Nationalité de l’auteur: Française
Editions Albin Michel (19
Août 2020)
311 pages
ISBN-10: 2226441638
ISBN-13: 978-2226441638
Genre: Historique
Lu le: 11 Août 2020
Ma
note: 16/20
Résumé/4ème de couverture:
Memphis,
juillet 1878. En pleine rue, pris d'un mal fulgurant, un homme s'écroule et
meurt. Il est la première victime d'une étrange maladie, qui va faire des
milliers de morts en quelques jours.
Anne
Cook tient la maison close la plus luxueuse de la ville et l'homme qui vient de
mourir sortait de son établissement. Keathing dirige le journal local. Raciste,
proche du Ku Klux Klan, il découvre la fièvre qui sème la terreur et le chaos
dans Memphis. Raphael T. Brown est un ancien esclave, qui se bat depuis des
années pour que ses habitants reconnaissent son statut d'homme libre. Quand les
premiers pillards débarquent, c'est lui qui, le premier, va prendre les armes
et défendre cette ville qui ne voulait pas de lui.
Trois
personnages exceptionnels. Trois destins révélés par une même tragédie.
Dans
ce roman inspiré d'une histoire vraie, Sébastien Spitzer, prix Stanislas
pour Ces rêves qu'on piétine, sonde l'âme humaine aux prises avec
des circonstances extraordinaires. Par delà le bien et le mal, il interroge les
fondements de la morale et du racisme, dévoilant de surprenants héros autant
que d'insoupçonnables lâches.
Mon avis:
Malgré son très beau succès avec « Ces rêves qu’on piétine »,
je n’avais pas du tout aimé ce livre, de part son histoire et la plume de
l’auteur, c’est pourquoi j’étais quelque peu « fâchée » avec
Sébastien Spitzer. Mais grâce à la
rentrée littéraire chez Albin Michel et grâce à ma copine Flo, j’ai demandé
à recevoir ce livre dont le synopsis était intéressant et qui résonne avec l’actualité sanitaire actuelle. Et avec
« La fièvre », on peut dire que je suis réconciliée puisque je
ressors de cette lecture totalement
conquise: l’histoire et la plume m’ont beaucoup plu, tout le contraire
d’avec « Ces rêves qu’on piétine ».
Points de vue/Critiques:
L’histoire de ce roman revient sur une histoire vraie: celle de l’épidémie
de fièvre jaune à Memphis au 19ème siècle. C’est donc un sujet qui fait
incontestablement écho à l’épidémie actuelle de Covid-19 et l’on se rend compte
que, même si quelques siècles séparent ces deux fléaux, les méthodes de
propagation et d’enrayage restent les mêmes, quelque chose d’assez basiques
malgré l’apport des nouvelles technologies et l’essor de la médecine. Ainsi,
certaines personnes sont contaminées et pas d’autres, certains s’en sortent
alors que d’autres meurent, des contacts rapprochées semblent véhiculés la
maladie et l’isolement et l’hygiène de base semblent limiter la propagation de
la maladie dont on ne connaît finalement rien et dont on attend des
informations et des certitudes. Sans entrer dans un jeu de psychose ou de peur
de la maladie, Sébastien Spitzer a parfaitement su retranscrire la vie de
Memphis lors de cette épidémie.
Et c’est en se concentrant sur 3 ou 4 personnages que l’auteur a pu
montrer les actions et les répercussions de la maladie sur la population.
Ainsi, sans se disperser, l’auteur a pu se concentrer sur l’aspect humain et
sur les différentes actions héroïques qui ont permis à leur niveau de limiter
la maladie. Qu’il soit tenancière de maison close, journaliste ou soldat et
ancien esclave, tous vont jouer un rôle important. Et ces personnages venant
d’horizons aussi différents, vont finalement avoir un lien les uns aux autres.
Le fait de ne pas avoir des histoires distinctes entre chacun des personnages
permet de les unir de façon plus accentuée que la maladie seule et d’apporter
quelque chose qui englobe le tout.
La plume de l’auteur dans ce livre
m’a paru totalement opposée à celle de « Ces rêves qu’on piétine ».
En effet, dans ce dernier, j’ai le souvenir d’avoir lu quelque chose de très
alambiqué et complexe dans les structures de phrases et dans les mots employés.
Ici c’est tout le contraire. On retrouve davantage de phrases simples voire
trop simples et trop courtes, sans construction, donnant parfois un récit
haché.
En bref:
Sans
distiller de peur ou de leçons, Sébastien Spitzer raconte dans « La
fièvre » un fait historique sanitaire et réel qui ne peut faire qu’écho
avec la crise sanitaire actuelle. On se retrouve ainsi à Memphis, au 19ème
siècle, en pleine épidémie de fièvre jaune. Et c’est au travers de trois
personnages venant d’horizons bien différents que l’auteur s’intéresse avant
tout à l’aspect humain et héroïque qui ont permis d’enrayer la propagation de
la maladie à leur niveau. Ils seront tous liés les uns aux autres d’une
certaine façon, faisant en sorte d’avoir un récit romanesque passionnant.
Autour du livre:
Du même
auteur:
•
Ces rêves qu’on piétine (<— chronique à retrouver ici)
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