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lundi 6 avril 2020

Les oscillations du coeur (Anne Idoux-Thivet)





Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (9 Janvier 2020)
numéro 17697
300 pages
ISBN-10: 2266299689
ISBN-13: 978-2266299688
Genre: Contemporain
Lu le: 19 Mars 2020
Ma note: 17/20




Résumé/4ème de couverture:

Discrète et fleur bleue, la Japonaise Aïko Ishikawa est une designer textile talentueuse. Veuf inconsolable, l’écrivain Jean-Marc Poulain se définit lui-même comme une « ancienne gloire de la littérature ». Quant à la déroutante Angélique Meunier, elle est mathématicienne au CNRS.

Que peuvent bien avoir en commun ces trois personnages ? En apparence rien, sauf peut-être leur amour pour de curieux petits jouets vintage appelés culbutos. Par hasard, ils découvrent que certains de ces joujoux renferment de mystérieux messages : « Le phare m’appelle », « Les amants sont des âmes sœurs », « Demain je pars »…

Lié par cette étrange trouvaille, l’étonnant trio parviendra-t-il à percer cette singulière énigme ?

Mon avis:

            « L’atelier des souvenirs » écrit par Anne Idoux-Thivet avait été une super lecture, qui m’avait très agréablement surprise. Alors quand j’ai vu qu’un nouveau livre de l’autrice sortait chez Pocket, je ne me suis pas posé la question, j’avais hâte de découvrir cette nouvelle histoire qui semblait suivre les mêmes traces, celle d’une histoire contemporaine où les rencontres humaines sont importantes et décisives. Et effectivement, « les oscillations do coeur » a été fidèle au rendez-vous, puisque c’est un nouveau coup de coeur. Anne Idoux-Thivet est donc une autrice à surveiller et à suivre…!

Points de vue/Critiques:

            Au début de l’histoire, nous suivons trois personnages distincts: Aïko, Jean-Marc et Angélique. S’il est agréable de les suivre individuellement, on se demande quand et comment l’histoire va pouvoir les regrouper. Et puis finalement, non seulement cela arrive très rapidement (ce qui évite d’avoir à faire le yoyo entre eux à travers les chapitres), mais en plus, cela s’est effectué d’une manière finalement simple (il suffit juste d’un peu de concentration à ce moment là, mais tout s’emboite très bien). Et au fil de leurs rencontres et de leurs retrouvailles, on va les découvrir chacun un peu plus. Tout trois sont radicalement opposés, mais cela n’empêche pas qu’ils s’entendent à merveille (les opposés s’attirent?), puisqu’ils semblent trouver un certain équilibre les uns en chacun des autres. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé les trois.
Jean-Marc est touchant dans sa sensibilité qu’il ne veut surtout pas exprimer, son moyen d’expression physique semble plutôt se retrouver dans sa manière de se vêtir. Enfermé dans sa solitude d’homme veuf et d’écrivain has-been réfractaire à toute forme de modernité, il va peu à peu s’ouvrir au monde et aux personnes grâce aux deux jeunes femmes.
Aïko est courageuse et solide dans ses baskets. Douce et gentille, elle sait ce qu’elle veut ou pas, elle vit comme elle l’entend et cela lui va très bien. Elle correspond donc un peu aux stéréotype que l’on peut se faire des des japonais: droite et zen, mais quelqu’un de très intègre.
Enfin, Angélique (peut-être ma préférée) est intellectuellement très douée…sauf pour ce qui est des relations sociales et humaines. En effet, elle est autiste et à part la logique des maths, tout ce qui touche à l’homme ne lui semble pas logique et naturel. Cela donne des situations très percutantes et évidement très drôles puisqu’elle parle sans aucun filtre. Ce personnage est merveilleusement bien décrit (on apprend que l’autrice a un fils autiste, cqfd), sans qu’aucun jugement, moquerie ou dénonciation ne soit fait. 

            Tout trois vont donc partir dans une sorte de quête qui sera la genèse d’une belle amitié. Toute l’histoire se fait avec douceur, naturel et poésie. On reste ainsi continuellement dans le réalisme (par exemple, détail qui a son importance, l’autrice mentionne le « problème » d’avoir la possibilité de prendre des congés pour partir dans cette enquête, ou encore les soucis de transports et de disponibilité des personnes), sans jamais partir dans la fiction totalement fictive qui pourrait aller jusqu’à nous faire lever les yeux au ciel. Et entre l’univers de la lecture, des blogs, de l’écriture, des jouets anciens et des chansons d’antan, il faut aussi dire que l’on n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer dans ce récit, riche en thématiques, en plus de cette « enquête » qui passionne nos protagonistes!!

En bref:

            Pour ce nouveau livre « les oscillations du coeur », Anne Idoux-Thivet a su une nouvelle fois me toucher, m’offrant un nouveau coup de coeur. Cette histoire nous entraine avec passion et avec le coeur dans une enquête pleine de douceur et de tendresse dans laquelle on va apprivoiser le passé, vivre le présent afin d’accueillir l’avenir. Les personnages, d’âges, d’horizons et de caractères diamétralement opposés vont se retrouver l’un en chacun des autres et vont être à l’origine d’une belle amitié. Ainsi, peu importe notre passé, d’où l’on vient ou qui on est, il suffit d’un facteur commun et de rencontres toutes simples pour changer le cours d’une vie et avoir de nouvelles personnes autour de soi pour nous accompagner. 

Autour du livre:

De la même autrice:
   L’atelier des souvenirs (—> chronique à retrouver ici)

lundi 8 avril 2019

L'atelier des souvenirs (Anne Idoux-Thivet)






Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (3 Janvier 2019)
numéro 17312
352 pages
ISBN-10: 2266285866
ISBN-13: 978-2266285865
Genre: Contemporain
Lu le: 22 Mars 2019
Ma note: 16/20



Résumé/4ème de couverture:

            Jeune diplômée un peu timide, Alice végète à Paris. La maison héritée de sa grand-mère, dans la Meuse, sera l'occasion d'un nouveau départ. Armée de son seul courage, elle propose ses services aux maisons de retraite environnantes. Son idée ? Animer des ateliers d'écriture auprès de pensionnaires qui ne demandent qu'à se raconter. Germaine la bougonne, la très posée Suzanne, l'impeccable Georges, Jeanne, Lucien... Tous lui ouvrent bientôt leur boîte à souvenirs. Mais il est une chose qui les intéresse bien plus que leur passé : l'avenir d'Alice, ce cœur solitaire qu'ils vont s'employer à rallumer...

Mon avis:

            Il y a des livres comme ça, sans connaitre l’auteur ni le résumé, qui vous font envie rien qu’avec la couverture et pour lesquels vous savez que l’histoire concorde avec vos goûts et va vous plaire. Ce fut exactement le cas pour moi avec « l’atelier des souvenirs » de Anne Idoux-Thivet que je découvre également avec ce titre. Ce livre s’est révélé en accord avec ce que j’en pensais : une histoire douce et tendre offrant un très bon moment de lecture emplit de douceur et d’émotion.

Points de vue/Critiques:

            Dés le début, j’ai beaucoup aimé le personnage d’Alice puisqu’en la découvrant au premier abord, on se dit qu’elle reflète très bien les jeunes actifs d’aujourd’hui. En effet, c’est une jeune femme qui a fait de longues études et au moment de rentrer dans la vie active, elle ne rencontre que des portes fermées l’emmenant tout droit sur les sentiers du chômage, dans lesquels on s’englue facilement. Mais après plusieurs années d’inactivité, elle décide de prendre le taureau par les cornes, de se concentrer sur ce qu’elle aime vraiment faire et de monter sa propre petite entreprise. Elle décide donc d’animer des ateliers d’écriture dans les maisons de retraite. A travers le parcours passé, présent et futur d’Alice, l’auteure a parfaitement su retranscrire ce qu’il se passe de nos jours : les études n’apportent pas toujours de débouchés, alors qu’à l’opposé, on a besoin de main d’œuvre dans des secteurs ne nécessitant pas de longues théories et qui sont moins valorisés, mais qui nécessite tout simplement de l’humain.

            Les autres personnages rencontrés seront essentiellement composés des « petits vieux » des maisons de retraire qui seront une petit dizaine, sans compter les personnages annexes (personnels soignants, famille), ainsi que les enfants des écoles puisque l’atelier d’Alice va permettre de créer une passerelle entre les plus jeunes et les plus vieux. Cette multitude de personnage va permettre de créer un ensemble unifié, une sorte de petite famille, qui va bien sur comploter autour de la vie amoureuse d’Alice. C’est pourquoi, ce livre peut faire penser et est à rapprocher du livre de Valérie Perrin « Les oubliés du dimanche ».

            Si la vie amoureuse d’Alice dans le roman n’est pas ce qu’il y a de plus passionnant, hormis le fait qu’elle permet aux pensionnaires de la maison de retraire de s’attacher à quelqu’un de jeune leur rappelant leur famille et de dynamiser leur quotidien, c’est véritablement les écrits et les compositions effectués durant l’atelier qui émerveillent. En effet, Alice regorge d’idées afin de faire vivre pleinement cet atelier et ne pas le rendre monotone et j’ai trouvé cet aspect pédagogique réellement enrichissant et incroyable. Si des personnes travaillent dans ce genre d’établissement, ce livre serait très intéressant à lire afin d’y puiser de nombreuses idées. Ainsi, l’atelier commence par des compostions libres des pensionnaires, qui doivent imaginer et composer une petite histoire (ou un poème), à partir de nom de lieux piochés sur une carte de la région, à partir de photos, ou encore à partir de collages effectués par des enfants. Et c’est à travers tous ces différents supports, que tous ces « petits vieux » vont se livrer personnellement sur leur passé, leur vécu ou leurs espoirs, révélant au grand jour leur fort et distincts caractères. Ce sont ces passages que j’ai le plus apprécié, aucun personnage n’est écarté. C’est beau, poétique et touchant et leur dialogue sont emprunt de tendresse, d’amour et de beaucoup de sagesse.

En bref:

            Même si l’histoire d’une jeune femme qui commence sa vie active dans une maison de retraite est un sujet déjà abordé en littérature, « L’atelier des souvenirs » de Anne Idoux-Thivet a su pleinement me toucher et me séduire. En effet, le personnage d’Alice retranscrit parfaitement les difficultés actuelles liées au travail. Sa vie amoureuse qui s’aura divertir les pensionnaires des maisons de retraire et des élèves des écoles n’est pas des plus surprenante, mais c’est surtout l’atelier qui est très intéressant, apportant également une touche de pédagogie. Ainsi, à travers les écrits de tous les « petits vieux » qui replongent dans leurs passés et leurs souvenirs, on passe de merveilleux moment de douceur, de nostalgie, de tendresse et de sagesse.