Meurtres & Préjugés, tome 1 (Lorie Forêt)

Nationalité de l’auteur: Belge

Éditions Eyrolles (18 Septembre 2025)

299 pages

ISBN-10: ‎ 2416020218

ISBN-13: ‎ 978-2416020216

Genre: Policier

Lu le: 9 Août 2025

Ma note: 16/20

Résumé/4ème de couverture:

Ceux qui changent de vie ne le font jamais par hasard... Après dix années à Londres, Besse emménage à Abbeyfield, un petit village des Cotswolds, pour s'offrir la vie douce dont elle a toujours rêvé. L'ancienne working girl du monde de la finance est fin prête à y ouvrir une librairie-salon de thé en hommage à son écrivaine favorite, Jane Austen. Mais à deux semaines de l'inauguration, tout bascule : l'une des habitantes du village, Evie Smith, est retrouvée morte dans l'arrière-boutique de la librairie. Pire : on apprend que lors de sa dernière apparition publique, Evie s'est publiquement opposée à l'ouverture de la librairie. Autrement dit, tout désigne Besse comme la coupable idéale. Besse n'a plus le choix. Si elle ne veut pas voir son rêve s'écrouler avant d'avoir pu le concrétiser, elle doit démasquer le tueur elle-même, aux côtés de sa tante, férue de polars, et de ses meilleures amies, aussi excentriques que perspicaces. Quitte à se mettre en danger pour y arriver.

Mon avis:

     Premier roman de Lorie qui s'insère dans la sphère des cosy mystery et qui aura toute sa place dans cet univers! Prévu en 6 tomes, c'est véritablement une série à suivre puisque tous les codes du cosy mystery sont réunis et qu'elle posséde sa petite touche d'originalité. Se déroulant plutôt à l'automne, cette histoire est vraiment bien ficelée en ayant aucunes longueurs ni moments où l'on prend son temps pour poser toutes les bases. On entre directement dans le récit et c'est agréable, d'autant plus que les évènements s'enchaînent très bien, le tout avec Besse comme personnage principal que l'on apprécie immédiatement. Les personnages sont majoritairement féminins et sont très agréables à souhait en étant assez crédibles. On retrouve des petites références à l'univers de Jane Austen et étant passionnée de pâtisseries, l'héroïne nous met souvent l'eau à la bouche. Avec une intrigue rondement bien menée et ficelée, des personnages très appréciables, une ambiance cosy et automnale et des références littéraires et sucrées, sans oublier les petites notes d'humour ici et là, tout est réuni pour passer un très bon moment avec ce cosy mystery.

Merci aux éditions Eyrolles pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

        Pour mettre en place une histoire de cosy mystery, il faut un petit village, britannique de préférence, et dans la campagne, ce que l'on retrouve ici avec la petite ville de Abbeyfield, dans les Cotswolds. L'héroïne est ensuite très importante, et Besse remplit parfaitement son rôle. En effet, la jeune femme est réellement déterminée à ouvrir sa librairie-salon de thé et va se donner tous les moyens possible pour y parvenir, même à se mettre parfois en danger. Car quand elle découvre un corps dans son arrière cuisine avec des indices qui la désigne coupable, dans un petit village om tout le monde connaissait la victime et où elle vient de débarquer comme une étrangère, les soupçons envers elle sont très forts, y compris pour la police. Mais Besse va vraiment prendre le taureau par les cornes et va mener sa propre enquête afin d'accélérer les choses et ouvrir sa boutique. J'ai beaucoup aimé sa force de caractère et sa détermination car on comprend le but de sa démarche. De plus, son son entreprise de vouloir démasquer le vrai coupable, elle ne met pas la police à l'écart et ne veut pas forcément entraver leur travail : elle communique avec eux et cela donne beaucoup plus de crédibilité à l'histoire.

        L'intrigue en elle-même est très bien ficelée. En effet, on ne compte pas qu'un seul meurtre, ce qui fait que l'on retrouve des péripéties qui s'enchaînent, tout comme les hypothèses et les investigations. On n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer et l'on ne constate pas de longueurs, ni même de moments plus lents qui permettraient de mettre en place toute l'ambiance de l'histoire, notamment dans le cas d'un premier tome. Ici, on rentre très rapidement dans le vif du sujet, pour ne plus être capable de s'en défaire. Ajouté à une plume très fluide sans aucune fausses notes, il n'y a rien qui permettrait de qualifier ce roman de premier roman, si on ne le sait pas. 

        Avec les petites références littéraires liées à Jane Austen, les délicieuses pâtisseries préparées par Besse qui nous mettent l'eau à la bouche et les petites notes d'humour disséminées çà et là, ce sont autant d'éléments qui font la petite caractéristique de cette nouvelle série de cosy mystery. On passe donc un très bon moment en compagnie de ces chouettes personnages, tous assez crédibles et réalistes et ils nous tiennent en haleine dans la résolution de cette enquête. Tout est donc réuni pour laisser une place comme il se doit à cette série dans la sphère du cosy et pour nous donner envie de découvrir la suite!

En bref:

         Voici une nouvelle série qui arrive dans la sphère des cosy mystery et "Meurtres & Préjugés" y a toute sa place! En effet, ce premier tome nous montre qu'il a parfaitement tous les codes du cosy avec le petit village britannique dans la campagne où un meurtre va se produire et chambouler la vie de ses habitants, sans oublier cette fameuse atmosphère cosy, et ici, automnale! On apprécie immédiatement Besse, l'héroïne dont j'ai beaucoup aimé la force de caractère et la détermination et chez qui on comprend parfaitement pourquoi elle se lance dans l'élucidation de l'intrigue. Celle-ci est très bien ficelée car on retrouve des péripéties qui s'enchaînent, tout comme les hypothèses et les investigations. On n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer et l'on ne constate pas de longueurs, ni même de moments plus lents qui permettraient de mettre en place toute l'ambiance de l'histoire, notamment dans le cas d'un premier tome. Avec les petites références littéraires liées à Jane Austen, les délicieuses pâtisseries qui nous mettent l'eau à la bouche et les petites notes d'humour disséminées çà et là, ce sont autant d'éléments qui font la petite caractéristique de cette nouvelle série de cosy mystery. On passe donc un très bon moment en compagnie de ces chouettes personnages, tous assez crédibles et réalistes et ils nous tiennent en haleine dans la résolution de cette enquête. 

Le bonheur se cache parfois derrière les nuages (Sonia Dagotor)

Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Le Livre de Poche (2 Juillet 2025)

264 pages

ISBN-10: ‎ 2253262935

ISBN-13: ‎ 978-2253262930

Genre: Contemporain

Lu le: 7 Août 2025

Ma note: 16/20 

Résumé/4ème de couverture:

Francine et Michel fêtent leurs noces de crêpe mais ce trente-neuvième anniversaire de mariage n’a, en réalité, rien de joyeux. À soixante-deux ans, Francine n’est pas heureuse. Michel et elle n’ont plus rien à se dire.

Tandis qu’ils dînent dans leur restaurant préféré, et que l’ambiance se tend crescendo, Francine se laisse porter par ses souvenirs : ses premiers émois, sa rencontre avec Michel, son diplôme d’avocate, les enfants, quelques épreuves aussi...

Que retenir de toutes ces années ensemble ? Quand l’amour a-t-il commencé à s’effriter ? Et si Francine se révoltait contre le temps qui passe ? Et s’il n’était pas trop tard pour choisir le bonheur ?

Mon avis:

         C'est un vrai plaisir de retrouver la plume de Sonia Dagotor, dans une histoire contemporaine, très humaine, dans laquelle n'importe qui pourrait s'y retrouver. J'ai beaucoup aimé le fait de retrouver un couple de personnages d'un certain âge, car avec leur soixantaine et leur presque 40 années de mariage justifient parfaitement le fait qu'il est l'heure de faire le bilan de leur vie. C'est ainsi que l'on se laisse porter à la découverte des souvenirs de Francine durant sa jeunesse, ses premiers émois, sa vie d'avocate et de mère de famille et les différentes épreuves qui ont pu jalonner sa vie. Cette introspection sous forme de flashbacks va permettre à Francine de savoir si elle est vraiment heureuse et si le bonheur est véritablement présent dans son quotidien. Sans véritable enjeux, Sonia Dagotor arrive parfaitement à nous plonger dans ce récit de vie comme une véritable conteuse. Faite de hauts et de bas comme n'importe quelle existence, les émotions sont bien présentes et l'histoire de Francine peut ainsi résonner en tout le monde. Une jolie histoire toute en délicatesse et en humanité.

Merci aux éditions Livre de Poche pour l'envoi de ce livre! 

Points de vue/Critiques:

        Au jour de son trente-neuvième anniversaire de mariage et du haut de ses soixante ans passés, il est l'heure pour Francine de faire le bilan de sa vie, de son couple, alors que rien ne l'a prédestiné à cette mise au point. Je dois avouer que j'ai trouvé Michel, son mari, vraiment exécrable à souhait. Son attitude désinvolte et désintéressée de sa femme lors de ce dîner au restaurant est assez révoltant et l'on comprend parfaitement comment Francine a commencé à partir dans ses souvenirs et à se poser certaines questions existentielles. De plus, on comprend aussi parfaitement la survenue de ce bilan avec l'âge puisqu'arriver à plus de 60 ans, il est assez normal de regarder en arrière et de s'interroger. C'est ainsi que l'on va remonter le passé et revivre les souvenirs de Francine avec sa vie de jeune fille, ses premiers émois, ses études et son avenir professionnel ou encore son expérience de maman. 

        Le roman va donc aborder la question de l'usure d'un couple après un certain nombre d'année de mariage, la mise en place de la routine et il va interroger sur la place du bonheur dans l'épreuve du temps. Entre les petits bonheurs du quotidien et les grandes joies, les moments les plus difficiles avec les obstacles à surmonter ou encore les moments de doutes et d'interrogations, il y a beaucoup de moments et de souvenirs à passer en revue. A l'heure de ce bilan, Francine de rend compte que si elle a pleinement réussi sa vie d'avocate, sa vie de femme est plus nuancée. Comme tout à chacun, la vie de Francine s'est retrouvée plus ou moins engluée dans une certaine routine, qui a touché son couple et donc son bonheur. En parcourant toute la vie de Francine, on ne peut pas dire que l'on soit pris dans un tourbillon de suspense et pourtant, on se prend très facilement dans la contemplation de cette vie qui défile. Il faut dire que les émotions sont au rendez-vous, en abordant parfois des sujets difficiles et que l'humour est aussi bien présent. Un subtil mélange dans cette histoire qui transpire la délicatesse et l'humanité, tout en poussant à la réflexion. 

En bref:

         Dans "Le bonheur se cache parfois derrière les nuages", c'est l'histoire de Francine qui va nous être racontée à travers ses souvenirs et ses flashbacks. Car à l'heure de son trente-neuvième anniversaire de mariage et du haut de ses soixante ans passés, il est l'heure pour Francine de faire le bilan de sa vie et de son couple. Le roman va ainsi aborder la question de l'usure d'un couple après un certain nombre d'année de mariage, la mise en place de la routine et il va interroger sur la place du bonheur dans l'épreuve du temps. C'est ainsi que l'on se laisse porter à la découverte des souvenirs de Francine durant sa jeunesse, ses premiers émois, sa vie d'avocate et de mère de famille et les différentes épreuves qui ont pu jalonner sa vie. Sans véritable enjeux ni suspense, Sonia Dagotor arrive parfaitement à nous plonger dans ce récit de vie comme une véritable conteuse. Faite de hauts et de bas comme n'importe quelle existence, les émotions sont bien présentes et l'histoire de Francine peut ainsi résonner en tout le monde. Entre des sujets parfois difficiles et de l'humour bien présent, un subtil mélange est présent dans cette histoire qui transpire la délicatesse et l'humanité, tout en poussant à la réflexion. 

Il était un loup... (A.K Benedict)

Titre original : Little Red Death

Traduction : Christine Barbaste

Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Charleston (13 Juin 2025)

Collection Noir

480 pages

ISBN-13: ‎ 2385294451

ISBN-13: ‎ 978-2385294458

Genre: Thriller

Lu le: 5 Août 2025

Ma note: 14/20

Résumé/4ème de couverture:

Pourquoi te retenir ici contre ton gré ?

Pour te montrer comment tes mots peuvent tuer.

En pleine nuit, au beau milieu des ombres inquiétantes d’une forêt du Hampshire, Katie, jeune autrice de polars, est brutalement kidnappée. Elle se réveille dans un grenier, sans souvenir de ce qui lui est arrivé et découvre un mot de son ravisseur, Le Loup. Celui-ci lui impose un choix effroyable : écrire des crimes inspirés de contes de fées, des récits qui prendront vie et entraîneront la mort de véritables personnes, ou mourir elle-même…

Mon avis:

      J'ai été particulièrement attirée et totalement séduite par l'idée de départ de ce récit et de l'autrice : celle de s'inspirer des contes de Grimm et en faire des réécritures qui seront alors la base pour perpétrer des meurtres. J'ai ainsi beaucoup aimé tout le début de ce livre qui reste sur cette promesse, annoncée en quatrième de couverture. Mais force est de constater que l'autrice a surement voulu trop en faire et l'histoire part dans des tournures tellement alambiquées et irréalistes, que j'ai été complétement perdue et que je ne comprenais plus de quoi il retournait. Il y a par moment des instants très prenants au cours desquels on ressent une tension très accrocheuse mais les aboutissements inattendues et trop complexes créent un effet soufflé. De plus, j'ai été régulièrement déstabilisée au cours de ma lecture de constater des très nombreuses coquilles qui n'aident pas à rester plonger dans le récit et à rester totalement accroché. Je ressors donc déçue de cette lecture, qui a été presque une perte de temps, alors que l'idée de départ était tellement bien et prometteuse!

Merci aux éditions Charleston pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

      C'est la première fois que je découvrais un titre de la collection Noir chez Charleston et avec sa couverture pleine d'embossage, ce livre a attiré mon attention. Et en plus d'être ravie de découvrir de nouveau l'autrice mais dans un registre plus noir (que les cosy mystery de Noël), le résumé de couverture a l'art d'accrocheur le lecteur. L'histoire nous promet en effet de plonger dans les contes des frères Grimm mais à la sauce thriller. En effet, il va être question de kidnapping d'une jeune autrice, qui sera obligée de réécrire de manière plus macabres ces fameux contes afin d'en faire un substrat pour son kidnappeur et meurtrier qui va s'évertuer à les mettre réellement en scène, tuant ainsi d'innocentes victimes.  La dimension psychologique de la personne kidnappée est alors sujette à de multiples questions en se demandant notamment si elle peut se considérer comme totalement innocente et victime. Tout ce point de départ est vraiment accrocheur et prometteur et l'on passe un bon moment au début du livre, étant donné que l'on est clairement dans ce qui est annoncé. 

        Mais force est de constater qu'après ce très bon départ, l'histoire va de mal en pire. En effet, on s'oriente dans le cas où l'autrice a voulu trop en faire, ce qui fait qu'il n'y a plus grand chose de bien au final. Après quelques surprises intéressantes, l'histoire prend une tournure tellement compliquée et alambiquée qu'il est très difficile de tout comprendre, d'autant plus que l'on assiste à une espèce de mélange entre réalité et fiction qui est très déstabilisant. J'ai été complétement perdue par moment, ne comprenant pas du tout où voulait en venir l'autrice et ce qu'il en était réellement. On retrouve parfois des moments plus réalistes qui sont assez accrocheurs et qui nous remaintiennent dans une certaine tension, mais ces instants sont très vite annihilés par des surprises inattendues mais toujours complexes... Difficile d'en dire plus sur ce livre déstabilisant car je ne suis pas sûre d'avoir compris tous les tenants et aboutissants de l'histoire.

       A noter qu'en plus de ne pas tout comprendre à la lecture, cette dernière est aussi impactée par le fait que l'on retrouve des très nombreuses coquilles, liées à des mots entiers, comme des répétitions ou des absences. Ces coquilles ne sont pas minimes et rares, ce qui freine d'autant plus...

En bref:

      J'était très contente de retrouver l'autrice dans un registre beaucoup plus noir avec "Il était un loup..." car cette histoire a une idée de départ vraiment chouette et accrocheuse : celle d'appliquer dans la vie réelle des réécritures des contes de Grimm, faite par une autrice kidnappée et engendrant des meurtres de la part du kidnappeur et meurtrier. Ce point de départ est vraiment séduisante et l'on passe un bon moment de lecture durant tout le début du livre, puisque la promesse est bien respectée. En revanche, force est de constater que l'autrice a surement voulu trop en faire et l'histoire part ensuite dans des tournures tellement alambiquées et irréalistes, que j'ai été complétement perdue et que je ne comprenais plus de quoi il retournait. Il y a par moment des instants très prenants au cours desquels on ressent une tension très accrocheuse mais les aboutissements inattendues et trop complexes créent un effet soufflé. Je ne suis donc pas sûre d'avoir compris tous les tenants et aboutissants de cette histoire. En plus, j'ai été régulièrement déstabilisée au cours de ma lecture avec les très nombreuses coquilles qui n'aident pas à rester plonger dans le récit et à rester totalement accroché. Je ressors donc déçue de cette lecture, qui a été presque une perte de temps, alors que l'idée de départ était tellement bien et prometteuse!

Les fourmis aussi peuvent apprendre à danser (Charlotte Léman)

Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Archipoche (17 Avril 2025)

Collection Instants Suspendus

288 pages

ISBN-13: ‎ 979-1039206273

Genre: Contemporain

Lu le: 30 Juillet 2025

Ma note: 16/20

Résumé/4ème de couverture:

À 13 ans, la jeune Raphaëlle a croisé son modèle dans les pages d’un magazine : Catherine Jourdan.

Aujourd’hui, Raphaëlle a grandi en marchant dans les pas de son idole de papier glacé et mène la vie qu’elle a toujours souhaitée. Un job prenant, une vie sociale riche et des aventures 3.0., c’est une jeune femme bien dans ses escarpins.

Jusqu’au jour où un échec professionnel vient remettre en question ses certitudes.

Perdue, elle décide sur un coup de tête d’aller se réfugier chez sa tante Rachel, en Normandie. Auprès de cette femme qu’elle n’a pas vue depuis plus de vingt ans, Raphaëlle va découvrir ses racines et apprendre à se connaître.

Et si, depuis des années, elle jouait un rôle qui n’était pas le sien ?

Mon avis:

        Avec ces titres drôles et pleins de peps, j'avais envie de découvrir enfin l'autrice. Et j'ai beaucoup aimé cette découverte avec cette histoire contemporaine, aussi légère que drôle. Sans révolution, ni originalité, on trouve tout ce qu'il faut dans une telle histoire pour passer un bon moment : une plume fluide, une trame de fond avec de jolis messages, de l'humour et une pointe de romantisme. Ce livre est une jolie parenthèse de douceur dans notre quotidien, un peu à l'image du message prôné par l'histoire et par Raphaëlle, qui est un personnage que j'a beaucoup aimé. J'ai également beaucoup apprécié le cheminement de la réflexion et la logique du récit où un uppercut dans le secteur professionnel va être le déclencheur d'autres choses par un effet boule de neige et se répercuter sur le domaine personnel. J'ai passé un très bon moment de lecture, léger et drôle, idéal pour se détendre totalement entre des lectures plus éprouvantes.

Points de vue/Critiques:

        Pleine de peps, cette histoire nous fait immédiatement rentrer dans le vif du sujet avec Raphaëlle, qui est une vraie working girl auréolée de ses clichés : pas de vie personnelle, ne pas montrer d'émotions et jouer le jeu des fausses relations et amitiés. Malgré cela, l'héroïne est tout de suite attachantes, car on sent très vite venir le fait qu'elle sera prise pour une cruche et se faire avoir en beauté. On ne peut que compatir face à son injustice qui sera le véritable déclencheur de toute l'histoire. L'implication dans son travail est telle que cet évènement de la sphère professionnelle se répercute immédiatement sur la sphère privée et personnelle : Raphaëlle est alors obligée de prendre du recul. 

        Une histoire de cheminement et de reconstruction me parle toujours, et la remise en question de l'épanouissement de Raphaëlle fonctionne à merveille. Sans originalité aucune, l'autrice a su tout de fois se concentrer sur un seul élément permettant de reconduire Raphaëlle sur le chemin de la vie qu'elle veut vraiment menée. C'est ainsi que l'on se focalise sur le manque de sa mère lorsqu'elle était enfant et par effet ricochet, on va s'intéresser sur les relations au sein de sa famille, pas forcément grande et grandement dysfonctionnelle, mais qui a forcément ses petits travers comme dans n'importe quelle famille. Il ressort de cette histoire une certaine simplicité et un certain réalisme qui fait du bien, preuve en est qu'il n'y a pas besoin d'inventer des choses grandiloquentes et hors normes pour capter et faire plaisir à son lecteur. Les relations familiales sont donc au coeur de ce récit, avec la relation père-fille mais également belle-mère et fille qui sont très bien abordées et touchantes. Mention spéciale pour la tante Rachel, une femme pleine de sagesse qui apporte énormément d'apaisement. 

        Dans ce roman plein de peps et d'optimisme, les touches d'humour ne manquaient pas et elles font beaucoup de bien. C'est peut-être ce qui apporte un semblant de singularité, mais j'ai totalement adhérée à cet ensemble. Agrémenté d'une pointe de romantisme pour apporter une dernière petite touche et qui est justement dosée, on passe un très bon moment de lecture.

En bref:

        A l'image des autres titres drôles et pleins de peps de l'autrice, "Les fourmis aussi peuvent apprendre à danser" est une jolie découverte, avec cette histoire contemporaine, aussi légère que drôle. Sans révolutionner le genre, ni grande originalité, on trouve tout de même tout ce qu'il faut dans cette histoire pour passer un bon moment : une plume fluide, une trame de fond avec de jolis messages, de l'humour et une pointe de romantisme. J'ai beaucoup aimé le personnage de Raphaëlle et j'ai apprécié le cheminement de la réflexion et la logique du récit où un uppercut dans le secteur professionnel va être le déclencheur d'autres choses et se répercuter sur le domaine personnel. La reconstruction de Raphaëlle va passer par une étape d'analyse et de vérité de son passé familial et les relations familiales présentes au coeur du récit sont très bien abordées et sont touchantes. Ce livre est une jolie parenthèse de douceur dans notre quotidien, drôle et léger, idéal pour se détendre totalement entre des lectures plus éprouvantes.

L'affaire Protheroe (Agatha Christie)

Titre original : The Murder at the Vicarage

Nationalité de l’auteur: Anglaise

Éditions Le Livre de Poche (21 Juin 2023)

221 pages

ISBN-10: 2253939579

ISBN-13: 978-2253939573

Genre: Policier

Lu le: 28 Juillet 2025

Ma note: 16/20 

Résumé/4ème de couverture:

Quand on découvre le colonel Protheroe tué d'une balle dans la tête dans le bureau du presbytère, le pasteur a sans doute déjà une idée sur l'identité possible de l'assassin ou, en tout cas, sur un mobile vraisemblable. N'assiste-t-il pas au thé hebdomadaire de sa femme, où s'échangent potins et cancans ?

Mon avis:

          Premier opus de la série Miss Marple, "L'affaire Protheroe" incarne seulement les prémices d'investigation de la vieille dame qui est finalement assez secondaire, puisque c'est plutôt le pasteur Clement  qui va tenter de résoudre l'énigme aux côtés de la police. On se retrouve clairement dans le cliché des petits villages où tout le monde sait tout sur tout le monde grâce à ces vieilles dames qui passeraient leurs temps à regarder tout ce qui se passe par leur fenêtre à longueur de journée. Mais cette mise en scène montre à quel point une bonne observation peut être salvatrice. Même si le rôle de Miss Marple est assez secondaire, c'est un plaisir de constater qu'elle tombe dans le mille, en étant seule avec ses déductions alors que de l'autre côté la police et un apprenti enquêteur se démène à gauche et à droite pour démener les ficelles de cette enquête tout en raillant bien comme il faut les femmes. Mais cette histoire montre que les femmes, même en étant âgées, peuvent tout aussi bien accomplir, et plus rapidement, les mêmes choses que les hommes. L'enquête en elle-même est assez drôle, puisque la personne assassinée était assez mal aimée et que cela émoustille le morne quotidien du petit village. Une lecture aussi plaisante que divertissante, qui met parfaitement l'eau à la bouche en ce qui concerne Miss Marple!