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dimanche 29 juillet 2018

Embruns (Louise Mey)





Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (24 Mai 2018)
numéro 17273
368 pages
ISBN-10: 2266286439
ISBN-13: 978-2266286435
Genre: Thriller
Lu le: 18 Juillet 2018
Ma note: 13/20




Résumé/4ème de couverture:

            Ils sont beaux, sportifs, complices. Mangent local. Achètent cher, mais pour durer. Un bon goût à toute épreuve. Monsieur et Madame Parfait et leurs enfants. Quand les Moreau prennent possession, pour le week-end, d'une belle maison bretonne, sur cette île perdue en forme de haricot, tout annonce des vacances idéales. C'était compter sans la tempête, la disparition de Marion, le sang sur le couteau... Et l'étrange collaboration des habitants, pour lesquels " les Parisiens " font par-dessus tout un gibier parfait...

Mon avis:

            Deux raisons m’ont amener à lire ce livre, que j’aurais même pu lire bien avant ! La première c’est que j’ai pu rencontré l’autrice lors d’un événement organisé par Pocket et qu’elle nous avait très bien vendu l’histoire qui interpelle tout de suite. Et la deuxième c’est que ce titre fait parti des deux finalistes français pour la nouvelle édition du Prix Nouvelles Voix du Polar Pocket 2018. Le cadre et l’ambiance promettaient de belles choses et l’on pouvait imaginé tout un tas de choses. Et cela est à la hauteur de mes attentes puisque le final est très osé, à couper le souffle ! Néanmoins, je ressors de cette lecture en me disant que je n’ai pas aimé ce livre

Points de vue/Critiques:

            Même si la découverte du pot-aux-roses est magistral et à la hauteur d’un bon et grand thriller, il ne permet pas de relever mon impression générale ressenti tout au long de lecture et même après coup : je n’ai pas aimé l’histoire, ni la plume de l’autrice… On peut certes parfois se « raccrocher » ou se « rattraper » à l’un ou à l’autre, mais ici seule l’explication finale m’a plu mais elle ne permet pas de rattraper le tout.

J’ai eu pas mal de soucis avec la plume de l’autrice. Je ne l’ai pas trouvé fluide du tout, elle est même hachée par de phrases ultra courtes, si tant est qu’on peux appeler une succession de un à trois mots sans verbe, une phrase… Cette hachure associée parfois à beaucoup de descriptions non nécessaires qui s’éternisent, font en sorte que le récit de véhicule aucune émotions. Le tout donne véritablement quelque chose de très froid. J’ai également pu remarquer qu’assez souvent lorsqu’un dialogue s’ouvrait ou quand un personnage disait quelque chose (le récit passe alors dans l’actif), la chose dite est en fait en lien avec le paragraphe de récit passif jusque au dessus… C’est un lien très étrange qui s’instaure donc entre le personnage et le récit, et on se demande vraiment à qui parle ou répond le personnage.
On peut également noter de nombreuses incohérences dans le texte. En effet, l’autrice insiste fortement sur le fait que dans leur galère, les membres de la famille sont démunis puisqu’ils n’ont plus… leurs couteaux et leurs montres !!! (petit 1 : oui un couteau peut être très utile dans leur situation mais quand on sait qu’ils ont chacun un opinel à porter de ceinture, c’est tout de même très louche et original et petit 2 : en quoi avoir leur montre à leur poignée pourrait les aider ?). On sait également au début que leurs portables ne fonctionnent pas puisqu’il n’y a aucun réseau, mais le sujet du portable disparaît ensuite totalement de l’histoire alors que même s’il n’y a pas de réseau, on peut toujours contacter les urgences…

L’histoire en elle-même ne m’a pas non plus convaincue, hormis encore une fois le cliffhanger de l’intrigue qui est magistral et inédit, mais pas suffisant pour prendre le poids sur presque 400 pages de narration. Je n’ai pas du tout aimé le personnage principal de l’histoire, à savoir toute la famille Moreau ! En effet, ils ne sont absolument pas réalistes : ils sont bourrées de clichés et sont l’archétype de la famille parfaite. La famille est composée de deux enfants, une fille et un garçon, qui ont 18 et 22 ans mais qui nous sont présentés sans cesse et textuellement comme des ados et ont le comportement qui va avec (ils se chamaillent gentiment en s’envoyant des piques de bas étage et en se tirant la langue) sauf qu’en réalité ils s’adorent comme les bisounours. Toute la famille mange bio, équitable et ont un intérieur feng-chui à la décoration scandinave hype et branchée. Ce sont de véritables citadins et voir un champ d’herbe est pour eux un vrai dépaysement. Et parce qu’ils savent qu’ils sont tous parfaits, la prétention est présente et elle s’exprime dans le fait que l’on découvre beaucoup de méchanceté chez chacun d’entre eux envers les personnes qui ne sont pas de leur rang et ils s’en expriment avec beaucoup de grossièreté et de vulgarité. Cet aspect m’a vraiment beaucoup déplu. Et lorsque l’on prend individuellement chaque membre de la famille, on s’aperçoit que, comme la narration, ils ne véhiculent aucune émotion. Ainsi, par exemple, lorsqu’ils se retrouvent tous en très fâcheuse position, ils n’expriment même pas de la surprise ou de la peur, mais vont plutôt continuer leur conversation de manière tout à fait normale et avec humour (« tiens t’es là toi aussi ? »).

Je suis très acerbe dans ma critique, mais il faut dire aussi que par rapport à cette famille particulière, de nombreuses choses que j’ai pu citées prennent tous leur sens avec le dénouement final. Il est vrai que cette explication est assez hallucinante et nous retourne le cerveau et c’est brillant. On ne voit pas venir les tenants et les aboutissants et c’est peut-être ça qui fait au final que l’on veut absolument tourner les pages. Mais encore dommage que la toute fin tombe à l’eau…

En bref:


            « Embruns » nous procure un sentiment haletant pendant la lecture jusqu’à ce dénouement final qui nous offre un retournement de situation que l’on n’a pas vu arriver et qui nous vrille le cerveau. Malgré cela, ça n’a pas été suffisant pour moi pour rattraper l’histoire générale (des incohérences et une famille froide et absolument pas réaliste) et la plume de l’autrice (problèmes de construction et rythme très haché) que j’ai presque tout deux, détestés.

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