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mardi 4 mai 2021

Plus on est de fous... (Zoé Brisby)




Nationalité de l’auteur:
 Française 
Editions Michel Lafon (8 Avril 2021
382 pages
ISBN-10: 2749946204 
ISBN-13: 978-2749946207 
Genre: Contemporain
Lu le: 15 Avril 2021
Ma note: 15/20 



Résumé/4ème de couverture:

- Vous verrez, vous allez vous plaire ici, sourit Ernest. Luc se leva d'un bond.

– Mais non, justement ! Je ne veux pas rester. Je dois sortir.

– Vous avez raison, il faut vous aérer. Je m'apprêtais à aller me suicider. Je compte me pendre au grand pommier. Souhaitez-vous vous joindre à moi ? 

Bienvenue à la clinique psychiatrique Beau soleil ! Demeure de charme abritant des pensionnaires hors du commun. Ce petit monde vit en harmonie sous le regard bienveillant de Marguerite, l'infirmière en chef, et du mystérieux Dr Petitpas. Soudain, tout change quand Luc, nouveau patient, fait une entrée fracassante. Cette arrivée et l'apparition d'un nouveau directeur sans scrupules bouleversent un quotidien bien réglé. Les patients vont devoir prendre les choses en main... C'est le début d'une aventure de folie !

Mon avis:

        J'avais beaucoup aimé l'année dernière découvrir Zoé Brisby avec "L'habit ne fait pas le moineau", une tendre et gentiment loufoque histoire. J'étais donc plus que ravie et partante lorsque l'autrice m'a proposé de recevoir son tout nouveau livre "Plus on est de fous..." qui semble restait dans l'esprit des drôles d'aventures loufoques d'après son titre. J'ai adoré me plonger dans cette histoire qui vous donne le sourire aux lèvres du début à la fin. Suivre tous ces personnages à la clinique Beausoleil a été un vrai régal et ce n'est pas évident de devoir les quitter.

Merci aux éditions Michel Lafon et Zoé Brisby pour l'envoi de ce livre! 

Points de vue/Critiques:

        Dans cette histoire, on va suivre un petit groupe de personnages pensionnaires de la clinique psychiatrique Beausoleil, mais tout va commencer à l'arrivée de Luc qui prêtant avoir été enfermé par erreur par sa sœur, afin de lui soutirer l'héritage perçu de leur tante. Même s'il semble "normal", si son histoire tient a route et semble crédible, on se demande alors pourquoi et comment il a vraiment atterrit dans cette clinique. Dit-il la vérité et est-il vraiment victime d'un complot familial? A-t-il véritablement des problèmes psychologiques dont il n'a pas ou ne veut pas avoir conscience? Ces interrogations sont finalement au cœur de l'intrigue et constituent une sorte de fil rouge au récit. Et de façon plus générale, avec tous les personnages, la question de la "normalité" ou de la définition de la folie sont finalement sans cesse remises en question. Les pensionnaires n'hésitent d'ailleurs pas à jouer de leur statut de "fous" en le disant et en agissant volontairement comme tels. Alors oui, il est certains de tous ne sont pas dans cette clinique sans raison: il y a Ernest qui veut tous les jours se suicider mais qui ne le fait pas vraiment, Robin qui se croit sans cesse surveiller, Jarod qui enfile les costumes et les personnalités plus vite que son ombre, Calixte qui a une peur phobique des germes, Yoda qui ne vit qu'à travers maître Yoda et la Guerre des étoiles et Jeanne-Elisabeth l'aristocrate. Mais l'histoire de tout ce petit groupe véhicule avant tout le fait que personne n'est fou et que le terme de "folie" est de nos jours, très réducteur et presque totalement obsolète. En effet, ces personnages ont simplement un trouble psychologique, et que le fait d'en parler permet de trouver l'origine, le pourquoi de chacun de leur trouble et donc de les "soigner"... encore faut-il qu'ils le veuillent! Avec tous ces personnages, on verra donc que certains ont finalement peu ou pas de problèmes psychologiques, alors que d'autres nécessitent plus de thérapie. 

            Tout ce joli petit monde nous entraîne dans des aventures folles et terriblement drôles, où l'on se retrouve parfois dans des situations cocasses. C'est d'ailleurs dans certaines de ces scènes, que l'on peut constater, que malgré leurs soucis psychologiques, certains d'entre eux sont loin d'être dénué d'intelligence! Ces moments de franche camaraderie et de rigolade sont souvent contre-carrés par des moments plus douxla fragilité de chacun d'entre eux est mise en avant. On passe presque du rire aux larmes, s'en est d'autant plus touchant. Les aventures de Luc et de tous ses camarades rendent tous ces personnages très attachants, on vit leur quotidien et leur péripéties avec eux et on voudrait rester à la clinique Beausoleil avec eux. Car dans cette histoire, il ne faut pas non plus oublier Marguerite l'infirmière ou encore le docteur Petitpas, directeur de la clinique, qui sont aussi des personnages aussi importants qu'attachants. Entre la gestion de l'établissement et des pensionnaires, les personnalités du personnel, les caractères et profils des pensionnaires et même les aventures de ces derniers, tout ceci est surement loin de la réalité et de ce qui se passe dans un tel établissement, mais on ne vient pas chercher de l'authenticité dans le fond: on passe un super chouette moment!

        Le fil rouge du récit, l'histoire de Luc, va trouver son dénouement à la fin du récit et avec la surprise, s'ajoute de la tendresse qui touche en plein cœur. Et parce que l'on a pas vraiment envie de quitter tout ce petit monde à l'issue du livre, et aussi parce que on veut en savoir plus et qu'on ne peut pas rester comme cela, Zoé Brisby propose un ultime chapitre épilogue qu'elle peut vous envoyer à la demande, OUF! On notera également que les dernières pages du livres sont constituer de clins d'œil à ses précédents romans, ce qui accentue la nostalgie des au revoir. Enfin, un petit mot concernant la plume de l'autrice, qui est très fluide et agréable à lire (hormis quelques répétitions de "mouvement" que j'ai retrouvé tout le long du roman et qui m'ont fait tiqué comme le fait que les personnages ne font qu'un geste de basculement de la main pour exprimer l'indifférence et le dédain. Un haussement d'épaules et/ou des yeux auraient pu changer). En revanche, j'ai pu relever certaines jolies phrases, énoncés comme diktats ou mantras, à garder sous le coude!

En bref:

            "Plus on est de fous..." plus on rit et le dicton est assuré par Zoé Birsy avec ce livre. Cette histoire est un vrai feel-good comme on les aime, qui nous font passer un véritable bon moment de lecture et que l'on a du mal à quitter. Même si l'histoire se déroule dans une clinique psychiatrique qui n'est pas un lieu des plus festif au premier abord, on est finalement emporter dans une aventure loufoque aussi drôle et improbable qu'est le lieu et ses personnages. En effet, avec les pensionnaires et le personnel de la clinique, tous très attachants, les situations cocasses s'enchainent, les quiproquos sont de mises et les dialogues sont parfois improbables. Mais ces gentils "fous" nous rappellent que la folie est bien large et difficile à définir. Car si ce sont avant tout, plus ou moins, des troubles psychologiques qui les caractérisent, c'est avant tout leur fragilité apparente qui est mise en avant. Ces moments plus doux apportent l'émotion au récit. Donc avec cette histoire, on rit, on pleure (de rire) et on en redemande. Une jolie comédie divertissante!

Autour du livre:

De la même autrice:
° L'habit ne fait pas le moineau (<-- chronique à retrouver ici)

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