Mes derniers avis ROMANS: 

Mes derniers avis BD & Mangas

  Mes derniers avis BD et MANGAS:  

 

dimanche 16 septembre 2018

Un funambule sur le sable (Gilles Marchand)




Nationalité de l’auteur: Française
Editions Points (14 Juin 2018)
numéro P4822
357 pages
ISBN-10: 2757871536
ISBN-13: 978-2757871539
Genre: Contemporain
Lu le: 30 Août 2018
Ma note: 15/20





Résumé/4ème de couverture:

Naître avec un violon dans la tête, c'est impossible ? C'est pourtant ce qui est arrivé à Stradi. Depuis son enfance, il souffre de l'incompréhension, de la maladresse ou de l'ignorance de ceux qui partagent son quotidien. À ces souffrances, il oppose un optimisme invincible. De petites victoires en désillusions, il apprend à vivre dans un monde qui ne semble pas fait pour lui.

Mon avis:

            Ce livre faisait partie des têtes d’affiche de la rentrée littéraire de l’année dernière et parce que je ne suis pas adepte du genre des livres faisant l’objet de cet évènement et parce que la couverture (et les couvertures en général pour la rentrée littéraire) ne m’attirait pas du tout, je ne me suis pas du tout penché sur le synopsis. Et parce que la copine Flo (du blog Floandbooks) avait beaucoup aimé, que je m’ai accompagné à rencontré l’auteur pour une dédicace à Saint-Maur et enfin parce que j’ai constaté poche qui m’a attiré, là (enfin!!!), je me suis intéressée à ce livre (oui il m’a fallu beaucoup de conditions et de signes pour enfin franchir le pas!). 
C’est vrai que l’histoire est assez singulière, celle de ce petit garçon qui a un violon dans la tête. Dés le départ, on mets les pieds dans le plat, et même si cela m’a beaucoup dérouté en constatant cela, puisque ce n’est pas du tout ce que je croyais au préalable, ce constat de départ est finalement bénéfique car j’ai pu me détacher tout de suite de mon idée de départ et me laisser ainsi embarquée par l’histoire, sans y réfléchir particulièrement. 

Points de vue/Critiques:

            Lorsqu’on nous présente l’histoire d’un petit garçon qui naît avec un violon dans la tête, bah, il faut le prendre au sens propre!!! Je dois avouer que j’imaginais cela comme une figure de style, une métaphore qui nous indiquait que ce petit garçon était passionné par la musique, qu’il avait toujours un air ou une chanson en tête, et qu’il était peut-être un peu autiste pour avoir ce genre de personnalité particulière. Evidemment, j’ai cherché beaucoup trop loin! Heureusement, l’auteur comment son histoire en évoquant clairement cette situation à prendre aux pieds de la lettre. Dés lors, je me suis dit que l’histoire ne sera pas appropriée pour mon esprit cartésien et moi! Mais on m’a conseille de me laissé porter par l’histoire et c’est ce que j’ai fait, et ça a très bien réussi! Il faut dire aussi que Gilles Marchand a une très belle plume: de belles constructions, plus ou moins complexes, mais tellement bien ficelé que nous nous retrouvons avec quelque chose de très fluide et poétique. Un très beau travail donc que se soit en matière d’imagination ou d’écriture!

Nous suivons donc toute la vie de ce petit garçon (dont on ne connaîtra jamais le vrai prénom et que l’on surnomme Stradi du fait de sa particularité) de son enfance à son âge adulte. On découvre un personnage intelligent et sensible, tantôt optimiste, tantôt emprunt de tristesse, qui a surtout des envies de normalité malgré sa singularité. Etant le narrateur, il nous explique comment il vit au quotidien avec son violon, comment il se manifeste, comment les gens réagissent autour de lui et comment il s’y prend pour parfois le maîtriser ou parfois en « jouer ». Dans ce dernier cas, son violon lui permet de rêver plus intensément, d’avoir de profondes réflexions, d’avoir un sentiment de liberté et de spontanéité hors du commun et enfin, il lui permet notamment d’avoir la chance privilégiée de pouvoir parler aux oiseaux… Il est vrai, qu’à l’image de cette dernière « capacité », de nombreux autres petits cas « paranormaux » sont évoqués, et heureusement qu’ils ne sont pas majoritaires et qu’ils apparaissent surtout en fin d’ouvrage, parce que là mon esprit cartésien s’éveillait tout de même, et donc ça m’agaçait un peu… 
Je pensais au début du livre, que l’on progresserait petit à petit vers une explication « logique » à la présence du violon dans le cerveau de Stradi, mais au fur et à mesure de la tournure que prenait l’histoire, je savais qu’il n’y aurait pas d’explications et étonnement pour moi, je dirais tant mieux, puisqu’au final, à la fin, de la douceur et de l’espoir sont au rendez-vous pour apporter une belle touche finale

Le rapport des autres face au handicap est bien abordé et cela de différentes manières. En effet, avec Lélie, on va voir le bon côté des choses, puisque la jeune femme va voir en Stradi un jeune homme à apprivoiser dont les cordes va la faire vibrer et va en tomber amoureuse. L’handicap de Stradi est alors à ses yeux un petit truc en plus, touchant et charmant. Avec le meilleur ami de Stradi, Max, c’est tout le contraire. Contrairement à Stradi, Max a lui, un handicap physique qui se voit. C’est cette différence entre les deux garçons qui va faire en sorte de parfois les séparer ou faire diverger leurs points de vue sur certaines questions. 

En bref:


            Avec une plume singulière et caractéristique, Gilles Marchand nous offre une jolie histoire avec « Un funambule sur le sable », elle-aussi tout aussi singulière puisqu’elle est à mi-chemin entre réalité et imaginaire. Cette histoire s’inscrit dans une réalité poétisée afin de mettre en scène l’originalité et la différence qui est décrite au quotidien, à travers Stradi, ce petit garçon qui est né littéralement avec un violon dans la tête et qui deviendra un jeune homme vivant sa vie de manière normale mais un peu hors norme. On peut donc dire que Gilles Marchand a plus d’une corde à son violon! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire