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mercredi 15 mai 2024

Les yeux fermés



Scénario: Héloïse Martin et Baptiste Magontier

Illustrations:  Valentine de Lussy

Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Dupuis (8 mars 2024)

106 pages

ISBN-13:280850327X

ISBN-13:978-2808503273

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 16 Mars 2024

Ma note: 15/20 



Résumé/4ème de couverture:


À l'occasion de leur anniversaire de mariage, Émilie retrouve ses grands-parents dans leur grande maison de montagne. Toute la famille a prévu de s'y retrouver. Grandes tablées, baignades en rivière, jeux de société, ce week-end s'annonce parfait.

Mais l'un des participants va troubler Émilie. Ses souvenirs d'enfance et des agressions sexuelles qu'elle a subies vont remonter à la surface et la plonger dans une profonde incompréhension. Comment cet homme, pédophile reconnu et déjà condamné par la justice, a-t-il pu être invité à partager ces quelques jours d'intimité familiale ? À côtoyer et partager les jeux des enfants présents ?

Pour Émilie, c'est inacceptable. Ses proches doivent ouvrir les yeux sur la violence de la situation.

Dans un huis-clos oppressant, elle va affronter les membres de sa famille et leur imposer un choix. Qui veulent-ils garder à leurs côtés ? La victime ou le bourreau ?

Mon avis:

        Cette bande-dessinée va avoir pour thème l'inceste pédophile et l'impact que cela peut avoir sur l'ensemble d'une famille. C'est à travers Emilie, l'alter-ego de la co-scénariste Héloïse Martin que va se dérouler cette histoire au sujet difficile, mais abordé avec délicatesse. 

        A une immense réunion de famille à la montagne, on découvre une héroïne dont le trouble est plus que palpable et qui passe parfaitement vers le lecteur. En effet, lecteur et héroïne découvrent que la famille a invité le coupable de crimes pédophiles commis à son encontre lorsqu'elle était enfant? Avec elle, on se demande comment une telle chose est possible, pourquoi cet individu est là. Et l'on apprend qu'une bonne partie de cette famille souhaite pardonner à cet homme pourtant jugé coupable par la justice, car il fait partie de la famille, quitte à occulter la souffrance d'Emilie et lui reprocher son statut de victime. On en peut qu'être outré et abasourdi devant une telle situation et devant certaines paroles venant de certains membres de la famille. Cette conjoncture est vraiment révoltante et aussi choquante qu'elle est véridique. 

        Si le fond de cette histoire est très intéressant, il est dommage de constater que la forme narrative n'est clairement pas maitrisée. En effet, l'identité du coupable n'est révélé que très tardivement dans le récit, laissant planer un doute quasi constant. De ce fait, c'est la confusion qui est apportée chez le lecteur qui est obligé de revenir en arrière pour resituer le coupable suivant les situations rencontrés et les dialogues. Sans compter que je me suis graphiquement perdue dans les traits des personnages, pas assez distincts, je trouve dommage de ne pas avoir clairement spécifier les choses dés le début afin de mieux appréhender et comprendre les réactions de chaque membre de la famille.

        Dommage que l'intensité et le plaisir de la lecture soit gâchés par ce choix narratif alors que l'histoire aborde avec sincérité et intérêt un sujet aussi complexe et intime que révoltant. 

Les Beatles à Paris



Scénario : Philippe Thirault

Illustrations : Christopher

Nationalité des auteurs: Française

Éditions Robinson (6 mars 2024)

80 pages

ISBN-10:2016291133

ISBN-13:978-2016291139

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 4 Mars 2024

Ma note: 16/20 





Résumé/4ème de couverture:


3 millions de disques vendus, des concerts sold-out, des fans hystériques : en ce début d’année 1964, la Beatlemania fait rage en Angleterre.

Pendant trois semaines, le groupe part faire toute une série de concerts en France, à l’Olympia. Jamais ils ne joueront aussi longtemps au même endroit.

Les journalistes britanniques témoignent d’une Beatlemania française foudroyante, et du bonheur d’un groupe insouciant, soudé et créatif. Mais la réalité est toute autre…

Située entre la reconnaissance absolue obtenue par le groupe...

Mon avis:

        Je dois avouer que je ne suis pas une fan des Beatles puisque cela n'est pas de ma génération mais je trouvais cette iodée de bande-dessinée intéressante afin d'en apprendre plus sur les quatre garçons dans le vent. Mais cette BD va particulièrement s'intéresser au groupe, en 1964, lorsqu'il vient à Paris pour des concerts, durant trois semaines. Cet ouvrage n'est donc aucunement une biographie du groupe, mais il se centre uniquement sur un moment particulier.

        J'ai donc appris énormément de chose sur le groupe et j'ai été surprise de constater qu'en débarquant à Paris au début de l'année 64, ils y arrivent presque anonymement. En effet, on assiste là à leur début de carrière en France et l'on constate qu'ils ont tout de même galéré pour percer même si la Beatlemania est déjà de mise en Angleterre. En France, ils sont en effet éclipsés par d'autres artistes qui proposent une musique plus dans l'air actuel et on constate qu'ils déchantent un peu vite. Ils se croyaient en territoire conquis et l'on découvre une bande de jeunes gens au caractère irrévérencieux et suffisant qui pense s'amuser à Paris afin de tester cette réputations facile des petites françaises. Il vont ainsi devoir travailler dur pour partir à la conquête du public français et il leur suffira d'un petit coup de pouce pour que la folie des Beatles touche aussi la jeunesse française.

        J'ai beaucoup aimé découvrir leur histoire d'autant que l'on a cette sensation d'intimité  en les suivant en concert, en coulisses, dans leurs chambres d'hôtels ou lors des séances photos. Ils croisent ainsi bon nombre de personnalités française et avec les nombreuses personnes qui composent leur entourage, j'aurais aimé que les auteurs va en sorte quel l'on prenne plus de temps dans les rencontres. Celle-ci vont vite et comme les traits des personnages sont ressemblants et peu marqués, j'ai eu beaucoup de mal à me rappeler qui était qui.

Cet ouvrage pourra parfaitement combler les fans par des scènes inédites comme les néophytes dans la connaissance du groupe. 

Merci aux éditions Robinson pour l'envoi de ce livre!

lundi 13 mai 2024

A pleurer tout nous condamne (Cécile Cabanac)



Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Fleuve (7 mars 2024)

Collection Noir

425 pages

ISBN-10: ‎2265157902

ISBN-13: 978-2265157903

Genre: Thriller

Lu le: 3 Avril 2024

Ma note: 16/20 





Résumé/4ème de couverture:

Un cold-case oppressant !


Pour un salaire de misère, Alice, jeune attachée parlementaire, se laisse maltraiter depuis trop longtemps. Elle qui se rêvait générale des armées se découvre petit soldat au garde-à-vous. Et ce constat douloureux la pousse à tout quitter pour se réfugier au Pays basque où ses parents ont hérité d’une maison empreinte du souvenir de sa tante Diane. Vingt ans plus tôt, celle-ci a disparu sans que personne ne comprenne jamais ce qui lui est arrivé. Comme une évidence, elle va alors avoir besoin de faire la lumière sur cet événement qui a marqué son enfance.

Mais à Saint-Just-Ibarre, la vie semble régie par les secrets, et sa présence dérange. Une animosité malsaine règne autour d’elle. Alice, qui étouffe sous le poids de ce drame familial, ne renoncera pourtant pas. Quoi qu’il en coûte, elle rendra justice à Diane.

Mon avis:

        "A pleurer tout nous condamne" est le premier livre de l'autrice que je lis et je dois avouer que j'a iété totalement conquise, puisque j'ai passé un excellent moment avec cette histoire, que j'ai trouvé aussi captivante qu'immerssive. L'intrigue nous entraine dans un cold-case familial que très local, dans ces petits villages de montagne où tout le monde se connaît mais surtout où les traditions ancestrales sont fortement ancrées et régissent la vie des habitants. Le récit est ainsi très bien construit où tous les personnages sont suspects et cachent quelque chose. L'ambiance de l'histoire est aussi très particulière et joue un rôle prépondérant puisqu'il y une notion immerssive au Pays Basque non négligeable, qui apporte beaucoup. Les mystères du passé vont se révéler avec perte et fracas, entre les ombres et lumière de ce cadre magnifique. 

Merci aux éditions Fleuve pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

        Les bases de cette histoire sont quelque chose de vue réguliérement, celle de la fuite d'une jeune femme, ici Alice, qui va se réugier dans la maison familiale pour se ressourcer et qui va se lancer à corps perdus dans l'enquête liée à la disparition de sa tante, vingt ans plus tôt. C'est donc un véritable cold case familial que Alice essaye de soulever et de réosudre, mais où elle va déjà rencontrer bon nombre d'obstacles au sein de sa famille. Ses embûches ne s'arrêtent pas là, puisque le lieu de cette histoire est extrêmement important. Car dans le petit village de Saint-Just Ibarre, au milieu des forêts impressionnantes du Pays Basque, tout le monde se connaît et l'histoire et le passé de ce village et des habitants ont une importance et un impact direct sur la vie quotidienne des habitants d'aujourd'hui. Les tradictions, les promesses et les mensonges du passé vont toujours légion alors quand une jeune femme venue d'ailleurs essaye de mettre un coup de pied dans cette fourmilière, elle se heurte à un impressionnant mur. C'est la raison pour laquelle cette histoire est aussi un cold-case que je qualifierai de rural. 

        Au fil des échanges aves les membres de sa famille et les habitants du village, Alice navigue entre les secrets, les mensonges et les manigances. Chaque personnage croisé a des choses à cacher : la jeune femme est tomber dans un immense piège à crabes où elle en peut se fier à personne. Son courage et sa détermination sont exemplaires car Alice se met parfois en danger, en dérangeant le calme paisible du village et en voulant mettre un coup de pied dans cette fourmilière. Les pistes sont aussi nombreuses que le nombre de personnes rencontrées et les questions s'accumulent. Entre l'omerta des villageois et la pression constante de la famille d'Alice, on ressent véritablement toute la tension et l'oppression constante au fil des investigations qui mettent lentement au jour des rivalités anciennes, des alliances brisées, des mensonges inter-générationnels et des drames cachés. La lumière sur la véritable nature du village et de ses habitants se fait progressivement mais pas sans perte et fracas. 

        L'autrice réussit parfaitement à décrire tous les paysages et l'environnement oppressant et angoissant de ce village de montagne qui lui permet d'être assez isolé. Une immerssion facile et une ambiance parfaite pour cette histoire qui accentue la tension. De plus, Cécile Cabanac construit son récit sur une alternance entre passé, au moment de la disparition de la tante, et présent avec les investigations de la nièce. Les indices et les révèlations de chaque côté vont peu à peu se rencontrer pour lever le voile complet sur cette affaire, rondement bien menée et prenante tout le long du livre. 

En bref:

        "A pleurer tout nous condamne" est une belle découverte de l'autrice puisque j'ai passé un très bon moment de lecture avec cette histoire aussi oppressante qu'immerssive au coeur des forêts reculées et impressionnnates du Pays Basque. Au coeur d'un petit village au pied des montagnes, l'héroïne tente de lever le voile sur la disparition de sa tante survenue 20 ans plus tôt mais il va lui être difficile de mettre un coup de pied dans cette fourmillière gangrénée par des rivalités anciennes, des alliances brisées, des mensonges inter-générationnels et des drames cachés. Entre l'omerta des villageois et la pression constante, les pistes sont aussi nombreuses que le nombre de personnes rencontrées et les questions s'accumulent. Les mystères du passé vont se révéler avec perte et fracas, entre les ombres et lumière de ce cadre magnifique. On ressent véritablement toute la tension et une oppression constante au fil des investigations, accentué par une construction entre passé et présent, où les indices de chaque côté vont peu à peu se rencontrer pour lever le voile complet sur cette affaire, rondement bien menée et prenante tout le long du livre. Un très bon cold-case aussi bien familial que rural!

Un enfant sans histoire(s) (Amélie Antoine)





Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Le Muscadier (4 avril 2024)

269 pages

ISBN-10: ‎2383020540

ISBN-13: 978-2383020547

Genre: Thriller

Lu le: 31 Mars 2024

Ma note: 15/20



Résumé/4ème de couverture:

Je m'appelle Vadim et j'ai cinq ans. Mon petit frère s'appelle Nathan. Maman dit toujours que, de nous deux, c'est moi le plus sage. Mon grand frère s'appelle Volodya. Maman n'aime pas trop quand je parle de lui. D’après elle, il n'existe pas. Volodya, lui, me répète que ce n'est pas grave si les autres ne le voient pas. Et même, que c'est mieux comme ça. 

Mon avis:

        Dans ce nouveau thriller dosmestique, Amélie Antoine s'intéresse une nouvelle fois à une famille, et plus particuliérement aux enfants, chez laquelle on va progressivement décortiquer un certain pavé dans la mare. "Un enfant sans histoire(s)" ne va pas être le genre d'histoire sanglante et sombre, mais plutôt du genre psychologique. En décortiquant chacun des membres de cette famille et en vivant en immersion dans leur quotidien, on va se rendre peu à peu compte que certaines choses sont assez bizarres. La tension est à son comble tout le long de la lecture grâce à un côté mystérieux qui flirte parfois avec un petit côté fantastique. Les questions s'entassent alors. La construction du roman qui alterne les chapitres suivant le quotidien de la famille et les chapitres des différents points de vue des membres de la famille après le jour J du drame fait en sorte d'appuyer cette tension constante. Une lecture très prenante jusqu'au dénouement final qui est un gros flop, qui fait effet pétard mouillé, et qui est trés décevante car elle ne répond à aucune interrogation. 

Points de vue/Critiques:

        Les premières pages de ce livre vont déjà nous mettre les pieds dans le plat, puisque l'on nous prévient qu'un drame s'est déroulé dans cette famille que l'on va suivre et c'est ainsi que l'on va remonter 11 mois plus tôt, suivre le quotidien de cette famille mois après mois, afin de comprendre ce qu'il se cache vraiment au sein de cette jolie petite famille ordinaire. Celle-ci est ainsi constituée d'une mère de famille souvent inquiète et peut-être trop protectrice envers ses enfants, un papa qui est auteur et qui semble prendre les choses à la légère sauf quand il s'agit de sa carrière et les deux enfants : Vadim, l'ainé qui a été adopté et Nathan, l'enfant surprise. Le quotidien calme et tranquille de cette famille va commencer à se briser à partir du moment où Vadim va s'inventer un grand frère imaginaire, qui va prendre de plus en plus de place.

        Mois après mois, la psychologie tout comme le quotidien de la famille entière vont être décortiquer. Et c'est ainsi qu'une mutlitude de choses étranges vont arriver et créer une tension extrême qui se cessera jamais de croitre. En instaurant de simples petits élèments perturbateurs et en sachant l'approche du drame arrivé, l'autrice arrive superbement à créer cette ambiance angoissante, sans pour autant avoir une histoire sombre et glauque. La maîtrise de la psychologie est finement réalisée et réussie. Les mystères qui phagocytent peu à peu le calme de la famille flirtent parfois avec le côté fantastique, accentuant les interrogations du lecteur. Après chaque mois qui a permis de suivre le père et la mère de famille avant le drame, on retrouve le témoignage d'un autre membre de la famille ou de leur entourage (les grands-parents, la maîtresse, le médecin, etc...) mais après le drame. Cette construction chorale permet d'avoir une vision élargie de cette famille et et permet judicieusement de maintenair le suspense, si peu s'en faut. 

        Avec cette forte tension de bout en bout, il nous tarde de découvrir quel sera ce fameux drame. Et lorsque l'on découvre celui-ci, quelle déception!! Bien que le fait soit glaçant et marquant, il est bien trop facile et surtout, il ne répond à aucune des interrogations majeures ou des élèments mystérieux liés au frère imaginaire de Vadim, qui ont été fortement véhiculés tout le long du roman. Cette fin fait effet soufflet ou pétard mouillé et l'on termine le livre déçu en se disant "tout ça pour ça?".

En bref:

        "Un enfant sans histoire(s)" c'est un nouveau roman noir de Amélie Antoine, qui va s'intéresser de nouveau à une famille ordinaire, dont elle va décrypter toute la psychologie à partir du moment où un pavé a été jeté dans la mare. En suivant les membres de cette famille dans leur quotidien, durant onze mois avant un drame annoncé, certaines choses mystérieuses vont apparaître et vont flirter avec un petit côté fantastique. La tension est à son comble tout le long de la lecture car en instaurant de simples petits élèments perturbateurs, l'autrice arrive superbement à créer cette ambiance angoissante, sans pour autant avoir une histoire sombre et glauque. La maîtrise de la psychologie est finement réalisée et réussie. La construction du roman qui alterne les chapitres suivant le quotidien de la famille et les chapitres des différents points de vue des membres de la famille après le jour J du drame fait en sorte d'appuyer cette tension constante. Une lecture très prenante jusqu'au dénouement final qui est un gros flop, qui fait effet pétard mouillé, et qui est trés décevante car elle ne répond à aucune des interrogations majeures ou des élèments mystérieux qui ont été fortement véhiculés tout le long du roman.

La double vie de Dina Miller (Zoé Brisby)





Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Albin Michel (6 mars 2024)

272 pages

ISBN-10:‎ 2226479929

ISBN-13:‎ 978-2226479921

Genre: Contemporain

Lu le: 30 Mars 2024

Ma note: 16/20



Résumé/4ème de couverture:

Qui pourrait croire en voyant cette jeune femme gracile qu'elle vient de tuer l'un des plus grands criminels ?


1961, en pleine guerre froide, Kennedy lance le programme Mercury, point de départ de la conquête spatiale. Huntsville, Alabama, bat au rythme de son Centre spatial et de la toute jeune NASA. Dans le quartier huppé de Rocket District, où vivent les scientifiques et leurs familles, Dina Miller s'installe avec une mission : faire justice. Si les jolies maisons aux façades colorées et au gazon immaculé sont parfaitement entretenues, elles cachent pourtant bien des secrets... Ces brillants chercheurs qui oeuvrent au futur radieux de l'Amérique, citoyens exemplaires, époux et pères de famille respectables, sont-ils aussi irréprochables qu'ils le prétendent ?


Dans la lignée des Mauvaises épouses (prix Waknine 2023), Zoe Brisby signe un roman intense et palpitant sur les apparences, les mensonges de l'histoire et le cœur des femmes.

Mon avis:

        Après l'excellent livre "Les mauvaises épouses" de Zoé Brisby, qui avait déjà pris un virage par rapport à ces précédents livres, l'autrice revient cette année avec "La double vie de Dina Miller", qui nest pas une suite, mais qui s'inscrit clairement dans la même lignée que "Les mauvaises épouses". On se retrouve ainsi une nouvelle fois embarqué dans une histoire qui va allier superbement la grande Histoire avec des faits historiques véridiques et un récit où les femmes sont clairement mises sur le devant le scène. L'intrigue est vraiment captivante et je me m'attendais pas du tout à la thématique générale de ce récit, porté par le personnage de Dina Miller. Quand Desperate Housewifes rencontre l'Histoire et l'intrigue policière, cela donne "La double vie de Dina Miller", qui est un régal de lecture.

Merci aux éditions Albin Michel pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

        En plaçant ce nouveau récit au coeur des années 60, dans une bourgade huppée des Etats-Unis où se regroupe des scientifiques chargés de travailler sur la conquête spatiale et vivant avec leurs familles, Zoé Brisby nous replonoge dans la même ambiance que celle dans "Les mauvaises épouses". Mais la comparaison s'arrête là, puisque l'on va retrouver un nouveau personnage, Dina Miller, qui est aussi une nouvelle arrivante dans le quartier  de Rocket District. Rien qu'avec les habitudes vies du quartier et l'arrivée de Dina, qui est une femme qui tranche radicalement avec les épouses parfaites de la bourgade, l'autrice place une nouvelle fois la femme et ses conditions sociales au coeur de son récit. Si d'un côté, les codes de rigueur doivent être respectés par les épouses des scientifiques, à travers une vie rythmée et monotone où chaque décision doit suivre celles de la meneuse en chef que l'on ne doit jamais reconsidérer, Dina Miller va jetter un pied dans la mare, en se présentant célibataire et indépendante.

        Mais ce n'est finalement pas cette dissonance entre la vie de Dina et celle des autres femmes qui va régir le récit, l'intrigue va bien plus loin que cela. Et l'autrice m'a vraiment surprise car c'est en découvrant peu à peu le passé et le but de la venue de Dina dans ce quartier que l'on va se rendre compte que l'histoire va tourner autour d'une véritable intrigue policière. Je ne m'attendais pas du tout à cette thématique, qui est d'autant plus intéressante et tranchante lorsqu'elle implique une femme à ce niveau, et encore davantage dans les années 60. Zoé Birsby incorpore en plus des faits historiques véridiques glaçants qui apportent encore plus de poids à l'histoire. Le roman est ainsi trés prenant et l'on vibre d'une certaine tension avec Dina. Les personnages secondaires sont très intéressants et j'ai particuliérement aimé le personnage de Cherry. Entre actions et rebondissements, on vit un vrai maelstrom d'émotions et d'aventure avec ce récit dont il est difficile de refermer et surtout de quitter les personnages.

En bref:

        "La doube vie de Dina Miller" est exactement dans la même lignées que "Les mauvaises épouses" de part son ambiance et son contexte, mais la comparaison s'arrête là. On va ainsi se retrouver dans une bourgade huppée des Etats-Unis au milieu des années 60 où des scientifiques dédiés à la conquête spatiale vont vivre tranquillement dans leur quartier. Mais c'est sans compter sur l'arrivée de Dina Miller qui va jeter un pied dans la mare. Si les femmes et leurs conditions de vies de l'époque sont clairement mises sur le devant de la scène, c'est bien à travers une enquête policère que nous entraine l'autrice. Avec cette histoire basée sur des faits réels, l'autrice a su véritablement me surprendre sur la thématique générale de ce récit, porté par le personnage de Dina Miller. L'intrigue est vraiment captivante avec des personnages secondaires très intéressants. On vibre d'une certaine tension tout du long avec Dina et entre actions et rebondissements, on vit un vrai maelstrom d'émotions et d'aventure avec ce récit dont il est difficile de refermer et surtout de quitter les personnages. Quand Desperate Housewifes rencontre l'Histoire et l'intrigue policière, cela donne "La double vie de Dina Miller", qui est un régal de lecture.

Rose Bertin, la couturière fatale

TOME 1

Titre original : Keikoku no Shitateya Rose Bertin

Traduction: Virgile Macre

Scénario & Illustrations: Jingetsu Isomi

Nationalité de l’auteur: Japonaise

Éditions Michel Lafon (14 mars 2024)

Collection Kazoku

192 pages

ISBN-10: ‎2749956560

ISBN-13: 978-2749956565

Genre: Manga

Lu le: 30 Mars 2024

Ma note: 16/20


Résumé/4ème de couverture:

1766, Abbeville. Rose Bertin est de loin la meilleure couturière de la ville. Ses robes fluides et confortables font sensation.

On loue ses concepts novateurs et sa dextérité hors normes. Mais la jeune femme aspire à mieux. Elle rêve de gloire, de Paris et de devenir la plus grande couturière de France ! La concurrence sera rude pour imposer son style face à sa rivale Marie-Jeanne Bécu, la modiste la plus influente de la capitale.


Mon avis:

        J'ai découvert ce premier titre de la collection Kazoku des éditions Michel Lafon avec grand plaisir, qui m'a totalement séduite et c'est une série que je suivrais avec plaisir! Cette fiction historique annonce clairement dans son titre qu'elle sera l'héroïne : Mzrie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin ou Mademoiselle Bertin, une marchande de mode qui a réellement existé de 1747 jusqu'à 1813. Cette femme est ainsi restée dans l'Histoire pour avoir révolutionné la mode à une époque où celle-ci était dominée par les hommes.

        J'ai beaucoup aimé la personnalité de Rose Bertin, qui vient d'un milieu modeste et qui est reconnue comme étant l'une des meilleure coiffeuse. Mais la jeune a de plus grandes ambitions et ne souhaite pas briller à travers ses charmes féminins ni être cantonnée au rôle d'épouse. Elle fait preuve d'une ambition débordante et d'une détermination sans faille, qui vont l'amener dans la grande cité parisienne afin de vivre son rêve: celui de devenir coutirière et même plus, être créatrice de mode. Les différentes rencontres qu'elle va effectuer vont progressivement l'amener à faire son chemin dans les plus hautes sphères de la noblesse française et dans la mode, mais sa détermination est une alliée conséquente dans ce milieu régie par la compétition. Le parcours de Marie-Jeanne Bertin est ainsi très intéressant et passionnant à suivre, et même s'il s'agit que du premier tome, il y a suffisamment de matière pour s'immerger dans cette époque. C'est un plaisir de naviguer dans les rues de Paris et dans tout l'univers de la mode, des vêtements, des étoffes, des tissus et des chapeaux de l'époque. Ce tome 1 est une très belle mise en bouvhe et l'on a hâte de continuer de découvrir la vie de Rose Bertin et qu'elle sera sa relation avecMarie-Antoinette. 

Merci aux éditions Michel Lafon pour l'envoi de ce livre!