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mardi 28 août 2018

La dernière valse de Mathilda (Tamara Mc Kinley)




Titre original: Matilda's last waltz
Traduction: Catherine Ludet
Nationalité de l’auteur: Australienne
Editions Archipoche (3 janvier 2007)
567 pages
ISBN-10: 2352870186
ISBN-13: 978-2352870180
Genre: Contemporain
Lu le: 22 Août 2018
Ma note: 15/20




Résumé/4ème de couverture:

Dans la chaleur étouffante du bush australien, Mathilda, treize ans, fait ses adieux à sa mère. Quelques voisins sont rassemblés autour de la tombe, pour rendre un dernier hommage à cette femme courageuse.

Un peu à l'écart, le père de Mathilda n'a qu'une hâte: que tout cela se termine afin qu'il puisse vendre le domaine de Churinga. Mathilda, elle, comprend que les choses ne seront jamais plus comme avant...

Cinquante ans plus tard, Jenny découvre le journal intime de Mathilda. A mesure que progresse sa lecture, l'angoisse l'assaille... A-t-elle bien fait de venir s'installer à Churinga?

Par son atmosphère envoûtante, la force de ses personnages, cette saga australienne s'inscrit dans la lignée des chefs-d'œuvre de Colleen McCullough.

Mon avis:

            « La dernière valse de Mathilda » n’est pas vraiment le genre d’histoire que j’affectionne mais le fait que plusieurs personnes m’aient poussé à lire ce livre, que j’ai en plus fait dédicacé l’année dernière par l’autrice au smep, sans compter tous les avis unanimes et le succès qui en a résulté, je me suis donc enfin mise à cette lecture. Ce que j’ai le plus apprécié dans cette histoire, c’est vraiment le dépaysement total puisque l’histoire vous entraine dans une contrée assez rare en littérature: l’Australie et en particulier le bush, qui a une connotation encore plus savoureuse puisque l’on part un peu dans le passé, dans les années 70, afin de garder une certaine authenticité. Malgré un début un peu longuet, on ne peut plus poser le livre après un certain temps tant les dernières pages sont très vite avalées. En revanche, même si j’ai préféré suivre le passé de Mathilda, d’une manière générale, j’ai trouvé l’histoire assez « glauque » et pas vraiment surprenante, ayant deviné bien en amont certaines choses, mais je ne peux en dire plus sans dévoiler tout le truc de l’intrigue, désolée… 

Points de vue/Critiques:

            Dés que vous ouvrirez ce livre, vous serez immédiatement embarqué dans un voyage vous mène rapidement dans le bush Australien, à Churinga. Le dépaysement est vraiment total et on s’imagine parfaitement les gigantesques plaines d’élevages, tellement grandes que votre plus proche voisin se trouve à plusieurs kilomètres. De plus, le fait de situer l’histoire « actuelle » de Jenny dans les années 70 fait en sorte d’apporter un petit plus dans le sens où on ne retrouve pas les nouvelles technologies (à part l’arrivée de la radio, très intéressante et importante découverte pour l’époque, qui va apporter beaucoup dans des coins aussi reculés) et dans le fait que les relations et les activités humaines ont toute leur importance, n’ayant pas d’autre choix pour vivre et travailler. Ces aspects apportent une véritable authenticité d’époque qui n’aurait pas été la même si l’histoire avait été raconté de nos jours. 
Dans ces contrées reculées d’Australie, nous allons aussi faire connaissance avec le métier d’éleveur de moutons mérinos et vendeur de laine. C’est aussi une culture assez méconnue mais qui fait pourtant partie intégrante de la culture et de l’histoire de l’Australie. Que se soit pour cette activité ou pour le paysage australien avec sa faune et sa flore particulière, il est vrai que le vocabulaire utilisé propre à tout ceci peut parfois nous être totalement inconnu et nous faire un peu buter, mais l’on comprend vite ce que l’autrice veut nous dire. Et puis, tant à être dépayser, autant l’être totalement! 

Le rythme du début du livre est assez lent. Ce sentiment est renforcé par le fait que l’histoire principale est axée autour de la nouvelle vie de Jenny dans le bush Australien, qui vit tranquillement au fil des jours, alors que la découverte des journaux intimes de Mathilda est finalement ce qui nous intrigue et nous attrait le plus. Or, il faut attendre assez longtemps pour commencer à prendre connaissance de la vie de Mathilda dans les années 20, qui est vraiment beaucoup plus intéressante et mystérieuse que celle de Jenny. Dommage que ces extraits de journaux n’aient pas été retranscris comme tels puisqu’ils sont incorporés dans le récit à la troisième personne. 

Au fil des pages, un certain turnover opére durant les 200 dernières pages, au moment où les révélations concernant Mathilda et Jenny sont révélées. Néanmoins, pour ma part, j’ai beaucoup anticipé ce qui allait se passer, et je n’ai eu aucune surprise, hormis le lien entre Mathilda et Jenny qui n’est pas si compliqué que cela. De plus, tout ce qu’on apprend de la vie de Mathilda est finalement assez glauque, tordu et dramatique… 

En bref:


            Au rythme des mots choisis avec soin par l'autrice, « La dernière valse de Mathilda » nous fait littéralement voyager au coeur de l’Australie, dans le bush australien des années 70, nous faisant prendre connaissance des sublimes paysages, de la vie et de la culture d’antan. En revanche, l’histoire de la vie de Jenny est assez lente et est beaucoup moins intéressante que celle de Mathilda, dont les journaux intimes sont mal exploités et donne un goût de trop peu. Tout les tenants et aboutissants de la vie des deux femmes sont facilement devinables et sont donc assez glauques… 

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