Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (9 Janvier 2020)
numéro 17697
300 pages
ISBN-10: 2266299689
ISBN-13: 978-2266299688
Genre: Contemporain
Lu le: 19 Mars 2020
Ma
note: 17/20
Résumé/4ème de couverture:
Discrète et
fleur bleue, la Japonaise Aïko Ishikawa est une designer textile talentueuse.
Veuf inconsolable, l’écrivain Jean-Marc Poulain se définit lui-même comme une «
ancienne gloire de la littérature ». Quant à la déroutante Angélique Meunier,
elle est mathématicienne au CNRS.
Que peuvent
bien avoir en commun ces trois personnages ? En apparence rien, sauf peut-être
leur amour pour de curieux petits jouets vintage appelés culbutos. Par hasard,
ils découvrent que certains de ces joujoux renferment de mystérieux messages :
« Le phare m’appelle », « Les amants sont des âmes sœurs », « Demain je pars »…
Lié par cette
étrange trouvaille, l’étonnant trio parviendra-t-il à percer cette singulière
énigme ?
Mon avis:
« L’atelier des
souvenirs » écrit par Anne Idoux-Thivet avait été une super lecture, qui
m’avait très agréablement surprise. Alors quand j’ai vu qu’un nouveau livre de
l’autrice sortait chez Pocket, je ne me suis pas posé la question, j’avais hâte
de découvrir cette nouvelle histoire qui semblait suivre les mêmes traces,
celle d’une histoire contemporaine
où les rencontres humaines sont
importantes et décisives. Et effectivement, « les oscillations do
coeur » a été fidèle au rendez-vous, puisque c’est un nouveau coup de coeur. Anne Idoux-Thivet est donc une autrice à
surveiller et à suivre…!
Points de vue/Critiques:
Au début de l’histoire, nous suivons
trois personnages distincts: Aïko,
Jean-Marc et Angélique. S’il est agréable de les suivre individuellement,
on se demande quand et comment l’histoire va pouvoir les regrouper. Et puis
finalement, non seulement cela arrive très rapidement (ce qui évite d’avoir à
faire le yoyo entre eux à travers les chapitres), mais en plus, cela s’est
effectué d’une manière finalement simple (il suffit juste d’un peu de
concentration à ce moment là, mais tout s’emboite très bien). Et au fil de
leurs rencontres et de leurs retrouvailles, on va les découvrir chacun un peu
plus. Tout trois sont radicalement
opposés, mais cela n’empêche pas qu’ils s’entendent à merveille (les
opposés s’attirent?), puisqu’ils semblent trouver un certain équilibre les uns en chacun des autres. J’ai d’ailleurs
beaucoup aimé les trois.
Jean-Marc est touchant dans sa sensibilité
qu’il ne veut surtout pas exprimer, son moyen d’expression physique semble
plutôt se retrouver dans sa manière de se vêtir. Enfermé dans sa solitude
d’homme veuf et d’écrivain has-been réfractaire à toute forme de modernité, il
va peu à peu s’ouvrir au monde et aux personnes grâce aux deux jeunes femmes.
Aïko est courageuse et solide dans ses baskets.
Douce et gentille, elle sait ce qu’elle veut ou pas, elle vit comme elle l’entend
et cela lui va très bien. Elle correspond donc un peu aux stéréotype que l’on
peut se faire des des japonais: droite et zen, mais quelqu’un de très intègre.
Enfin, Angélique (peut-être ma préférée) est
intellectuellement très douée…sauf pour ce qui est des relations sociales et
humaines. En effet, elle est autiste et à part la logique des maths, tout ce
qui touche à l’homme ne lui semble pas logique et naturel. Cela donne des
situations très percutantes et évidement très drôles puisqu’elle parle sans aucun
filtre. Ce personnage est merveilleusement bien décrit (on apprend que
l’autrice a un fils autiste, cqfd), sans qu’aucun jugement, moquerie ou
dénonciation ne soit fait.
Tout trois vont donc partir dans une
sorte de quête qui sera la genèse d’une belle amitié. Toute
l’histoire se fait avec douceur, naturel
et poésie. On reste ainsi continuellement dans le réalisme (par exemple, détail qui a son importance, l’autrice
mentionne le « problème » d’avoir la possibilité de prendre des
congés pour partir dans cette enquête, ou encore les soucis de transports et de
disponibilité des personnes), sans jamais partir dans la fiction totalement
fictive qui pourrait aller jusqu’à nous faire lever les yeux au ciel. Et entre
l’univers de la lecture, des blogs, de l’écriture, des jouets anciens et des
chansons d’antan, il faut aussi dire que l’on n’a vraiment pas le temps de
s’ennuyer dans ce récit, riche en thématiques, en plus de cette
« enquête » qui passionne nos protagonistes!!
En bref:
Pour
ce nouveau livre « les oscillations du coeur », Anne Idoux-Thivet a
su une nouvelle fois me toucher, m’offrant un nouveau coup de coeur. Cette
histoire nous entraine avec passion et avec le coeur dans une enquête pleine de
douceur et de tendresse dans laquelle on va apprivoiser le passé, vivre le
présent afin d’accueillir l’avenir. Les personnages, d’âges, d’horizons et de
caractères diamétralement opposés vont se retrouver l’un en chacun des autres
et vont être à l’origine d’une belle amitié. Ainsi, peu importe notre passé,
d’où l’on vient ou qui on est, il suffit d’un facteur commun et de rencontres
toutes simples pour changer le cours d’une vie et avoir de nouvelles personnes
autour de soi pour nous accompagner.
Autour du livre:
De la même autrice:
•
L’atelier des souvenirs (—> chronique à retrouver ici)
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