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samedi 9 avril 2022

Home Body (Rupi Kaur)




Titre original: Home Body

Traduction: Sabine Rolland

Nationalité de l’auteur: Canadienne et Indienne

Editions Pocket (3 mars 2022)

190 pages

ISBN-10:‎ 2266318896

ISBN-13:‎ 978-2266318891

Genre: Poésie

Lu le: 13 Mars 2022

Ma note: 15/20




Résumé/4ème de couverture:

Voici le troisième recueil de poésie de l’auteure de Lait et miel et Le soleil et ses fleurs. Rupi Kaur, figure iconique du mouvement féministe et emblème milléniale par excellence, obtient un succès fou à travers le monde depuis 2015. Avec près de quatre millions d’exemplaires vendus, autant d’abonnés Instagram et plus de 650 000 fans Facebook, cette jeune artiste canadienne militante continue, de bien jolie façon, de dire tout haut ce que plusieurs pensent – ou vivent – tout bas. 

Mon avis:

            Les seuls recueils de poésie que je lis sont ceux de Rupi Kaur dont j'avais particulièrement aimé "Le soleil et ses fleurs". J'ai bien aimé ce troisième livre mais j'ai pu y voir de significatives différences par rapport à ses deux précédents recueils. Même si l'on retrouve toujours les thèmes chers à l'autrice que sont le féminisme, l'acceptation de soi ou la dépression, j'ai été étonné de retrouver bon nombre d'autres thématiques diverses et surtout une forte maturité supplémentaire. Certains poèmes résonnent ainsi différemment mais qui procurent beaucoup d'émotions.

Points de vue/Critiques:

            Les premiers poèmes reposent sur les thématiques chers à l'autrice et que l'on retrouvent majoritairement dans ses recueils. Il est alors question d'acceptation de soi, de dépression, de féminité, de féminisme et de viol. Autant de thèmes qui font particulièrement écho a ce qu'à vécu l'autrice lorsqu'elle était jeune. Mais là où j'ai été une première fois surprise c'est dans la faon dont l'autrice en parle. Elle emploi parfois des mots assez crus, donnant des phrases et des poèmes vraiment percutants, voire choquants. Elle dit les choses avec dureté, ce qui fera que le poème sera plus impactant. Elle n'hésite plus également à désigner et à s'adresser à son agresseur. J'y ai vu là dedans une sorte de maturité et de page acceptée et tournée (sans être oubliée), comme si mettre les mots sur les maux était la fin d'une chose et le début d'une autre. 

            Après ces thèmes de références que l'on retrouvent depuis le premier opus, j'ai été surprise de retrouver des thématiques nouvelles et différentes, qui résonnent sûrement tout autant pour l'autrice mais qui sont aussi peut-être plus universels. On retrouve ainsi des texte lié à la famille, à l'amitié, à l'écologie ou encore lié à la planète. Quelque soit le sujet des poèmes, chacun d'entre eux résonnera différemment suivant la personne. Inspirations ou réflexions, il y a toujours une quelconque émotion à l'issue de la lecture de chaque poème.

En bref:

             Pour ce troisième recueil de poèmes, Rupi Kaur reprend des thématiques qui lui sont chers et que l'on retrouve dans tous ses ouvrages: l'acceptation de soi, la résilience, la dépression, le féminisme. Mais en utilisant parfois des mots crus et en désignant son agresseur, j'ai trouvé que l'autrice avait mûri et qu'il y avait une sorte de page tournée, des mots mis sur les maux qui permettent de tourner la page. Dans ces textes où les choses sont dites avec dureté, les poèmes deviennent encore plus percutants et impactant. Mais ce livre est aussi l'occasion de retrouver d'autres poèmes avec des thématiques très nombreuses et variées, qui sont peut-être plus universels. Quelque soit le sujet des poèmes, chacun d'entre eux résonnera différemment suivant la personne. Inspirations ou réflexions, il y a toujours une quelconque émotion à l'issue de la lecture de chaque poème.

dimanche 22 mars 2020

Le soleil et ses fleurs (Rupi Kaur)




Titre original: The sun and her flowers
Traduction: Sabine Rolland
Nationalité de l’auteur: Indienne et Canadienne
Editions Pocket (5 Mars 2020)
numéro 17703
256 pages
ISBN-10: 2266298453
ISBN-13: 978-2266298452
Genre: Poésie
Lu le: 6 Mars 2020
Ma note: 17/20



Résumé/4ème de couverture:

Après le phénoménal succès de lait et miel, Rupi Kaur revient avec un deuxième opus, le soleil et ses fleurs. Mêlant de courts textes en prose à des dessins aux traits élégants et simples, sa poésie se tient à la frontière des genres – inclassable et universelle.

Mon avis:

            Après son premier recueil de poèmes « Lait & miel » au succès retentissant et pour lequel j’avais bien aimé malgré quelques petites réticences, l’autrice revient avec un second recueil, que j’ai préféré au premier. Plus lumineux, mieux construit à mon goût et plus facilement compréhensible, j’ai été plus sensible et touchée par « le soleil et ses fleurs ».

Points de vue/Critiques:

            A l’image de sa couverture et son titre, ce nouveau recueil de poèmes sent bon le printemps et son contenu s’inscrit dans cette thématique, puisque je l’ai trouvé vraiment d’une humeur printanière en tout point. Même si certains sujets abordés restent lourd et difficile, j’ai véritablement senti une humeur beaucoup plus positive et avenante venant de l’autrice. 
Le recueil est divisé en 5 chapitres: se faner, tomber, pourrir, se redresser et fleurir. J’ai découvert ce découpage logique et parfaitement compréhensible, tout comme les poèmes associés à chacun de ces chapitres. Les poèmes sont également plus compréhensibles, par rapport à ceux du premier recueil, à mon sens, et ils sont également en parfaite adéquation avec le thème du chapitre. Ils portent sur le deuil, l’abandon de soi, l’importance d’honorer ses racines, l’amour et sur la volonté de s’aguerrir et de s’émanciper. Si les thèmes des premiers chapitres semblent plutôt pessimistes, j’ai au contraire eu un sentiment d’optimisme constant à la lecture de tout le recueil. Et comme j’ai eu l’impression que l’autrice y mettait plus de personnalité dans ses poèmes, en employant parfois pour certains d’entre eux, la première personne et en ayant des « poèmes » qui parfois se rapprochent plutôt de petits textes de vie personnels, j’ai été plus sensible de façon générale à ce recueil que j’ai trouvé véritablement plus positif, plus optimiste et plus solaire.

Les mots de Rupi Kaur sont toujours aussi délicats et puissants à la fois. L’autrice a une plume emprunte de délicatesse qui bouleverse et sa sensibilité transperce chaque page.

En bref:

            Dans la continuité de son précédent recueil de poésies « Lait & miel », Rupi Kaur nous offre un nouvel recueil tout aussi personnel et émouvant. Mais contrairement au premier, j’ai trouvé « le soleil et ses fleurs » mieux construit, avec des poèmes plus compréhensifs, plus personnels et surtout le tout s’inscrit dans une dynamique beaucoup plus positive, optimiste et solaire.  Entre la tolérance, l’immigration, ses racines et l’amour et l’hommage à ses parents, Rupi Kaur aborde de nombreux thèmes avec délicatesse et sensibilité. 

Autour du livre :

De la même autrice:
   Lait & miel (<— chronique à retrouver ici)

mercredi 17 juillet 2019

Lait et miel (Rupi Kaur)




Titre original: Milk and honey
Traduction: Sabine Rolland
Nationalité de l’auteur: Indienne et Canadienne
Editions Pocket (21 Mars 2019)
208 pages
ISBN-10: 2266282808
ISBN-13: 978-2266282802
Genre: Poésie
Lu le: 6 Juillet 2019
Ma note: 16/20




L’histoire:

Construit autour de courts poèmes en prose, Lait et Miel parle de survie.
De l'expérience de la violence, des abus sexuels, de l'amour, de la perte et de la féminité.
Le recueil comprend quatre chapitres, et chacun obéit à une motivation différente, traite une souffrance différente, guérit une peine différente.
Lait et Miel convie les lecteurs à un voyage à travers les moments les plus amers de l'existence, mais y trouve de la douceur, parce qu'il y a de la douceur partout si l'on sait regarder.

Mon avis:

            Comment passer à côté de ce succès phénoménal qu’est « lait et miel » de Rupi Kaur ! Le fait d’être est un recueil de poésie composé de courts poèmes en prose en a fait un petit ovni littéraire, et son succès indéniable associé aux critiques dithyrambique ont largement contribué à son très large succès. N’étant absolument pas une adepte du genre de la poésie, je suis sorite de ma zone de confit avec ce livre afin de me faire ma propre opinion, et aussi parce que j’étais très curieuse.
Et je ressors assez mitigée de cette lecture : de façon générale, des aimé les poèmes présentés par l’autrice, surtout le fait que se soit de la poésie « compréhensive » je dirais ! Mais les thèmes abordés et la violence forte de certains propos m’ont dérangé.

Points de vue/Critiques:


            Il est clair que je ne serais pas aussi enthousiasme devant ce recueil de poésie que peuvent l’être bon nombre de personnes. Mais il est vrai que les poèmes écrits par l’autrice sont tous assez beaux, que ce soit en terme de beauté pure, de souffrance, de mal, de reconstruction et de sentiments. Malgré quelques tous petits textes qui m’ont paru bien simple, la majorité des poèmes évoquent et traduisent quelque de fort. Un sentiment de grande puissance se détache de ces courts poèmes. Et parce que comme beaucoup je pense, j’ai l’image de la poésie que l’on apprend par cœur lorsque l’on est écolier et qui est toujours lourde et pas du tout compréhensible, ici, il est bon de découvrir de la poésie moderne dont les textes font facilement compréhensibles !

Divisé en 4 parties distinctes, dont chacune traite d’une étape particulière dans une relation amoureuse, c’est la fin du recueil et la dernière partie sur la guérison que j’ai préféré et qui m’a le plus parlé. A contrario j’ai moins aimé le début avec notamment la première partie, dont les poèmes m’ont heurté à plusieurs reprises. En effet, je ne m’attendais pas à autant de violence crue dans les propos de l’autrice (je ne connaissais pas les thèmes généraux abordés dans ce livre et l’engagement féministe de l’autrice avant de commencer). Le fait que l’on retrouve très souvent le sexe dans les poèmes m’a dérouté, d’autant plus quand j’ai découvert le jeune âge de l’autrice.
À ceux qui découvre ce livre et qui ont quelques réticences ou difficultés au début, je conseillerais donc de poursuivre dans la découverte, puisque plus je progressais dans ma lecture, plus j’appréciais.

En bref:


            J’ai enfin pu découvrir et me faire une idée sur « Lait et miel » de Rupi Kaur, ce recueil de poèmes qui a suscité une réelle vague d’engouement et d’intérêt. J’ai beaucoup aimé le symbolisme, la puissance et la beauté de certains textes, notamment ceux présents dans la dernière partie, sans compter que l’on a affaire là, à de la poésie contemporaine qui est enfin compréhensible et qui s’éloigne de nos souvenirs d’école ! Néanmoins, ne connaissant pas au préalable le contexte de ce livre, j’ai été assez surprise de lire un début assez violent dans les propos et dans les termes. Et le fait de découvrir le jeune âge de l’autrice associé au fait que l’on retrouve quasiment constamment le sujet de la sexualité m’a dérangé et me laisse un sentiment mitigé sur cette lecture.

mardi 4 avril 2017

Les obus jouaient à pigeon vole (Raphaël Jérusalmy)




Nationalité de l’auteur: Française
Editions Bruno Doucey (18 Février 2016)
Collection Sur le fil
177 pages
ISBN-10: 2362290948
ISBN-13: 978-2362290947
Genre: Poésie, Historique
Lu le: 27 Mars 2017
Ma note: 14/20





Résumé/4ème de couverture:

            1916 : tranchée de première première ligne, au lieu-dit le Bois des Buttes. Le 17 mars à 16 h, le sous-lieutenant Cointreau-whisky, alias Guillaume Apollinaire, engagé volontaire, est atteint à la tempe par un éclat d’obus alors qu’il lit une revue littéraire. La revue qu’il tenait au moment de l’impact, annotée de sa main, vient d’être retrouvée en Bavière. C’est du moins ce que prétend l’auteur de ce récit. Les 24 h qui précèdent l’impact y sont relatées heure par heure, en un cruel compte à rebours qui condense le drame humain en train de se jouer au fond de cette tranchée et le bouleversement qu’il entraîne dans l’âme d’Apollinaire. Car cette journée va être capitale pour la poésie.

Mon avis…:

« Les obus jouaient à pigeon vole » fait parti de la sélection pour le prix littéraire Cézam. Mais comme je suis juré pour la sélection BD, je ne me suis pas vraiment intéressée par la sélection roman. Mais lors d’une rencontre avec l’auteur dans le cadre de ce prix, j’ai demandé un partenariat avec la maison d’édition, puisque ce livre m’a fortement intrigué.
En sachant que ce n’est pas du tout mon genre de prédilection, autant vous dire que Raphaël Jérusalmy a parfaitement suscité l’intérêt!
En effet, pendant 1h30, il nous a expliqué l’histoire de son livre, de la genèse avec la maison d’édition à la finalité de l’histoire en passant par sa construction, son but, ses corrections etc… L’auteur nous a ainsi vraiment expliqué ce livre sans jamais avoir ce but de « vendre » le livre (le prix littéraire repose sur des emprunts et non sur des ventes, il n’y a donc pas ce but initial, mais peut-être final s’il obtient le prix, de vente du livre). Et avec la personnalité très naturelle, chaleureuse, humaine et généreux de l’auteur, ce dernier réussi parfaitement, et sûrement inconsciemment, a nous faire envie de découvrir son livre. A noter qu’une personne ayant déjà lu ce livre au moment de cette rencontre, a eu envie de le relire, ayant eu l’impression d’être passée à côté d’après toutes les explications de l’auteur. Si ça, ça n’est pas révélateur de cette généreuse rencontre…! 

La maison d’édition Bruno Doucey, que je remercie vivement pour ce partenariat et cet envoi, spécialisée dans la poésie a contacté Raphaël Jérusalmy pour écrire un livre afin d’étoffer leur nouvelle collection « Sur le fil » dans laquelle on retrouve des romans où le destin d’un poète croise la grande Histoire
À partir du moment où Guillaume Apollinaire reçoit ce fameux éclat d’obus dans la tempe, l’auteur imagine comment cela va changer le 20ème siècle, siècle considéré comme le plus sanglant et le plus violent de tous les temps. L’auteur se met donc dans la tête d’Apollinaire et essaie d’imaginer ce qu’il a pu penser, ce qu’il a pu ressentir. Apollinaire veut ainsi transformer le champ de bataille en chant de bataille.

Raphaël Jérusalmy a cherché à faire son plan d’écriture et a tout simplement trouvé de revenir 24 heures avant l’impact d’obus, soit 24 chapitres. Pour lui, les premières pages sont importantes car elles donnent la musique du livre, surtout quand on est dans le registre de la poésie. Mais quand on parle de guerre et de tranchée, pas facile de trouver une jolie musicalité! Après chaque passage, le lecteur peut retrouver une véritable citation d’Apollinaire.

Points de vue/Critiques:

La poésie telle que l’on s’imagine, celle que l’on apprenait par coeur étant plus jeune, n’est pas réellement celle que l’on retrouve ici. On parlera davantage de poésie des mots, comme seuls quelques auteurs contemporains savent manier (je pense notamment à Mathias Malzieu). Et ce très beau maniement des mots est davantage plus apprécié (et plus digeste pour ceux qui seraient vraiment réfractaire) que les phrases écrites par l’auteur sont courtes et d’autant plus percutantes. L’histoire avance alors assez vite et le lecteur est donc rapidement embrigadé aux côtés des soldats.
L’auteur a intégré dans son histoire, le côté Allemand avec le sergent Günter mais il a eu l’intelligence de ne pas le caricaturer comme l’ennemi, le méchant mais l’a considéré comme n’importe quel homme, lui aussi souffrant de cette guerre avec ses peurs, ses ressentis et ses réflexions. 

Une petite chose m’a paru un peu gênante même si elle ne m’a pas pour autant mise sur le côté, c’est que Guillaume Apollinaire est parfois cité par son surnom de soldat (colonel Cointreau-Whisky), parfois par son véritable nom. Cette dualité est sûrement utilisée pour distinguer le soldat du poète mais cela créer un certain fossé entre ces deux personnalités alors qu’il s’agit de la même personne. 

En bref:

            Une jolie découverte de ce livre sous forme de cruel compte à rebours au fond d’une tranchée qui constitue l’acte poétique de Guillaume Apollinaire. On a là un roman caustique et tendre qui mêle parfaitement la boue et la poésie, la mort et les mots, la fraternité des hommes et l’absolu poétique qui entraîne le lecteur dans ces tranchés aux côtés des soldats pour quelques heures.

Autour du livre:
  • L’auteur: Né en 1954, Raphaël Jérusalmy est né en France de parents immigrés avec un père Turc et une mère Russe. Diplômé de l’ENS, il a été par la suite agent de liaison israélien. Il vit aujourd’hui à Tel-Aviv où il est marchand de livres anciens. Il est également l’auteur de romans à succès tels que Sauver Mozart (Actes Sud, 2012) qui sera prochainement adapté en long métrage par Gérard Corbiau, La confrérie des chasseurs de livres (Actes Sud, 2013) et Denis Diderot, nom à l’ignorance (Actes Sud Junior, 2014). 
  • Livre en partenariat avec la maison d’édition et dédicacé lors du Salon du Livre de Paris 2017.