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mardi 7 avril 2020

Ceux qui voulaient voir la mer (Clarisse Sabard)





Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (5 Mars 2020)
numéro 17795
384 pages
ISBN-10: 2266300423
ISBN-13: 978-2266300421
Genre: Contemporain
Lu le: 25 Mars 2020
Ma note: 12/20




Résumé/4ème de couverture:

Quand Lilou décide de quitter Paris pour Nice avec son fils Marius, elle ne se doute pas que son arrivée dans le Sud sera plus mouvementée que prévue ! Entre ses cours de yoga un peu particuliers, sa vie de mère célibataire, son original de père et son métier d'agent de bibliothèque, la jeune femme n'a pas le temps de chômer. Pourtant, c'est avec beaucoup de douceur qu'elle discute avec Aurore, une vieille dame de 90 ans rencontrée dans le parc voisin. Aurore qui attend toutes les semaines son grand amour, Albert, parti à New York tenter sa chance après la guerre. Lilou décide alors de tout faire pour retrouver le grand amour de son amie. Mais à trop vouloir remuer le passé, c'est le présent qui va la rattraper...

Mon avis:
           
            Après avoir découvert l’autrice avec « Le jardin de l’oubli » qui avait été une lecture moyenne (bonne mais totalement classique et prévisible), on m’avait dit beaucoup de bien sur « Ceux qui voulaient voir la mer ». Et étant très bien noté, j’attendais sa sortie en poche avec impatience. Le début du livre m’a conquise mais… les phrases et les situations cul-cul la praline sont vite arrivées pour arriver à un final qui au-delà de m’avoir fait lever les yeux au ciel, en rigoler tellement c’était rigoler, je ressort finalement énervée de cette lecture qui se révèle être juste pompée sur celle de Nicholas Sparks, sauf que l’on y a rajouté du miel et de l’édulcorant!

Points de vue/Critiques:

            Heureusement que j’ai fait cette lecture en lecture commune avec Florence, cela a permis de sortir toute notre exaspération, au point d’en rire!!!
            Le début du livre m’a plutôt plu et j’étais bien partie dans cette histoire (malgré le fait que l’on se retrouve en présence de d’un personnage principal répondant au prénom de Lilou… niveau crédibilité, on repassera…). On suit donc une jeune femme qui élève seule son fils, qui a le courage de changer de cap de sa vie et de prendre un nouveau départ, ailleurs, juste par envie d’être proche de la mer. J’ai aimé cet aspect de sa personnalité, surtout lorsqu’on apprend qu’elle n’a pas eu d’enfance classique et heureuse. Or, cette situation initiale, sans dire qu’il n’a pas eu d’impact sur elle, n’a pas eu d’effets nocifs et délétères sur elle et sur sa famille. En général, dans les histoires avec un personnage à l’enfance difficile, ce personnage devient une personne sombre et stigmatisée à l’âge adulte. Or, ici ce n’est pas le cas on est en présence d’un adulte « normal ». Lilou, au hasard d’une rencontre, va donc remonter le temps en présence d’Aurore, afin de suivre la vie passée de cette dernière, et cette méthode d’allers-retours entre passé et présent est quelque chose que j’apprécie toujours. Découvrir le passé était donc un plaisir.

            Néanmoins, ce plaisir est vite venu se faner. Car c’est en effet à travers le passé d’Aurore que j’ai commencé à lever les yeux au ciel. En effet, la jeunesse d’Aurore avec son grand amour Albert est très vite devenue, non seulement prévisible à des kilomètres d’avance, mais en plus tellement gnangnan!!!! Cependant, après ce passage, j’ai pu de nouveau me replonger avec plus de plaisir dans la lecture de ce livre, car les voyages dans le passé nous emméne par la suite, dans la jeunesse de Albert et nous sommes plongés dans la vie de New York dans les années 50. Je dois avouer que ces passages sont très bien décrits, tellement immersifs que l’on s’y croirait. J’avais envie de ne rester que là-bas, de ne pas revenir dans le présent. Ce sont finalement ces parties que je retiendrais de tout le livre et que j’ai préféré. 

            Et puis la dernière partie sonne la fin des haricots, c’est la cerise sur le gâteau, le pompom… Par où commencer? On a déjà la certitude que Lilou n’a pas inventé l’eau tiède! Après avoir constaté au début du livre que c’est sûrement la seule personne au monde à n’avoir pas vu et compris le lien entre l’enfant d’Aurore et son passé et qui s’en étonne encore, on atteint un sommet lorsqu’elle découvre la pathologie d’Aurore et qu’elle ose demander « et qu’est-ce qu’on peut faire »?? Et au milieu de ses énormités, lorsqu’elle-même vit une histoire d’amour, ses ressentis et ses paroles sont tellement mièvres et mielleux qu’un diabétique risque de faire une crise en osant lire ces lignes (exemple: à la question « pourquoi pleures-tu? » elle répond « c’est l’orgasme qui déborde »)… Comment ne pas au minium lever les yeux au ciel ou au pire en rire? 
Ajoutons à cela, que lorsque l’on découvre la vérité sur Aurore, mon cerveau a fait tilt: cette histoire, c’est simplement du copié-collé édulcoré du livre de l’américain Nicholas Sparks « Les pages de notre amours » (dont le film est « N’oublie jamais »), qui lui, a su rendre cette histoire simple crédible et belle.

En bref:

            « Ceux qui voulaient voir la mer » de Clarisse Sabard est un livre que j’attendais de découvrir avec impatience au vue de tous ses bons retours. Malheureusement pour moi, c’est non seulement un échec, mais c’est plus qu’une déception, puisque j’en ressors tantôt amusée tantôt énervée. Les premières pages m’ont happé, avec une histoire dont le principe qui est d’alterner entre présent et passé, me plaît beaucoup. J’ai particulièrement aimé l’immersion dans le New York des années 50. Mais tout le reste de l’histoires n’est que gnangnan, fioritures, paroles et scènes mielleuses à faire faire une crise à un diabétique, tout en vous faisant lever les yeux au ciel, au point qu’à la fin vous en riez tellement c’est absurde et mièvre. Car entre un personnage principal bête comme ses pieds, des situations prévisibles avec une certaine longueur d’avance et des paroles absurdes et dégoulinantes de sucre, on se rend compte à la fin que nous sommes en présence d’une histoire totalement pompée de celle d’un auteur américain, à la différence que celle-ci est tartinée d’édulcorant et de miel! 

4 commentaires:

  1. Oh je l'ai dans ma PAL mais du coup ça ne me donne pas très envie...
    De l'auteure, j'ai lu La plage de la mariée et Les lettres de Rose. J'ai détesté ou presque le 1er que j'ai trouvé peu crédible et gnagnan.
    Par contre, j'ai vraiment adoré Les lettres de Rose qui n'est pas du tout mièvre.

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    1. J'ai aussi les lettres de Rose dans ma pal, et j'en ai plutôt entendu du bien, on m'a dit plusieurs fois effectivement que ce n'était pas mièvre! On verra! ;)

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  2. Ah, ce livre me tentait mais ton billet douche un peu mon enthousiasme. Je pense que je vais attendre du coup.

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    1. Ha oui désolée... Après la plupart des gens ont vraiment bien aimé ce livre, je suis un peu une exception! ;)

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