Titre original: Those
who are loved
Traduction: Alice Delarbre
Nationalité de l’auteur: Anglaise
Editions Les Escales (10 Octobre 2019)
496 pages
ISBN-10: 2365694829
ISBN-13: 978-2365694827
Genre: Historique
Lu le: 11 Octobre 2019
Ma
note: 16/20
Résumé/4ème de couverture:
Le destin
poignant de Themis, femme courageuse et engagée au cœur d'une Grèce tourmentée.
Athènes, 1941.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Grèce, après avoir été libérée de
l'occupation allemande est ruinée et le pays devient le théâtre d'une guerre
civile. Révoltée par les injustices qui touchent ses proches, la jeune Themis
décide de s'engager dans l'armée communiste et se révèle prête à tout, même à
donner sa vie, pour défendre ses droits et sa liberté. Quand elle est
emprisonnée sur l'île de Makronisos, Themis doit prendre une décision qui la
hantera à jamais pour protéger ceux qu'elle aime.
Au crépuscule
de sa vie, Themis prend conscience qu'il faut parfois rouvrir certaines
blessures pour en guérir d'autres, et lève enfin le voile sur son passé
tourmenté.
Mon avis:
J’ai découvert Victoria Hislop avec son plus gros succès littéraire: L’île des oubliés, mais jusqu’à ce
dernier opus, je n’ai pas lu ses autres livres, ses derniers prenant un aspect
un peu différent de « l’île des oubliés » du fait que l’on situait plutôt
dans des histoires plus contemporaines et plus fictives. Mais avec « Ceux
qu’on aime », Victoria Hislop renoue avec le roman historique mêlé à une saga
familiale, et c’est extrêmement réussi, puisque non seulement on se prend
d’affection pour Thémis et sa famille que l’on aime suivre sur plusieurs
générations, mais en plus, on plonge avec intérêt dans l’histoire de la
Grèce.
Points de vue/Critiques:
Le début du roman nous fait
découvrir Thémis, une jeune fille
discrète et intelligente au milieu de sa fratrie et de sa famille. C’est
uniquement à travers ses yeux et sa personnalité que nous découvrons sa famille
au complet, ce qui permet d’avoir une proximité avec Thémis et de s’attacher à
elle, mais cela permet également d’avoir un oeil à la fois extérieur mais aussi
intérieur sur les membres de sa famille. Une sorte de lien est donc établi avec
tout le monde par l’intermédiaire de Thémis. Néanmoins, il y aura toujours une
sorte de distance établie, du fait d’un seul et unique sujet récurrent de
l’histoire: la politique intérieure
de la Grèce.
Si ce sujet
peut s’avérer frileux et pas vraiment attrayant, il n’en n’est rien puisque
Victoria Hislop a non seulement su rendre ce sujet passionnant et intéressant mais elle l’a habillement mis en
scène grâce à Thémis et à l’histoire de sa famille. Car des personnes ont beau
être frère et soeur, partager de nombreuses choses et être élevés de la même
manière, ce n’est pas pour cela que les opinions politiques sont identiques.
Ainsi, Thémis et un de ses frères sont communistes, alors que les deux autres
soutiennent le parti royaliste. Et la Seconde Guerre Mondiale va marquer le
début du changement de régime de la Grèce, le début des combats et le point de départ
de la défense des opinions de Thémis et de sa famille. Au fil des années et à
travers le combat et le périple incroyable et courageux de Thémis, nous suivons
donc toute l’histoire de la Grèce, jusqu’à la démocratie que nous connaissons
aujourd’hui.
Si le sujet de
la politique intérieure de la Grèce est omniprésente, c’est sûrement l’histoire de Thémis qui est
prédominante et qui est le véritable sujet principal. Car à travers les
tourments qu’a connu la Grèce, l’autrice met avant tout en avant le pouvoir des
liens familiaux qu’ils soient de sang ou non, qu’ils soient innés ou acquis ou
encore qu’ils soient aimants ou plus distants. Suivre Thémis de l’enfance
jusqu’à son accomplissement en tant que grand-mère, faire connaissance avec les
nouvelles générations, suivre le vieillissement de ceux connus au début,
retrouver le même appartement familial, le tout malgré le nombre d’années
passées et les épreuves endurées de la guerre sont un vrai ravissement
touchant.
En bref:
Avec
« Ceux qu’on aime », Victoria Hislop renoue avec la saga familiale
historique comme l’était « l’île des oubliés ». Dans ce nouvel opus,
nous suivons Thémis de son enfance jusqu’à sa fonction de grand-mère. Durant
tout ce laps de temps, c’est à travers les affres de la guerre, qu’elles soient
mondiale (avec la Seconde Guerre mondiale) ou intérieure (avec les changements
de statuts de la Grèce) que nous découvrons une jeune fille courageuse,
convaincue et intelligente, mais avant tout un personnage très attachant. C’est
donc la famille et les liens familiaux qui sont les porte-paroles de ce nouveau
livre qui est à la fois captivant par son côté saga familiale et intéressant
par son côté historique mettant en lumière toute l’histoire de la Grèce.
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