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vendredi 10 novembre 2023

L'homme des mille détours (Agnès Martin-Lugand)






Nationalité de l’auteur: Française

Editions Michel Lafon (28 septembre 2023)

402 pages

ISBN-10:‎ 2749950635

ISBN-13:‎ 978-2749950631

Genre: Contemporain

Lu le: 30 Septembre 2023

Ma note: 15/20




Résumé/4ème de couverture:

        L'un rêve de fonder une famille. L'autre a fui toute attache. Tous deux se sont rencontrés au milieu de l'océan Indien et, sans rien savoir de leurs secrets, se sont liés d'amitié. Quand le premier décide de regagner la France, le second lui demande une étrange faveur : se rendre à Saint-Malo et lui donner des nouvelles de celle qu'il a abandonnée sept ans plus tôt sans laisser de traces... Des liens du sang aux liens du cœur, l'odyssée d'une famille.  

Mon avis:

        Si je n'avais lu que "Les gens heureux lisent et boivent du café" de l'autrice, sans qu'il me laisse un souvenir impérissable, j'avais envie de retenter un lire d'Agnès Martin-Lugand afin d'approfondir mon idée sur l'autrice. "L'homme des mille détours" était suffisamment énigmatique en plaçant un homme en couverture et dans le titre pour éveiller ma curiosité. Il s'agit d'un bon récit, emprunt de beaucoup de sensibilité, qui nous fait vivre bon nombre d'émotions et qui reste assez fort dans les messages véhiculés. Néanmoins, dans cette odyssée familiale et amoureuse, c'est davantage l'amour qui doit triompher de tout qui en ressort, ce qui me laisse davantage le sentiment que l'histoire coule grosso modo de bons sentiments. Les personnages écorchés vifs, la reconstruction de soi ou l'acceptation sont autant les éléments psychologiques mis en avant mais tout tournant autour de l'amour et de la bienveillance, il s'agit d'une histoire un peu trop manichéenne et trop attendue pour moi.   

Merci aux éditions Michel Lafon pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

        Agnès Martin-Lugand a un talent certain pour conter ses histoires, puisque l'on est rapidement plonger dans le récit qui nous entraîne du début à la fin. La construction de l'histoire en suivant trois voix, trois personnages, fait en sorte de dynamiser l'histoire et donne l'envie d'en savoir plus. Même si l'on connaît assez rapidement le lien entre Erin, Gary et Ivan, le récit est teinté d'une tension qui s'accroit au fil des pages, jusqu'à une explosion finale qui ne peut qu'être attendue, sans savoir dans quelle mesure.

            Le récit est profondément humain puisque l'on peut recenser bon nombre d'émotions qui prennent une place importante et qui sont bien détaillées. Les doutes, les sentiments, les espoirs, les déchirements internes sont passés en revue pour chacun des personnages. Erin se dévoue corps et âme à son métier et à ses enfants, après la disparition brutale de son ex-mari, jusqu'à en oublier tous ses désirs de femme. Gary est un homme qui se cherche et qui désire autant être père qu'il fuit sa propre famille. Et Ivan a totalement fuit à l'autre bout du monde sa vie et sa famille. Il ressort ainsi beaucoup de sensibilité dans ce roman. Mais tout est fait de façon grossière et forte pour que l'on ressente de l'affection et de bons sentiments pour Gary et Erin alors que c'est tout le contraire pour Ivan. Le lecteur n'est pas vraiment maître de se ressentis, tout est beaucoup trop fléchés par l'autrice. De plus, dans cette odyssée familiale, c'est avant tout l'amour sous toutes ses formes dont il est question: l'amour maternel, l'amour paternel, l'amour passionnel, l'amour destructeur, l'amour toxique. L'amour triomphe donc de tout dans cette histoire, ce qui pour moi fait couler trop de bons sentiments. Certes, les personnages ne sont pas lisses et sont écorchés vifs puisqu'il sera question de reconstruction et d'acceptation de soi, mais c'est toujours l'amour qui enrobe ces thématiques plus ou moins secondaires comme le deuil, l'absence, le pardon ou la vengeance. Tout tournant autour de l'amour et de la bienveillance, il s'agit d'une histoire un peu trop manichéenne et trop attendue pour moi.   

En bref:

        Avec "L'homme des mille détours", c'est une seconde chance que j'accorde à l'autrice et c'est aussi la confirmation que ce n'est pas le genre d'histoires faites pour moi. Il s'agit d'un bon récit qui m'a fait passer un bon moment de lecture, emprunt de beaucoup de sensibilité, qui nous fait vivre bon nombre d'émotions. Agnès Martin-Lugand a un talent certain pour conter ses histoires, puisque l'on est rapidement plonger dans le récit qui nous entraîne du début à la fin, d'autant que le récit est teinté d'une tension qui s'accroit au fil des pages. Le récit est profondément humain puisque l'on peut recenser bon nombre d'émotions qui prennent une place importante et qui sont bien détaillées. Néanmoins, la forte sensibilité qui se dégage de cette odyssée familiale est trop accentuée et poussée de façon à ce que le lecteur doit ressentir de l'affection et des bons sentiments pour certains personnages et tout le contraire pour d'autres. Le lecteur n'est pas vraiment maître de se ressentis, tout est beaucoup trop fléchés. De plus, c'est avant tout l'amour sous toutes ses formes dont il est question avec pour mantra que l'amour triomphe de tout, ce qui pour moi fait couler trop de bons sentiments. L'amour enrobe donc des thématiques plus ou moins secondaires et tout tournant autour de l'amour et de la bienveillance, il s'agit d'une histoire un peu trop manichéenne et trop attendue pour moi.   

mercredi 7 juin 2017

Les gens heureux lisent et boivent du café (Agnès Martin-Lugand)




Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (5 Juin 2014)
numéro 15716
187 pages
ISBN-10: 2266243535
ISBN-13: 978-2266243537
Genre: Contemporain
Lu le: 27 Mai 2017
Ma note: 15/20





Résumé/4ème de couverture:

« Ils étaient partis en chahutant dans l’escalier. […] J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux. »

Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. C’est peut-être en foulant la terre d’Irlande, où elle s’exile, qu’elle apercevra la lumière au bout du tunnel.

Mon avis…:

…Général:

            Tout comme pour Delphine de Vigan, Agnès Martin-Lugand est une auteure très populaire que je ne connaissais pas et qui me faisait de l’oeil. Mais j’hésitais beaucoup à découvrir ses livres, les catégorisant comme des histoires de vie où il ne se passe pas grand chose hormis un étalage de bons et mauvais sentiments, faisant alors d’eux des livres qui ne m’intéressent pas vraiment, malgré le fait que l’on soit dans mon genre de prédilection, le contemporain.
Mon a priori, en particulier sur ce livre, s’est donc confirmé, mais je n’ai pas passé un mauvais moment pour autant. En effet, on assiste à une histoire simple et sans prétention, mais dans laquelle les différents sentiments sont largement diffusés et étalés, parfois un peu trop donnant une sensation de vouloir en faire des tartines. C’est ce qui m’a un peu gênée, d’autant plus que l’histoire se déroule très, trop, vite et que j’aurais aimé que l’auteure prenne plus le temps, que l’histoire « traîne » un peu plus, pour notamment approfondir les sentiments.

… Sur les personnages:

  • Diane, le personnage principal, est totalement dévastée et détruite au début de l’histoire par le drame qu’elle a vécu. Difficile de « juger » de son état physique et psychique, tante ce qu’elle a vécu est inimaginable. Alors quand elle décide du jour au lendemain de se « réveiller » et de partir en voyage à l’autre bout de la planète, sans billet de retour, comme une sorte d’exil pour pouvoir y faire son deuil, cela surprend beaucoup. Difficile encore une fois de juger de cette décision par rapport à sa situation, mais on se dit finalement, pourquoi pas ça si aucune autre chose n’a fonctionné pour remonter la pente? A partir du moment où Diane veut reprendre sa vie en main en commençant par faire son deuil comme il faut, mon intérêt pour elle s’est davantage éveillé. Et le fait de changer totalement d’environnement et de découvrir de nouvelle personnes va lui permettre de penser à autre chose, de voir les choses différemment et donc de faire son deuil. Il est vrai qu’entre ses logeurs qui sont de véritables gentilles personnes pleines d’humanité et de bonté et au contraire, leur neveu et voisin de Diane, qui lui est antipathique et froid, Diane doit osciller entre ces différentes personnalités. Bref, entre le fait de se poser des questions et essayer de voir l’humanité en chacun des êtres, Diane n’a plus vraiment le temps de s’apitoyer sur son sort (même si les crises de mou passagères sont toujours présentes) et donc avance doucement mais sûrement. Et j’ai beaucoup aimé cet aspect de l’histoire faisant évoluer psychologiquement le personnage de Diane dans son deuil.

  • Le personnage de Félix est aux antipodes de celui de Diane. C’est le meilleur ami gay, qui est assez cliché mais peu importe car ça fonctionne et ça fait du bien dans cette histoire lourde et assez morose. Il croque donc la vie à pleine dents mais est attaché au sort de Diane qu’il cherche par tout les moyens d’aider, sans se décourager.

  • Edward est typiquement celui que l’on aime détester! On ne sait pas sur quel pied danser avec lui: une fois il est avenant et serviable et le lendemain il devient complètement acariâtre et détestable! La relation entre Edward et Diane évolue vers quelque chose de prévisible et de déjà-vu où deux personnes se détestent, puis s'aiment, puis se re-détestent, puis s’aiment de nouveau, mais cela n’est pas le sujet principal du livre.  

Points de vue/Critiques:

            Le livre est assez court et le séjour de Diane en Irlande constitue les deux tiers de l’histoire. Or, si je ne me trompe pas, elle passe presque un an en Irlande et nous n’avons pas ce sentiment de « longueur temporelle » dans l’histoire. Tout semble aller vite. Est-ce qu’il faut donc plus de longueurs cadrant ainsi avec le rythme saisonnier de l’histoire permettant ainsi de plus approfondir les personnages ou faut-il raccourcir le temps passé? J’ai le sentiment que pour une histoire de 200 pages, l’auteure a voulu faire passer beaucoup de Diane en Irlande pour pouvoir justifier son changement psychologique en une si courte période. 

En bref:         

            On est loin du coup de coeur mais ce fut une lecture agréable où les sentiments coulent à flots, parfois un peu trop, mais qui permettent de faire évoluer positivement le personnage principal. L’histoire paraît au final prévisible et un peu cliché mais l’on sent bien que ce n’est pas l’intérêt principal de ce livre. Je lirais la suite plus par curiosité que par envie  débordante