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dimanche 22 décembre 2019

Marzi, une enfance polonaise, intégrale, tome 1: 1984-1989





Scénario: Marzena Sowa
Illustrations: Sylvain Savoia
Nationalité des auteurs: Polonaise et Française
Editions Dupuis (18 Octobre 2019)
Collection Aire Libre
224 pages
ISBN-13: 979-1034742813
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 8 Décembre 2019
Ma note: 16/20



Résumé/4ème de couverture :

Marzi ?… c’est le surnom de la scénariste. Elle est polonaise. Et elle nous conte ses souvenirs d’enfance. Pas facile, sa jeune vie, dans la Pologne des années 80. En peu d’années elle connaîtra ce que peu de personnes ne connaîtront sur toute une vie : ce sera d’abord l’état de siège en Pologne, la création du syndicat Solidarnosc, les pénuries diverses où la débrouille avait lieu de loi, les privations, l’explosion de la centrale de Tchernobyl, la véritable guerre larvée en le général Jaruszelski –le président- et Lech Walesa.

Elle a connu ces événements. Ses grands yeux en ont vu d’autres. Et Marzi nous raconte ainsi sa vie d’alors, soumise aux contraintes et aux coutumes de l'époque.

Mon avis:

            Je ne connaissais pas du tout les albums de Marzi et je remercie chaleureusement les éditions Dupuis pour l’édition de cette première intégrale qui regroupe les trois premiers albums de la série, et surtout pour son envoi. J’étais avide de découvrir le quotidien et la vision d’une petite fille Polonaise durant les années 80, en plein coeur du communisme. Je dois avouer que dès les premières pages, j’ai été surprise par le fait que je pensais que non seulement on suivrait une seule histoire à part entière et non pas plusieurs petites sénettes, mais en plus, je pensais que l’on serait en pleine guerre. Force est de constater que finalement le ton est beaucoup plus doux et léger puisque Marzi nous raconte tout simplement et avec beaucoup d’humour et de sincérité sa vie de petite fille polonaise, son quotidien chez ses parents, sa famille et ses amis. 

D’un côté, à travers toutes les petites histoires, on retrouve le quotidien assez classique d’une petite fille qui compose les joies simples de l’enfance comme faire des farces, embêter les voisins, s’émerveiller ou avoir peur et découvrir le monde des grands à hauteur des yeux d’enfants. Et tout ceci est à remettre dans un contexte historique, certes proche, et dans un pays de l’est faisant en sorte que la pauvreté et le manque de technologies incitent les enfants à se retrouver sur les paliers et à jouer avec peu de choses. Des enfances authentiques!
De l’autre côté, c’est aussi la découverte d’un pays et de ses traditions, vivant dans le communisme, la pauvreté et la guerre. Le quotidien, c’est donc les files d’attente interminables aux portes des magasins d’Etat et les bons d’approvisionnement alors que les campagnes semblent épargner car presque figer dans le temps, la religion omniprésente dans le pays ou encore la répression politique. 

Même si le ton est parfois grave, il est aussi parfois souriant et léger. Cet album est donc une belle réussite, hormis ce petit tic agaçant qui impose de supprimer le « ne » dans certaines phrases pour coller au langage enfantin alors que le propos est sérieux et les mots choisis appartiennent au registre des adultes.

mercredi 18 décembre 2019

Un autre jour (Valentin Musso)






Nationalité de l’auteur: Française
Editions Seuil (7 Novembre 2019)
Collection Thriller
320 pages
ISBN-10: 2021423514
ISBN-13: 978-2021423518
Genre: Thriller
Lu le: 8 Décembre 2019
Ma note: 15/20



Résumé/4ème de couverture:

Que peut-on encore perdre quand la vie vous arrache le seul être 
que vous avez jamais aimé ?

Adam Chapman, architecte de 41 ans, a tout pour être heureux. Il vit depuis huit ans un amour sans nuages avec sa femme Claire. Mais, un matin, un coup de téléphone vient lui annoncer l'inimaginable. Alors qu'elle passait le week-end dans la maison de campagne de ses parents, Claire a été assassinée en lisière d'un bois. En quelques secondes, l'existence d'Adam vole en éclats. Mais ce qui pourrait être une fin n'est qu'un début. Car Adam n'a aucune conscience de la véritable tragédie qui a commencé à se jouer. Dès le lendemain de la mort de Claire, il va découvrir qu'il existe pire que de perdre ce que l'on a de plus cher au monde : le perdre une seconde fois...

Mon avis:

            Chaque année, j’attends avec grande impatiente la sortie du dernier livre de Valentin Musso, pour lequel je suis une grande fan, et encore plus cette année, puisque la sortie du nouveau récit s’est faite 6 mois plus tard que d’habitude. Si j’ai passé un bon moment avec cette nouvelle histoire, qui apporte son petit côté inédit par rapport à ce qu’a l’habitude de faire l’auteur, je reste tout de même assez dubitative de manière générale. 

Points de vue/Critiques:

            La relative brièveté de ce nouveau roman, au vue du temps d’attente, m’a initialement surprise. Mais lorsque l’on est plongé dans l’histoire et vue les directions prises, les 320 pages se justifient amplement et s’accordent parfaitement aux ficelles de l’intrigue. En effet, l’histoire d’Adam Chapman part très vite vers un embroglio assez tortueux, mais tout en restant clair et compréhensif. Il y a une dimension fantastique et paranormale par rapport à ce qui arrive au personnage principal, faisant en sorte que non seulement on se demande quelle peut bien être l’explication rationnelle à tout ceci, mais en plus, cette touche d’innovation dans la plume de Valentin Musso qui ne nous a jamais habitué à cela, n’est pas sans rappeler aux premières histoires ficelées par son frère Guillaume. 

            Alors qu’Adam est entraîné dans une spirale infernale, le lecteur est lui mené par le bout du nez dans cette histoire labyrinthique faite de faux-semblants et de fausses pistes. On a hâte de connaitre le dénouement et de savoir quel est l’élément rationnel et explication à tout ceci. Ce fin mot de l’histoire est très surprenant et bien développé. Totalement à la hauteur de la complexité de l’histoire, j’ai aussi beaucoup aimé le fait qu’il y ait un message derrière tout ceci, lié à la justice, à la vengeance et à l’équilibre entre les coupables et les victimes, dans lesquelles pour ces dernières, on inclut la famille à qui on donne une voix importante.  

En bref:

            Pour son nouveau roman et thriller, Valentin Musso ose nous surprendre dans « Un autre jour », puisqu’une fois plongé dans l’histoire abracadabrante d’Adam Chapman, on oscille sans cesse à la frontière du réel et de l’imaginaire. Si cette dimension fantastique étonne dans la plume de l’auteur, elle permet au moins d’apporter de la nouveauté, de l’originalité et de justifier la relative brièveté de ce livre de 320 pages. Après avoir déambuler dans ce récit labyrinthique aux nombreuses fausses pistes, le dénouement surprenant est à la hauteur, bien creusé et expliqué tout en apportant un message juste qui fait réfléchir. 

mardi 17 décembre 2019

Ils étaient cinq (Sandrine Destombes)





Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (14 Février 2019)
numéro 17475
384 pages
ISBN-10: 2266291874
ISBN-13: 978-2266291873
Genre: Thriller
Lu le: 4 Décembre 2019
Ma note: 14/20




Résumé/4ème de couverture:

Le capitaine Antoine Brémont observe, impuissant, un inconnu se faire torturer. C'est à lui et à personne d'autre que les agresseurs ont envoyé la vidéo. Un SMS lui indique où se trouvent la victime, vivante, mais dans le coma, ainsi qu'une femme séquestrée. Les ravisseurs ont promis d'autres violences... 
Pour les arrêter et mettre un terme au massacre, le capitaine Brémont doit comprendre ce qui les anime. Ils l'ont choisi comme interlocuteur privilégié et ce n'est pas un hasard. Mais est-il prêt affronter ses propres cauchemars ?

Mon avis:

            Après avoir découvert Sandrine Destombes avec « Les jumeaux de Piolenc » qui fut une très bonne lecture dont je me souviens avec ravissement, j’ai profité du fait que les éditions Pocket ont eu l’excellente idée d’édité un des ses premiers livres au format poche: « Ils était cinq ». Et à l’image de ma binôme de lecture (Flo and books) qui m’a abandonné au bout d’une centaine de pages, j’ai tenu bon, mais il est vrai que cette lecture fut une petite déception. Si l’histoire et l’enquête en elle-même sont très bonnes, c’est plutôt une question de plume et de forme qui pose problème, étant donné que l’on a quelque chose de très factuel qui pose une certaine barrière et réticence. 

Points de vue/Critiques:

            L’enquête à laquelle est confrontée le capitaine Antoine Brémont et toute son équipe est impressionnante, sadique, gore et véritablement bien prenante et ficelée. Il n’y a rien à redire à cette histoire suffisamment glauque et perfide pour ravir tous les amateurs de thrillers! Les actions et les rebondissements sont conséquents et s’enchaînent rapidement et le fait que l’on suive l’enquête en direct tout comme les inspecteurs est vraiment très plaisant. Néanmoins, dans le fond et dans les révélations, il faut avouer que rien n’est novateur et que l’on peut très facilement deviner qui et/ou quoi se cache derrière tout ce sanglant tohu-bohu. En revanche, les toutes dernières lignes en lien avec le message véhiculé à travers toute cette vendetta m’a beaucoup plu et apporte l’unique petite touche d’originalité. 

            Mais le plus « dérangeant » dans ce livre, qui peut faire que l’on peut l’abandonner malgré les bonnes ficelles de l’enquête, c’est la manière dont tout ceci est raconté. En effet, tout est factuel: on n’a pas de descriptions physiques et caractériels des personnages (durant tout le livre, j’ai d’ailleurs été incapable de distinguer correctement toute l’équipe d’enquête) ni de petites phrases de transitions ou « de pause » afin de décrire une idée, un sentiment ou une émotion. Le fait de se cantonner aux faits tels quels tend à instaurer une certaine distance avec le lecteur, comme si une barrière nous empêchait de plonger véritablement au coeur du récit. Malheureusement, cela incite à presque laisser de côté ce livre…

En bref:

            Si l’on recherche et si l’on est avide de thrillers palpitant et violent à souhait où les scènes de torture et de violence s’enchaînent alors « Ils étaient cinq » est un bon livre pour cela. L’intrigue, sur fond de vengeance et de jeu, est perfide et tortueuse et le fait de tout suivre en direct comme les enquêteurs est très plaisant. Cependant, si la solution est facilement trouvable, c’est surtout le fait que tout le récit soit conté de manière très (trop) factuelle qui pose le plus problème à la lecture de ce livre, qui finalement créer une certaine distance et barrière avec le lecteur.

Autour du livre:

De la même autrice:
   Les jumeaux de Piolenc (<— chronique à retrouver ici)