Titre original: A friend like Ben
Nationalité de l’auteur: Anglaise
Editions France Loisirs (20 Mai 2011)
460 pages
ISBN-10: 2350132676
ISBN-13: 978-2350132679
Genre: Témoignage
Lu le: 15 Octobre 2016
Ma
note: 16/20
Résumé/4ème
de couverture:
Dans un texte autobiographique, Julia, mère célibataire londonienne,
raconte la difficulté d'élever Georges,
son petit garçon autiste. Coupé du
monde, renfermé sur lui-même, Georges, neuf ans, montre une grande violence
envers les autres en général, et sa mère en particulier. L'arrivée d'un chaton aussi seul et perdu que lui va permettre au
petit garçon de reprendre goût à la vie et de surmonter enfin sa terrible
maladie. C'est grâce à ce chat nommé Ben,
et à son caractère peu commun, que Georges va pouvoir s'ouvrir aux autres
et rendre à sa mère tout l'amour qu'elle lui a donné. Mais, un jour, cet
équilibre retrouvé bascule. Parce que ses maîtres le laissent à l'occasion d'un
court voyage, Ben s'échappe et Georges s'effondre sur lui-même. C'est alors que
Julia va se livrer, par amour pour son fils, à une quête désespérée pour retrouver le chat. Six mois passeront sans
entamer sa volonté, et elle devra traverser le pays malgré la neige et les
centaines de kilomètres, pour pouvoir enfin déposer Ben dans les bras de son
fils pour Noël.
Mon
avis...:
J’ai lu ce livre en vacances, juste
après avoir lu le témoignage d’Églantine Éméyé à propos de son fils autiste.
C’était vraiment une question de « practicité » car sinon je n’aime
pas lire à la suite des livres du même genre, alors là sur le même sujet qu’est
l’autisme. Et au final, hormis ce sujet en commun, ces deux livres sont
vraiment différents l’un de l’autre,
aucun point de comparaison n’est possible.
« Mon ami Ben » est un joli témoignage, non pas vraiment sur
l’autisme de façon générale mais plutôt sur comment un animal de compagnie peut
s’avérer être littéralement thérapeutique
sur un enfant atteint de ce syndrôme. L’angle pris est hors du commun: on
quitte le sentiment d’être face à un témoignage pour se plonger dans une histoire romancée.
Point
de vue - Critiques:
J’ai beaucoup
aimé le parti pris du témoignage de
Julia Romp. En effet, il ne s’agit pas ici de décrire l’autisme de son fils, la
façon dont il vit avec ou le quotidien à gérer pour cette maman célibataire. Le
sujet ou « personnage » principal de ce livre n’est donc pas le petit
Georges, mais bien le chat Ben. L’auteure
axe donc son témoignage sur comment ce petit chat qui entre par hasard dans
leur vie, va malgré lui, aider Georges dans son autisme et plus
particulièrement comment il va l’inciter à s’exprimer oralement et
physiquement.
Pour cela, le
livre est divisé en trois parties:
dans un premier temps, l’auteure nous parle de son quotidien avec son fils,
puis dans la seconde partie de leur vie lorsqu’ils recueillent Ben et enfin
elle termine avec le moment où Ben disparaît et les conséquences de cette
absence sur son fils. On retrouve donc bien un avant, un pendant et un après
Ben.
On sait donc
peu de choses concernant l’autisme de Georges. Sa maman nous fait part
brièvement de son diagnostic mais il n’est jamais question de médecins ou
d’examens. On constate de Georges ne semble pas être atteint d’un haut degré
d’autisme: il parle et s’exprime parfaitement, il est scolarisé normalement et
se fait même des amis. En revanche, il exprime mal ou peu ses sentiments et
évite tout contact physique.
Lorsque Ben
arrive dans la vie de Julia et Georges,
l’évolution de Georges est assez fulgurante:
grâce à leur « parler-chat » Georges et sa mère communiquent vraiment et
deviennent même très complices. Georges exprime ainsi ses ressentis à travers
Ben et devient câlin avec sa maman.
Ben est donc
un petit être qui va faire le lien entre un petit garçon et sa maman, il
devient le chainon qui manquait à
cette famille pour vivre épanouie. On en vient rapidement à cette conclusion et
c’est touchant, beau et simple et assez
inouï.
Et puis Ben
disparaît… Et là, en tant que lecteur, après avoir plongé et flotté dans le
bonheur de cette petite famille, on devient triste pour Georges et combattif
aux côtés de Julia. Georges est inconsolable et se repli sur lui. Julia, quant
à elle, s’en veut terriblement et mets tout, absolument et littéralement tout en oeuvre pour retrouver Ben. Et
j’admire là tout son courage: elle fait
face aux chats écrasés, reste persuadée que Ben est vivant, ne baisse jamais
les bras, y consacre tout son temps, son énergie, sa famille et amis, son
budget pour mener à bien les recherches. J’ai vraiment été estomaquée par tout ce qu’elle a pu entreprendre (comme par exemple
laisser son caddie et sa mère en plant dans le supermarché pour allée vérifier
un témoignage de retrouvailles en faisant des kilomètres de voiture)!!!
Et je suis
ravie de constater qu’à la fin, non seulement « le travail paie » comme
on dit, mais aussi que l’acharnement et
la bonté de Julia va lui permettre d’en faire un métier. Je trouve là un
beau clin d’oeil que la vie lui a envoyé!
En
bref:
Un
beau et émouvant témoignage qui montre comment les animaux peuvent être si
important dans la vie de certaines personnes puisqu’ils peuvent être dotés de
qualités (ou dotés de « pouvoirs ») qui font parfois défaut au genre
humain. Cet ouvrage n’a pas pour sujet l’autisme mais il traite surtout du
bonheur et de l’aide que peut apporter un compagnon à quatre pattes. Un message
plein d’espoir...
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