Nationalité de l’auteur: Française
Editions Mazarine (6
Mars 2019)
414 pages
ISBN-10: 286374481X
ISBN-13: 978-2863744819
Genre: Contemporain
Lu le: 11 Mars 2019
Ma
note: 16/20
Résumé/4ème de couverture:
La vie est mal
faite : à 35 ans, on n'a le temps de rien, à 65, on a du temps, mais encore
faut-il savoir quoi en faire…
Bernard et
Brigitte, couple solide depuis 37 ans, en savent quelque chose.
Depuis qu’elle
a cessé de travailler, Brigitte profite de sa liberté retrouvée et de ses
petits-enfants. Pour elle, ce n’est que du bonheur. Jusqu’au drame : la
retraite de son mari !
Car, pour
Bernard, troquer ses costumes contre des pantoufles, hors de question. Cet
hyperactif bougon ne voit vraiment pas de quoi se réjouir. Prêt à tout pour
trouver un nouveau sens à sa vie, il en fait voir de toutes les couleurs à son
entourage !
Ajoutez à cela
des enfants au bord de la crise de nerfs, des petits-enfants infatigables, et
surtout des voisins insupportables qui leur polluent le quotidien…
Et si la
retraite n’était pas un long fleuve tranquille ?
Mon avis:
Lire
un livre d’Aurélie Valognes, c’est un peu savourer une madeleine de Proust. Après l’énorme coup de cœur qu’avait été « Au petit bonheur la chance »,
je ne m’attendais pas et n’espérais pas (car niveau émotions, je n’aurais pas
tenu je crois !!) ressentir l’histoire de la même manière pour ce dernier
opus. Et effectivement, plutôt à l’image de tous ses autres livres, j’ai passé un
excellent moment de lecture doudou,
qui est passé bien vite !
Points de vue/Critiques:
Comme
pour ses précédents livres, Carène Ponte nous offre ici une histoire que
Avec ce
cinquième livre, une petite inquiétude pourrait venir pointer le bout de son
nez, à savoir si l’on sera toujours aussi friand de ses histoires de vie
touchantes, simples et tendres, si les sujets abordés ne seront pas du déjà-vu
et si il y aura un renouveau dans les thèmes ou autre (sans compter les expressions françaises qui titrent
les chapitres et les livres qui n’en finissent pas ne fleurir et dont aucune
n’est redondantes, ce qui est incroyable et qui apporte de plus en plus cette
petite touche ludique, de découverte et de fraîcheur !). Dans « La cerise sur le gâteau »,
c’est le thème (cher) des retraités
qui est repris, mais qui est abordé d’une manière différente puisque l’on
retrouve Brigitte, la mamie
retraitée de notre époque, c’est-à-dire, dynamique, joyeuse, et ultra débordée
par toutes ses activités de retraitée. Et nous retrouvons aussi son mari Bernard, homme taciturne, peu
démonstratif et affectueux qui n’a que son travail comme seule importance et
qui va devoir affronter… la retraite. J’ai beaucoup aimé la façon dont ce thème
a été abordé : d’un côté la
retraite façon moderne où l’on profite de la vie, sortir, faire des
activités, profiter de sa famille, et de l’autre côté, la retraite façon punition où le temps et la vie semble s’arrêter. De
ce fait, j’ai beaucoup aimé les personnages de Bernard et Brigitte, avec leur
caractères personnels, qui semblent à l’opposé l’un de l’autre mais que l’on
découvre d’une autre manière au sein de leur couple. Dans la continuité, Nicolas, le fils du couple, ainsi que
sa propre famille, traduit eux aussi parfaitement la vie actuelle d’une couple
de trentenaire : marié, deux enfants, au bord de la rupture, englué dans
les problèmes de travail, qui n’en peuvent plus de leur vie citadine. Par cette
palette assez réduite et simple de personnages, Aurélie Valognes met une
nouvelle fois en application la vie
d’aujourd’hui en nous peignant des personnages qui incarnent des personnes de la vie de tous les jours,
qui nous entourent.
Si cette
première partie du roman consacré à découvrir les personnages et à amener le
sujet de la retraite m’a plu, j’ai été étonné de la tournure prise et du thème de l’écologie et de l’environnement
qui a été choisi par la suite. Cela m’a quelque peu déroutée et j’avoue y avoir
moins adhéré, d’autant plus que j’ai trouvé que ces thèmes supplantés
finalement celui de la retraire et ce qui aurait pu en découler. Même si ce
sujet environnemental ne m’a pas touché, les situations rencontrées sont
drôles, cocasses (en particulier avec les voisins de Bernard et
Brigitte !!!) et le message
véhiculé est clair : la retraire n’est pas synonyme que la vie
s’arrête et qu’il s’agit d’une petite mort, au contraire, c’est une nouvelle
vie qui s’ouvre avec de nouvelles activités et de nouvelles passions à
explorer !
En bref:
Avec son cinquième livre « La cerise sur le gâteau », Aurélie Valognes réussi
encore à garder et à partager cette fraîcheur, cet optimisme et cette sincérité
touchante dans son histoire, tout en conservant un certain renouveau dans les
sujets abordés, ces « sujets qui font réfléchir » mais qui nous sont
présentés grâce à un équilibre avec l’humour qui est juste lumineux. C’est donc
le sujet de la retraite et la question du changement de vie qui est abordé, de
différentes manières, mais aussi celui de l’écologie et de l’environnement,
sujet assez majeur aussi dans l’histoire, qui m’a étonné et pour lequel j’ai
moins adhéré. Et le tout est évidemment porté par des personnages hauts en
couleurs, hétéroclites, tous attachants et qui reflètent parfaitement le
portrait des gens d’aujourd’hui qui nous entourent.