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lundi 20 janvier 2025

Prime Time (Maxime Chattam)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Albin Michel (30 octobre 2024)

556 pages

ISBN-10:2226470085

ISBN-13:978-2226470089

Genre: Thriller

Lu le: 16 Décembre 2024

Ma note: 16/20 





Résumé/4ème de couverture:

Pendant que des millions de téléspectateurs regardent le journal télévisé de 20 h sur la première chaîne nationale, un homme masqué, à la voix déformée, prend en otage le présentateur vedette. Si le direct est coupé, il le tue. Alors que le GIGN, le procureur, les politiciens et la direction de la chaîne s'agitent en régie, un jeu de manipulation démarre entre le négociateur et le preneur d'otage.

Mon avis:


        Après quelques déceptions avec les derniers romans de l'auteur, l'envie de me plonger dans ce grand et dense pavé n'était pas folichonne, mais une fois commencé, il m'a été difficile de sortir de cette histoire, qui reste en tête même quand vous n'êtes pas dans la lecture. J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre qui a été une belle surprise. Avec "Prime Time", Maxime Chattam renoue avec le grand suspense à l'état pur, tout en nous donnant un très beau twist final. Nous ne sommes pas vraiment dans du pur thriller mais dans un polar sombre et angoissant, une vraie spirale d'angoisse à la pression presque insupportable. J'ai adoré cette tension constante tout le long du récit, d'autant plus que les actions sont assez limitées de part le cadre de cette histoire. On peut y trouver un certain angle moralisateur dans cette histoire mais ce sont davantage les quelques trop grandes précisions réalistes, qui s'apparentent à du documentaire, qui m'ont le plus gênée par moment. Mais j'ai passé un excellent et inattendu moment de lecture avec ce récit captivant et immersif qui mêle parfaitement action et réflexion avec un très beau final étonnant.


Merci aux éditions Albin Michel pour l'envoi de ce livre!


Points de vue/Critiques:


        Le roman se construit quasiment comme un huis clos puisque l'on assiste à une prise en otage en direct du présentateur du journal télévisé de 20h devant des millions de téléspectateurs, une prise d'otage qui continuera d'être retransmise au vue du grand public selon les directives du preneur d'otages. Mais en tant que lecteur, nous allons également découvrir ce qui se déroule derrière cette prise d'otage, avec l'intervention du GIGN, les réactions et les décisions des dirigeants télévisuels et l'inquiétude du reste de l'équipe du journal avec notamment Charlène en régie, qui communique avec le présentateur par le biais d'une oreillette. Encadrée par un membre du GIGN, cette dernière va devenir une négociatrice malgré elle avec le preneur d'otages. Dés le commencement de cette prise d'otage, la tension est immédiate et palpable. C'est une véritable spirale d'angoisse qui commence et la pression monte de plus en plus au fur et à mesure des agissements du preneur d'otages, qui a tout planifié et qui n'est pas un débutant. La situation est de plus en plus critique et cela fait en sorte que le récit est extrêmement captivant au point d'avoir parfaitement cette histoire et cette tension en tête, même quand je n'étais pas en pleine lecture.

        Mais cette histoire, c'est aussi le moyen parfait pour dénoncer tout l'univers des médias et de l'information. L'auteur offre surtout une réflexion sur leur influence puisque même si le public peut rester maître de ce qu'il regarde ou pas, il est tout de même obligé de croire ce que les informations peuvent divulguer, n'ayant aucun autre moyen de faire éclater la vérité. Et les médias joue parfaitement bien ce jeu puisque l'audience est le maître mot de ce milieu, un véritable diktat au point de manipuler les informations, en faire du sensationnalisme et donc un produit de consommation. Pour cela, Maxime Chattam dépeint des personnages dirigeant de la chaîne de télévision et des médias vraiment inhumains, cyniques et exécrables à souhait, où les choix éditoriaux sont dictés uniquement selon les attentes du public et selon ce qu'ils pourront rapportées en terme d'audimat et donc d'argent... L'auteur utilise donc son histoire pour clairement dénoncer un gros sujet de société et pourtant, je n'ai pas trouvé l'histoire réellement moralisatrice. Tout cela s'effectue avec douceur, dans le feu de l'intrigue où il suffit au lecteur de se faire ses propres réflexions et déductions. 

        Dans cette histoire, Maxime Chattam aborde des thématiques plus personnelles que j'ai beaucoup aimé à travers les différents personnages et positions respectives. Le présentateur nous montre le poids du succès, la quête pour maintenir cette figure emblématique du petit écran tout en cherchant un certain sens dans ce monde de plus en plus déshumanisé. Charlène illustre la pression maximale et les enjeux considérables imposés par ce milieu, au point de revenir travailler et de rentrer dans le même engrenage infernal après un burn-out. Enfin, du point de vue du GIGN, le rôle extrêmement difficile de négociateur est mis en point de mire avec cette responsabilité énorme qui lui incombe sur les épaules, où aucune erreur n'est permise, si ce n'est celle d'être irrémédiablement et psychologiquement marqué à vie.

        J'ai vraiment adoré me plonger dans cette histoire oppressante, dont la tension est constante et où l'auteur a réussi à créer un certain rythme alors que le contexte de la prise d'otage ne s'y prête pas forcément. Le seul bémol que je pointerai est la trop grande volonté de l'auteur d'être réaliste et précis et qui montre toutes les recherches qu'il a pu effectué. Cela ressort par des détails qui concerne notamment le GIGN qui n'ont pas besoin d'être là pour prouver la véracité de ces retranscriptions et qui en font des moments trop axés documentaires. Mais avec un final qui réserve un joli twist auquel je ne m'attendais pas et qui m'a subjuguée, Maxime Chattam a écrit un très bon roman qui nous pousse subtilement à nous interroger sur notre rapport et notre responsabilité face aux médias et à l'information, en tant que consommateurs. 

En bref:

        Après quelques déceptions, "Prime Time" est une vraie réussite de Maxime Chattam, que j'ai adoré de bout en bout et qui a été une belle surprise! L'auteur renoue avec le grand suspense à l'état pur avec cette prise d'otage diffusée en direct et qui nous entraine dans un polar sombre et angoissant, une vraie spirale d'angoisse à la pression constante presque insupportable. Si le roman se construit quasiment comme un huis clos, l’auteur a su y trouver du rythme pour créer une histoire aussi captivante d’oppressante. On peut y trouver un certain angle moralisateur dans cette histoire étant donné que c’est tout l'univers des médias et de l'information qui est pointé du doigt, avec l’audience, véritable diktat qui justifie la manipulation des informations et le sensationnalisme. Mais je n'ai pas trouvé l'histoire réellement moralisatrice. Tout cela s'effectue avec douceur, dans le feu de l'intrigue où il suffit au lecteur de se faire ses propres réflexions et déductions. Maxime Chattam aborde des thématiques plus personnelles que j'ai beaucoup aimé à travers les différents personnages et positions respectives. Le seul bémol, c’est ces informations trop détaillées, qui n'ont pas besoin d'être là pour prouver les recherches de l’auteur et qui en font des moments trop axés documentaires. L’histoire réserve un joli twist final auquel je ne m'attendais pas et qui m'a subjuguée. Maxime Chattam a écrit là un très bon roman qui nous pousse subtilement à nous interroger sur notre rapport et notre responsabilité face aux médias et à l'information, en tant que consommateurs.

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