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mardi 12 octobre 2021

Les promises (Jean-Christophe Grangé)





Nationalité de l’auteur:
 Française 

Editions Albin Michel (8 septembre 2021)

652 pages

ISBN-10: ‎2226439439

ISBN-13: ‎978-2226439437

Genre: Policier, Historique

Lu le: 19 Septembre 2021

Ma note: 15/20





Résumé/4ème de couverture:

Les Promises, ce sont ces grandes Dames du Reich, belles et insouciantes, qui se retrouvent chaque après-midi à l'hôtel Adlon de Berlin, pour bavarder et boire du Champagne, alors que l'Europe, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, est au bord d'imploser. 

Ce sont aussi les victimes d'un tueur mystérieux, qui les surprend sur les rives de la Sprée ou près des lacs, les soumettant à d'horribles mutilations...

Dans un Berlin incandescent, frémissant comme le cratère d'un volcan, trois êtres singuliers vont s'atteler à l'enquête. Simon Kraus, psychanalyste surdoué, gigolo sur les bords, toujours prêt à faire chanter ses patientes. Franz Beewen, colosse de la Gestapo, brutal et sans pitié, parti en guerre contre le monde. Mina von Hassel, riche héritière et psychiatre dévouée, s'efforçant de sauver les oubliés du Reich. 

Ces enquêteurs que tout oppose vont suivre les traces du Monstre et découvrir une vérité stupéfiante. Le Mal n'est pas toujours là où on l'attend.

Mon avis:

        Après avoir écrit deux livres qui restaient dans l'univers des Rivières Pourpres, Jean-Christophe Grangé revient cette année avec un nouveau roman très puissant, qui nous plonge en plein cœur de l'Allemagne nazie. Ce livre s'apparente plutôt à un policier historique qu'à un vrai thriller, mais il sonne en tout cas comme un vrai retour aux sources de la part de l'auteur.

Merci aux éditions Albin Michel pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

            Les précédents livres de l'auteur étaient bons mais sans plus, avec cette impression que l'auteur jouait l'efficacité avec des romans assez courts et avant de primer la qualité. Mais pour ce nouvel ouvrage, on retrouve un beau pavé de 650 pages, avec énormément de densité dans le texte et l'ambiance de cette histoire nous plonge en plein cœur de l'Allemagne nazie, au milieu de toutes les atrocités véhiculées et appliquées par les plus haut fonctionnaires du Reich. Cette plongée dans Berlin nous fait vivre la terreur qui y règne à chaque instant puisque l'on côtoie tous les milieux, qu'ils soient riches ou pauvres, saint d'esprit ou pas, ou partisans ou non du régime nazi. Afin de s'imprégner au mieux de cette sombre ambiance et identifier les personnages très ambivalents de cette histoire, l'auteur use de nombreuses descriptions. Celles-ci peuvent parfois paraître de trop à certains moments, créant ainsi quelques longueurs. Quoiqu'il en soit, entre cette mise en place de l'atmosphère, des personnages et avec l'intrigue en elle-même qui trouve de nombreuses pistes et rebondissements, un sentiment de densité plane sur ce livre, accentué par le fait que même si l'on retrouve des chapitres, ceux-ci s'enchaînent à la suite des uns et des autres.

        Les trois personnages principaux de cette histoire sont vraiment charismatiques. Je ne pense pas que l'on s'attache véritablement à eux, au vue de leur personnalités très complexes, mais je ne pense pas que cela soit le but, et cela n'entache en rien le plaisir que l'on prend à tenter de démêler les fils de cette intrigue. Entre leurs caractères et leurs fonctions, tout les oppose mais puisque l'auteur fait en sorte de bien décortiquer leur personnalité apparente, on voit au-delà de leur préjugés et la magie opère pour que le trio fonctionne parfaitement. On découvre ainsi Simon Kraus, un psychanalyste un peu gigolo sur les bords qui prend un malin plaisir à enregistrer les séances des grandes dames du Reich afin de les faire chanter et de s'enrichir sur le dos des nazis. La touche féminine, Mina Von Hassel, vient d'une riche famille héritière de Berlin mais on la découvre complétement alcoolique et dirigeant un hôpital psychiatrique. Enfin, l'inspecteur Franz Beewen est l'archétype de homme brutal et exécuteur de Gestapo et qui enquête sur une série de meurtres. Les préjugés que l'on peut avoir d'eux au premier abord ne sont pas bons, mais également entre eux mêmes, les débuts seront difficiles tant leurs jugements seront conséquents. Mais l'auteur va formidablement bien joué avec leurs personnalité finalement fragile psychologiquement parlant. C'est ainsi qu'ils vont apprendre à se connaitre, s'apprécier et surtout s'entraider étant donné qu'ils partagent au final la même vision du monde. 

        L'intrigue est prenante puisque l'on va rencontrer de nombreuses fausses pistes avec parfois l'impression que les protagonistes ont épuisé toutes leurs pistes. Le régime nazie, le contrôle des naissances, le cinéma, les tziganes sont autant d'éléments qui vont s'imbriquer les uns les autres. Chacun des protagonistes va apporter sa pierre à l'édifice et le dénouement terrible nous prend de courts tant les personnages et l'auteur se sont jouer de nous. On retrouve quelques éléments phares de l'auteur, notamment quelques descriptions bien gores. Cela dit, cette histoire tient un peu moins du thriller que du policier historique, même si le danger de l'enquête est constamment présent. 

En bref:

            "Les promises" signent un retour aux sources de la part de l'auteur qui nous propose ici un bon thriller de 650 pages qui s'apparent plus à un policier historique. Cette histoire nous plonge directement à Berlin, en 1939, en plein cœur de l'Allemagne nazie et de ses exactions. L'ambiance sombre est parfaitement retranscrite avec de nombreuses descriptions, qui apportent parfois un peu de longueurs, mais qui renforcent la densité de ce livre. Les trois personnages principaux sont charismatiques et sont de véritables anti-héros. Difficile de s'attacher à eux, mais l'auteur révèle peu à peu leurs personnalités très complexes et psychologiquement fragiles et nous force à voir au-delà de leurs apparences. On prend le temps de les connaitre et de les comprendre. Ces trois écorchés de la vie vont réussir à se souder et à s'épauler afin de résoudre cette affaire complexe qui les mènera sur de nombreuses fausses pistes avec de multiples éléments qui vont s'imbriquer les uns les autres. L'intrigue est donc prenante, elle nous dévoile les pires horreurs du Reich, dans ses plus hautes sphères

lundi 8 juin 2020

Le jour des cendres (Jean-Christophe Grangé)






Nationalité de l’auteur: Française
Editions Albin Michel (3 juin 2020)
368 pages
ISBN-10: 2226439420
ISBN-13: 978-2226439420
Genre: Thriller
Lu le: 22 Mai 2020
Ma note: 15/20




Résumé/4ème de couverture:

Pierre Niémans, de l'office central des crimes de sang, et son adjointe Ivana Bogdanovitch sont envoyés en Alsace pour une nouvelle enquête. Un homicide a eu lieu au sein d'une communauté religieuse qui vit, sur le modèle des anabaptistes, de ses exploitations agricoles, et notamment de son prestigieux vignoble. Le corps d'un des principaux responsables a été retrouvé sous les décombres d'une église en pleine réfection. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un meurtre. Cependant l'autopsie a été pratiquée à la va-vite, l'église n'a pas été mise sous scellés et une fresque importante a disparu. Mais où trouver le coupable ? Est-ce une vengeance, un règlement de compte, ou la dissimulation d'un terrifiant secret ?

Mon avis:

            J’étais ravie de pouvoir commander le dernier livre de Jean-Christophe Grangé dans le catalogue de Albin Michel, car même si je suis fan de l’auteur depuis très longtemps, je dois avouer que je n’ai pas suivi niveau acquisition et lecture, ses derniers livres. « Le jour des cendres » m’a permit de me remettre dans le bain, d’autant plus que l’on retrouve le commissaire mythique des Rivières Pourpres, Pierre Niémans. Même si « Le jour des cendres » est le tome 3 de ses aventures, il peut très bien se lire indépendamment, je n’ai d’ailleurs personnellement pas lu le tome 2. Cette nouvelle enquête de Niémans s’apparente vraiment plus à un policier, que l’on imagine parfaitement être le synopsis d’un épisode de série télévisée. On est loin du thriller glauque et angoissant que j’espérais mais on passe un bon moment.

Points de vue/Critiques:

            J’aime beaucoup les romans de Jean-Christophe Grangé pour leur côté thriller très noir, violent, presque horrifique par moment et aux ficelles très entremêlées. Pour cette nouvelle histoire, on est loin de cette signature particulière de l’auteur. En effet, j’ai plutôt ressenti le côté policier, propre et efficace, que l’on pourrait aisément retrouver à la télévision en un épisode ou mini-série. Je n’ai donc pas été étonné lorsqu’une personne m’a dit qu’effectivement, cette histoire serait, a priori, tirée d’un épisode de la série « les rivières pourpres » de France 2. 

            On retrouve donc avec plaisir le commissaire Pierre Niémans, sur lequel on ne s’attarde pas énormément, puisqu’il est un héros récurrent de l’auteur. On retrouve à ses côtés son adjointe Ivana Bogdanovitch qui n’est pas non plus un nouveau personnage. Néanmoins, n’ayant pas lu « La dernière chasse », le tome 2 de la série du commissaire Pierre Niémans, elle m’était totalement inconnue. Je n’ai donc pas forcément eu toutes les informations la concernant et la reliant précisément à Niémans, mais ce manque d’infos n’entravent en rien à la compréhension et au suivi de l’enquête.

            Cette enquête va mener le duo en Alsace, dans une affaire mêlant plusieurs choses: la viticulture, la religion et l’art de la peinture. L’ambiance est donc très particulière et avec les différents thèmes abordés, on pourrait se croire dans une enquête de l’aventurière Sydney Fox. Au début, on plonge dans l’univers des vendanges, très intéressant, afin de poser les bases. Et parce que le domaine viticole est la propriété exclusive d’une communauté religieuse, totalement autonome et repliée sur elle-même, dans laquelle un premier corps est découvert, nous mettons dés lors les pieds dans l’étrangeté et les interrogations. Enfin, l’enquête va progressivement nous mener vers la réalisation de fresques d’église. L’histoire et les mystères sont donc progressifs et nous traversons ainsi différents domaines, tel un voyage au fil de l’eau. Lorsque les premières révélations tombent, j’ai rapidement compris de manière tout à fait logique, qui était derrière les meurtres. Je n’ai donc pas été surprise par ce livre, qui reste une agréable lecture.

En bref:

            Le dernier opus de Jean-Christophe Grangé est une bonne lecture que je qualifierais de bon policier. En effet, pour les fans et adeptes de l’auteur, nous ne sommes pas véritablement dans un thriller, avec son ambiance très noire et son histoire glauque et surprenante. Dans « Le jour des cendres », on retrouve le commissaire Pierre Niémans et on navigue progressivement à travers différents thèmes intéressants, précis et très immersifs: la viticulture, la religion et l’art de la peinture et le dénouement est devinable de façon logique. A travers cette lecture, on a l’impression de lire le scénario d’un épisode de série télévisée (ce qui serait a priori le cas - série « Les rivières pourpres » de France 2). Ce roman est donc plutôt à prendre comme un bon mais pas comme un gros thriller retentissant comme l’auteur a pu le faire auparavant. 

lundi 13 août 2018

Lontano (Jean-Christophe Grangé)




Nationalité de l’auteur: Française
Editions Le Livre de Poche
Collection Thriller (3 Mai 2017)
numéro 34547
953 pages
ISBN-10: 2253092460
ISBN-13: 978-2253092469
Genre: Thriller
Lu le: 31 Juillet 2018
Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

            Le père est le premier flic de France. Le fils aîné bosse à la Crime. Le cadet règne sur les marchés financiers. La petite sœur tapine dans les palaces. Chez les Morvan, la haine fait office de ciment familial. Pourtant, quand l’Homme-Clou, le tueur mythique des années 1970, ressurgit des limbes africains, le clan doit se tenir les coudes. Sur fond d'intrigues financières, de trafics miniers, de magie yombé et de barbouzeries sinistres, les Morvan vont affronter un assassin hors norme, qui défie les lois du temps et de l'espace. Ils vont surtout faire face à bien pire : leurs propres démons.
Les Atrides réglaient leurs comptes dans un bain de sang. Les Morvan enfouissent leurs morts sous les ors de la République.

Mon avis:

Cela faisait pas mal d’année que je n’avais pas lu un livre de Jean-Christophe Grangé, lui qui ne m’a presque jamais déçu (déception uniquement pour « Le concile de pierre »), et qui est réputé pour ne pas faire dans la dentelle en ce qui concerne des détails sordides, crus, violents et parfois gores. Bref, il n’a pas our habitude de nous concocter des petits thrillers tout beaux, tout mignons.
Malgré ces plus de 900 pages, Lontano peut effrayer, mais comme toujours j’ai englouti l’histoire qui ne s’essouffle à aucun moment ! L’intrigue est complexe sans être difficile à suivre et elle nous entraine dans des univers que tout oppose à première vue, l’atmosphère est tendue tout le long du roman, et les personnages sont riches et très sombres nous donnant par la même occasion, une saga familiale particulière.

Points de vue/Critiques:
Contrairement aux autres livres de l’auteur, dans celui-ci, j’ai trouvé que les personnages avaient réellement une importance capitale, que se soit dans l’intrigue en elle-même que dans l’atmosphère qui se dégage de l’histoire. Et en plus, ces personnages sont exceptionnellement assez nombreux, puisqu’en dehors que l’équipe qui enquête, on retrouve un personnage principal qu’est le clan Morvan. Cette famille est atypique, sombre, et complétement dysfonctionnelle. A la tête de tout ce monde, on retrouve le père, le patriarche autoritaire et abusif, pour qui le pouvoir et la transmission pour ses enfants sont les plus importants. C’est Erwan, le fils ainé et flic carriériste comme son père, qui va diriger l’enquête. Il va aussi devoir gérer son frère, trader intelligent en instance de divorce et continuellement sous l’effet de la drogue, mais aussi sa sœur, qui se prostitue en voulant croire que cela va lui permettre de lancer sa carrière d’actrice. Et au milieu de tout ce monde, on n’oublie (presque) pas la mère de famille, totalement effacée et soumise, victime de son mari violent. Bref, cette famille prend beaucoup de place dans l’intrigue et cette dimension familiale est agréable à retrouver puisqu’elle n’est jamais ressortie jusqu’ici dans les livres de Jean-Christophe Grangé. Tous ces personnages sont bien travaillés et même si certains apparaissent moins que d’autres, on aimerait s’y pencher davantage tant leur psychologie est intéressante.

Comme souvent dans les histoires signées Jean-Christophe Grangé, on plonge dés le début dans une atmosphère particulière, sombre et inquiétante, qui perdure tout le long du roman. L’intrigue est prenante dés les premières pages et est haletante jusqu’à son dénouement. En effet, les rebondissements liés à l’affaire vont nous faire voyager entre différents lieux, soulever des croyances, des mythes, et des tabous ou encore exposer la face cachée de certains mondes. On partira donc de Bretagne, dans un camp militaire aux mœurs douteuses presque sectaires, pour ensuite partir sur Paris dans une série de meurtres liés au monde du sexe et de la nuit, sans oublier de passer par l’Afrique Noire à travers sa politique, ses manigances, son exploitation, ses croyances et ses mythes. L’intrigue du roman est donc très riche, diverse et complexe.

Avec une intrigue aussi multiple, l’auteur ne perd pas ses lecteurs en route, puisque l’on retrouve une plume aboutie et maîtrisée. Au milieu de son écriture parfois noire et brute de décoffrage, il arrive à manier les mots et les phrases afin de nous faire passer délicatement la pilule et de nous laisser les idées en place.

Quand on est sur un pavé de 900 pages, on espère évidemment que la fin sera véritablement à la hauteur de nos attentes et que notre patience sera récompensée. Et c’est le cas avec Lontano, puisque l’on retrouve 3 fins consécutives. En effet, un premier dénouement est dévoilé et tient la route à quelques exceptions prés, puisqu’elle ne répond pas à toutes les questions soulevées. Il faut donc aller chercher encore plus loin, et le véritable dénouement lié à l’enquête prend tout son sens. Mais par rapport aux personnages de la famille Morvan, tout n’est pas encore résolue et les dernières lignes du livre servent d’ouverture pour la suite « Congo requiem ». J’espère y découvrir plus d’informations sur les relations qui unissent le clan Morvan, qui n’a pas livré tous ses secrets j’en suis sûre, notamment avec Maggie, la mère, qui m’a beaucoup intriguée…

En bref:

            Avec « Lontano » Jean-Christophe Grangé réussit un retour en force. Avec une plume aboutie et maîtrisée, l’auteur nous entraine dans une intrigue sombre, inquiétante et haletante du début à la fin, en nous faisant voyager dans différents lieux et en soulevant de multiples univers qui n’ont rien en commun mais qui cachent tous des secrets. Cette enquête riche et complexe est en plus servie par des personnages sombres, aux psychologies très intéressantes, formant une famille dysfonctionnelle et atypique qui se prête parfaitement à l’ambiance noire et inquiétante du roman.