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  Mes derniers avis BD et MANGAS:  

 

mercredi 28 novembre 2018

Sur la route de Madison (Robert James Waller)




Titre original: The bridges of Madison County
Traduction: Anne Michel
Nationalité de l’auteur: Américaine
Editions Pocket (29 août 2011)
numéro 4300
184 pages
ISBN-10: 2266222597
ISBN-13: 978-2266222594
Genre: Romance
Lu le: 17 Novembre 2018
Ma note: 18/20



Résumé/4ème de couverture:

            Francesca Johnson, fermière de l'Iowa, était seule cette semaine-là, son mari et ses enfants s'étaient rendus en ville pour la foire agricole.
Sa rencontre avec Robert Kirlcaid, écrivain-reporter qui photographiait les ponts du comté de Madison, eut lieu au cours de l'été 1965. Dès leur premier regard, ils surent qu'ils étaient faits l'un pour l'autre de toute éternité. Ils ne disposaient que de quelques jours pour se connaître, s'aimer et vivre une vie entière de passion silencieuse, avide et sans espoir.

Mon avis:

« Sur la route de Madison », ce titre doit parler et résonner pour bon nombre de personnes, que ce soit au travers du film ou, plus rarement, du livre. Personnellement, je ne me rappelais plus vraiment du film, mais tout le monde sait certainement que cette histoire est UNE des romances les plus connues. Parce que ma petite Hélène, du blog Ma toute petite culture, a voulu sortir le livre de sa PAL, j’en ai fait autant, pour pouvoir se faire une petite lecture commune. Ce livre faisant à peine 200 pages, et aussi et surtout parce qu’il est beau, magnifique et passionnant, il a été lu d’une seule traite. C’est réellement une magnifique histoire, sans chichis, sans fioritures, d’une simplicité qui fait en sorte de ramener cette histoire dans une réalité plus que crédible. Et elle est d’autant plus plaisante à lire de nos jours, qu’il faut avouer que des romances comme celle-ci ne se font plus à notre époque…

Points de vue/Critiques:

Pour cette histoire, il est difficile de ne pas s’y plonger totalement et cela, dés le début. En effet, la construction du récit est très bien pensée et apporte un petit dynamisme suffisant à cette histoire qui semble lisse au premier abord. Nous retrouvons au début de l’histoire, l’auteur (?) qui est le narrateur et qui s’adresse directement au lecteur pour nous raconter l’histoire de Francesca et de Robert, suite à la découverte de cette histoire par les enfants de Francesca.  Puis nous plongeons dans le passé, via les carnets de Francesca, pour vivre cette magnifique histoire d’amour.

La romance entre Francesca et de Robert n’est pas ce qu’il y a de plus extravagant. Leur histoire est ultra simple, mais c’est cela qui est beau et touchant : voir deux personnes qui se rencontrent au hasard, qui ont chacune leur vie et qui se rendent compte (trop tard) qu’ils sont en fait, fait l’un pour l’autre. Alors qu’à notre époque, cette histoire serait déjà partie dans des situations rocambolesques et éloignées de la réalité et qu’elle serait déjà orientée vers le côté plus érotique ou ubuesque, ici on reste dans le côté sentimentalisme, émotionnel et réel de la relation. Placer cette dernière dans le contexte de l’époque apporte ce côté dramatique et impossible, et donc toute la beauté déchirante de leur romance.

En bref:


            « Sur la route de Madison » peut vraiment être placé comme une référence en terme de romance : belle, douce, sincère, touchante et profonde, tout ce qu’on attend d’une jolie histoire est là. L’histoire d’amour entre Francesca et Robert est simple, et elle est aussi éphémère qu’intense. Et quand on la replace dans le contexte de l’époque, les choix de chacun apportent cette petite touche de mélodramatique. De ce fait, je ne pense pas que ce genre de roman peut-être réitéré de nos jours, puisqu’il prendre sûrement une autre tournure… 

mardi 27 novembre 2018

Un choix (Nicholas Sparks)



Titre original: The choice
Traduction: Jean-Noël Châtain
Nationalité de l’auteur: Américaine
Editions Le Livre de Poche (8 juin 2011)
378 pages
ISBN-10: 2253157597
ISBN-13: 978-2253157595
Genre: Romance
Lu le: 13 Novembre 2018
Ma note: 14/20
Adaptation: « The Choice » en 2016 avec Teresa Palmer et Benjamin Walker



Résumé/4ème de couverture:

Des amis fidèles, de fabuleux voyages aux quatre coins du monde, un travail passionnant, une maison au bord de l'eau... La vie de Travis Parker a de quoi faire bien des envieux. Seule ombre à ce tableau idyllique : il se sent seul. Impossible pour lui d'entretenir une relation sérieuse avec une femme. Jusqu'au soir où Gabby Holland, sa nouvelle voisine, débarque en furie dans son jardin... Onze ans plus tard, survient un drame qui va non seulement frapper leur couple et la famille qu'ils ont fondée, mais placer Travis devant un dilemme déchirant : jusqu'où devra-t-il aller pour garder son amour vivant ?

Mon avis:

            Lire un livre de Nicholas Sparks, c’est comme boire un bon thé chaud sous un plaid durant de froides journées hivernales: c’est doudou, c’est une valeur sûre. Je commence à avoir mes binômes de référence avec certaines auteurs avec lesquels j’effectue une lecture commune. Pour N.Sparks, c’est avec @cycylolo. 
Parmi les quelques livres de l’auteur que j’ai déjà lu jusque là, « un choix » est considérablement celui qui m’a le moins convaincu, voire presque déçue. Je ne me rappelais plus du film, ce qui est une assez bonne chose pour mieux « découvrir » l’histoire. J’ai trouvé que cette dernière traînait assez en longueur et que la deuxième partie ne reflétait pas du tout la plume de Nicholas Sparks (deuxième partie qui m’a même assez agacée par moment) avec un final qui n’adhère pas du tout à ce que l’auteur nous réserve en général! 

Points de vue/Critiques:

            Une majeure partie du roman est consacrée à la découverte des personnages de Gabby et de Travis, qui finiront par former un couple dans les dernière pages. La mise en route de leur romance et leur histoire en elle-même ne sont pas des plus originales et sont bien souvent assez prévisibles voire clichés, mais puisque nous sommes dans le genre de la romance classique, signé d’un adopte du style, on se dit ok, ça passe, nous sommes d’ors et déjà prévenu avant de commence le livre. Néanmoins, dans la manière de suivre leur histoire, rien n’est surprenant, rien ne sort du commun: nous suivons leur quotidien assez morne et classique. Le sentiment de lenteur et de longueur s’installe donc vite. 
Petit à petit, au fil de l’évolution de la relation entre Gabby et Travis, je ne reconnaissais pas vraiment la plume de Nicholas Sparks. Je pense notamment à cette partie racontant comment Gabby prépare un dîner: l’auteur y met énormément de détails (comment et dans quel ordre Gabby fait toute sa préparation: prend un couteau, prend un torchon, le repose, ouvre le micro-onde etc…), nous donnant ainsi l’impression que l’on assiste à du « brodage » et nous confère donc ce sentiment de longueur…  Et vient ensuite un certain illogisme puisque l’on apprend que Gabby avait prévu des bougies dans la chambre (ce qui veut dire qu’elle savait ou espérait comment se terminerait ce dîner, la petite coquine…) mais elle jouait totalement l’innocente et surtout l’indécise sur ces sentiments envers Travis tout le long de la soirée… Ces détails et ce situations m’ont interpellé et ne m’ont en rien rappelé la plume et la logique de Nicholas Sparks.

Malgré ce classicisme et cette lenteur, l’histoire d’amour de Gabby et de Travis n’en reste pas moins belle! Pour les coeurs tendres et guimauves, les grands romantiques et les adeptes du genre, ils nous offre tous deux une vision attendrissante de l’amour, de la séduction à la construction d’une famille. Autant comme le personnage de Travis est très original et attachant, autant le personnage de Gabby ne m’a absolument pas convaincu. Ses répliques et ses réflexions tellement simples, insipides, voire puériles, déséquilibrent totalement le duo et créent un énorme fossé entre eux deux. 

La dernière partie du roman nous plonge quelques années plus tard, dans le couple de Gabby et de Travis, formant une petite famille bien installée… jusqu’au moment où une situation dramatique va arriver et où le titre du livre prend toute son importance… Et la « résolution » de ce drame m’a de nouveau vraiment étonné puisque là encore, ce n’est pas à ça que nous a habitué l’auteur…  

En bref:

            « Un choix » ne sera résolument pas une des meilleures histoires de Nicholas Sparks, que j’oublierais assez facilement et rapidement. Même si l’histoire d’amour entre Travis et Gabby reste belle et romantique, et fera fondre les coeurs les plus tendres, elle s’inscrit tout de même dans un certain classicisme. Néanmoins, c’est surtout le fait de ressentir presque tout le long du roman, une lenteur palpable, accentuée par des descriptions parfois très poussées, et arriver à un dénouement trop facile et attendu, font en sorte que je n’ai pas eu l’impression de retrouver une histoire réellement signée par Nicholas Sparks, qui nous a habitué à bien mieux dans la construction et le dénouement de ses histoires!

Autour du livre:

  • Film: Réalisé par Ross Katz, sorti le 5 mai 2016, avec Teresa Palmer dans le rôle de Gabby Holland et Benjamin Walker dans le rôle de Travis Parker

  • Du même auteur:
    • A tout jamais (<-- chronique à retrouver ici)
    • Une seconde chance (<-- chronique à retrouver ici)
    • Le temps d'un ouragan (<-- chronique à retrouver ici)

lundi 26 novembre 2018

Le collectionneur (Fiona Cummins)




Titre original: Rattle
Traduction: Jean Esch
Nationalité de l’auteur: Anglaise
Editions Slatkine et Cie (18 Octobre 2018)
516 pages
ISBN-10: 2889440427
ISBN-13: 978-2889440429
Genre: Thriller
Lu le: 11 Novembre 2018
Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

Le Collectionneur mène une double vie. Monsieur Tout-le-monde dans l’une, il est, dans l’autre, le gardien d’un musée secret qu’ont constitué son père et son grand-père avant lui, une collection d’ossements humains.

Les collectionneurs cherchent toujours la rareté, l’objet unique. Et il y a à Londres deux enfants atteints d’une maladie génétique orpheline qui fait se dédoubler les cartilages puis pousser les os jusqu’à l’étouffement, la maladie de l’homme de pierre.

Mon avis:

            Merci infiniment aux éditions Slatkine pour m’avoir envoyé « le collectionneur » que je voyais partout, avec des avis toujours très positifs et qui me faisait de plus en plus envie! En effet, avec son histoire de collectionneur de squelettes hors du commun, elle avait cette notion atypique et un peu scientifique qui éveillait ma curiosité! 
Après lecture, ce livre est vraiment à la hauteur de ce que l’on peut en attendre: c’est froid, c’est fascinant, c’est chirurgical, bref c’est prenant et ça vous glace le sang tout le long du livre offrant un bel page-turner. La fin est peut-être un poil plus longue à partir du moment où tout est terminé, mais cela n’est là que pour mieux amener une fin ouverte…!

Points de vue/Critiques:

            « Le collectionneur « est un thriller véritablement bien construit et c’est dans sa construction que vient son originalité ». En effet, il s’articule autour de trois axes de manière assez équilibrée entre l’enquête afin de retrouver les enfants disparus, le collectionneur en lui-même, et les parents dévastés et désemparés attendant que l’on retrouve leur enfant. 

Une des particularités de ce nouveau thriller vient donc du « Collectionneur » en lui-même et comment l’autrice l’a pleinement intégré dans l’histoire. En effet, dés le début, malgré les multiples noms et identités qu’il peut revêtir (L’Homme de la Nuit, le croque-mitaine), c’est avant tout un Monsieur-tout-le-monde, dont nous suivons, le jour et de temps en temps, le quotidien classique. Mais avec lui, nous sommes aussi, côté nuit, au coeur de sa folie, sa passion, sa collection: celle des squelettes hors normes qui a débuté avec son grand-père et qui se transmet comme un héritage familial de génération en génération. Et parce que nous le suivons de manière classique comme les autres personnages, avec une vie comme presque tout le monde, on devient proche de lui, en comprenant presque ses exactions. D’ailleurs, savoir son identité n’est pas un but ultime, car nous découvrons son nom au cours de la lecture et cela n’arrête en rien l’enquête et le suspense, car les interrogations vont au-delà de l’identité de ce collectionneur. Il n’y a donc pas de grandes révélations, pas de scènes horribles, pas de descriptions sanglantes: tout est dans l’angoisse et dans l’inquiétude, accentués par des personnages normaux et « fragiles ». 

Grâce à l’enquête commanditée par l’inspectrice Etta Fitzroy, l’autrice a su mettre en évidence le côté familles des victimes, leur désarroi, leur attente, leur vie chamboulée, leur descente aux enfers et leur reconstruction. Car derrière des différences d’éducation, de mode de vie et de classe sociale, Fiona Cummings nous montre que dans ce genre de situation de disparitions d’enfants, les parents deviennent égaux les uns aux autres. Derrière une façade de couple et de famille parfaite, certains vont voler en éclats alors que pour d’autres où le quotidien semble moins lisse, ce genre de drame va au contraire, renforcer les liens. Quoiqu’il en soit, les problèmes de couples, leur détresse et leur attente sont un rappel constant de leur faiblesse et de leur inertie, les rendant d’autant plus humains.

A la fin, une fois que l’histoire semble finie, le roman lui ne l’est pas. J’aime avoir quelques pages supplémentaires pour savoir ce qu’est devenu tout le monde après que tout soit fini, mais ici, après cette mise au point, l’histoire ne s’arrête toujours pas. Cela m’a donc semblé un peu long jusqu’au moment où l’on constate que finalement, l’histoire ne semble pas terminée. Cette fin ouverte est donc prometteuse, puisque Fiona Cummins a déjà écrit la suite! 

En bref:


            Pour son premier livre « Le collectionneur », Fiona Cummings nous offre un thriller hors du commun et atypique. Le fait d’intégrer pleinement le collectionneur dans l’histoire en le suivant normalement dans sa vie de tous les jours (et accessoirement dans sa partie sombre) est terrifiant mais aussi fascinant, et nous glace le sang tout le long du roman. Les rebondissements et les révélations ne sont pas de mises puisque l’on est ici plutôt axé sur les interrogations, les enjeux, l’angoisse et l’inquiétude, formidablement mis en lumière grâce aux familles des victimes dont leur psychologie est aussi un des axes principaux de l’histoire.