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jeudi 19 mars 2020

Né sous une bonne étoile (Aurélie Valognes)






Nationalité de l’auteur: Française
Editions Mazarine (4 Mars 2020)
335 pages
ISBN-10: 2863744828
ISBN-13: 978-2863744826
Genre: Contemporain
Lu le: 4 Mars 2020
Ma note: 15/20




Résumé/4ème de couverture:

A l'école, il y a les bons élèves ... et il y a Gustave. Depuis son radiateur au fond de la salle, cet éternel rêveur scrute les oiseaux dans la cour ou les aiguilles de la pendule qui prennent un malin plaisir à ralentir. Il aimerait rapporter des bonnes notes à sa mère, mais ce sont surtout les convocations du directeur qu'il collectionne. Pourtant, Gustave est travailleur. II passe plus de temps sur ses devoirs que la plupart de ses camarades, mais contrairement à Joséphine, sa grande-soeur pimbêche et première de classe, cela ne rentre pas.
Pire, certains professeurs commencent à le prendre en grippe et à le croire fainéant. Parfois, il suffit d'un rien pour qu'une vie bascule du bon côté... Un roman universel, vibrant d’humour et d'émotion.

Mon avis:

            Attendu avec impatience depuis 1 an, découvrir le dernier livre d’Aurélie Valognes est toujours un plaisir et un réel bonheur même avant d’entamer la première page, puisque l’on sait que l’autrice nous touchera par son histoire, ses personnages ou son thème. C’est pourquoi, je me réservais cette lecture pour le challenge #marsauféminin. Avec « né sous une bonne étoile », Aurélie Valognes a mis en avant l’échec scolaire et l’importance de certaines rencontres avec des professeurs et instituteurs, qu’elles soient positives et négatives et à quel point ces rencontres peuvent marquer et conditionner toute une vie future! C’est tendre, parlant et en même temps bien dénonciateur, bref c’est une nouvelle fois réussi!

Points de vue/Critiques:

            Sans avoir besoin de remonter le temps, Aurélie Valognes nous emmène sur les bancs de l’école avec son nouveau livre, en compagnie de Gustave et de sa maman Joséphine. On ne peut que se prendre d’affection pour le petit Gustave. En effet, malgré toute sa bonne volonté, son travail ardu et acharné, ses efforts mêlé à ses angoisses, rien n’y fait, il n’arrive pas à suivre le rythme en classe et à apprendre comme les autres. Les mathématiques n’ont pas la même logique que lui et le français possède beaucoup trop de pièges avec son orthographe. Il n’y a que l’histoire qui trouve grâce à ses yeux et à sa personnalité. On se rend bien compte que Gustave n’est pas le genre de petit garçon qui se fiche de l’école, qui ne veut pas apprendre et qui se complet à être un cancre: il veut au contraire y arriver mais il n’arrive pas à trouver les clés pour cela. Sa détresse est vraiment très touchante. 
Ses difficultés scolaires ont aussi et évidemment une répercussion dans sa sphère privée, avec sa famille. En effet, sa soeur ainée est plutôt du genre première de la classe, donc le soutien et la compréhension ne sont pas toujours vraiment là. Sa maman, qui devient de plus en plus désemparée au fil des échecs de Gustave et des nombreux rendez-vous et remontrances avec les instituteurs, consacre tout son peu de temps libre dans les devoirs à la maison. Et le papa se retrouve totalement exclu dans cette famille où prône les difficultés scolaires de son fils et décide de partir du foyer. Au fil des années d’école, rien de semble aller mieux pour Gustave qui s’enfonce de plus en plus dans son échec et rien de semble le faire sortir de l’eau. 

            Mademoiselle Bergamote sera la véritable sauveuse pour Gustave et sa famille. Cette enseignante dévouée et profondément humaine saura trouver la clé pour permettre l’apprentissage de Gustave (et de plein d’autres petite camarades en difficultés). Elle nous montre qu’en utilisant des stratagèmes, d’autres manières et des méthodes différentes de l’enseignement classique, l’école peut s’adapter à tous les élèves, si tant est qu’on puisse prendre le temps pour ces enfants un peu particuliers. Mais l’autrice démontre également que tout ne vient pas forcément de la faute des enseignements puisqu’ils sont particulièrement pris sous l’influence d’une classe entière et qu’ils n’ont pas forcément le temps de s’attarder pour un ou deux élèves, alors que la pression pour boucler le programme en fin d’année est constante. Non seulement j’ai adoré le personnage de Mademoiselle Bergamote, mais en plus, elle montre parfaitement qu’une rencontre, en mal comme en bien ici, avec un instituteur ou professeur peut être extrêmement décisif pour forger une personnalité, conditionner et révéler une personne et créer un destin futur. L’importance de la pédagogie professorale est pleinement mis en lumière. 

En bref:

            Dans « Né sous une bonne étoile », Aurélie Valognes nous offre une nouvelle histoire très touchante grâce au petit Gustave que l’on a envie de consoler et d’aider. En effet, l’autrice s’attarde sur l’échec scolaire et le manque de confiance en soi de certains élèves. Elle montre ainsi parfaitement comment les difficultés scolaires peuvent petit à petit s’immiscer dans une famille entière pour la faire éclater progressivement et comment une simple rencontre, une main tendue, peut tout changer au point de créer une réelle et belle destinée. Ce roman est un formidable hommage à l’école, aux professeurs et aux équipes pédagogiques, qui accompagnent les élèves, plus ou moins bien suivant la pression d’un programme à boucler et l’unité d’une classe et comment toutes ces bases forgent véritablement une personne. Encore un beau et tendre roman réussi!

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