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mercredi 7 juin 2017

Les gens heureux lisent et boivent du café (Agnès Martin-Lugand)




Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (5 Juin 2014)
numéro 15716
187 pages
ISBN-10: 2266243535
ISBN-13: 978-2266243537
Genre: Contemporain
Lu le: 27 Mai 2017
Ma note: 15/20





Résumé/4ème de couverture:

« Ils étaient partis en chahutant dans l’escalier. […] J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux. »

Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. C’est peut-être en foulant la terre d’Irlande, où elle s’exile, qu’elle apercevra la lumière au bout du tunnel.

Mon avis…:

…Général:

            Tout comme pour Delphine de Vigan, Agnès Martin-Lugand est une auteure très populaire que je ne connaissais pas et qui me faisait de l’oeil. Mais j’hésitais beaucoup à découvrir ses livres, les catégorisant comme des histoires de vie où il ne se passe pas grand chose hormis un étalage de bons et mauvais sentiments, faisant alors d’eux des livres qui ne m’intéressent pas vraiment, malgré le fait que l’on soit dans mon genre de prédilection, le contemporain.
Mon a priori, en particulier sur ce livre, s’est donc confirmé, mais je n’ai pas passé un mauvais moment pour autant. En effet, on assiste à une histoire simple et sans prétention, mais dans laquelle les différents sentiments sont largement diffusés et étalés, parfois un peu trop donnant une sensation de vouloir en faire des tartines. C’est ce qui m’a un peu gênée, d’autant plus que l’histoire se déroule très, trop, vite et que j’aurais aimé que l’auteure prenne plus le temps, que l’histoire « traîne » un peu plus, pour notamment approfondir les sentiments.

… Sur les personnages:

  • Diane, le personnage principal, est totalement dévastée et détruite au début de l’histoire par le drame qu’elle a vécu. Difficile de « juger » de son état physique et psychique, tante ce qu’elle a vécu est inimaginable. Alors quand elle décide du jour au lendemain de se « réveiller » et de partir en voyage à l’autre bout de la planète, sans billet de retour, comme une sorte d’exil pour pouvoir y faire son deuil, cela surprend beaucoup. Difficile encore une fois de juger de cette décision par rapport à sa situation, mais on se dit finalement, pourquoi pas ça si aucune autre chose n’a fonctionné pour remonter la pente? A partir du moment où Diane veut reprendre sa vie en main en commençant par faire son deuil comme il faut, mon intérêt pour elle s’est davantage éveillé. Et le fait de changer totalement d’environnement et de découvrir de nouvelle personnes va lui permettre de penser à autre chose, de voir les choses différemment et donc de faire son deuil. Il est vrai qu’entre ses logeurs qui sont de véritables gentilles personnes pleines d’humanité et de bonté et au contraire, leur neveu et voisin de Diane, qui lui est antipathique et froid, Diane doit osciller entre ces différentes personnalités. Bref, entre le fait de se poser des questions et essayer de voir l’humanité en chacun des êtres, Diane n’a plus vraiment le temps de s’apitoyer sur son sort (même si les crises de mou passagères sont toujours présentes) et donc avance doucement mais sûrement. Et j’ai beaucoup aimé cet aspect de l’histoire faisant évoluer psychologiquement le personnage de Diane dans son deuil.

  • Le personnage de Félix est aux antipodes de celui de Diane. C’est le meilleur ami gay, qui est assez cliché mais peu importe car ça fonctionne et ça fait du bien dans cette histoire lourde et assez morose. Il croque donc la vie à pleine dents mais est attaché au sort de Diane qu’il cherche par tout les moyens d’aider, sans se décourager.

  • Edward est typiquement celui que l’on aime détester! On ne sait pas sur quel pied danser avec lui: une fois il est avenant et serviable et le lendemain il devient complètement acariâtre et détestable! La relation entre Edward et Diane évolue vers quelque chose de prévisible et de déjà-vu où deux personnes se détestent, puis s'aiment, puis se re-détestent, puis s’aiment de nouveau, mais cela n’est pas le sujet principal du livre.  

Points de vue/Critiques:

            Le livre est assez court et le séjour de Diane en Irlande constitue les deux tiers de l’histoire. Or, si je ne me trompe pas, elle passe presque un an en Irlande et nous n’avons pas ce sentiment de « longueur temporelle » dans l’histoire. Tout semble aller vite. Est-ce qu’il faut donc plus de longueurs cadrant ainsi avec le rythme saisonnier de l’histoire permettant ainsi de plus approfondir les personnages ou faut-il raccourcir le temps passé? J’ai le sentiment que pour une histoire de 200 pages, l’auteure a voulu faire passer beaucoup de Diane en Irlande pour pouvoir justifier son changement psychologique en une si courte période. 

En bref:         

            On est loin du coup de coeur mais ce fut une lecture agréable où les sentiments coulent à flots, parfois un peu trop, mais qui permettent de faire évoluer positivement le personnage principal. L’histoire paraît au final prévisible et un peu cliché mais l’on sent bien que ce n’est pas l’intérêt principal de ce livre. Je lirais la suite plus par curiosité que par envie  débordante

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