Scénario: Claude Paiement
Illustrations: Jean-Paul Eid
Nationalité des auteurs: Canadienne
Editions La Pastèque (1
septembre 2016)
227 pages
ISBN-10: 2923841921
ISBN-13: 978-2923841922
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 19 Mai 2018
Ma
note: 16/20
L’histoire:
1957. Rose quitte sa Gaspésie
natale en laissant, derrière elle, une lettre sur son oreiller. Elle n'a qu'un
rêve en tête: briller sur les scènes des prestigieux cabarets de la métropole.
À cette époque, Montréal est un haut lieu de la vie nocturne et l'une des
escales obligées des plus grands jazzmen. Les nightclubs brillent de tous leurs
feux et la mafia fait des affaires d'or. Mais l'arrivée du rock'n'roll,
l'engouement pour la télévision et l'élection du jeune et incorruptible maire
Jean Drapeau va sonner le glas de cet âge d'or. 2002. En Gaspésie, un étranger
vient d'acquérir une maison abandonnée mise aux enchères; photos aux murs,
vieux piano désaccordé et au fond d'un garde robe, un terrible secret de
famille.
Mon avis:
Par son graphisme et son histoire,
« La femme aux cartes postales » est une ode au passé. L’auteur nous raconte un drame familial dans lequel
deux récits, à deux époques différentes, s’entremêlent.
Dans un
premier temps, nous faisons la connaissance de Rose, cette fameuse « femme
aux cartes postales ». Elle va être la figure de proue d'un ensemble
de trois musiciens qui tire le diable par la queue, entre drogues et
corruptions, alors que meurent les boîtes de jazz montréalaises à la fin des
années 1950. Les comparses se rendront à New York, puis à La Havane où le trio
se désagrégera en pleine tourmente révolutionnaire.
En
parallèle, et par petites touches, les auteurs présentent Victor Weiss, professeur
d'anthropologie à Paris 8. L'enseignant est interpellé par la CIA qui lui
apprend que ses restes ont été retrouvés dans les ruines des tours du World
Trade Center. Ce sera pour lui le début d'une quête identitaire qui l'amènera
de Paris à New York, puis jusqu'à l'arrière-pays québécois où il renouera avec
des racines jusqu'alors inconnues.
Le rythme
est peut-être un peu lent mais il donne aux auteurs le temps de bien installer
l’action et donne le temps au lecteur de s’imprégner parfaitement de toute
l’histoire. Mais les dessins, le scénario, la colorisation, et l’ambiance
s’accordent tous parfaitement pour nous immerger dans les années 50: c’est
fascinant et passionnant.
En bref:
Grâce
à Rose, les auteurs de « La femme aux cartes postales » nous offrent une
passionnante histoire, qui nous embarque dans l’ambiance des années 50 aux
Etats-Unis, mais qui nous entraine aussi dans une histoire plus contemporaine
au Canada. Le lien est assez évident et le rythme est un peu lent mais tout se
prête parfaitement à une allure plan-séquence cinématographique.
Autour du livre:
- Fait parti de la sélection BD pour le prix Cézam Île-de-France
- Livre emprunté à la bibliothèque
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