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lundi 30 septembre 2024

A l'ombre de Winnicott (Ludovic Manchette et Christian Niemec)




Nationalité des auteurs: Française

Éditions Le Cherche-Midi (29 août 2024)

504 pages

ISBN-13:2749179920

ISBN-13:978-2749179926

Genre: Historique, Fantastique

Lu le: 26 Août 2024

Ma note: 17/20




Résumé/4ème de couverture:

Sussex, Angleterre, 1934. Alors qu'ils viennent d'emménager dans le manoir de Winnicott Hall, Archibald et Lucille Montgomery confient à Viviane Lombard, une Française à l'attitude et au franc-parler peu ordinaires, l'éducation de George, leur jeune fils aveugle. Tandis que la préceptrice et l'enfant apprennent à s'apprivoiser, un doute s'instille peu à peu chez eux comme chez tous les habitants de la vaste demeure, maîtres des lieux et personnel confondus : une présence invisible ne rôderait-elle pas entre les murs de la vieille bâtisse ? 

Mon avis:

        Après les excellentissimes "Alabama 1963" et "America[s]", le troisième opus de la paire Manchette et Niemec était très attendu et notre patience a été récompensé car les deux auteurs signent une nouvelle fois un excellent livre! On se situe encore dans une autre époque et surtout dans un autre registre et les auteurs arrivent toujours à nous entraîner dans une histoire prenante et dans laquelle on retrouve des personnages attachants. Très énigmatique et légèrement horrifique, c'est une lecture envoûtante à souhait qui combine parfaitement le récit historique romanesque et le fantastique aux légères notes de gothique. Si ces derniers genres ne sont pas de prédilection chez moi, le talent des auteurs a fait en sorte que j'ai savouré et adoré ce moment de lecture, qui procure de très belles émotions, qui vous fait vibrer et qui vous emporte le cœur avec les dernières pages. 

Merci aux éditions du Cherche-Midi pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

       L'histoire nous plonge dans les années 30, dans le Sussex et dans un superbe manoir, Winnicott Hall, qui est habité par une petite famille aisée composée d'un père archéologue et souvent en voyage à l'étranger, d'une mère de famille toujours angoissée vis-à-vis de son fils et de son handicap et enfin de George, le petit garçon qui est aveugle mais extrêmement intelligent et qui s'ennui fermement tout seul... Mais l'arrivée de sa nouvelle préceptrice française, Viviane, va venir bousculer tout l'équilibre de cette famille. On ne peine pas à trouver nos marques dans cette ambiance anglaise bourgeoise, du début du 20ème siècle et dans un immense manoir. Et n'oublions pas dans ce contexte le personnel de maison, composé de Mrs Dodds la cuisinière, Mr Talbott le majordome et de Pearl et Ruby les deux jeunes servantes. Il n'est pas difficile de ne pas penser à Downtown Abbey, mais la comparaison d'arrête là. Tous ces personnages sont délectables à souhait et sont tous attachants, chacun avec leur caractère et leur personnalité. On arrive sans mal à naviguer dans ce manoir et à imaginer chacun des personnages, tant la plume des auteurs est cinématographique sans être profondément descriptive. 

        Pour que cette histoire apporte sa touche personnelle, les auteurs ont introduit un côté fantastique non négligeable dans cette histoire, en rendant le manoir de Winnicott Hall hanté... Et il ne s'agit pas simplement de quelques notions de portes qui claquent, d'objets qui disparaissent ou de sensations bizarre. Non, les auteurs ont clairement été dans le registre des fantômes et des revenants en les mettant en scène dans des actions qui sont parfois effrayantes, voire glaçantes et dérangeantes. Si au début, on reste dans le registre de la maison hantée avec l'idée de base que l'on s'en fait, on va de plus en plus loin jusqu'à ce que les personnages soient réellement confrontés à ces fantômes. Si c'est clairement un aspect qui aurait pu m'indifférer ou m'agacer, les auteurs ont réussi à rendre le tout très intéressant car cet aspect fantastique est parfaitement maitrisé et dosé, avec ni de trop peu, ni de trop par rapport au récit de base sur la famille et sur la relation entre George et Viviane. Combinés à un talent de conteurs, Manchette et Niemec m'on totalement conquise avec un sens du suspense parfaitement maîtrisé lui aussi.

        J'ai adoré suivre la relation entre Vivianne et George au quotidien, puisqu'ils montrent que tout les deux se sont bien trouvés. L'humour et l'intelligence sont au cœur de leur relation pour ces deux personnages hors normes. Et que dire de cette fin d'ouvrage qui permet de conclure en apothéose ce roman, qui vous tire les larmes aux yeux après avoir vécus bon nombre d'émotions qui sont montées crescendo jusqu'à ce summum. C'est donc le genre de livre extrêmement réussi, une histoire prenante, touchante et énigmatique que vous êtes très triste de devoir quitter.

En bref:

        Si l'époque et le genre d'histoire changent une nouvelle fois radicalement dans "A l'ombre de Winnicott" par rapport aux deux précédents romans des auteurs, le talent de ces deux là, lui est toujours bien présent! Cette histoire très énigmatique et légèrement horrifique nous entraîne au début du 20ème siècle, dans un magnifique manoir anglais chez une petite famille bourgeoise dont le quotidien sera bousculé par l'arrivée de Vivianne, la nouvelle préceptrice, mais aussi et surtout par ces rumeurs de fantômes qui deviennent de plus en plus présents... C'est une lecture envoûtante à souhait qui combine ainsi parfaitement le récit historique romanesque et le fantastique aux légères notes de gothique. Tous les personnages sont délectables à souhait, attachants, chacun avec leur caractère et leur personnalité et la relation entre Vivianne et George basée sur l'humour et l'intelligence est merveilleuse à suivre au quotidien. Et que dire de cette fin d'ouvrage qui permet de conclure en apothéose ce roman, qui vous tire les larmes aux yeux après avoir vécus bon nombre d'émotions montées crescendo jusqu'à ce summum. C'est donc le genre de livre extrêmement réussi, une histoire prenante, touchante et énigmatique que vous êtes très triste de devoir quitter.

mercredi 14 février 2024

Tant que le café est encore chaud (Toshikazu Kawaguchi)



Titre original: Kōhī ga samenai uchi ni / Before the coffee gets cold

Nationalité de l'auteur: Japonaise

Editions Le Livre de Poche (14 Septembre 2022)

232 pages

ISBN-10:2253940925

ISBN-13:978-2253940920

Genre: Contemporain, Fantastique

Lu le: 5 Janvier 2024

Ma note: 16/20 





Résumé/4ème de couverture:


Chez Funiculi Funicula, le café change le cœur des hommes.


À Tokyo se trouve un petit établissement au sujet duquel circulent mille légendes. On raconte notamment qu'en y dégustant un délicieux café, on peut retourner dans le passé. Mais ce voyage comporte des règles : il ne changera pas le présent et dure tant que le café est encore chaud.

Quatre femmes vont vivre cette singulière expérience et comprendre que le présent importe davantage que le passé et ses regrets. Comme le café, il faut en savourer chaque gorgée.

Mon avis:

        C'est avec le troisième tome que j'ai découvert cette série, que je reprend maintenant du début, mais les tomes étant plus ou moins indépendants des uns des autres, comme peuvent l'être les différents chapitres qui composent le livre, cela ne m'a pas gênée ou perturbée. Avec seulement 4 chapitres, donc 4 histoires différentes, j'ai adoré me plongé dans ce livre qui offre plein de douceur et de nostalgie. J'ai été sensible à chacune des histoires proposées dans lesquelles ont arrive à se projeter et à ressentir des émotions du fait de leur longueur. La dimension fantastique est tellement bien maîtrisé que la particularité du café reviendrait presque à être quelque chose de naturel et de classique. C'est un vrai moment de bonheur et d'instant reposant que l'on passe au Funiculi Funicula

Points de vue/Critiques:

         Lorsque l'on pousse les portes du café Funiculi Funicula, on n'entre pas dans n'importe quel café, puisqu'ici, selon des règles nombreuses et très strictes, il vous sera donné la possibilité de remonter le temps. Les voyages dans le temps ne sont pas simples à retranscrire, surtout lorsqu'ils doivent s'insérer dans une histoire contemporaine classique. Mais ici, l'utilisation de cette touche de fantastique faite par Toshikazu Kawaguchi est parfaitement habile et bien faite, tout en évitant les grosses fautes de goût du genre. Même en étant très cartésien, on se laisse très facilement emporté et berné par ces voyages temporels. 

        Dans ce premier volume, l'auteur nous propose d'aller à la rencontre de 4 personnages, des femmes, pour lesquelles un chapitre leur ai intégralement consacré. On va ainsi rapidement découvrir la vie et le quotidien de chacune d'entre elles et la raison qui les pousse à venir dans ce café particulier et à vouloir remonter le temps. Aller chercher l'amour de leur vie ou rechercher une sœur ou une fille, il y a toujours une quête personnelle et intime au bout de la clé où l'amour sous différentes formes en est la clé. L'auteur nous fait vivre une certaine intimité avec ces personnages qui se livrent sans pudeur dans leurs sentiments doux-amers, qui les noient et les frustrent dans leur quotidien et qui les pousse à trouver l'origine de leur maux dans le passé. Avec peu de mots et d'explications, l'auteur arrive ainsi à cerner et à capturer l'essence de leur être et mal-être, et de leur problème les ayant amené à ce café: la peur d'ouvrir son cœur, le regret, la maladie, le deuil... Tout se tisse en une petite histoire à la beauté fragile et poignante, dans laquelle les émotions et une certaine douceur sont concentrées. 

En bref:

        Dans ce premier volume,  l'auteur nous propose d'aller à la rencontre de 4 femmes, chacune ayant un chapitre dédié à son histoire personnelle, faisant presque de ce livre, un recueil de nouvelles. Avec peu de mots et d'explications, l'auteur arrive à nous faire découvrir la vie et le quotidien de chacune d'entre elles et à cerner et capturer l'essence de leur être et mal-être qui les pousse à venir dans ce café particulier et à vouloir remonter le temps. Amour naissant, amour filial ou amour fraternel, ces femmes ont toutes en commun cette quête personnelle et intime où l'amour en est la clé. L'auteur nous fait vivre une certaine intimité avec ces personnages qui se livrent sans pudeur dans leurs sentiments doux-amers. Tout se tisse en une petite histoire à la beauté fragile et poignante, dans laquelle les émotions et une certaine douceur sont concentrées. La touche de fantastique est parfaitement habile et bien faite puisque l'auteur évite les grosses fautes de goût du genre. On se laisse très facilement emporté et berné par ces voyages temporels et on passe un moment de bonheur emprunt d'une belle nostalgie au sein du Funiculi Funicula.

lundi 21 août 2023

Blackwater (Michael McDowell)


TOME 1 : LA CRUE


Titre original: Blackwater, book 1: The Flood

Traduction: Yoko Lacour et Hélène Charrier

Nationalité de l’auteur: Américaine

Editions Monsieur Toussaint Louverture (7 avril 2022)

250 pages

ISBN-10:‎ 2381960457

ISBN-13:‎ 978-2381960456

Genre: Historique, Fantastique

Lu le: 7 Juin 2022

Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

        Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido, une petite ville du sud de l'Alabama, les Caskey, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue. Mené par Mary-Love, la puissante matriarcale, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s'apprête à se relever. Maus c'est compter sans l'apparition, aussi soudaine que mystérieuse, d'Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble être de s'immiscer au cœur de la famille Caskey.  

Mon avis:

            Hé oui, j'ai fait comme beaucoup de personnes, j'ai succombé au phénomène Blackwater à force de voir des retours dithyrambique sur cette série. Pour me faire mon propre avis et aussi et surtout parce que ces livres sont de magnifiques objets livres, j'ai donc voulu découvrir cette histoire qui est difficile à caser dans un genre particulier. Il est question d'une saga familiale historique dans laquelle on va retrouver des mystères, de l'horreur et une touche de fantastique. J'ai passé un bon moment avec ce premier tome, dans lequel on a quelques petites longueurs mais qui se lit parfaitement bien et assez rapidement. J'avoue être assez déçue par rapport à l'engouement et sûrement à la barre que je plaçais trop haute, mais je pense continuer la série et percer ces mystères après un premier tome forcément introductif.

Points de vue/Critiques:

             "Blackwater" c'est avant une saga familiale puisque l'on retrouve les Caskey, une riche famille vivant à Perdido, en Alabama, en 1919. Et c'est l'arrivée d'Elinor, une jeune femme inconnue que l'on découvre après la catastrophe qui touche Perdido lors de la crue, qui va tout chambouler. Cette femme est très mystérieuse et des interrogations surgissent dés sa découverte. Son passé est sombre, sa personnalité est trouble, son comportement est déroutant, bref, c'est à travers elle que tout le mystère se créée. Elle va ainsi s'attirer toutes les bonnes grâces des habitants de la ville de Perdido, en particulier une bonne partie de ma famille Caskey, chez qui elle trouve refuge. Mais comme la matriarche de la famille ne partage pas ces sentiments unanimes, des tensions vont apparaître. Les personnages sont tous haut en couleur et ont un caractère bien à eux. C'est ainsi qu'on se laisse facilement prendre au jeu et que  l'on a envie de savoir ce qu'ils nous réservent pour la suite, car ils nous laisse en plus sur un joli final dans ce tome. Avec ce schéma narratif et familial, on a l'impression de suivre les épisodes d'un feuilleton. Il est vrai que pour un premier tome, on est davantage dans la mise en place de l'intrigue et des personnages et qu'il présente ainsi quelques longueurs, car il ne se passe pas grand chose parfois. Mais puisque la tension est palpable, elle nous tient en haleine car on sait que certaines choses ne sont pas normales et qu'il va arriver des drames sans que l'on sache lesquels. Je pense qu'il faut poursuivre pour voir si la série décolle réellement et ainsi se faire une réelle idée sur la saga. 

            Tout ce qui fait la particularité de Blackwater et qui l'éloigne des classiques du genre de la saga familiale, c'est qu'elle est parcimonieusement agrémentée de petites touches fantastiques et horrifiques qui lui donnent un style novateur. Moi qui ne suis pas particulièrement fan de ces genres, ces notes et ces sous-entendus sont parfaitement dosés. Car ces aspects ne sont pas explicites et mis sur le devant de la scène: il s'agit plutôt de sous-entendus, de façon à ce que se soit le lecteur qui fasse ses propres hypothèses et déductions. Et c'est autour du personnage de Elinor que les interrogations fusent. Qui est-elle et qu'est-elle? On sait qu'elle ne dit pas toute la vérité, qu'elle cache sa vraie nature et avec les quelques petits faits étranges qui nous sont contés, on peut établir nos propres théories. 

En bref:

         Tout comme son titre de "la crue", ce premier tome de Blackwater est progressivement immersif et la tension monte petit à petit. L'histoire s'inscrit clairement dans le registre de la saga familiale historique et l'on a l'impression de visualiser les épisodes d'un feuilleton. Mais sa particularité qui l'a fait s'éloigner des classiques du genre, c'est le fait qu'elle soit parcimonieusement agrémentée de petites touches fantastiques et horrifiques qui lui donnent un style novateur. ces aspects ne sont pas explicites et mis sur le devant de la scène: il s'agit plutôt de sous-entendus, de façon à ce que se soit le lecteur qui fasse ses propres hypothèses et déductions. Et c'est autour du personnage de Elinor que les interrogations fusent. Qui est-elle et qu'est-elle? Tous les personnages sont haut en couleur et ont un caractère bien à eux. C'est ainsi qu'on se laisse facilement prendre au jeu et que  l'on a envie de savoir ce qu'ils nous réservent pour la suite même si l'on est davantage dans la mise en place de l'intrigue et des personnages avec ce premier tome et qu'il présente ainsi quelques longueurs, puisqu'il se passe pas grand chose parfois. Ce n'est donc pas une lecture démentielle mais qui a titillé ma curiosité avec ses détails insidieux. A poursuivre pour voir si la série décolle réellement et ainsi se faire une réelle idée sur la saga.

 

TOME 2 : LA DIGUE

 

Titre original: Blackwater, book 2: The Levee

Traduction: Yoko Lacour et Hélène Charrier

Nationalité de l’auteur: Américaine

Editions Monsieur Toussaint Louverture (22 avril 2022)

257 pages

ISBN-10:‎ 2381960465

ISBN-13:‎ 978-2381960463

Genre: Fantastique

Lu le: 4 Août 2022

Ma note: 15/20


Résumé/4ème de couverture: 

        Tandis que la ville se remet à peine d'une crue dévastatrice, le chantier d'une digue censée la protéger charrie son lot d'imprévus : main-d'oeuvre incontrôlable, courants capricieux, disparitions inquiétantes... Pendant ce temps dans le clan Caskey, Mary-Love, la matriarcale, voit ses machinations se heurter à celles d'Elinor, son étrange belle-fille, mais la lutte ne fait que commencer. Manigances, alliances contre-nature, sacrifices, tout est permis. À Perdido, les mutations seront profondes, et les conséquences, irréversibles.

Mon avis:

            Après avoir découvert l'univers et l'ambiance de cette série, il est vrai que l'effet de surprise et de découverte n'est plus de mise avec ce second tome. Celui-ci m'a finalement moins passionné que le premier, d'autant plus que j'ai eu l'impression de retrouver moins de scènes marquantes, horrifiques et fantastiques, qui ne m'ont pas particulièrement marqués. Cette histoire va davantage s'attarder sur les personnages que constituent la famille Caskey, notamment sur Sister qui gagne en humanité et qui est très intéressante. Le fond de l'intrigue repose également sur la construction de la digue de Perdido. Mais la série a toujours cet aspect étrange et assez addictif, qui fait que l'on souhaite continuer et en découvrir plus.

Points de vue/Critiques:

             Après avoir laissé les protagonistes sur le projet de digue dans le premier tome, le second opus va concrétiser ce projet comme son titre l'indique. L'histoire va donc pour moitié reposée sur la construction de cette digue qui ne se fera pas sans mal. Entre les conciliabules à effectuer pour se mettre d'accord et envisager comme il se doit les choses, l'arrivée de nouveaux personnages en lien avec cette construction et le chantier en lui-même, cette digue va donc prendre une place assez conséquente dans le récit. Su cela peut sembler étranger et assez ennuyeux, il n'en ait rien puisque non seulement ces passages sur la digue sont savamment bien dosé en quantité et en rythme, mais en plus, elle prend forcément un sens supplémentaire quand on sait que Elinor y est farouchement opposé. C'est ainsi que le grand mystère autour d'elle, et donc de la saga, s'accentue encore davantage. 

                L'autre versant majeur de ce récit, c'est l'histoire des membres de la famille Caskey. Et il y a du rififi dans l'air, puisqu'il est l'heure de la rébellion. Le personnage majeur qui va se révéler c'est Sister. Alors qu'on la découvrait totalement effacée, condamnée à vivre dans l'ombre et sous la coupe de sa mère, Sister va se dévoiler. Elle décide de prendre sa vie en main, et elle est déterminée à aller au bout de ses objectifs, quitte à manipuler et à trahir sa mère. On découvre ainsi en Sister, une jeune femme intelligente et humaine, que l'on était loin de soupçonner jusque là. Oscar va lui aussi tenter d'opposer une certaine résistance face à la matriarche, sous l'impulsion d'Elinor. Malheureusement, il n'y parvient pas vraiment et l'on aimerait voir plus de courage chez ce personnage. C'est ainsi que Marie-Love Caskey est mise à rude épreuve dans cette histoire, entre ses enfants qui lui en font voir de toutes les couleurs, la présence d'Elinor et d'autres personnes qui se mettent ou remettent en travers de son chemin. 

            L'intrigue reste encore très mystérieuse, notamment autour d'Elinor, même si celle-ci est un peu plus effacée. Et si beaucoup de personnes ont retrouvés plus de touches d'horreur et de fantastiques dans ce second opus, je dois avouer qu'il en a été moindre pour moi. Cette seconde histoire s'efface d'ailleurs assez rapidement en tête, et ne conserve pas beaucoup de souvenirs. Mais l'aura intrigante fait en sorte de nous maintenir en haleine jusqu'aux dernières pages et donne l'envie de poursuivre la série. 

En bref:

         Pour ce deuxième tome de Blackwater, je n'ai pas été aussi accrochée que le premier tome, effet de découverte et surprise étant passés. Néanmoins, la sphère mystérieuse et l'aura intrigante sont toujours aussi présentes et font en sorte de nous tenir en haleine jusqu'à la fin, donnant l'envie de poursuivre irrémédiablement la série. A l'image du titre du tome, une bonne partie du récit tournera autour de la construction de la digue de Perdido donnant lieu à diverses tergiversations, à l'arrivée de nouveaux personnages et à rendre encore plus impénétrable l'énigmatique Elinor. Si cette dernière est un peu plus effacée, l'autre versant du récit repose sur les membres de la famille Caskey. Il sera alors question de révoltes plus ou moins réussies envers la matriarche de la famille, qui sera mise à rude épreuve de tout côtés dans cette histoire. Comme le sont les eaux de Perdido, on navigue encore dans quelque chose de sombre et d'insondable. 



TOME 3 : LA MAISON


Titre original: Blackwater, book 3: The House

Traduction: Yoko Lacour et Hélène Charrier

Nationalité de l’auteur: Américaine

Editions Monsieur Toussaint Louverture (5 mai 2022)

238 pages

ISBN-10:‎ 2381960473

ISBN-13:‎ 978-2381960470

Genre: Fantastique

Lu le: 7 Décembre 2022

Ma note: 16/20



Résumé/4ème de couverture: 

        1928 à Perdido. Alors que le clan Caskey se déchire dans la guerre intestine et sans merci que se livrent Mary-Love et sa belle-fille, et tandis que d’autres crises – conjugales, économiques, existentielles – aux répercussions défiant l’imagination se profilent, dans les recoins sombres de la maison d’Elinor, la plus grande de la ville, les mauvais souvenirs rôdent et tissent, implacables, leurs toiles mortelles.

Mon avis:

           Sans révolutionner le genre et sans être grandiloquent, cette série a vraiment le mérite et cette petite chose en plus qui fait que l'on prend plaisir à lire chaque tome, qu'il y a cette part de fantastique vraiment mystérieuse et intrigante qui est limite envoutante et fascinante même si elle reste finalement comme tapis dans l'ombre, attenant son heure pour véritablement se dévoiler. Le suspense est donc toujours là en toile de fond mais l'élément fédérateur de cette saga, c'est la famille Caskey pour laquelle on vibre avec ses personnages hauts en couleur et qui monte en intensité!

Points de vue/Critiques:

      Les deux premiers tomes nous permettaient de faire connaissance avec la famille Caskey et plus particulièrement avec les deux fortes têtes, Elinor et Mary-Love, qui commençaient déjà à bien se déclarer la guerre. Mais ce troisième tome augmente encore en intensité au niveau de leurs confrontations, car plusieurs années se sont écoulées depuis la construction de la digue. La guerre entre les deux femmes est toujours aussi vive et l'on se demande quel et quand sera le paroxysme. La tension continue donc de monter véritablement, d'autant plus qu'elle est exacerber par les facteurs socio-économiques en vigueur du pays, à savoir le passage du crack boursier. La rivalité prend encore plus d'ampleur et l'on sent que l'heure de la confrontation a bientôt sonné. En attendant, il y a ce petit côté assez jouissif de découvrir quels seront les coups bas, les subterfuges et les manigances de chacune d'entres elles pour pouvoir nuire au maximum à l'autre. 

        La galerie de personnages est toujours aussi plaisante à suivre. En quelques pages, on arrive à aimer un personnage que l'on détestait jusque là et inversement, jusqu'à changer encore d'avis quelques instants plus tard. On ne sait pas sur quel pied danser tellement l'auteur nous balade, mais il réussi ce tour de maître sans pour autant nous lasser ou nous énerver. Dans ce troisième tome, au delà des personnages principaux, c'est les personnages de Queenie et de Frances que l'on va découvrir davantage et suivre un peu plus. Des choses bien difficiles vont leur arriver et cela constitue le centre rythmique du récit. Axé le récit sur les personnages est vraiment la force de cette histoire, puisque niveau rebondissements et actions, on est loin d'en avoir à chaque page (j'ai préféré le deuxième tome à ce niveau). Ajoutez à cela, une ambiance hors norme, une bonne dose de mystère, de paranormal et de fantastique et il ne faut pas être étonné que l'on soit mordu avec ce goût de reviens-y. J'ai encore et toujours cette frustration concernant le côté fantastique et les mystères de Elinor que je trouve lâchés avec beaucoup trop de parcimonie, pas assez dévoilé. Hormis l'idée du début sur Elinor, j'avoue ne pas avoir d'idées ou d'hypothèses supplémentaires tant les indices sont maigres. 

En bref:

       Si c'est la série "Blackwater" qui se poursuit avec ce troisième tome, c'est aussi et avant la saga entre les personnages d'Elinor et de Mary-Love qui continue! Car la rivalité entre les deux femmes prend encore plus d'ampleur, les confrontations ne font qu'augmenter niveau intensité et la guerre est déclarée est toujours aussi vive jusqu'à ce que l'on se demande quel et quand le paroxysme sera atteint. En plus de la tension qui continue donc de monter véritablement, d'autant plus qu'elle est exacerber par les facteurs socio-économiques du pays, il y a ce petit côté jouissif à découvrir les  coups bas, les subterfuges et les manigances d'Elinor et de Mary-Love. La galerie de personnages est toujours aussi plaisante à suivre avec notamment les personnages de Queenie et de Frances que l'on va découvrir davantage et suivre un peu plus. J'ai toujours cette frustration concernant le côté fantastique et les mystères de Elinor que je trouve lâchés avec beaucoup trop de parcimonie. Mais l'ambiance hors norme, la bonne dose de mystère et de paranormal font en sorte qu'il ne faut pas être étonné que l'on soit mordu avec ce goût de reviens-y. 



TOME 4 : LA GUERRE


Titre original: Blackwater, book 4: The War

Traduction: Yoko Lacour et Hélène Charrier

Nationalité de l’auteur: Américaine

Editions Monsieur Toussaint Louverture (19 mai 2022)

252 pages

ISBN-10:‎ 2381960481

ISBN-13:‎ 978-2381960487

Genre: Fantastique

Lu le: 28 Février 2023

Ma note: 16/20



Résumé/4ème de couverture: 

La guerre est finie, vive la guerre ! Une nouvelle ère s’ouvre pour le clan ­Caskey : les années d’acharnement d’Elinor vont enfin porter leurs fruits ; les ennemies d’hier sont sur le point de devenir les amies de demain ; et des changements surviennent là où personne ne les attendait.

Le conflit en Europe a fait affluer du sang neuf jusqu’à Perdido, et désormais les hommes vont et viennent comme des marionnettes sur la propriété des Caskey, sans se douter que, peut-être, leur vie ne tient qu’à un fil.

Mon avis:

           Ce quatrième tome est sûrement le tome de la saga que j'ai préféré jusqu'ici.  Même si la part de mystère et fantastique est toujours nébuleuse, on avance un peu de ce côté mais c'est surtout avec les personnages que l'auteur fait en sorte de ne pas faire stagner son intrigue. Au fil des années qui passent, les évènements changent le quotidien de Perdido et de ses habitants et de nouveaux liens se tissent. On découvre donc encore de nouvelles facettes sur certains personnages et l'auteur arrive même à nous faire apprécier ceux que l'on aimait moins, voire détestait. Ils suivent tous une belle évolution à l'image de la série qui reste toujours aussi prenante, facile et agréable à lire.

Points de vue/Critiques:

          Le contexte de ce quatrième tome prend une tournure un peu particulière puisque l'on voit l'après-crash de 1929, l'effondrement de l'activité, la fermeture de bon nombre d'usines et de boutiques et le début des tickets de rationnements avec l'arrivée la Seconde Guerre Mondiale. Il est toujours "drôle" de voir les réactions des Américains face à cette guerre Européenne et lointaine, notamment pour une petite ville comme Perdido. Mais on se rend compte qu'elle va avoir un rôle majeur et un impact important pour Perdido et la famille Caskey: les hommes sont appelés à se mobiliser et d'autres débarquent de tout le pays. C'est pourquoi, le récit va davantage se concentrer sur les femmes. On découvre ainsi certaines d'entre elles sous un nouveau jour, on apprend à davantage les connaître et l'on assiste à la naissance des lien insoupçonnés qui se créent. L'auteur réussit une fois de plus à petit à petit nous faire apprécier des personnages qui nous apparaissaient fades, peu intéressants, voire antipathiques. Et c'est comme cela que Miriam devient notamment un tout autre personnages et j'ai adoré suivre son évolution que j'ai trouvé belle et agréable, sans que son caractère profond soit totalement dénaturé. 

        Au niveau du récit, on ne retrouve toujours pas de folles aventures ou péripéties avec une tension qui vous étreint à la gorge mais il règne encore ce côté fantastique qui ne se dévoile que très progressivement mais qui est suffisant pour nous conforter dans certaines théories. Avec les quelques éclipses temporelles, la famille Caskey vit ses propres drames, comme dans la réalité et comme dans n'importe quelle famille. S'il y a parfois une certaine brutalité ou froideur dans cet angle du récit, rien n'est dérangeant ou malaisant. Chacun continue de mener sa vie en fonction du contexte afin d'en tirer le meilleur parti pour continuer d'être conforme avec l'étiquette des Caskey: celle de protéger les membres de la famille et de faire passer et faire survivre le clan Caskey. Tout cet amalgame, entre situation familiale, contexte historique changeant, évolution drastique des personnages et l'aura fantastique, fait que cette lecture est une nouvelle fois très fluide, très rapide et plaisante à suivre, avec cette envie de toujours en savoir plus. 

En bref:

      Ce quatrième tome de "Blackwater" est sûrement mon tome préféré jusqu'ici. Le contexte est particulier car le récit se situe après le crash boursier de 1929 et à l'arrivée de la Seconde Guerre Mondiale. Face à ce monde qui vacille et qui s'ouvre sur de nouveaux horizons, il est intéressant de voir que la famille Caskey garde plus que jamais son cap et son objectif : tirer le meilleur parti afin de protéger ses membres et de faire survivre et perdurer le clan. C'est dans cette atmosphère, et parce que l'occasion fait que les hommes sont mobilisés, que l'auteur va davantage se concentrer sur les femmes dans cette histoire. On découvre certaines sous un autre jour, de nouvelles facettes apparaissent et des liens qui paraissaient impossibles et insoupçonnées se tissent. Avec cette jolie évolution des personnages, très intéressante et agréable à suivre, l'auteur arrive ainsi à nous faire apprécier ceux que l'on aimait moins, voire qu'on détestait. La dimension fantastique reste encore en retrait mais se dévoile petit à petit et conforte certaines théories. Tout cet amalgame fait que cette lecture est une nouvelle fois très fluide, très rapide et plaisante à suivre, avec cette envie de toujours en savoir plus.



TOME 5 : LA FORTUNE


Titre original: Blackwater, book 5: The Fortune

Traduction: Yoko Lacour et Hélène Charrier

Nationalité de l’auteur: Américaine

Editions Monsieur Toussaint Louverture (3 juin 2022)

260 pages

ISBN-10:‎ 238196049X

ISBN-13:‎ 978-2381960494

Genre: Fantastique

Lu le: 24 Mai 2023

Ma note: 16/20

 


Résumé/4ème de couverture:

    Le clan Caskey se développe et se transforme. Certaines branches font  face à la mort, d’autres accueillent la vie. Entre rapprochements inattendus, haines sourdes et séparations inévitables, les relations évoluent. ­Miriam, ­désormais à la tête de la scierie et noyau dur de la famille, continue à faire grandir la richesse. Suite à une découverte surprenante et miraculeuse – excepté pour une personne –, c’est la ville entière qui va bientôt prospérer. Mais la soudaine fortune suffira-t-elle alors que la nature commence à ­réclamer son dû ?

Mon avis:

        Cet avant-dernier tome qui nous fait sentir la fin toute proche de la saga, est un tome qui accentue les choses et les caractères des personnages. Comme son titre l'indique, l'histoire de ce tome va tournure autour de la fortune de la famille Caskey, mais également sur leur descendance avec la perpétuation des Caskey. Avec chacune des filles d'Elinor, c'est  l'héritage au sens financier ou au sens de leur nature profonde qui est mis à l'honneur. Le côté surnaturel est beaucoup plus présent et assumé et cela promet une belle fin pour cette série qui s'est bonifiée au fil des tomes.  

Points de vue/Critiques:

        Si la famille Caskey dans son large ensemble est toujours au centre de ces histoires, avec une revue de tous ses personnages, cet avant-dernier tome met davantage l'accent sur la branche d'Elinor, avec ses deux filles, Myriam et Frances. Toutes deux vont être le symbole, mais aussi les actrices majeures de la destinée de la famille Caskey, de sa descendance et de son héritage. Pour l'ainé, Myriam, elle va être à la tête de l'entreprise et va ainsi gérer la partie héritage financier de la famille. Elle a cet aspect intuitif et visionnaire dans les affaires qui vont l'amener à prendre d'importantes décisions d'investissement. Elle va faire en sorte que l'entreprise prenne un sacré virage en se développement dans l'extraction du pétrole. Les moyens qu'elle met pour y parvenir sont impressionnants et reflètent à quel point elle est intelligente et faite pour ce métier. Elle devient un membre de plus en plus important et de plus en plus appréciable. Pour la plus jeune, Frances, c'est la charge de l'héritage humain et de la descendance qui lui incombe puisqu'elle est enceinte. C'est par ce biais que l'on découvre à quel point il est important de transmettre la nature profonde d'Elinor. La relation entre Frances et Elinor s'intensifie grâce à l'héritage de ces gênes qui ne se limite pas à elles. Cela permet ainsi de voir le côté surnaturel de l'histoire beaucoup plus présent et assumé. 

        Les autres femmes de la famille Caskey m'ont en revanche déçue, par leur attitudes et par la tournure que prennent leurs vies. Sister devient en effet de plus en plus incompréhensible: je ne comprend pas son aversion envers son mari, qui est bien gentil et très conciliant et je ne comprend pas son attitude de malade imaginaire. Elle file de plus en plus vers une ressemblance frappante avec sa mère. A côté d'elle, Queenie joue les garde-malade de manière beaucoup trop gentille.

En bref:

        Cet avant-dernier tome de la série "Blackwater" est déjà un très bon préambule au final tant attendu. Il met déjà en perspective le futur puisque l'histoire est surtout centrée sur l'avenir et la perpétuation de la famille Caskey. Et c'est bien évidement sur la branche propre d'Elinor que tout repose. Chacune de ses filles va être le symbole, mais aussi l'actrice majeure de la destinée de la famille Caskey, de sa descendance et de son héritage. Pour l'une, c'est  l'héritage au sens financier et pour l'autre c'est l'héritage de leur nature profonde qui est mis à l'honneur. Myriam devient ainsi un membre de plus en plus important et de plus en plus appréciable et la relation entre Frances et Elinor s'intensifie. Ce cinquième tome est un tome qui accentue les choses et affirme les caractères des personnages. Le côté surnaturel est beaucoup plus présent et assumé et cela promet une belle fin pour cette série qui s'est bonifiée au fil des tomes.  Hâte de connaître le dénouement! 



TOME 6 : LA PLUIE


Titre original: Blackwater, book 6: Rain 

Traduction: Yoko Lacour, Hélène Charrier

Nationalité de l’auteur: Américaine

Editions Monsieur Toussaint Louverture (17 juin 2022)

253 pages

ISBN-10: ‎ 2381960503

ISBN-13:‎ 978-2381960500

Genre: Fantastique

Lu le: 21 Juillet 2023

Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

    Si le clan Caskey accuse le poids des ans, il est loin de s’être assagi : révélations écrasantes, unions insolites et réceptions fastueuses rythment leur vie dans une insouciance bienheureuse. Mais quelque chose surplombe Perdido, ses habitants et ses rivières. Le temps des prophéties est enfin venu.

Mon avis:

        C'est le clap de fin pour cette série qui aura fait beaucoup parler d'elle! Sans être révolutionnaire, on se prend très facilement et très vite prendre au jeu de cette famille Caskey. Je suis un peu triste de les quitter d'autant plus que la fin m'a paru parfaite, une jolie façon de boucler la boucle. Il est vrai que l'on a pas véritablement de réponses franches à toutes les questions, mais étonnement le final m'a bien convenu. Beaucoup de choses sont dites sans l'être clairement, tout n'est que suggestion. Avec son style bien particulier, difficile à définir, cette série est très agréable à lire. Les touches de fantastiques sont assez légères et bien distillées. On y retient les réflexions sur la vie, la mort, les relations familiales ou encore la condition de la femme. Une sympathique série remis au goût du jour à bon escient.

Points de vue/Critiques:

        Je ne sais pas vraiment comment je voyais et j'espérais voir la série se terminer pour ce qui concerne tout l'aspect fantastique distillé au compte goutte depuis le début. Les questions étaient nombreuses et j'espérais en tout cas avoir des réponses écrites noir sur blanc. Et force est de constater que dans ce tome final, il n'y a pas eu de changements majeurs sur ces révélations tant attendues. Tout reste une nouvelle fois dit de manière suggéré et concernant Elinor, il est vrai que les réponses n'aboutissent pas. Si je suis d'ordinaire assez réticente à ce procédé, voulant savoir exactement les choses, ici cet aspect ne m'a absolument pas dérangé. Même si certaines choses fantastiques sont plus clairement et osément dites, certaines termes et explications restent de l'ordre du mystère. 

        C'est au niveau des personnages que la saga se conclue parfaitement. Si tout au long de la série, l'auteur a fait en sort de se pencher sur chacun d'entre eux de manière approfondie, et faisant de tous les membres de la famille Caskey les personnages principaux, il a aussi pris le soin de conclure avec chacun d'entre eux. On dit ainsi progressivement adieu à la vielle garde avec qui nous avions commencer la série, pour laisser petit à petit la place à la nouvelle génération. Et si c'est avec l'arrivée d'Elinor que la série a pris vite, c'est donc logiquement avec elle que la clap de fin se tourne. J'ai beaucoup aimé cette manière de boucler la boucle, de manière parfaite et satisfaisante. 

En bref:

        C'est le clap de fin pour cette série qu'il est difficile de catégoriser, entre horreur et fantastique. Sans être réellement révolutionnaire et décapante, on se prend au jeu de la découverte de la famille Caskey. Et si cette dernière a débuté avec l'arrivée d'Elinor, elle ne pouvait que se terminer avec elle. J'ai beaucoup aimé ce final où la boucle est bouclée. Et c'est même avec tous les personnages que j'ai aimé cette fin puisque l'auteur a pris le temps de conclure avec chaque membre de la famille. Si Elinor est plus que jamais au centre de ce final, certains révélations tombent mais il faut avouer que bon nombre de questions et de mystères restent sans réponses. Cela va parfaitement avec le ton de la saga et a su pleinement me satisfaire. Je suis triste de quitter tous ces personnages qui ont su porter bon nombre de réflexions autour de la vie, de la mort, des relations familiales et de la condition de la femme. Une sympathique série remis au goût du jour à bon escient.