Scénario et Illustrations: Riad Sattouf
Nationalité de l’auteur: Française
Editions Allary (7 Mai 2014)
Collection Images
158 pages
ISBN-10: 2370730145
ISBN-13: 978-2370730145
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 26 Novembre 2017
Ma
note: 9/20
L’histoire:
Ce livre raconte l'histoire vraie
d'un enfant blond et de sa famille dans la Libye de Kadhafi et la Syrie d'Hafez
Al-Assad.
Mon avis:
Même si cette
bande-dessinée a remporté un réel et beau succès, je dois avouer que je suis
passée totalement à côté et qu’en plus, je n’ai pas du tout aimé!!! Mais
peut-être (et je pense que c’est le cas) que je ne l’ai pas bien comprise…
Quoiqu’il en
soit, le personnage de Riad, qui est aussi l’auteur de cette bande-dessinée,
est vraiment adorable, touchant et intelligent et je l’ai beaucoup aimé. En
revanche j’ai eu un réel problème concernant ses parents et en particulier son
père. Et malheureusement, Riad n’est pas vraiment le personnage principal,
puisque l’histoire se concentre vraiment sur son père…
Au début de
l’histoire, le papa de Riad fait ses études en France, ce pays qu’il apprécie
beaucoup tout en ayant en tête son pays d’origine qu’il n’oublie pas et qu’il
aimerait aider. On sent dés lors son amour patriotique partagé. Puis petit à
petit, à partir du moment où il retourne en Libye et en Syrie, le papa de Riad
s’endurcit dans ses idéaux politico-religieux, ne prend pas de recul sur sa
famille et est lui-même dans le paradoxe. En effet, faire venir sa famille et
surtout élever deux enfants en bas âge dans un pays où on ne possède même pas
sa propre maison, où il n’y pas d’eau et d’électricité ni aucun meuble, et où
sa femme est comme transparente pendant que son fils évite de se faire
endoctriner par les armes et la violence et de se faire constamment violenter,
quand on est un chef de famille, pas complétèrent arabe, c’est quelque chose de
totalement égoïste, surtout à partir du moment où il perd son travail… Pour
moi, quelqu’un de sensé aurait du prendre du recul pour se demander quel est le
mieux pour sa famille: vivre dans ces conditions ou lui donner le meilleur?
Mais ce manque
de réalisme de sa part peut s’expliquer par le fait que l’on a l’impression
qu’il se fait de plus en plus, lui-même, endoctriner par sa propre culture et
famille. Son comportement est de plus en plus étrange et il baragouine tout
seul. De plus, son discours est totalement paradoxal: d’un côté il dit que
l’arabe du futur est éduqué pour pouvoir sortir son pays de la dictature et de
l’autre côté, il affirme que la dictature est le seul moyen pour que les
habitant s’éduquent par la force...
Bref, j’ai
tout simplement et malheureusement eu la vision d’une personne antisémite,
antipathique, et basculant vers l’extrémisme…
Quand à la
mère de Riad, est-elle courageuse ou fait-elle simplement preuve d’une grande
capacité d’adaptation? Quoiqu’il en soit, celle-ci m’a aussi pas mal agacée,
puisqu’elle est totalement transparente: pas de réactions, de paroles ou
d'actions diverses face aux situations qu’elle doit subir, même quand cela
concerne son fils.
De même, tout
au long de l’histoire, nous n’avons jamais de paroles, de gestes ou de
situations montrant que les parents de Riad s’aiment tout simplement.
En bref:
Grâce
à la vision enfantine et innocente du petit Riad, cette bande-dessinée nous
fait réfléchir sur les différences culturelles entre Orient et Occident et que
l’adaptation pour chacune des cultures n’est pas évidente lorsque l’on est un
petit garçon totalement partagé entre les deux. Néanmoins, pour ma part, je
n’ai pas du tout aimé cette bande-dessinée du faut que Riad n’est pas vraiment
au centre de l’histoire au profit de sa mère, totalement absente et
transparente et surtout de son père qui se révèle être plutôt une personne
antisémite et presque extrémiste.
Autour du livre:
- Prix du meilleur album, Angoulême 2015
- Livre emprunté à la bibliothèque
Coucou, comme toi j'ai trouvé la mère transparente et le père pétri de paradoxes.
RépondreSupprimerApparemment, sans la dictature, les Arabes ne s'éduqueront pas (mais ils sont dans des régimes dictatoriaux et je ne les ai pas trouvé éduqués dans le récit puisque la plupart ne savent pas lire, écrire) mais une fois éduqués, ils comprendront qu'il faut éradiquer la dictature... Je reste pessimiste aussi. Le père n'est pas à une connerie près.
Par contre, j'ai trouvé que cette bédé véhiculaient des clichés : tous les gosses sont des psychopathes en puissance, les Arabes sentent tous mauvais...
Mitigée je suis.
hé oui, cette BD est vraiment cliché, paradoxale et pas du tout portée vers l'ouverture d'esprit etc... je suis étonnée du succès qu'a cette série, mais peut-être que nous n'avons pas compris le message...
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