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mercredi 29 mai 2024

Cinq cœurs en sursis (Laure Manel)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Michel Lafon (28 Mars 2024)

368 pages

ISBN-10: 2749955270

ISBN-13: 978-2749955278

Genre: Contemporain

Lu le: 15 Avril 2024

Ma note: 15/20 




Résumé/4ème de couverture:

Ils sont cinq membres d'une même famille. Ils sont fille, fils, mari, mère et soeur de Catherine. C'est une famille comme les autres. C'était une famille (comme les autres)... jusqu'à ce que l'arrestation de Catherine bouleverse tout. Que devient une famille après l'irréparable ? 

Mon avis:

        "Cinq cœurs en sursis" est le roman qui va complétement différé de ce qu'a pu faire Laure Manel jusqu'ici et cela va être finalement et personnellement le roman que j'aurais le moins apprécié. Dans cette histoire, l'autrice va tenter de répondre à la question "connait-on vraiment nos proches?" en plongeant son récit dans un drame familial qui va totalement chambouler l'équilibre de cette famille mais aussi les vies individuelles de chaque membre qui la compose. Pour cela, Laure Manel donne la parole au cinq membres les plus proches de l'élément qui va tout déclencher. Il est ainsi très intéressant d'aller au plus profond des ressentis, tantôt similaires, tantôt différents de chacun d'entre eux. Néanmoins, parcourir uniquement toutes ces introspectives intimes sur plus de 20 ans, et tout cela, sans justement avoir le point de vue de la personne ayant précipité cette famille, c'est très long et c'est assez dommage. Un récit contemporain sur fond de polar psychologique dont j'imaginais et j'attendais autre chose.

Merci aux éditions Michel Lafon pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

        Le personnage principal de cette histoire va être la famille dans son entièreté, une famille normale, bien sous tous rapports, mais qui va être mise KO par un drame qui va les frapper dans on ensemble. En effet, Catherine, la mère de famille est accusée du jour au lendemain de meurtre avec préméditation sur une femme. Consternation, choc, incompréhension sont autant de sentiments immédiats partagés par la famille et qui seront renforcés après le procès et l'incarcération en prison pour 20 ans de Catherine. Mais c'est aussi le même choc et les mêmes sentiments que va partager le lecteur, qui se demande si toute cette histoire est vraie, pourquoi elle a fait ça, comment, et quelle a été l'enquête pour arriver à très vite désigner la coupable. Ce sont autant de questions, que l'on retrouve à la lecture d'un roman policier ou d'un thriller, que je me suis posée et qui ne trouveront finalement pas ou peu de réponses, ces interrogations ne constituant pas et n'étant pas le but de ce récit. Je ne m'attendais donc pas à ce que l'autrice écarte tous ces pans et prenne un chemin tout autre. J'ai donc été déçue et très frustrée de voir que l'on va se cantonner à l'aspect psychologique des autres membres de la famille.

        Construit à la façon d'un roman choral, on va donc suivre les sentiments et les points de vue face à la situation des cinq membres de la famille les plus impactés, les cinq cœurs en sursis face à la détention de Catherine. Il y a tout d'abord Marc, le mari qui ne comprend rien à ce qui arrive, qui tombe de haut mais qui ne croit pas en la culpabilité de sa femme, qu'il va s'efforcer de défendre jusqu'au bout, jusqu'à connaître la vérité. Mais en tant que chef unique de famille, il va devoir s'occuper tout seul de ses enfants et porter sa famille à bout de bras, matériellement comme psychologiquement, en plus de son travail et de son avocat. C'est un homme courageux, un bon mari et père de famille et je suis contente de l'évolution de ce personnage qui mérite le bonheur. Il y a ensuite Anaïs, la fille et adolescente de 13 ans au moment des faits et qui va extrêmement mal vivre la situation. Si c'est l'injustice qui prime avant de connaître la vérité c'est surtout la colère et la haine envers sa mère qu'elle va éprouver tout au long de sa vie. Un personnage touchant dont nous connaissons les états d'âmes grâce à ses journaux intimes. C'est peut-être elle qui va en baver le plus et qui ne pourra jamais se défaire totalement de ce drame. Il y a également Florian, le petit frère, jeune au moment des faits et que tout le monde veut protéger. Du fait de sa jeunesse innocente et de la protection de son entourage, il ressentira toujours de l'amour envers sa mère, même en ayant connaissance plus tard de la vérité et à qui il écrit des lettres. Il réussira à grandir en ayant toujours la voix de la raison et de l'affection pour cette mère coupable. On retrouve également Josette, la grand-mère et mère de Catherine, qui va être persuadée de l'innocence de sa mère et la soutenir, comme peut le faire le mari. Mais leurs chemins vont diverger au fil des années puisque Josette va continuer à soutenir Catherine en prison, tout en soutenant la famille de l'autre côté. Elle va être une sorte de pilier et de passerelle quitte à se sacrifier personnellement. Et puis, il y a Nathalie, la tante et petite sœur de Catherine qui va penser complétement différemment des autres membres de la famille puisqu'elle sera persuadée dés le début de la culpabilité de Catherine, et ressentir de la culpabilité pour n'avoir pas vu et accepter les signes et essayer de faire quelque chose. 

        Donner la parole à chacun des membres proches de l'élément qui a fait voler en éclat cette famille est très intéressant et parlant, puisque l'on est véritablement au cœur du système et l'on ressent d'autant plus toute leur incompréhension, leurs doutes, leurs espoirs, leurs déceptions, leurs colères et surtout toute leur souffrance... Et même s'il y a parfois des moments lumineux dans la vie de chacun, suivre leur vie au fil des années en se focalisant sur leurs états d'âmes plein de remords et de négativité envers Catherine et envers la situation dramatique qu'elle a provoqué, durant plus de 20 ans, bah c'est long, très long.... Dommage que l'on ait pas le point de vue de Catherine, la principale concernée, pour mettre du piment et pour sûrement mieux comprendre son raisonnement et ses explications quand au meurtre. Il manque donc indéniablement quelque chose avec l'absence de la psychologie de ce personnage, qui ne nous permet pas de boucler la boucle et de rester sur sa faim, comme un livre inachevé.

En bref:

    "Cinq cœurs en sursis" est le roman qui va complétement différé de ce qu'a pu faire Laure Manel jusqu'ici et cela va être finalement et personnellement le roman que j'aurais le moins apprécié. Dans cette histoire, l'autrice va tenter de répondre à la question "connait-on vraiment nos proches?" en plongeant son récit dans un drame familial qui va totalement chambouler l'équilibre d'une famille normale mais aussi les vies individuelles de chaque membre qui la compose. Ce roman choral va donner la parole tour à tour aux cinq membres de la famille les plus impactés afin de suivre leurs sentiments et leurs points de vue face à la situation. Il est ainsi très intéressant d'aller au plus profond des ressentis, tantôt similaires, tantôt différents de chacun d'entre eux, mais que l'on comprend pleinement. L'autrice se cantonne donc à l'aspect psychologique des membres de la famille sans jamais abordé toutes les questions liés au drame. J'ai été déçue que l'autrice écarte ce pan qui m'a beaucoup interrogé pour prendre un chemin tout autre. Parcourir donc uniquement toutes ces introspectives intimes sur plus de 20 ans, et tout cela, sans justement avoir le point de vue de la personne ayant précipité cette famille, c'est très long... Un récit contemporain sur fond de polar psychologique dont j'imaginais et j'attendais autre chose.

A peine plus loin que le soleil (Sophie Rouvier)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Fayard (20 Mars 2024)

350 pages

ISBN-10:2213726604

ISBN-13: 978-2213726601

Genre: Contemporain

Lu le: 13 Avril 2024

Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

Après avoir manqué de perdre la vie, Adèle, 30 ans, décide de quitter Paris pour se ressourcer. Direction Guéthary et les terres de son enfance, peuplées de fantômes, où elle n’a pas mis les pieds depuis plus de dix ans.

Là-bas, sa grand-mère Agustina, emplie d’une vitalité aussi communicative que fantasque, l’accueille à bras ouverts. Elle lui réapprend les senteurs d’autrefois, le bruit de l’océan, les couleurs du « sunset » basque. Pourtant, Adèle peine à trouver ses marques.

Alors qu’elle ne rêve que de solitude, des rencontres s’imposent sur son chemin, en particulier une jeune femme et son carnet énigmatique, qui bouleverseront peu à peu sa vision des choses.

Et si, au lieu de vivre avec des regrets, il était temps d'assumer le passé ?

Mon avis:

        Après avoir découvert l'autrice l'année dernière avec "Et puis la foudre" que j'avais beaucoup aimé, je ne voulais pas passé à côté de son dernier opus. Et sans m'attendre à quoi que se soit, sinon à une histoire contemporaine assez douce et mignonne, j'ai finalement été pleinement surprise par ce roman qui m'a entraîné vers des horizons auxquels je ne m'attendais pas du tout et qui m'a procuré bon nombre d'émotions. C'est un roman incroyablement fort, profond et plus riche qu'il n'y paraît. Entre rires et larmes, on oscille parmi nos sentiments, tout en étant entraîné dans l'histoire sans pouvoir lâché ce livre et en relevant de nombreuse fois, de magnifiques tournures de phrases. La plume de Sophie Rouvier est incroyable et je salue son audace quand aux évènements de ce récit. "A peine plus loin que le soleil" est une très belle ode à la vie, à la famille, à l'amour et aux petits bonheurs du quotidien.

Merci aux éditions Fayard pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

         Après un évènement qui aurait pu lui coûter la vie, nous rencontrons Adèle, une jeune femme qui décide de retourner sur ses terres natales, chez sa grand-mère Augustina. Si cette trame de base est très courante où l'on se doute que l'histoire va tourner autour de la reconstruction psychologique du personnage principal, Sophie Rouvier m'a tout de suite bluffée et surprise en introduisant le personnage de Clara... Sans rien dévoiler de l'évènement majeur qui va tout faire basculer, je salue tout de même l'audace de Sophie Rouvier à ce propos. Pour Adèle qui est en pleine remise en question, il aura suffit d'un petit chemin, d'un moment T et d'un carnet pour que toutes ses certitudes, sa façon de voir les choses et de penser volent en éclats. Ajouter à cela une grand-mère aussi espiègle que bienveillante, mais qui cache elle aussi des secrets concernant le passé d'Adèle et vous obtenez une héroïne totalement perdue. Pourtant j'ai adoré ce personnage qui malgré ses doutes, ses interrogations et ses réflexions, elle reste naturelle et pas prise de tête.  

        Alors qu'elle ne rêve que de solitude, Adèle va être confronté non seulement à de nombreuses rencontres qu'elle n'avait pas anticipé, mais elle va en plus devoir répondre à pas mal d'interrogations, la concernant ou non. Si le but est de permettre à Adèle de se retrouver, Sophie Rouvier ne signe pas là un simple roman sur la résilience. C'est en effet un roman beaucoup plus riche qu'il n'y paraît et qui m'a beaucoup surprise à ce niveau. L'intrigue est donc aussi captivante que complexe en abordant beaucoup de thématiques et en mettant en scène des personnages secondaires vraiment délicieux et plaisants à suivre. Le tout est avec beaucoup de délicatesse et d'empathie grâce à la plume si douce et poétique de Sophie Rouvier. On retrouve ainsi de très nombreuses phrases que l'on pourrait relever tels des mantras, qui sont aussi belles que percutantes. Insidieusement, l'autrice fait en sorte que le lecteur fasse aussi une petite rétrospective intérieure et personnelle. Il s'agit donc d'un roman touchant et lumineux qui nous invite à croquer la vie à pleine dents, d'en profiter et de croire en soi et en ses capacités.

En bref:

         "A peine plus loin que le soleil" confirme la plume douce et poétique de Sophie Rouvier que j'avais découverte l'année dernière. En partant d'une base mainte fois vue, à savoir le retour du personnage principal sur ses terres natales pour se reconstruire, l'autrice a eu l'audace d'introduire rapidement un évènement majeur qui va tout faire basculer. Ainsi, j'ai finalement été pleinement surprise par ce roman qui m'a entraîné vers des horizons auxquels je ne m'attendais pas du tout et qui m'a procuré bon nombre d'émotions. C'est un roman incroyablement fort, profond et plus riche qu'il n'y paraît. Entre rires et larmes, on oscille parmi nos sentiments, tout en étant entraîné dans l'histoire sans pouvoir lâché ce livre et en relevant de nombreuses fois, de magnifiques tournures de phrases. Les personnages sont tous savoureux à souhait et ils nous entraînent avec facilité dans les hauts et les bas de leur vie. Un roman touchant et lumineux qui nous invite à croquer la vie à pleine dents, d'en profiter et de croire en soi et en ses capacités.

mardi 28 mai 2024

On n'ampute pas le cœur (Matthieu Lartot)





Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Robert Laffont (4 Avril 2024)

192 pages

ISBN-10: 2221275322

ISBN-13: 978-2221275320

Genre: Témoignage

Lu le: 13 Avril 2024

Ma note: 16/20



Résumé/4ème de couverture:

Au printemps 2023, une douleur aiguë, malheureusement familière, resurgit dans la jambe de Matthieu Lartot. Vingt-six ans après qu’il a été traité pour un sarcome, une nouvelle forme de ce cancer très rare réapparaît, encore plus agressive.

Cette fois, l’amputation est inévitable.

 

Devenu le Monsieur Rugby de France Télévisions, Matthieu décide de rendre publics sa maladie, son opération et l’objectif fou qu’il s’est fixé : être au rendez-vous de la Coupe du monde de rugby, qui s’ouvre deux mois plus tard. Il relève ce défi grâce à une détermination hors norme et à des rencontres qui ont transformé ce parcours du combattant en aventure humaine.

À travers ce témoignage, Matthieu Lartot souhaite transmettre son énergie tenace à ceux qui, comme lui, affrontent la maladie.


Mon avis:

        Etant fan de sport, Matthieu Lartot est une figure emblématique du milieu journalistique  sportif du service public. Mais si l'on connaît et l'on voit régulièrement le présentateur et commentateur, on ne connaît pas vraiment l'homme. Matthieu Lartot va ainsi se dévoiler dans ce livre, pour témoigner de son combat contre la maladie, l'entraînant vers une récente amputation de la jambe. C'est une rechute d'un sarcome qui a été l'élément déclencheur pour se livrer afin d'être pleinement transparent sur sa situation mais aussi et surtout afin de mettre en lumière ce cancer, pour tenter de faire évoluer les choses. 

       Avec beaucoup de sincérité et de pudeur sans faux-semblants, Matthieu Lartot nous raconte son enfance et ses rêves de rugbyman terrassés par la détection d'un sarcome au genou à l'âge de 17 ans. Commence alors un long combat pour la vie, gagné une première fois puis de nouveau mis à l'épreuve vingt-cinq ans après, lors d'une rechute extrêmement agressive et prédite avec moins de 1% de risques. Ce deuxième combat va alors le priver d'une jambe, mais Matthieu Lartot nous montre surtout que c'est un combat de chaque jour et de chaque instants. On découvre en effet à quel point la souffrance faisait partie de son quotidien. Sa capacité à supporter la douleur, jamais exprimée ni jamais médicamentée est tout simplement incroyable et bluffant. 

        Matthieu Lartot nous raconte donc tout son parcours de vie et son parcours médical lié à ce sarcome et il se livre pleinement, sincèrement et avec une grande simplicité. Sa détermination est inébranlable et l'on devine parfaitement et sans surprise, son humanité et sa gentillesse face aux différentes rencontres humaines précieuses effectuées lors de ce combat, qui ne s'arrête pas là puisqu'il fait maintenant parti de ces personnes qui veulent et qui peuvent faire bouger les choses face au handicap de par son parcours et sa notoriété. Un beau témoignage, fort et poignant, délivré humainement et sans tabou.

Merci aux éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce livre!

Mon avis:

        Dans "On n'ampute pas le cœur", Matthieu Lartot se dévoile pour témoigner de son combat contre la maladie, l'ayant récemment entraîner vers une amputation de la jambe, après une rechute extrêmement agressive d'un sarcome du genou survenu à l'âge de 17 ans et interrompant ses rêves de de venir rugbyman. Le présentateur et commentateur sportif nous montre son combat mais surtout sa souffrance extrême et quotidienne, peu exprimés ou médicamentés... Son parcours de vie et son parcours médical lié à ce sarcome sont racontés sincèrement et avec une grande simplicité. Sa détermination est inébranlable et l'on devine parfaitement et sans surprise, son humanité et sa gentillesse face aux différentes rencontres humaines précieuses. Un beau témoignage, fort et poignant, délivré humainement et sans tabou.

mardi 21 mai 2024

D'entre les morts (Alexis Laipsker)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Michel Lafon (21 mars 2024)

440 pages

ISBN-10: 2749956668

ISBN-13: 978-2749956664

Genre: Thriller

Lu le: 13 Avril 2024

Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

" Addictif, bluffant, machiavélique. "


Le nouveau thriller événement d'Alexis Laipsker

Toutes ces femmes mortes.

C'était à cause d' Elle.

C'était pour Elle qu'il faisait ça.

Pour qu' Elle vive.

Pour qu' Elle revive.

Pour qu' Elle revienne... d'entre les morts.

Mon avis:

        Plongé dans un livre de Alexis Laipsker est maintenant synonyme d'une immersion dans une histoire aussi folle que prenante, le tout en ayant pris qu'une seule bouffée d'air. Et quel plaisir en plus, de retrouver le duo Victor Venturi et Olivia Montalvert, aussi différents l'un de l'autre, mais tellement attachants! Le rouleau compresseur a de nouveau très bien agit sur moi puisque j'ai difficilement refait surface durant cette lecture qui commence avec un prologue tonitruant et qui est en fait la fin de toute cette histoire. J'ai été happé de bout en bout par ce récit même si finalement je le trouve moins bon que les deux autres livres, étant donné que j'en ressort avec moins de marques en tête. On notera peut-être une volonté de trop vouloir en faire, donnant parfois des situations trop tirées par les cheveux et des rebondissements trop nombreux. Mais il faut avouer que le tout fonctionne tout de même très bien, puisque l'auteur arrive encore habillement à nous balader de bout en bout. 

Merci aux éditions Michel Lafon pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

        Alexis Laipsker aime jouer au jeu du chat et de la souris avec ses lecteurs, et il nous le prouve une fois de plus dès l'entrée en matière avec ce nouveau roman par son prologue. Celui-ci reprend en fait une scène finale du roman, et il vous retourne immédiatement el cerveau et vous fait douter sur votre volonté de poursuivre ou non. C'est ainsi que l'on découvre une nouvelle fois le duo aussi improbable tant ils sont différents, qu'attachant tant leur duo fonctionne à merveille: Victor Venturi et Olivia Montalvert. Les deux vont se retrouver sur une affaire différente: Olivia est sur la découverte d'un charnier et Venturi est sur la découverte d'un corps de femme composé de huit autres personnes. On se doute que ces deux affaires sont liées et ils vont devoir de nouveau travailler ensemble pour démêler tous les nœuds de cette affaire. De ce fait, il est un peu dommage que les voir séparer sur deux affaires distincts au début du roman, d'autant que je me suis parfois perdue dans les enquêtes et leurs divagations. 

        Avec toujours cette plume addictive et prenante, renforcée par des chapitres courts, le rythme est effréné pour cette enquête aux multiples rebondissements. Et c'est peut-être ce qui peut pécher parfois, d'avoir trop de rebondissements coups sur coups, comme une surenchère inutile. On trouvera également des situations parfois trop tirées par les cheveux, mais il n'empêche que l'engouement est bel et bien présent. On est pris dans l'affaire avec des découvertes toujours saisissantes, sans que l'auteur n'oublie le côté très psychologique en suivant le tueur comme si on l'incarnait. Heureusement que le duo d'enquêteurs est délectable à souhait et qu'il nous offre parfois des petites soupapes de décompression dans cette histoire sordide! 

En bref:

        Retrouver la plume et l'esprit manipulateur de Alexis Laipsker, c'est déjà un plaisir en soi mais retrouver en plus Victor Venturi et Olivia Montalvert pour une nouvelle et troisième enquête, c'est déjà la cerise sur le gâteau. Le duo de choc va devoir de nouveau se constituer pour démêler tous les nœuds de cette affaire même si chacun part sur une enquête différente au début du livre. De ce fait, il est un peu dommage que les voir séparer d'autant que je me suis parfois perdue dans leurs enquêtes respectives et leurs divagations, mais leur duo aussi improbable qu'attachant est délectable à souhait en nous offrant parfois des petites soupapes de décompression dans cette histoire sordide! Alexis Laipsker aime jouer au jeu du chat et de la souris avec ses lecteurs, et il nous le prouve une fois de plus. Avec toujours cette plume addictive et prenante, renforcée par des chapitres courts, le rythme est effréné pour cette enquête aux multiples rebondissements. Ces derniers sont un peu trop nombreux avec des situations parfois trop tirées par les cheveux, mais il faut avouer que le tout fonctionne tout de même très bien, puisque l'auteur arrive encore habillement à nous balader de bout en bout. 

L'écriture est une île (Lorraine Fouchet)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Héloïse d’Ormesson (4 avril 2024)

288 pages

ISBN-10: 2350879437

ISBN-13:  978-2350879437

Genre: Contemporain

Lu le: 10 Avril 2024

Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

Il paraît que toutes les histoires ontissus d'horizon et d'origine différents déjà été racontées. Alix refuse d’y croire. Elle est romancière et, pour son métier, elle a renoncé au reste. Un jour, elle accepte de partager sa passion lors d’un atelier d’écriture sur l’île de Groix. Si chacun des six participants pensait savoir pourquoi il se lançait dans l’aventure, celle-ci se révèle pleine de surprises. Ensemble, ils vont découvrir que le soleil peut se coucher à l’est, qu’une voix muselée une vie entière sait encore chanter, que l’amour vaut la peine d’être gueulé ou acclamé sur scène, et qu’il n’y a pas d’âge pour pardonner et recommencer. Réunis autour des mots qui les bouleversent, qui les habitent, qui les hantent ou qui les émeuvent, ils vont apprendre qu’écrire, c’est aussi écouter.


Grâce à une formidable guirlande de personnages, Lorraine Fouchet sonde les liens invisibles et précieux de l’amitié. De vingt à quatre-vingt-six ans, aucune barrière ne résiste à celui qui comprend que la main tendue est la meilleure arme pour dompter ses tempêtes intérieures.

Mon avis:

        Dans ce nouveau roman de Lorraine Fouchet, l'autrice nous emmène une fois de plus dans son monde en rejoignant l'île de Groix, mais en plus, elle nous emmène en nous prenant la main dans son univers professionnel qu'est celui de l'écriture. A travers un atelier d'écriture, nous partons à la découverte des 6 participants et de la formatrice, à la façon d'un roman chorale. Chaque jour est une séance d'écriture riche en surprise, en émotions et en découverte qui permet de révéler la personnalité et la vie de chacun d'entre eux. Leur progression non pas en terme d'écriture mais sur leur intériorité et sur leur vécu est immense. L'autrice montre ainsi à quel point l'écriture peut être une forme de thérapie où les mots pansent les maux et combien la force de l'écriture peut être immense et différente pour chacun. Une très chouette lecture dans laquelle on aurait aimé rester plus longtemps!

Merci aux éditions Héloïse d'Ormesson pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

         Le titre de ce roman est très parlant puisque Lorraine Fouchet nous emmène une nouvelle fois sur l'île de Groix, et elle nous mène au cœur de son existence d'autrice, puisqu'il va être question d'écriture. L'héroïne Alix est une écrivaine à succès qui va devoir sortir de ses moments d'écriture en solitaire, pour animer un atelier d'écriture qui va regrouper 6 participants, de 20 à 86 ans et venant d'horizon et d'origine différentes. Puisque chacun d'entre eux a une raison toute personnelle de participer, ou d'animer, cet atelier, le roman va se construire suivant un roman choral. A chaque jour de l'atelier, on va ainsi découvrir quels sont les secrets bien enfouis sous chacun des personnages, bien décidés à les garder pour eux.

        Les exercices d'écriture proposés au fil des jours de l'atelier sont vraiment originaux et inouï. Entre "raconter la journée d'une montre", "écrire une lettre que vous n'avez jamais écrite" ou encore "écrire un texte avec la contrainte d'utiliser certains mots", j'ai trouvé que cela mettait en scène toute la complexité et la difficulté du métier d'écrivain. Et par cet atelier, l'autrice montre aussi à quel point l'écriture peut être libérateur et avoir un effet thérapeutique. Elle illustre parfaitement le fait que les mots peuvent soigner les maux, un excellent moyen d'exorciser des peurs ou des angoisses, de libérer la paroles sur des non-dits ou des secrets ou encore libérer une personnalité en allant chercher au plus profond de soi des traits de caractère parfois insoupçonnés. En allant chercher des choses dans leur sphère intime au fil des jours, les séances sont de plus en plus riches en surprises et en révélations. Par le biais de leur progression, non pas forcément en terme d'écriture, mais plutôt en terme d'introspection, les participants vont progresser très rapidement et se livrer petit à petit, jusqu'à nous surprendre.

        J'aurais aimé que cet atelier dure plus longtemps et que l'on prenne plus de temps pour approfondir certaines choses, puisque l'on a tout de même une petite impression que tout va un peu trop vite. De plus, je me suis dit que le hasard faisait tout de même bien les choses, mais parce que l'on passe véritablement un bon moment plein d'énergie et d'optimiste, on n'a pas vraiment envie de quitter tout cet univers. Difficile donc de quitter ce navire avec ces apprentis écrivains qui nous ont emmené dans une excellente aventure humaine!

En bref:

        Le titre de ce nouveau roman de Lorraine Fouchet est très parlant puisque l'autrice nous emmène une nouvelle fois sur l'île de Groix, et elle nous mène au cœur de son existence d'autrice, puisqu'il va être question d'écriture. A la façon d'un roman chorale, on va découvrir les six participants et la formatrice d'un atelier d'écriture. A travers des exercices quotidiens vraiment originaux et inouïs qui montrent toute la complexité et la difficulté du métier d'écrivain, chacun des personnages va révéler sa vie et son tempérament. Car chaque séance d'écriture est riche en surprise, en émotions et en découvertes, si bien que la progression de chacun ne se fait pas en terme d'écriture, mais plutôt en terme d'introspection. En découvrant des secrets bien enfouis, l'autrice montre ainsi à quel point l'écriture peut être libérateur, avoir un effet thérapeutique et que les mots peuvent soigner les maux.  J'aurais aimé que cet atelier dure plus longtemps et que l'on prenne plus de temps pour approfondir certaines choses, car on n'a pas envie de quitter cet univers. Difficile de quitter ce navire avec ces apprentis écrivains qui nous ont emmené dans une excellente aventure humaine dans ce roman optimiste et plein d'énergie.

Le livre, c'est... (Jack Kock & Collectif)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Fleuve (28 mars 2024)

272 pages

ISBN-10: 2265158003

ISBN-13: 978-2265158009

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 7 Avril 2024

Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

120 auteurs et personnalités livrent leur vision du livre à travers de courts textes accompagnés de dessins. 

Mon avis:

        Après "L'amour, c'est...", "L'enfance, c'est..." et "La Terre, c'est...", c'est un plaisir de retrouver un nouveau recueil élaboré par Joack Koch, cette fois-ci autour du livre! Toujours au profit de l'association Le Rire Médecin, l'auteur a réunit pas moins de 120 personnes pour que chacun d'entre eux couche sur le papier leur définition de ce qu'est le livre. 

        Cette année, la sélection des participants est trés belle car très eclectique. On y retrouve ainsi des auteurs et des autrices, mais également des lecteurs, des éditeurs, des bibliothécaires, des libraires, des blogueurs et des instragrammeurs (dont des copains, copines!!!). J'ai trouvé cela très chouette d'ouvrir la panel des auteurs pour ce livre, ce qui illustre à quel point le livre peut rassembler bon nombre de personnes différentes. Plus ou moins courts, parfois drôles ou poétiques, chaque texte a sa petite particularité. C'est plutôt sympa de découvrir qu'elle est la vision du livre pour chacun. 

        Et puis, ces textes ne seraient pas ce qu'ils sont sans leur illustration de Jack Kock, qui réussit à chaque fois à capter l'élèment central de la définition proposée. Il arrive à mettre en scène de façon simple et poétique ce que propose l'auteur. Dans ces illustrations, on retrouveras très souvent des montages faits avec des pages de livres qui apportent un petit plus, en parfait accord avec la thématique du recueuil! 

Merci aux éditions Fleuve pour l'envoi de ce livre!