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lundi 12 mai 2025

Au train où va la vie (Cynthia Kafka)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Charleston (20 Mars 2025)

256 pages

ISBN-10:2385294001

ISBN-13:978-2385294007

Genre: Contemporain

Lu le: 28 Mars 2025

Ma note: 17/20 






Résumé/4ème de couverture:

Dans le train qui relie Paris à Hendaye, quatre femmes voyagent dans le même carré famille.

Éliane, 82 ans, est une habituée. Depuis que l'amour de sa vie est parti, elle fait ce trajet une à deux fois par mois pour tromper sa solitude.

En face d'elle, Lola, une adolescente à fleur de peau, hésite à fuir, mais une petite voix lui souffle de rester à sa place.

Quant à Pénélope et Betty, deux soeurs que tout oppose, leurs retrouvailles auraient pu être différentes si elles ne devaient pas se rendre au chevet de leur père malade.

Sans se l'avouer, chacune espère ne pas arriver trop vite à destination.

Mais aucune n'avait imaginé qu'un tronc d'arbre tombé sur les voies redistribuerait les cartes de cette journée...et peut-être même de leur vie.

Mon avis:


         Avec "Au train où va la vie", Cynthia Kafka nous livre là une très belle petite pépite, avec de très jolis messages de vie et qui nous fait sans cesse passer du rire aux larmes. L'idée de départ de faire se rencontrer des inconnus qui prennent place dans le carré famille d'un train est déjà un super point de départ, mais en plus, y imaginer des femmes d'âges, d'horizons et de problèmes divers qui vont créer une réelle sororité est la cerise sur le gâteau. Leur forte union qui se construit rapidement sur une amitié sincère est super belle à vivre à travers les mots aussi enchanteurs que drôle de l'autrice. Cette sororité et cette girl power se retranscrit dans chaque ligne du roman et c'est un condensé de bonheur sur 256 pages. Chacune va livrer petit à petit ses secrets et trouver du réconfort mais aussi de la force dans les autres pour continuer à vivre différemment, avec le poids des remords, des regrets, des secrets et des non-dits en moins. Ces 4 femmes nous font rire, pleurer, frémir, sourire et nous surprenne aussi : c'est un merveilleux voyage plein d'émotions que l'on vit avec elles, dans cette merveilleuse aventure humaine.


Merci aux éditions Charleston pour l'envoi de ce livre!


Points de vue/Critiques:


        L'idée de départ de ce roman a immédiatement tout pour me charmer, étant donné que j'adore découvrir la rencontre d'inconnus et voir à quel point, ces instantanés peuvent faire évoluer une personnalité ou changer une vie ou un destin. C'est ainsi que pour "Au train où va la vie", Cynthia Kafka part de cette idée et imagine la rencontre inopinée de quatre femmes et quoi de mieux que de faire connaissance, dans un carré famille dans un train, bloqué sur les voies de circulation! C'est ainsi que l'on découvre Lola, une jeune fille très réservée et renfermée; Betty et Pénélope, deux sœurs qui ne se sont pas vu depuis très longtemps et qui prennent des gants l'une envers l'autre; et enfin Eliane, la mamie volubile qui a planifié de bout en bout ce voyage comme son tout dernier voyage... Ces quatre femmes n'ont rien en commun, elles sont foncièrement différentes les uns des autres et ne se seraient jamais rencontrées et/ou parlées sans ce voyage et cet incident de parcours. L'arbre tombée sur les voies va indéniablement bouleverser leurs plans et ce "carré famille power" va nous entraîner dans une succession d'aventures qui va les pousser à livrer chacune ses secrets.


        Les héroïnes sont toutes attachantes et leur singularité et leurs distinctions font en sorte que n'importe qui peut se sentir proche d'au moins l'une d'entre elle. Comme n'importe qui également, elles cachent des secrets plus ou moins lourds à garder et qui conditionnent plus ou moins leur vie, ou en tout cas ce voyage en train. Leur moment de folie qui se base sur des affinités instantanées et qui deviendra au gré de leurs péripéties, une véritable amitié, vont leur permettre de se livrer pour régler différents problèmes. Leurs secrets, leurs incompréhensions et leurs doutes sont vraiment touchants. A travers elles, Cynthia Kafka met finalement en lumière la solitude avec ses différents aspects et formes et les sensations qui en découlent. Ces héroïnes vont ainsi nous livrer bon nombre d'émotions, une véritable montagne russe, allant du rire aux larmes, en passant par la surprise. Elles nous laissent parfois sur les fesses tant elles nous font vivre des moments forts avec de magnifiques leçons et paroles.  C'est une super histoire d'amitié, de rencontres et de bienveillance, qui vous rythment le coeur au fil des découvertes. Un très voyage qu'est cette fabuleuse aventure humaine!


En bref:


        Avec "Au train où va la vie", Cynthia Kafka nous livre là une très belle petite pépite, avec de très jolis messages de vie et qui nous fait sans cesse passer du rire aux larmes. Cette histoire a pour point de départ, la rencontre inopinée de quatre femmes dans un carré famille dans un train, bloqué sur les voies de circulation. Lola, Betty, Pénélope et Eliane sont des femmes toutes attachantes qui cachent des secrets plus ou moins lourds à garder, des doutes, des silences, des non-dits et des incompréhensions. Mais l'arbre tombée sur les voies va indéniablement bouleverser leurs plans et ce "carré famille power" va nous entraîner dans une succession d'aventures qui va les pousser à livrer chacune ses secrets.  Leur forte union qui se construit rapidement sur une amitié sincère est super belle à vivre à travers les mots aussi enchanteurs que drôle de l'autrice. Cette sororité et cette girl power se retranscrit dans chaque ligne du roman et c'est un condensé de bonheur sur 256 pages. Ces 4 femmes nous font vivre des montagnes russes d'émotions, allant du rire aux larmes, en passant par la surprise. Elles nous laissent parfois sur les fesses tant elles nous font vivre des moments forts avec de magnifiques leçons et paroles. C'est une super histoire d'amitié, de rencontres et de bienveillance, qui vous rythment le coeur au fil des découvertes. Un très voyage qu'est cette fabuleuse aventure humaine!

lundi 10 juin 2024

Pour qu'elle revienne (Cynthia Kafka)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Charleston (3 avril 2024)

231 pages

ISBN-13:2385291789

ISBN-13:978-2385291785

Genre: Contemporain

Lu le: 27 Avril 2024

Ma note: 16/20 





Résumé/4ème de couverture:


Alors qu'elle somnole devant un reportage sur les petits villages de Corse, Margaux vacille. Elle est persuadée d'avoir reconnu le regard de sa mère, qu'elle n'a pas vue depuis 15 ans, et pour cause : celle-ci a, du jour au lendemain, disparu de sa vie, les abandonnant, son père, sa soeur et elle. A quelques jours de la date anniversaire de sa disparition, c'est un vrai choc pour Margaux. D'abord totalement fermée à l'idée de partir en Corse à sa recherche, elle finit par se laisser convaincre par son meilleur ami Timothée qui a déjà acheté leurs billets d'avion. La jeune femme espère comprendre la décision de sa mère mais au cours de ce voyage, de nombreuses questions ressurgissent, dont la plus importante ? : si elle retrouvait sa mère, que lui dirait-elle ?

Mon avis:

        Dans cette histoire assez courte mais finalement bien intense, Cynthia Kafka s’intéresse à un sujet très peu traité en littérature et qui est très intéressant, à savoir la thématique de la disparition volontaire. Le personnage de Margaux est touchant et l'on comprend aisément ce besoin d'enquêter sur la disparition de sa mère, qui lui a laissé des traces indélébiles. Car pour se construire et aller de l'avant, il est parfois nécessaire de regarder en arrière afin d'y trouver certaines réponse à des questions jamais résolues. L'enquête se mêle à un brin de romance et le tout est fait avec beaucoup de douceur et de délicatesse. Je me suis laissée gentiment porté par l'histoire de Margaux au milieu du maquis et des embruns de la Corse, qui offre un magnifique voyage dépaysant.

Merci aux éditions Charleston pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

        L'histoire de Margaux est très touchante puisque la veille de son quinzième anniversaire, elle a perdu sa mère. Sauf que cette dernière n'est peut-être pas morte, mais qu'elle a tout simplement décidée de partir du jour au lendemain, sans donner d'explications et sans jamais donner de nouvelles depuis. C'est donc sur cette thématique de la disparition volontaire que va s'appuyer Cynthia Kafka et c'est là non seulement un sujet assez inédit en littérature, mais c'est en plus, un sujet très intéressant, pour ne pas dire fascinant. On ne peut que se poser une multitude de questions: pourquoi partir? comment résister à l'envie de prendre des nouvelles de ses proches? comment on peut construire une nouvelle vie sous une nouvelle identité? n'y a-t-il pas de remords ou de regrets? un retour en arrière est-il possible? Et si cette pléthore d'interrogations émanent du lecteur, on ne peut qu'imaginer toute la détresse de Margaux, qui vit avec tout cela et qui a su grandir et construire avec ces interrogations et ce manque maternel.

        C'est en voyant un reportage à la télé et en étant persuadé d'avoir reconnu sa mère que Margaux se lance à la rechercher et à la poursuite de cette dernière. Il est temps pour elle d'affronter ce fantôme du passé, un sujet et un traumatisme qui a été finalement peu discuter dans sa famille, comme un sujet tabou. Mais la jeune femme sait aussi pertinemment au fond d'elle-même qu'elle a besoin de connaître la vérité sur sa mère pour pouvoir avancer. "Pour qu'elle revienne "est donc un roman sur la résilience et la reconstruction de soi. L'autrice y pose des mots justes et c'est une sensation de douceur qui se dégage tout au long de l'histoire. 

        L'histoire se déroule en Corse et les magnifiques paysages de l'Ile de Beauté, ses petites traditions locales, sans oublier ses habitants aussi charismatiques que chaleureux, dépaysent complétement le lecteur. La sensation de voyage est bien présente tout comme ce voyage intérieur entrepris par notre héroïne. Et puis, pour apporter une touche de légèreté, l'histoire est teintée d'une histoire d'amour en devenir, qui est elle aussi toute douce et amenée avec délicatesse, sans compter sur le fait que l'on retrouve ici ou là, des petites notes d'humour rafraîchissantes.

En bref:

    Dans cette histoire assez courte mais finalement bien intense, Cynthia Kafka s’intéresse à un sujet très peu traité en littérature et qui est très intéressant, à savoir la thématique de la disparition volontaire. Margaux est une jeune femme touchante ayant subit la disparition de sa mère la veille de ses quinze ans. Lui ayant laissé des traces indélébiles, on comprend aisément son besoin d'enquêter pour répondre aux nombreuses interrogations que ce traumatisme a soulevé et pour trouver un chemin bien défini vers l'avenir. L'enquête se mêle à un brin de romance et le tout est fait avec beaucoup de douceur et de délicatesse. Je me suis laissée gentiment porté par l'histoire de Margaux au milieu du maquis et des embruns de la Corse, qui offre un magnifique voyage dépaysant.

mercredi 6 septembre 2023

Je suis venue te dire (Cynthia Kafka)





Nationalité de l’auteur: Française

Editions Archipoche (2 juin 2022)

Collection Instants Suspendus

307 pages

ISBN-13:‎ 979-1039201193

Genre: Contemporain

Lu le: 4 Août 2023

Ma note: 16/20

 



Résumé/4ème de couverture:

Après dix ans d’absence, dans une ultime tentative de s’affranchir de son passé, Rose revient à Chantilly. 

Cette fois ci, son géniteur ne pourra pas fuir. 

Hospitalisé en soins palliatifs, il devra s’expliquer et vite : ses jours sont comptés. 


Mais la situation échappe à la jeune femme lorsqu’elle découvre qu’il ne pourra pas lui répondre, seulement l’écouter. Ses souvenirs de petite fille ainsi que ses choix d’adulte l’aideront-ils à se livrer, à se découvrir, et à enfin se trouver ? 


Et si elle était plus forte qu’elle ne veut bien l’admettre par peur de se décevoir elle-même ?

Mon avis:

        Je continue de découvrir Cynthia Kafka, avec ce livre dont j'ai vu beaucoup d'excellents retours et auquel il faut se préparer à beaucoup d'émotions. J'ai passé un très bon moment de lecture dans lequel j'ai retrouvé avec grand plaisir la plume aussi fluide, simple mais travaillée de l'autrice, qui fait que le récit glisse tout seul. J'ai beaucoup aimé le dosage des émotions dans cette histoire dont le thème pourra faire en sorte de très facilement basculé dans le trop. Néanmoins, pas de coup de cœur puisque je n'ai pas non plus vibrer intensément ni éprouver une énorme vague d'émotions. Cette lecture laisse un sentiment d'apaisement et d'espoir malgré la lourdeur des sujets abordés. Une histoire sur le pardon et la résilience habilement menée.

Points de vue/Critiques:

        Avec Rose pour personnage principal, l'autrice va aborder la thématique du pardon et de la résilience, vis-à-vis d'un père qui n'a pas assuré et pas tellement présent dans son enfance. Mais cette quête prend un tout autre sens et s'avère beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît lorsque ce père se trouve en fin de fin, sur un lit d'hôpital en soins palliatifs. Entre la rancœur et la déception auxquelles doit faire face Rose, en contradiction avec sa détermination et son discours et ses idées préparées à l'avance, c'est un gouffre qui s'ouvre sous ses pieds. Mais elle décide tout de même de se livrer, mais de façon différente de ce qu'elle avait imaginé. j'ai beaucoup aimé cette adaptation, cette nuance puisqu'à travers Rose, l'autrice n'a pas reculé face à la situation. 

        Le livre se construit sur une alternance de chapitres, entre les souvenirs d'enfance de Rose qui permettent de comprendre la relation actuelle qu'elle entretient avec ce père pour lequel les reproches sont nombreux et les situations du présent où Rose se livre petit à petit face à ce père mourant et dans l'incapacité de parler. Néanmoins, une sorte de dialogue s'installe et si je n'ai pas été totalement transportée émotionnellement parlant, l'histoire est véritablement touchante. J'ai particulièrement aimé la justesse des émotions. En effet, dans un contexte pareil, il serait très facile de tomber dans le pathos afin de faire tirer les larmes au maximum, il y a un dosage maîtrisé. Cette maîtrise se retrouve d'ailleurs en Rose qui est pleine d'une rage contenue au début et qui va peu à peu se transformer au fur et à mesure que sa parole se libère. Une nouvelle voie s'ouvre devant elle, celle de l'apaisement, afin de devenir une jeune femme remplie de vie et de confiance qui peut avancer plus sereinement dans la vie, s'ouvrir aux autres et tisser de nouveaux liens. 

        La plume de Cynthia Kafka est d'une fluidité et d'une justesse incroyable. Les mots glissent tout seuls à la lecture. Il y a une forme de douceur et d'apaisement qui ressort nettement de cette histoire, avec toujours cet espoir scintillant tout au bout, malgré la lourdeur des sujets et du contexte. L'autrice n'oublie de mettre en lumière le service de soins palliatifs.

En bref:

        Même si je n'ai pas vibré intensément ni éprouvé une énorme vague d'émotions, "Je suis venue te dire" est un très beau livre qui traite du pardon et de la résilience. L'alternance des chapitres, entre les souvenirs d'enfance de Rose et sa situation actuelle où elle se livre petit à petit face à son père, permet de comprendre la relation père-fille actuelle et les sentiments de la jeune femme. Dans ce contexte difficile, les émotions sont parfaitement dosées et maîtrisées, afin de ne pas en faire trop et de ne pas tomber dans le pathos. Cette maîtrise se retrouve aussi chez Rose, qui est pleine de rage mais dont la parole libératrice va lui permettre d'ouvrir une nouvelle voir pour elle : celle de l'apaisement, afin de devenir une jeune femme remplie de vie et de confiance qui peut avancer plus sereinement dans la vie, s'ouvrir aux autres et tisser de nouveaux liens. La plume de Cynthia Kafka est d'une fluidité et d'une justesse incroyable où les mots glissent tout seuls à la lecture. C'est un joli roman qui laisse un sentiment d'apaisement et d'espoir malgré la lourdeur des sujets abordés.

lundi 3 juillet 2023

Le sourire aux livres (Cynthia Kafka)





Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Charleston (10 mai 2023)

320 pages

ISBN-10:‎ 2385290162

ISBN-13:‎ 978-2385290160

Genre: Contemporain

Lu le: 26 Mai 2023

Ma note: 16/20





Résumé/4ème de couverture:

Carpe Diem.


Sur la couverture du carnet qui abrite ses pensées, les mots en lettres brillantes narguent Alexia. À 14 ans, le temps où elle pouvait « cueillir le jour » lui semble très loin. Depuis l’accident de voiture qui lui a arraché sa mère, son beau-père et ses deux demifrères elle vit chez son père qu’elle connaît à peine au fin fond de la Dordogne.


Quand ses copains d’école se rêvaient pompier ou footballeur, Greg n’avait déjà qu’une idée en tête : construire des cabanes dans les arbres. Un rêve d’éternel enfant qu’il est resté – alors comment pourrait-il en élever un, d’enfant, surtout cette adolescente carapacée dans son deuil et son malheur ?


Peut-être avec l’aide d’Ida, une retraitée au verbe haut et de Solène, cette jeune femme solaire et bienveillante qui a la manie étrange de répertorier les boîtes à livres de France…


Un roman émouvant et lumineux porté par des personnages que tout oppose, mais qui vont apprendre à se découvrir, à se soutenir, et à avancer ensemble. 

Mon avis:

        "Le sourire aux livres" est le premier roman de Cynthia Kafka que je lis et si j'ai toujours envie de me tromper dans l'énoncé du titre, il le porte merveilleusement bien puisque cette histoire donne véritablement le sourire aux lèvres... grâce aux livres. Sans être très originale, l'histoire est touchante et fonctionne parfaitement bien. Les émotions et les réactions des personnages sont savamment dosées alors qu'elles auraient pu être too much et excessives par rapport aux thématiques. J'ai beaucoup aimé cette notion qu'ils sont tous étrangers les uns les autres mais qu'ils vont réussir à former une jolie famille. 

Points de vue/Critiques:

        A la façon d'un roman chorale, c'est le point de vue et la vie de quatre personnages que l'on va découvrir et suivre. Il y a tout d'abord Alexia, le cœur et le point de départ de tout le roman puisque cette adolescente doit survivre au fait d'être la seule survivante de sa famille, victime d'un accident de voiture. C'est une jeune fille forcément très touchante et qui nous brise le cœur, d'autant plus quand elle nous confie véritablement le fond de ses pensées. J'ai beaucoup aimé découvrir ses émotions et la voir évoluer car l'autrice a parfaitement su doser ses émotions et son caractère. En effet, exit l'ado rebelle et clichée qui envoie bouler tout le monde et qui est imbuvable. Et même si Alexia a toutes les raisons pour rejeter le monde autour d'elle, elle se montre gentille et compréhensive envers ces inconnus qui essaient de tendre une main vers elle, même si parfois elle n'est pas réceptive et s'enferme dans sa bulle. Le fait de ne pas la voir méchante, criante et faisant tout voler en éclats changent et est apaisant: cela conforte son sentiment partagé de peine intense. Alexia doit aller vivre chez son père Grégoire, qu'elle connaît à peine et qui cherche et apprend ce qu'est le rôle de père. Il est lui aussi touchant d'une autre manière et j'ai beaucoup aimé sa patience, son introspection afin de faire en sorte d'être là pour sa fille tout en lui donnant de l'espace nécessaire. Il s'interroge beaucoup, ne sachant pas comment faire mais en, voulant bien faire. j'ai aimé sa patience et sa vulnérabilité. 

        Les deux autres personnages de cette histoire que l'on va également suivre dans leurs pensées sont Ida et Solène. Ida est la grand-mère d'adoption de cette famille. J'ai aussi beaucoup aimé son attitude: elle aime Alexia et Grégoire et est dévouée pour eux, mais elle sait parfaitement où sont ses limites d'implication auprès d'eux. Cela n'empêche pas son franc parler mais elle sait laisser la place au père et à la fille. Et Solène, qui apporte la touche livresque à cette histoire, et une jeune inconnue qui va venir se greffer à cette drôle de famille. C'est une jeune femme assez mystérieuse pour laquelle j'ai eu du mal à m'attacher, mais qui est solaire et foncièrement gentille.

        Tous ces personnages vont former une espèce de drôle de famille, malgré le fait qu'ils n'ont pas forcément de liens génétiques. Ils sont finalement tous étrangers les uns des autres au début du roman et grâce à leurs fêlures respectives mais aussi avec les qualités propres à chacun d'entre eux, ils vont apporter leur pierre à l'édifice afin de construire une relation en quatuor qui va s'avérer très solide. Les émotions et les réactions des personnages sont savamment dosées, faisant d'eux des personnages entiers. Ainsi, avec des thématiques difficiles, c'est surtout le positif et la lumière naturelle des relations qui rejaillit dans cette histoire, que l'on referme le sourire aux lèvres... grâce aux livres. 

En bref:

        "Le sourire aux livres" est le premier roman de Cynthia Kafka que je lis et si j'ai toujours envie de me tromper dans l'énoncé du titre, il le porte merveilleusement bien. L'histoire n'est peut-être pas très originale mais elle est touchante et fonctionne parfaitement bien. A la façon d'un roman chorale, c'est le point de vue et la vie de quatre personnages que l'on va découvrir et suivre. Alexia, Grégoire, Ida et Solène sont très touchants. Leurs émotions et réactions des personnages sont savamment dosées alors qu'elles auraient pu être too much et excessives par rapport aux thématiques difficiles abordées dans cette histoire. Cela fait d'eux des personnages entiers. Ils viennent de générations différentes mais grâce à leurs fêlures respectives et leurs qualités propres, ils vont apporter leur pierre à l'édifice afin de construire une relation en quatuor qui va s'avérer très solide. J'ai beaucoup aimé cette notion qu'ils sont tous étrangers les uns les autres mais qu'ils vont réussir à former une jolie et drôle de famille. Avec des thématiques difficiles, c'est surtout le positif et la lumière naturelle des relations qui rejaillit dans ce livre, que l'on referme le sourire aux lèvres... grâce aux livres.