Nationalité de l’auteur: Française
Editions Calmann-Lévy (13
Mars 2019)
322 pages
ISBN-10: 2702164323
ISBN-13: 978-2702164327
Genre: Contemporain
Lu le: 8 Mars 2019
Ma
note: 16/20
Résumé/4ème de couverture:
Née dans un
village perdu du sud des États-Unis, Gloria était si jolie qu’elle est devenue
Miss Floride 1952, et la maîtresse officielle du plus célèbre agent immobilier
de Coral Gables, le quartier chic de Miami.
Dans les
belles villas et les cocktails, on l’appelle « Ma Chérie ». Mais un matin, son
amant est arrêté pour escroquerie. Le monde factice de Gloria s’écroule : rien
ne lui appartient, ni la maison, ni les bijoux, ni l’amitié de ces gens qui
s’amusaient
avec elle hier
encore.
Munie d’une
valise et de quelques dollars, elle se résout à rentrer chez ses parents. Dans
le car qui l’emmène, il ne reste qu’une place, à côté d’elle. Un homme lui
demande la permission de s’y asseoir. Gloria accepte.
Un homme noir
à côté d’une femme blanche, dans la Floride conservatrice de 1963…Sans le
savoir, Gloria vient de prendre sa première vraie décision et fait ainsi un pas
crucial sur le chemin chaotique qui donnera un jour un sens à sa nouvelle vie…
Mon avis:
Merci
infiniment aux éditions Calmann-Lévy
et aux éditions Pocket pour m’avoir
envoyé le petit colis comprenant le dernier livre de Laurence Peyrin et
« L’aile des vierges » en format poche, dont j’attendais avec
impatience la sortie. Ayant lu « Miss Cyclone » de l’autrice, que
j’avais bien aimé, mais qui était loin du coup de cœur pour moi, je voulais
vraiment continuer de découvrir la plume
et les idées de Laurence Peyrin. Ce dernier opus confirme mon ressenti
initial, puisque j’ai passé un agréable
moment de lecture, mais toujours loin du coup de cœur et donc encore cette
fois-ci pas aussi enthousiaste que la plupart des gens.
Points de vue/Critiques:
Grâce à
cette nouvelle histoire, j’ai pu mettre des certitudes sur que j’aimais et
j’aimais moins, les points forts et les points faibles, à mon sens, dans les
livres de l’autrice. Le contexte
historique est réellement un élément majeur de l’histoire et c’est
personnellement la chose que j’ai le plus apprécié et qui m’a le plus marqué.
Cette ambiance américaine, des années 60, avec ce style très « Kennedy » (à ce sujet, je crois que la
couverture reflète parfaitement cela), est vraiment bien retranscrite et c’est
une véritable plongée dans le passé que nous entreprenons avec cette lecture.
Et les sujets et thèmes abordés par
Laurence Peyrin sont, comme toujours, en lien avec l’époque choisie. Ici, c’est
la ségrégation raciale et le syndrome de stress post-traumatique après la
guerre de Corée qui sont abordés. Avec ce contexte historique et les évènements
associés, c’est véritablement le travail de journaliste (ancien métier de
l’autrice) qui ressort. Et ceci se répercute également dans la plume. En effet,
dès la lecture de « Miss Cyclone » j’ai trouvé que la plume ne
conférait pas une lecture rapide et fluide, dans le bon sens, ce n’est pas une
critique négative, puisqu’en fait l’écriture est extrêmement travaillée !
C’est donc en apprenant que Laurence Peyrin avait été journaliste que j’ai clairement
mieux compris cette plume particulière et ces ambiances maîtrisées.
Dans
« Ma chérie », le personnage
de Gloria pourrait être au début, le genre de personnage que l’on ne prend
pas d’affection, qui pourrait même agacer. Mais au fil au temps, on découvre
une jeune femme qui passe de la naïveté à la maturité, en partant d’un cocon
protecteur pour se retrouver confronter réellement à la vie et ce qui se passe.
Elle passe de la fragilité à la force, seule ou presque, en se posant les
bonnes questions, en n’hésitant pas à remettre en doute son habitude ou ses
valeurs jusqu’à maintenant, bref, elle prend son destin en main. J’ai beaucoup
aimé cette nette, franche et nécessaire évolution dans le caractère de Gloria.
Et parce que ce changement a été rendu possible grâce à Marcus, j’aurais aimé
que cette relation, avec tout ce qu’elle implique, ce qu’ils s’apportent l’un
l’autre, soit encore plus poussée.
En bref:
Avec « Ma chérie » qui est le
deuxième livre de l’autrice que je lu, Laurence Peyrin confirme pour moi sa
signature au confins des auteurs américains. En effet, ce roman historique est
une nouvelle fois une belle lecture, avec une héroïne forte et libre qui est
intéressant de suivre, avec de plus en plus d’attachement, tant son évolution
est marquée et réjouissante. Mais c’est avant tout le contexte historique que
je retiens de ce livre avec une époque et une région qui sont captivantes,
fascinantes et qui nous transportent littéralement.
Autour du livre:
- De la même autrice:
- Miss Cyclone (<— chronique à retrouver ici)
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