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jeudi 31 mai 2018

Sauveur & fils, saison 4 (Marie-Aude Murail)





Nationalité de l’auteur: Française
Editions L’école des Loisirs (17 Janvier 2018)
Collection Médium
299 pages
ISBN-10: 2211235603
ISBN-13: 978-2211235600
Genre: Jeunesse
Lu le: 21 Mai 2018
Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

            Comment résoudre tous nos problèmes ? On peut, comme Jean-Jacques, s'enfermer dans sa chambre et ne plus penser à rien en dégommant des terroristes sur son ordinateur. On peut, comme Gabin, s'enfoncer des écouteurs dans les oreilles et passer ses nuits en compagnie des zombis de The Walking Dead. On peut aussi, comme Frédérique, demander à une voyante de lire l'avenir, ou bien, comme Jérôme, s'enfuir en abandonnant femme et enfants. Mais on peut également consulter monsieur Sauveur Saint-Yves, psychologue clinicien, comme Solo, comme Margaux, comme Samuel, comme Ella, et regarder la vie en face. Le bonheur sera peut-être au rendez-vous.

Mon avis:

            C’est déjà la saison  4 pour « Sauveur & fils » mais on prend toujours autant de plaisir à retrouver tous les personnages et à se laisser porter par la plume de Marie-Aude Murail toujours truculente, touchante et empreinte de sincérité. Néanmoins, il faut avouer que la trame de fond est légèrement moins passionnante que les tomes précédents ce qui fait que l’on distingue peut-être un effet d’essoufflement de la saga. A voir si la saga se poursuit et si elle saura se donner un coup de pied au derrière pour pouvoir retrouver tout l’engouement du début. Quoiqu’il en soit, tout ce qui fait le charme et le bonheur qui se dégage de « Sauveur & fils » sont bel et bien toujours présent et valent le détour, rassurez-vous!

Points de vue/Critiques:

            Avec grand plaisir, nous retrouvons toujours les patients, enfants et adolescents, de Sauveur Saint-Yves que nous avons suivi depuis presque le début de la saga: les soeurs Carré, Ella Kuypens, Gabin Poupard ou encore Samuel. De nouveaux patients viennent frapper à la porte du psychologue comme la petite Maïlys qui, du haut de ses 4 ans, fait tout son possible pour attirer l’attention de ses parents et le jeune gardien de prison, Solo, accompagné de sa maman pour laquelle il se fait du soucis. 

Le fait que le concept de « Sauveur & fils » s’essouffle un peu est peut-être dû à deux raisons. D’une part, la partie consultation du psychologue m’on paru extrêmement brève en terme de durée mais également en terme de récurrence. Peu de consultations sont finalement retranscrites, elles sont assez vite expédiées et nous suivons pas plus de deux fois dans le livre chaque patient. De plus, de nouveaux patients n’auraient pas été de trop pour redonner du peps à la saga et apporter une sorte de renouveau. Et parmi les patients de Sauveur, avoir également plus d’adultes nous aurait sorti beaucoup de cette ambiance tournant finalement quasi continuellement autour des enfants. 
L’autre raison découle logiquement de la première: la partie personnelle de Sauveur a pris le pas sur la partie professionnelle. Ainsi, nous suivons plus sa vie de couple et de famille recomposée, sans plus autant qu’elle soit dense et vraiment intéressante. En effet, là encore, un sentiment de piétinement s’en dégage, hormis dans les dernières pages où stout s’accélère et pique notre curiosité. Grosso modo, nous refermons le livre, sans avoir réellement le sentiment d’avoir suivi Sauveur dans son métier et sans avoir vu une évolution dans sa vie privée.
Avec le recul, je pense que ces deux points ont une explications logique au vue de la conception temporelle du livre. En effet, cette saison 4 s’étend seulement du 4 janvier au 7 février 2016… 
  
Néanmoins, l’auteure nous dépeint encore une fois la souffrance des adolescents et des adultes confrontés à différentes situations et aborde beaucoup de problèmes auxquels ils sont confrontés : dépression, tentative de suicide, transgenre, phobie et harcèlement scolaires, homophobie, intolérance, terrorisme, pauvreté, le deuil, la maladie, l’alcoolisme, les familles monoparentales ou recomposées, les transferts patients / psy, les ravages du divorce… Mais cela est fait avec tellement d’intelligence que ce n’est jamais plombant pour le lecteur, et ce que qui fait admirablement le charme et le talent de Marie-Aude Murail!

En bref:

            Avec la finesse et justesse de la plume de Marie-Aude Murail, on retrouve tout autant de plaisir à retrouver Sauveur Saint-Yves entouré de tous les autres personnages, que se soit côté professionnel ou privé. Néanmoins, il faut avouer que ce quatrième tome n’est pas à la hauteur des autres et que la trame de fond plus décevante essouffle le concept. La brièveté de la période couverte par le roman fait en sorte que l’on a l’impression de peu retrouver les patients et leur retranscriptions psychologiques, au profit de la vie familiale de Sauveur qui elle, avance peu.

Autour du livre:
  • Saison 1 (<— chronique à retrouver ici)
  • Saison 2 (<— chronique à retrouver ici)
  • Saison 3 (<— chronique à retrouver ici)



mercredi 30 mai 2018

Le quidditch à travers le âges (J.K Rowling)





Titre original: Quidditch Through the Ages
Traduction: Jean-François Ménard
Nationalité de l’auteur: Anglaise
Editions Gallimard Jeunesse (11 Mai 2017)
160 pages
ISBN-10: 2070625176
ISBN-13: 978-2070625178
Genre: Fantasy
Lu le: 15 Mai 2018
Ma note: 16/20



L’histoire:

            S'il vous est jamais arrivé de vous demander quelle est l'origine du Vif d'or, comment les Cognards sont apparus ou pourquoi les Wigtown Wanderers portent l'image d'un couteau de boucher sur leur robe, vous devez lire Le Quidditch à travers les âges.
Cette édition limitée est la reproduction exacte du volume conservé à la bibliothèque de Poudlard où il est consulté presque chaque jour par les fanatiques de Quidditch.

Mon avis:

            « La bibliothèque de Poudlard » nous livre une nouvelle fois, un très beau et bon livre. On se concentre cette fois-ci sur le Quidditch, et le plus remarquable c’est que l’auteur (J.K Rowling ou Kennilworthy Whisp?) regorge de détails, d’anecdotes et d’histoire pour arriver à nous rendre l’univers du Quidditch tout à fait plausible et crédible. En effet, entre les règles, les fautes, l’histoire et l’évolution, les objets et les compétitions, le Quidditch s’avère être un sport à part entière! La construction de ce livre peut donc tout à fait être comparéé à celle que l’on peut par exemple retrouver dans un livre traitant du football, du rugby ou encore du tennis. On tient là véritablement un livre « documentaire » mais dont la particularité est qu’il appartient au monde magique de Harry Potter! 

En bref:

            Que l’on soit sportif ou pas du tout, c’est surtout pour les fans inconditionnels du monde de Harry Potter que ce livre est fait! Une sorte de documentaire traitant du Quidditch, sujet étudié de long en large mais pourtant assez bref, dans lequel on retrouvera tout ce qu’il faut pour être totalement calé et imbattable sur ce sport!  


lundi 28 mai 2018

La ferme du bout du monde (Sarah Vaughan)




Titre original: The Farm at the Edge of the World
Traduction: Alice Delarbre
Nationalité de l’auteur: Anglaise
Editions Le Livre de Poche (28 Mars 2018)
numéro 34910
448 pages
ISBN-10: 2253074055
ISBN-13: 978-2253074052
Genre: Contemporain
Lu le: 13 Mai 2018
Ma note: 15/20



Résumé/4ème de couverture:

            Cornouailles, une ferme isolée au sommet d’une falaise. Battus par les vents de la lande et les embruns, ses murs abritent depuis trois générations une famille… et ses secrets.1939. Will et Alice trouvent refuge auprès de Maggie, la fille du fermier. Ils vivent une enfance protégée des ravages de la guerre. Jusqu’à cet été 1943 qui bouleverse leur destin. Été 2014. La jeune Lucy, trompée par son mari, rejoint la ferme de sa grand-mère Maggie. Mais rien ne l’a préparée à ce qu’elle y découvrira. Deux étés, séparés par un drame inavouable. Peut-on tout réparer soixante-dix ans plus tard ? Après le succès de La Meilleure d’entre nous, Sarah Vaughan revient avec un roman vibrant. Destinées prises dans les tourments de la Seconde Guerre mondiale, enfant disparu, paysages envoûtants de la Cornouailles, La Ferme du bout du monde a tout pour séduire les lecteurs de L’Île des oubliés, d’Une vie entre deux océans et de La Mémoire des embruns.

Mon avis:

            Dans le genre histoire de famille contenant des secrets que l’on suit sur deux périodes différentes, je crois que « La ferme du bout du monde » est le livre butoir qui me fait dire que ce genre d’histoire sont souvent très similaires. J’ai beaucoup aimé suivre cette histoire, mais les nombreux enjeux et différentes péripéties ne m’ont absolument pas surprise. J’ai eu l’impression de les avoir déjà lus, notamment dans le livre « Il était un secret » de Kathryn Hughes, les deux livres étant finalement assez similaires. 

Points de vue/Critiques:

Le cadre de cette histoire, la Cornouailles, est tout d’abord remarquable. On plonge au coeur de magnifiques paysages qui sont formidablement décrits, en terme de qualité et en terme de quantité par l’auteure. Sarah Vaughan nous offre ainsi une très belle sensation d’évasion en nous plongeant dans un décor magique et dépaysant. 

Les femmes tiennent une place importante dans le roman: nous suivons Lucy, une jeune femme à notre époque, et Maggie qui est plutôt le personnage principal, qui nous suivrons de la fin de son adolescence à sa vie de vielle dame. Nous découvrons une jeune femme passionnée qui travaille à la ferme familiale, emmurée par les diktats et les principes de sa mère. Mais l’arrivée de la guerre va considérablement changer sa vie par l’arrivée de deux jeunes réfugiés qui vont chambouler son destin. Et c'est l’arrivée dans les dernières années de sa vie, que Maggie repense encore et toujours à cette époque qui fut lumineuse mais aussi dramatique. Il est donc temps pour elle de mettre les choses à plat et de se libérer de ce fardeau, qu’elle n’est pas la seule à porter. Par ce secret de famille maintenu comme tel durant de si nombreuses années, on se rend compte à quel point il a été difficile de vivre avec pour les personnes impliquées dans ce non-dit et pourquoi, à l’aube de leur mort, il est temps de s’en libérer pour mieux partir en paix.
C’est donc une histoire de relations humaines, de conflits intérieurs et de non-dits qui empoisonnent l’existence.

L’histoire nous tient en haleine tout le long du roman. Les pistes peuvent être assez nombreuses, les rebondissements et les péripéties rythment parfaitement l’histoire. Même si pour moi l’histoire n’est pas si singulière, elle reste en tout cas touchante et authentique. En effet, au delà de cette histoire de famille avec tout ce qui en découle, l’auteure met également l’accent sur la difficulté de vivre une ferme de nos jours, avec ces terres agricoles soumises aux rendements de plus en plus faibles en fonction de la météo de plus en plus changeante et dévastatrice et soumises de l’autre côté par la pression de rachat divers et variés.  

En bref:


            Avec ce roman, Sarah Vaughan nous livre de multiples choses! En plus de nous dévoiler et de nous embarquer dans les splendides paysages de la Cornouailles et de dénoncer la vie difficile et actuelle au sein d’une ferme, elle nous raconte une histoire de famille qui s’étend sur plusieurs générations et dans laquelle les secrets et les non-dits peuvent être pesant, révélateurs, destructeurs mais en même temps libérateurs au bout d’un certain moment. Une histoire belle et touchante même si pour moi, les surprises n’ont pas été au rendez-vous, ayant déjà eu l’impression d’avoir lu ce même genre d’histoire. 

dimanche 27 mai 2018

La femme aux cartes postales




Scénario: Claude Paiement
Illustrations: Jean-Paul Eid
Nationalité des auteurs: Canadienne
Editions La Pastèque (1 septembre 2016)
227 pages
ISBN-10: 2923841921
ISBN-13: 978-2923841922
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 19 Mai 2018
Ma note: 16/20




L’histoire:

1957. Rose quitte sa Gaspésie natale en laissant, derrière elle, une lettre sur son oreiller. Elle n'a qu'un rêve en tête: briller sur les scènes des prestigieux cabarets de la métropole. À cette époque, Montréal est un haut lieu de la vie nocturne et l'une des escales obligées des plus grands jazzmen. Les nightclubs brillent de tous leurs feux et la mafia fait des affaires d'or. Mais l'arrivée du rock'n'roll, l'engouement pour la télévision et l'élection du jeune et incorruptible maire Jean Drapeau va sonner le glas de cet âge d'or. 2002. En Gaspésie, un étranger vient d'acquérir une maison abandonnée mise aux enchères; photos aux murs, vieux piano désaccordé et au fond d'un garde robe, un terrible secret de famille.

Mon avis:

            Par son graphisme et son histoire, « La femme aux cartes postales » est une ode au passé. L’auteur nous raconte un drame familial dans lequel deux récits, à deux époques différentes, s’entremêlent. 
Dans un premier temps, nous faisons la connaissance de Rose, cette fameuse « femme aux cartes postales ». Elle va être la figure de proue d'un ensemble de trois musiciens qui tire le diable par la queue, entre drogues et corruptions, alors que meurent les boîtes de jazz montréalaises à la fin des années 1950. Les comparses se rendront à New York, puis à La Havane où le trio se désagrégera en pleine tourmente révolutionnaire. 
En parallèle, et par petites touches, les auteurs présentent Victor Weiss, professeur d'anthropologie à Paris 8. L'enseignant est interpellé par la CIA qui lui apprend que ses restes ont été retrouvés dans les ruines des tours du World Trade Center. Ce sera pour lui le début d'une quête identitaire qui l'amènera de Paris à New York, puis jusqu'à l'arrière-pays québécois où il renouera avec des racines jusqu'alors inconnues. 

Le rythme est peut-être un peu lent mais il donne aux auteurs le temps de bien installer l’action et donne le temps au lecteur de s’imprégner parfaitement de toute l’histoire. Mais les dessins, le scénario, la colorisation, et l’ambiance s’accordent tous parfaitement pour nous immerger dans les années 50: c’est fascinant et passionnant. 

En bref:

            Grâce à Rose, les auteurs de « La femme aux cartes postales » nous offrent une passionnante histoire, qui nous embarque dans l’ambiance des années 50 aux Etats-Unis, mais qui nous entraine aussi dans une histoire plus contemporaine au Canada. Le lien est assez évident et le rythme est un peu lent mais tout se prête parfaitement à une allure plan-séquence cinématographique.

Autour du livre:
  • Fait parti de la sélection BD pour le prix Cézam Île-de-France
  • Livre emprunté à la bibliothèque