Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (9 janvier 2020)
numéro 17724
336 pages
ISBN-10: 2266300016
ISBN-13: 978-2266300018
Genre: Thriller
Lu le: 19 Avril 2020
Ma
note: 16/20
Résumé/4ème de couverture:
Il a pêché le
saumon en Alaska, le brochet dans les lacs du Connemara. De sa passion, Niels a
fait son métier. Et fui la ville pour une cabane sur l'étang des Moures, près
de Sète.
Le kayak file
en silence. Comme il étrenne son nouveau leurre – baptisé Bleu Calypso – le fil
se tend... Un poisson, mais pas que. Au milieu des algues : un visage d'homme à
la peau verte. C'est le troisième cadavre qu'on extrait de l'étang ces
temps-ci, après l'ornithologue allemand et le pêcheur de dorades. Lignes
posées. Mystère ferré. Il n'y a plus qu'à attendre...
Mon avis:
Dans le domaine du polar et du
thriller, on pense avoir lu dans les sous-genres et vu toutes les originalités
possibles, mais « Bleu Calypso » nous prouve le contraire. En effet,
dans ce livre, nous sommes plutôt plongés dans un polar écologique, où la
pêche et la nature ont un rôle prépondérant. Même face à un tueur en série,
on navigue avec plénitude dans ce
thriller presque apaisant. Avec une intrigue et un dénouement assez
classique, le ravissement et le
dépaysement sont au rendez-vous, offrant une chouette lecture.
Points de vue/Critiques:
Comment allier le frisson du
thriller avec un sentiment d’apaisement et de recueillement? Demandez à Charles
Aubert, puisqu’il a parfaitement réussi à créer cette alchimie dans « Bleu
Calypso ». En effet, l’histoire se déroule dans un coin reculé de France (j’ai
eu beaucoup de mal à imaginer et à situer l’histoire en France, sans savoir
réellement pourquoi) où Niels vit presque en ermite, dans sa cabane prés d’un
étang. Sans être coupé du monde, c’est véritablement la nature sa plus proche voisine. Et parce qu’il est fabricant de
leurre de pêche, cette dernière sera l’activité majeure et récurrente du récit.
Ainsi, entre les descriptions lumineuses et colorées de l’étang avec sa flore
environnante, sa faune intérieure et extérieure et son activité de pêche,
qu’elle soit à la mouche ou en bateau, c’est un vrai ravissement de lire toutes
ces descriptions de la nature qui a véritablement une place majeure dans cette
histoire. Et pas besoin que le domaine de la pêche fasse parti de ses
préoccupations personnelles, on est pourtant tout autant captivé par ce décor.
Pas étonnant qu’une certaine douceur se dégage tout au long de cette lecture.
Mais n’oublions pas qu’il s’agit
aussi d’une histoire de serial-killer et que le calme des eaux du lacs sera
fendu par différents cadavres retrouvés au sein de ses eaux. Et comme une
partie de pêche où la patience est de mise et sera récompensée, l’auteur nous
emmène dans son histoire à son rythme jusqu’au final frétillant et pétillant.
Si le dénouement ne m’a pas étonné puisque j’avais deviné qui était le
serial-killer et que l’on se situe plutôt dans un style classique, on ne peut
pas dire qu’il y ait d’éclaboussures désagréables qui viennent déranger la
lecture puisque tout est maîtrisé et réussi.
En bref:
Sans
jamais nous mener en bateau, Charles Aubert nous fait passer un agréable moment
dans « Bleu Calypso », prés de l’étang des Moures. Avec Niels, un
personnage simple et humain, l’auteur nous montre que l’on n’a pas encore tout
vu dans le domaine du polar puisqu’il nous fait plonger dans un polar
écologique et nature. En effet, même avec un tueur en série, l’alchimie prend
et on navigue avec plaisir et plénitude dans ce thriller presque apaisant.
Pêche et nature offrent un vrai dépaysement jusqu’à ce que notre patience et
notre plénitude s’ébranlent avec l’accélération de l’histoire et du final
frétillant, assez facilement devinable, mais efficace. Un beau plongeon dans ce
chouette univers!
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