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mercredi 31 octobre 2018

Le vieux qui voulait sauver le monde (Jonas Jonasson)




Titre original: Hundraaringen som fyllde hundraett och försvann
Traduction: Laurence Mennerich
Nationalité de l’auteur: Suédoise
Editions Presses de la Cité (11 Octobre 2018)
495 pages
ISBN-10: 225815345X
ISBN-13: 978-2258153455
Genre: Contemporain
Lu le: 20 Octobre 2018
Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

Tout commence au large de Bali, avec une montgolfière et quatre bouteilles de champagne. Aux côtés de Julius, son partenaire dans le crime, Allan Karlsson s'apprête à fêter son cent unième anniversaire quand... patatras ! Le ballon s'échoue en pleine mer. Voici nos deux naufragés recueillis à bord d'un vraquier nord-coréen. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, il se trouve que l'embarcation, dépêchée par Kim Jong-un, transporte clandestinement de l'uranium enrichi. Ni une ni deux, Allan se fait passer pour un spécialiste de la recherche atomique, parvient à leurrer le dictateur et s'enfuit avec une mallette au contenu explosif... un néonazi suédois à ses trousses. De Manhattan à un campement kenyan en passant par la savane de Tanzanie et l'aéroport de Copenhague, Allan et son comparse se retrouvent au cœur d'une crise diplomatique complexe, croisant sur leur route Angela Merkel, Donald Trump ou la ministre suédoise des Affaires étrangères, se liant d'amitié avec un escroc indien au nom imprononçable, un guerrier massaï, une entrepreneuse médium engagée sur le marché du cercueil personnalisé et une espionne passionnée par la culture de l'asperge.

Mon avis:

            « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire », le premier livre de l’auteur, avait été tellement apprécié, loufoque et drôle à souhait, se démarquant nettement dans le genre (contemporain et/ou scandinave), qu’apprendre qu’il y aurait une suite et qu’on allait enfin retrouver la vie et les aventures du « vieux » le plus connu en littérature était une réelle surprise et un vrai ravissement. Je tiens donc à remercier chaleureusement les éditions Presses de la Cité non seulement pour m’avoir envoyé rapidement les épreuves non corrigées puis le livre final mais aussi pour avoir organisé et pour m’avoir invitée à la soirée de lancement de ce nouvel opus en présence de l’auteur. L’interview a été rondement bien menée durant laquelle Jonas Jonasson a pu nous raconter pleins de petites anecdotes, le genre que l’on apprécie vraiment, permettant de mieux comprendre la personnalité de l’auteur, comprendre une genèse de livre ou encore la relation entre l’auteur et sa fiction (et tout cela dans le magnifique cadre du Cinéma du Panthéon).

Après son premier livre, Jonas Jonasson a écrit deux autres livres, qui, il faut l’avouer, était de moins en moins bons. Mais il faut croire que ce célèbre vieux qu’est Allan Karlson est véritablement une sorte de fée clochette pour l’auteur qui l’inspire pleinement et lui fait ressortir toute sa créativité. En effet, « Le vieux qui voulait sauver le monde » est une très belle lecture, à l’image du premier opus, tout aussi loufoque, absurde et drôle, mais qui cette fois-ci intègre différents éléments d’actualité qui apporte une petite touche de piquant, de mordant qui donnent ainsi une jolie caricature et une dénonciation de notre monde de façon peu commune !

Points de vue/Critiques:

Si vous avez aimé le premier livre de l’auteur, cette suite ne pourra que vous ravir également puisque elle est réussie, on y retrouve ce qu’on y espérait. Le pari est donc gagné. Dans « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire », on faisait la connaissance de ce centenaire, Allan Karlson, qui prenait la fuite de sa maison de retraite le jour de son anniversaire et par effet domino, une action banale en entrainant une autre, il finissait par se retrouvait dans des situations absurdes, drôles et loufoques et nous faisait donc passer un super bon moment de lecture, d’amusement et de dépaysement. Et dans « le vieux qui voulait sauver le monde » on retrouve exactement ce même schéma, avec des situations cocasses qui l’amène d’un pays à l’autre et dont les aventures vont lui faire rencontrer tout un tas de personnages plus ou célèbres, qui vont plus ou moins intégrer le gang des vieux.

Tout en se calant sur le premier livre, cette suite s’inscrit dans l’actualité et divers éléments ont été intégré dans cette nouvelle histoire du vieux afin d’en faire quelque chose de moderne. Ainsi, la première grande innovation dans l’histoire et dans la vie d’Allan, c’est l’arrivée de la tablette !!!! Cette découverte est incroyable pour Allan qui ne s’en détache pas et qui est constamment au taquet pour connaître tout se qui ce passe dans le monde entier. Et ensuite, les pérégrinations, les voyages et les péripéties d’Allan vont s’inscrire dans l’actualité mondiale à savoir tout ce qui se passe au sujet de l’armement nucléaire, et donc des tensions et des relations diplomatiques entre les Etats-Unis d’Amérique avec Donald Trump et la Corée du Nord avec Kim Jong-un, en passant bien entendu par différents pays Européens et leurs dirigeants, et l’Afrique, berceau et source d’approvisionnement de certains composés nucléaires. Nous faisons donc véritablement un tour du monde en compagnie d’Allan Karlson et il est vrai que tous les dirigeants y passent : Trump, Jong-un, Merkel, Macron, May, etc… S’il est vrai que l’on retrouve majoritairement Trump et Kim Jong-un, ce sont véritablement eux qui en prennent pour leur grade les faisant passer pour ce qu’il sont : des incompétents, des hommes stupides et cupides etc… Néanmoins, l’auteur n’oublie pas de dire que finalement aucun pays du monde n’est parfait et que dans chacun on va retrouver quelque chose qui ne va pas, quelque chose de politiquement absurde. On retrouve l’illogisme politique des pays scandinaves (qui nous est plutôt inconnus pour nous Européens, qui prenons souvent ces pays comme modèles), les difficultés politiques et la personnalité exemplaire d’Angela Merkel (qui semble être la seule à avoir les faveurs de l’auteur), la crise Catalane en Espagne, le Brexit de l’Angleterre, le jeunisme et arrogance de Macron, etc… Quoiqu’il en soit, quelque soit le pays ou la situation a « dénoncer » et à « critiquer » rien n’est fait ou dit de façon méchante, dénonciatrice, en pointant le doigt dessus. Non, tout cela est dit de manière simple et factuelle afin justement de se rendre compte de l’absurdité de certaines choses qui nous font donc bien rire ou sourire !

En bref:

            Cette suite du « vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » est tout à fait réussi et nous offre, tout comme pour le premier livre, un super moment de lecture, hors du temps, par sa drôlerie, sa loufoquerie et ses situations absurdes, en continuant de nous faire voyager à travers le monde aux côtés d’Allan Karlson qui rencontre tout un tas de gens, plus ou moins connus. C’est donc une très belle suite des aventures du vieux, qui s’inscrit dans le même registre et dans la même continuité. Néanmoins, l’auteur a eu l’intelligence d’y incorporer de la modernité en incluant les nouvelles technologies dans la vie de son héros et en l’incluant lui, dans les problématiques de notre société moderne au travers des différentes politiques des pays du monde entier.


lundi 29 octobre 2018

Les coeurs aimants (Anne Plichota & Cendrine Wolf)





Nationalité des auteurs: Française
Editions XO (18 Octobre 2018)
320 pages
ISBN-10: 2374480682
ISBN-13: 978-2374480688
Genre: Contemporain
Lu le: 15 Octobre 2018
Ma note: 16/20





Résumé/4ème de couverture:

– Tu en as envie, Dana. 
– Oui. 
– Tu sais que je le sais. 
– Oui. 
– Alors qu'est-ce qui te retient ? 
– Rien. Tout. Toi.  peu
Au fil des jours, un lien inattendu se tisse entre eux. Cobalt va amener Dana à lâcher prise, à accepter d'être désirée. Elle qui supporte à peine de se regarder dans un miroir va peu à peu apprendre à aimer. 
Et à s'abandonner... 
Deux cœurs aimants. 
Jusqu'à ce qu'une autre réalité ne vienne fracturer ce miracle si fragile. 
Un magnifique roman sur l'acceptation de soi. Une initiation à la sensualité, aussi tendre que passionnée.

Mon avis:

            Merci une nouvelle fois aux éditions XO pour m’avoir proposer ce nouveau titre, écrit à deux mains par des autrices, que je ne connaissais pas, habituées à cet exercice, mais plutôt habituées à un autre genre. Lorsque j’ai jeté un coup d’oeil au synopsis, peut-être aurez-vous la même pensée que moi, à savoir qu’il semble que l’on part sur une romance entre deux adolescents, comme on l’a déjà plus ou moins vu et lu. Mais la petite chose originale qui a fait basculer ma décision est le fait que l’on intègre dans cette histoire les troubles et addictions et qu’il est alors question de psychologie et d’acceptation de soi. C’est une part importante dans l’histoire qui apporte une belle pierre à l’édifice qui semblait assez classique au premier abord. 
Points de vue/Critiques:

            Dana et Cobalt sont deux jeunes personnes qui vont être les personnages principaux de cette histoire, dont on sait qu’elle va prendre des accents de romance. Mais derrière ce classicisme apparent, on trouve avant tout le centre Aurore qui va être lui aussi une sorte de personnage principal, important dans l’histoire et qui va fournir l’originalité et la profondeur nécessaire à ce genre d’histoire pour la faire sortir du lot et pour lui apporter le coffre et le poids attendu. En effet, ce centre est destiné aux jeunes personnes souffrant de diverses addictions et maux tels que la drogue ou l’anorexie, respectivement comme pour Cobalt et Dana. Ce n’est donc pas dans ce genre d’endroit et dans ces circonstances particulières que de jeunes personnes peuvent développer des sentiments amoureux. Et c’est surtout pour Dana que cela va être difficile puisque non seulement elle ne veut pas entendre parler de son anorexie (qu’elle refuse d’appeler comme tel, préférant se limiter à « troubles de l’alimentation »), mais en plus, elle n’est jamais tomber amoureuse et n’a encore jamais étayait intime avec un garçon. Alors quand elle découvre Cobalt et qu’elle éprouve des sentiments pour ce jeune homme plus expérimenté qu’elle, difficile de concilier cette relation par rapport à son manque de confiance en soi et son rapport au corps très compliqué.

La force de ce livre vient donc de ses personnages, qui souffrent, qui ne s’acceptent pas et qui ont leurs propres démons. On comprend parfaitement leurs entêtants dilemmes et Dana et Cobalt deviennent vite attachants. Ils vont en quelque sorte former une sorte de ying et de yang, chacun va pouvoir puiser dans l’autre une force l’aidant à vaincre leur démon intérieur. Le centre Aurore les aura donc aidés dans une façon un peu différente des conventions, mais après tout, le but de leur venue est d’aller mieux et de reprendre goût à la vie. Ils ne l’auront pas vraiment troué auprès du personnel qualifié de la structure mais plutôt auprès de certains de ses pensionnaires. 
En revanche le petit bémol que j’ai eu tout le long de ma lecture, vient de la représentation de Cobalt et de Dana. En effet, il nous est spécifié qu’ils ont respectivement 19 et 21/22 ans, mais j’ai sans cesse eu l’impression que les autrices nous décrivaient des adolescents de 16/17 ans… 

La question de l’intimité et du dévoilement de corps, se donner à l’autre, prend une place importante. Cela apporte véritablement une sorte de profondeur, puisqu’au lieu d’avoir deux amoureux qui se jette dessus et couche ensemble facilement et rapidement ensemble, ici, surtout avec Dana et ses problèmes, ce rapport se fait pas à pas, de façon tendre, intime et avec beaucoup d’explications et de compréhensions de la part de Cobalt. Et c’est tellement rare d’avoir ce genre de choses que s’en est vraiment plaisant!

Le rythme du livre est très bien maîtrisé. Nous avons majoritairement le point de vue de Dana et de Cobalt que l’on alterne, mais on retrouve également de temps en temps Rose, l’infirmière du Centre, Candice, une autre pensionnaire ou encore Simon, le père de Dana. 

En bref:

            Ce livre écrit à quatre mains retrace une histoire d’amour très bien maîtrisée. C’est le récit de deux âmes en peine, qui n’auraient pas dû se rencontrer, mais le destin et le centre Aurore en auront décidé autrement. Chacun ayant ses propres démons intérieurs à combattre, ils vont s’apprivoiser l’un l’autre et se révéler. Leur histoire d’amour va passer par une certaine intimité, c’est pourquoi le récit va plutôt se focaliser sur l’éveil à la sensualité, l’appel du corps et la naissance du désir, encore plus complexe lorsque l’acceptation de soi est un chemin semé d’embûches. Les autrices abordent ce délicat sujet en prenant leur temps et avec douceur mettant en valeur le lien unique qui unit Dana et Cobalt et qui éveille et pique notre curiosité. Un moment de lecture tendre et passionné en perspective!

vendredi 26 octobre 2018

Charmed, tome 20: entre deux mondes (Bobbi J.G. Weiss & Jacklyn Wilson)




Titre original: Between Worlds
Traduction: Betty Peltier-Weber
Nationalité de l’auteur: Américaine
Editions Fleuve Noir (28 Octobre 2004)
190 pages
ISBN-10: 2265077917
ISBN-13: 978-2265077911
Genre: Fantastique, Jeunesse
Lu le: 21 Octobre 2018
Ma note: 15/20




Résumé/4ème de couverture:

Les mystères de Halloween n'ont pas de secret pour les sœurs Halliwell. Mais cette année, les célébrations wicanes de Samhain sont accompagnées d'une vague de vandalisme qui balaie toute la ville. Après enquête, les Charmed apprennent que les bâtiments ainsi détruits ont en fait fondu et représentent l'emplacement de portails dimensionnel que quelqu'un attaque. Piper, Phoebe et Paige devront protéger ces barrières qui séparent le royaume des vivants et le royaume des morts afin d'éviter la pire des catastrophes. Mais le démon qui se bat contre elles n'est pas un monstre ordinaire. Il est le fruit du débordement d'une jeune sorcière malheureuse essayant de ressusciter son amour perdu. Et ce que femme veut...

Mon avis:

            Quoi de mieux de livre un livre traitant de sorcières au moment d’Halloween, surtout quand l’histoire parle elle-même d’Halloween ? C’est toujours un plaisir de retrouver les sœurs Halliwell pour une nouvelle histoire, histoire de couper un peu entre différentes lectures. Et c’est une histoire qui se lit vite, d’un seul coup, et qui fait rapidement descendre la PAL !

Alors que souvent les histoires des tomes précédents étaient construites sur le même schéma, à savoir que l’on suivant les trois sœurs indépendamment l’une de l’autre et que le démon en question s’en prenait à l’un d’entre elle, sur qui on se focalisait un peu plus dans l’histoire. Mais pour ce vingtième tome, on change de construction et c’est ce que j’ai particulièrement aimé dans ce nouveau tome. En effet, ici, l’histoire fait en sorte que le démon ne s’en prend pas à l’une ou aux sœurs en particulier, mais va être le fruit d’une apprentie sorcière. Ainsi, les sœurs Halliwell vont pour la première fois, agir et combattre toutes ensemble ce démon, du début à la fin. On ne suit pas l’une puis l’autre, on suit véritablement les trois sœurs ensemble, et en plus on ajoute Cole et Léo dans ce groupe. C’est assez agréable de ne pas avoir une histoire fractionnée et de pouvoir suivre tout ce groupe d’un seul coup.


jeudi 25 octobre 2018

Des noeuds d'acier (Sandrine Collette)





Nationalité de l’auteur: Française
Editions Le Livre de Poche (29 Janvier 2014)
Collection Thriller
numéro 33253
257 pages
ISBN-10: 9782253176015
ISBN-13: 978-2253176015
Genre: Thriller
Lu le: 17 Octobre 2018
Ma note: 15/20



Résumé/4ème de couverture:

Avril 2001. Dans la cave d'une ferme miteuse, un homme est enchaîné. Théo, quarante ans, a été capturé par deux vieillards qui veulent faire de lui leur esclave. Théo n'a pourtant rien d'une proie facile : athlétique et brutal, il sortait de prison quand ces deux vieux fous l'ont piégé au fond des bois. Les ennuis, il en a vu d'autres. Alors, il refuse de croire à ce cauchemar. Il a résisté à la prison, il se jure d'échapper à ses geôliers.

Mon avis:

            Haaa qu’est-ce qu’on me l’avait vendu ce livre ! Une histoire à laquelle il faut s’accrocher, idéale pour découvrir l’autrice, il ne m’en fallait pas plus. Je m’attendais donc à du lourd, à une histoire qui m’aurait dérangée et surprise, surtout pour un thriller de moins de 300 pages, l’histoire doit être intense ! Personnellement, ayant déjà lu il y a quelques temps, le même genre d’histoire, assez similaire et qui m’avait bluffé et laissé le cul par terre, je dois avouer que pour « nœuds d’acier », l’effet est loin d’être le même. Quelques longueurs et pas de surprises pour moi, mais pour les personnes découvrant totalement l’histoire, je comprend que ce livre puisse apporter une claque énorme, puisque cela reste un bon thriller psychologique assez déroutant !

Points de vue/Critiques:

            Dans « nœuds d’acier » on rentre progressivement dans l’ambiance du thriller. En effet, non seulement Sandrine Collette ne l’avait pas écrit en le pensant comme tel et fut donc très surprise de le voir classé dans cette catégorie, mais en plus, il s’agit d’un thriller psychologique dont l’ambiance pesante et oppressante arrive pas à pas. J’ai bien aimé ce début d’histoire, qui m’a tout de même apporté un petit stress étant donné que nous savons que l’histoire sera intense et dure par la suite mais on ne sait pas encore comment cela va se mettre en place puisque la vie de Théo semble assez banale et tranquille.

Alors oui l’histoire, ou plutôt le calvaire vécu par Théo, est dure et bouleversante. Néanmoins, d’un point de vue purement personnel, je n’ai pas ressenti autant ce malheur, cette oppression, cette situation comme il aurait du, étant donné que j’ai lu « Les morsures de l’ombre » de Karine Giébel, qui raconte le même genre d’histoire et pour lequel j’avais eu un véritable coup de cœur, totalement bluffée et bouleversée par la fin. Il aurait donc fallu que l’histoire de Sandrine Collette soit, ou vraiment plus différente ou avec un final encore plus impressionnant, pour moi, pour me convaincre et me plaire. De plus, lorsque Théo décrit et raconte son calvaire, je dois avouer que je me suis parfois ennuyée, puisque n’ayant évidemment aucune distraction au profit d’un quotidien routinier de tâches ménagères, le fait de répéter et de détailler ses actions dans le jardin ou dans la maison créer des longueurs. Je ne peux alors que comparer au livre de K.Giebel qui a su créer un rythme différent, en incluant notamment les recherches établit pour retrouver le personnage principal, ce qui fait que l’on a pas uniquement le récit de ce que lui vit. Le fait de connaître ce qui se passe à l’extérieur, les tentatives mises en place pour tenter de le retrouver et de le sauver donne en plus une teneur haletante, crispante et angoissante au récit. Dommage que cette vision de l’extérieur et des recherches n’est absolument pas de mise dans « des nœuds d’acier »…

Attention *spoiler* :
Le final de « des nœuds d’acier » ne m’a absolument pas surprise et apparaît comme quelque chose d’attendue et d’espérer. Je m’étais imaginé tellement d’hypothèses quant à savoir pour quoi et par qui venait cette séquestration, par rapport au passé de Théo, que finalement il n’y avait rien à chercher…
En revanche, le fait d’avoir le compte-rendu médical de l’état de Théo nous fait réellement et pleinement prendre conscience de son état déplorable proche de la mort. Ces conclusions sont en plus dites de manière assez simple et franche, crue et sont donc ultra percutantes ce qui apporte une froideur vraiment glaçante !

En bref:


            Avec « des nœuds d’acier », Sandrine Collette frappe fort et nous entraine véritablement au cœur de l’horreur. L’histoire est lourde, difficile, dérangeante et oppressante et ne pourra que marquer les lecteurs puisqu’elle nous donne le sentiment d’être mal à l’aise. Néanmoins, pour moi ayant lu « Les morsures de l’ombre » de Karine Gièbel pour lequel j’avais eu un coup de cœur, le parallèle est beaucoup trop proche pour ne pas faire de comparaisons. Le livre de Sandrine Collette m’est donc apparu plus « ennuyeux », moins haletant et oppressant et surtout le final ne m’a absolument pas épaté.

mardi 23 octobre 2018

On ne meurt pas la bouche pleine (Odile Bouhier & Thierry Marx)




Nationalité des auteurs: Française
Editions Pocket (11 Octobre 2018)
Collection Thriller
numéro 17212
320 pages
ISBN-10: 2266284320
ISBN-13: 978-2266284325
Genre: Thriller
Lu le: 12 Octobre 2018
Ma note: 15/20




Résumé/4ème de couverture:

Alors qu'à Tokyo deux cadavres d'hommes empoisonnés par une substance indécelable embarrassent la police japonaise, en France un commandant de la brigade criminelle est chargé d'élucider la mort d'un riche Japonais lui aussi empoisonné par un produit inconnu. Des deux côtés de la planète, des assassinats qui, a priori, n'ont rien à voir, sauf que... Le commandant Simmeo, passionné d'art, découvre qu'ils sont liés par les yakuzas. 
Voilà la Crim' du 36, quai des Orfèvres obligée de travailler avec son homologue japonaise, aux méthodes bien différentes, pour coincer un coupable qui utilise la cuisine moléculaire pour parvenir à ses fins... Entre Paris et Tokyo, une sidérante plongée dans les eaux troubles de la gastronomie, de la science et du crime.

Mon avis:

Petit envoi surprise de la part des éditions Pocket (que je remercie) avec ce livre faisant parti de la sélection 2018 pour le prix nouvelles voix du polar. Je n’ai pas tardé à entamer cette histoire qui s’est avérée être alléchante à sa découverte puisqu’il est question d’un mélange d’enquête policière, de gastronomie, de yakuzas et de voyages au Japon. Tout est donc réuni pour découvrir un polar original, écrit à quatre mains et qui nous entraine dans un univers spécial et très intéressant !

Points de vue/Critiques:

L’intrigue policière nous emmène à la fois à Paris et au Japon et nous croisons de nombreux personnages. Au début cela est fortement déroutant puisque nous ne voyons pas encore bien les parallèles que nous devons effectué et qui sont subtilement induits par les auteurs, d’autant plus que nous retrouvons de nombreux personnages Japonais, dont les noms nous semble tous (trop) semblables. Je vous conseille d’être assez concentré pour démarrer ce livre.

Avec Achille Simmeo nous embarquons dans une enquête hors norme, mais nous embarquons plutôt dans un vol commercial plutôt qu’à bord d’un super sonic. En effet, sans qu’il soit question de longueurs, nous sommes dans un polar au rythme assez lent où l’on prend le temps d’exposer les faits et d’explorer certaines choses. On se met donc au rythme d’Achille qui n’est pas un super flic mais plutôt un flâneur consciencieux et on ne mise pas sur la vitesse, sur le côté haletant de l’enquête qui évolue continuellement à la suite de nombreux rebondissements perturbant les plans et le scénario.

L’enquête et son dénouement se surprendra absolument pas les fans et inconditionnels du genre puisqu’elle est au final assez  classique et s’inscrit dans du déjà-vu. Ce n’est pas là l’intérêt et le plus du livre qui se trouve plutôt dans le côté informatif et dépaysant du Japon et du monde des yakuzas. En effet, nous connaissons tous les yakuzas de noms, avec peut-être des idées fausses et préconçues de ce milieu. Quoiqu’il en soit, les auteurs nous offre ici une mine d’informations super intéressantes et enrichissantes de ces familles mafieuses, sur leur organisation, sur leurs affaires, sur leur statut dans la société, sur leurs codes, etc… Ajoutez à cela une grosse pincée de gastronomie nous faisant saliver sur les mets délicieux, raffinés et moléculaire du Japon et un soupçon de poésie nippone par le biais de codes, de mantras et de haïkus, et vous obtiendrez véritablement un polar original par son divertissement.

En bref:

            Odile Bouhier et Thierry Marx nous offre ici une belle mise en bouche avec ce polar gastronomique original. Le résumé alléchant n’est pas en reste puisqu’effectivement, malgré une enquête policière qui peut s’apparenter à du déjà-vu et tomber dans le genre classique, on se régale avec ce voyage à travers la culture Japonaise qui est de mise et qui constitue l’élément majeur et novateur de cette histoire qui nous emmène au cœur de la gastronomie moléculaire et Nippone et au cœur de la société étrange et fascinante des yakuzas.