Titre original: Matilda's
last waltz
Traduction: Catherine
Ludet
Nationalité de l’auteur: Australienne
Editions Archipoche (3
janvier 2007)
567 pages
ISBN-10: 2352870186
ISBN-13: 978-2352870180
Genre: Contemporain
Lu le: 22 Août 2018
Ma
note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
Dans la chaleur étouffante du bush australien, Mathilda, treize ans,
fait ses adieux à sa mère. Quelques voisins sont rassemblés autour de la tombe,
pour rendre un dernier hommage à cette femme courageuse.
Un peu à l'écart, le père de Mathilda n'a qu'une hâte: que tout cela
se termine afin qu'il puisse vendre le domaine de Churinga. Mathilda, elle,
comprend que les choses ne seront jamais plus comme avant...
Cinquante ans plus tard, Jenny découvre le journal intime de
Mathilda. A mesure que progresse sa lecture, l'angoisse l'assaille... A-t-elle
bien fait de venir s'installer à Churinga?
Par son
atmosphère envoûtante, la force de ses personnages, cette saga australienne
s'inscrit dans la lignée des chefs-d'œuvre de Colleen McCullough.
Mon avis:
« La
dernière valse de Mathilda » n’est pas vraiment le genre d’histoire
que j’affectionne mais le fait que plusieurs personnes m’aient poussé à lire ce
livre, que j’ai en plus fait dédicacé l’année dernière par l’autrice au smep,
sans compter tous les avis unanimes et
le succès qui en a résulté, je me suis donc enfin mise à cette lecture. Ce
que j’ai le plus apprécié dans cette histoire, c’est vraiment le dépaysement total puisque l’histoire
vous entraine dans une contrée assez rare en littérature: l’Australie et en particulier le bush, qui a une connotation encore
plus savoureuse puisque l’on part un peu dans le passé, dans les années 70,
afin de garder une certaine authenticité.
Malgré un début un peu longuet, on ne peut plus poser le livre après un certain
temps tant les dernières pages sont très vite avalées. En revanche, même si
j’ai préféré suivre le passé de Mathilda,
d’une manière générale, j’ai trouvé l’histoire
assez « glauque » et pas vraiment surprenante, ayant deviné bien
en amont certaines choses, mais je ne peux en dire plus sans dévoiler tout le
truc de l’intrigue, désolée…
Points de vue/Critiques:
Dés que vous ouvrirez ce livre, vous
serez immédiatement embarqué dans un voyage vous mène rapidement dans le bush Australien, à Churinga. Le
dépaysement est vraiment total et on s’imagine parfaitement les gigantesques
plaines d’élevages, tellement grandes que votre plus proche voisin se trouve à
plusieurs kilomètres. De plus, le fait de situer l’histoire
« actuelle » de Jenny dans les années 70 fait en sorte d’apporter un
petit plus dans le sens où on ne retrouve pas les nouvelles technologies (à
part l’arrivée de la radio, très intéressante et importante découverte pour
l’époque, qui va apporter beaucoup dans des coins aussi reculés) et dans le
fait que les relations et les activités humaines ont toute leur importance,
n’ayant pas d’autre choix pour vivre et travailler. Ces aspects apportent une
véritable authenticité d’époque qui n’aurait pas été la même si l’histoire
avait été raconté de nos jours.
Dans ces
contrées reculées d’Australie, nous allons aussi faire connaissance avec le métier d’éleveur de moutons mérinos et
vendeur de laine. C’est aussi une culture assez méconnue mais qui fait
pourtant partie intégrante de la culture et de l’histoire de l’Australie. Que se
soit pour cette activité ou pour le paysage australien avec sa faune et sa
flore particulière, il est vrai que le
vocabulaire utilisé propre à tout ceci peut parfois nous être totalement
inconnu et nous faire un peu buter, mais l’on comprend vite ce que l’autrice veut nous dire. Et puis, tant à être dépayser, autant l’être totalement!
Le rythme du début du livre est assez
lent. Ce sentiment est renforcé par le fait que l’histoire principale est axée
autour de la nouvelle vie de Jenny dans le bush Australien, qui vit
tranquillement au fil des jours, alors que la découverte des journaux intimes
de Mathilda est finalement ce qui nous intrigue et nous attrait le plus. Or, il
faut attendre assez longtemps pour commencer à prendre connaissance de la vie de Mathilda dans les années 20,
qui est vraiment beaucoup plus
intéressante et mystérieuse que celle de Jenny. Dommage que ces extraits de
journaux n’aient pas été retranscris comme tels puisqu’ils sont incorporés dans
le récit à la troisième personne.
Au fil des
pages, un certain turnover opére durant les 200 dernières pages, au moment où
les révélations concernant Mathilda et Jenny sont révélées. Néanmoins, pour ma
part, j’ai beaucoup anticipé ce qui
allait se passer, et je n’ai eu aucune
surprise, hormis le lien entre Mathilda et Jenny qui n’est pas si compliqué
que cela. De plus, tout ce qu’on apprend de la vie de Mathilda est finalement
assez glauque, tordu et dramatique…
En bref:
Au
rythme des mots choisis avec soin par l'autrice, « La dernière valse de
Mathilda » nous fait littéralement voyager au coeur de l’Australie, dans
le bush australien des années 70, nous faisant prendre connaissance des
sublimes paysages, de la vie et de la culture d’antan. En revanche, l’histoire
de la vie de Jenny est assez lente et est beaucoup moins intéressante que celle
de Mathilda, dont les journaux intimes sont mal exploités et donne un goût de
trop peu. Tout les tenants et aboutissants de la vie des deux femmes sont
facilement devinables et sont donc assez glauques…
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