Résumé/4ème de couverture:
Nicolas Keramidas est atteint d'une
malformation cardiaque à la naissance, la tétralogie de Fallot, ce qui l'oblige
à subir une opération délicate et surtout inexpérimentée en 1973 : il devient
ainsi le premier bébé en France à être opéré à coeur ouvert. 43 ans plus tard, son
coeur s'emballe à nouveau. Il doit subir une nouvelle opération.
Keramidas se livre à coeur ouvert : le
témoignage poignant et sincère d'un homme face à l'hospitalisation.
Mon avis:
Si le sujet et le fait que se soit un témoignage de l'auteur lui-même ont fait que cette bande-dessinée m'a tout de suite intéressée et pour laquelle je m'attendais à avoir, évidemment, quelque chose de touchant, voire de poignant, ce livre m'a finalement assez déçu. Je ressors de cette lecture en ayant l'impression d'être passée à côté, de n'avoir pas réussit à créer un lien avec l'auteur et ce qu'il a vécu à travers le maintien d'une certaine distance, due à certaines maladresses que j'ai pu relever. Je n'ai donc pas été du tout touchée par cette histoire, ce qui est bien dommage et assez horrible à dire.
Régulièrement dans ce récit intimiste, j'ai ressenti un manque de linéarité et de fluidité entre certaines planches ou scènes. Ce n'est pas un manque de repères temporels mais c'est au niveau des informations distillées que j'avais l'impression d'être passée à coté de certaines choses. J'ai dû parfois revoir les pages précédentes pour être certaines de ne pas avoir loupé une infirmation mais non… Je pense tout simplement au moment où l'auteur a dû subir cette deuxième opération: après les examens de routine qui ne se sont pas révélés bons, à aucun moment il n'est stipulé le diagnostic avec plus ou moins de détails (même si l'on sait que c'est une "rechute", il n'en ait jamais mention). Ainsi, l'auteur se retrouve une nouvelle fois sur la table d'opération et on a l'impression d'être arrivé à ce moment en ayant été entraîné par une suite logique d'évènements sans connaître la base et le pourquoi de tout ceci.
De plus, j'ai ressenti un certain égoïsme tout le long de ce témoignage. Il s'agit certes, bien évidemment d'une retranscription de ce qu'à vécu l'auteur lui-même, mais il y avait quelque chose que faisait que tout revenait vers sa personne même lorsque l'on évoquait d'autres personnes. Ainsi, sa femme et ses enfants sont bien présents pour connaître leur ressenti, mais il s'agissait bien souvent de ce qu'ils traversaient à travers les yeux de l'auteur. Cet effet autocentré a été renforcé dans les rares fois où le personnel médical est évoqué: médecins, infirmières et aide-soignant sont largement survolés et quand il y ait mention, c'est plus les dévalorisés et les critiquer et c'est quelque chose que je n'ai pas apprécié.
En bref:
Si ce témoignage se révélait au premier abord quelque chose de forcément touchant et poignant, je ressors de cette lecture totalement hermétique à ce récit de vie. Je n'ai pas réussi à ressentir un lien ou un attachement particulier avec l'auteur et avec ce qu'il a subit, due à une certaine distance. Le récit manque pour moi de linéarité et de fluidité entre les scènes ainsi qu'un manque de clarté. De plus, même si c'est un témoignage autobiographique j'ai ressenti de l'autocentrisme, auquel s'ajoute une faible évocation et un dénigrement du personnel soignant, difficilement acceptable dans un tel contexte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire