Nationalité de l’auteur: Française
Editions Points (14 Juin 2018)
numéro P4822
357 pages
ISBN-10: 2757871536
ISBN-13: 978-2757871539
Genre: Contemporain
Lu le: 30 Août 2018
Ma
note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
Naître
avec un violon dans la tête, c'est impossible ? C'est pourtant ce qui est
arrivé à Stradi. Depuis son enfance, il souffre de l'incompréhension, de la
maladresse ou de l'ignorance de ceux qui partagent son quotidien. À ces
souffrances, il oppose un optimisme invincible. De petites victoires en
désillusions, il apprend à vivre dans un monde qui ne semble pas fait pour lui.
Mon avis:
Ce livre faisait partie des têtes
d’affiche de la rentrée littéraire
de l’année dernière et parce que je ne suis pas adepte du genre des livres
faisant l’objet de cet évènement et parce que la couverture (et les couvertures
en général pour la rentrée littéraire) ne m’attirait pas du tout, je ne me suis
pas du tout penché sur le synopsis. Et parce que la copine Flo (du blog
Floandbooks) avait beaucoup aimé, que je m’ai accompagné à rencontré l’auteur
pour une dédicace à Saint-Maur et enfin parce que j’ai constaté poche qui m’a
attiré, là (enfin!!!), je me suis intéressée à ce livre (oui il m’a fallu
beaucoup de conditions et de signes pour enfin franchir le pas!).
C’est vrai que
l’histoire est assez singulière,
celle de ce petit garçon qui a un violon
dans la tête. Dés le départ, on mets les pieds dans le plat, et même si
cela m’a beaucoup dérouté en
constatant cela, puisque ce n’est pas du tout ce que je croyais au préalable,
ce constat de départ est finalement bénéfique car j’ai pu me détacher tout de suite de mon idée de départ et me laisser ainsi
embarquée par l’histoire, sans y
réfléchir particulièrement.
Points de vue/Critiques:
Lorsqu’on nous présente l’histoire
d’un petit garçon qui naît avec un violon dans la tête, bah, il faut le prendre
au sens propre!!! Je dois avouer que
j’imaginais cela comme une figure de style, une métaphore qui nous indiquait
que ce petit garçon était passionné par la musique, qu’il avait toujours un air
ou une chanson en tête, et qu’il était peut-être un peu autiste pour avoir ce
genre de personnalité particulière. Evidemment, j’ai cherché beaucoup trop
loin! Heureusement, l’auteur comment son histoire en évoquant clairement cette
situation à prendre aux pieds de la lettre. Dés lors, je me suis dit que
l’histoire ne sera pas appropriée pour mon
esprit cartésien et moi! Mais on m’a conseille de me laissé porter par
l’histoire et c’est ce que j’ai fait, et ça a très bien réussi! Il faut dire
aussi que Gilles Marchand a une très
belle plume: de belles constructions, plus ou moins complexes, mais
tellement bien ficelé que nous nous retrouvons avec quelque chose de très fluide et poétique. Un très beau travail donc que se soit en
matière d’imagination ou d’écriture!
Nous suivons
donc toute la vie de ce petit garçon (dont on ne connaîtra jamais le vrai
prénom et que l’on surnomme Stradi du fait de sa particularité) de son enfance
à son âge adulte. On découvre un personnage intelligent et sensible, tantôt
optimiste, tantôt emprunt de tristesse, qui a surtout des envies de normalité
malgré sa singularité. Etant le narrateur, il nous explique comment il vit au
quotidien avec son violon, comment il se manifeste, comment les gens réagissent
autour de lui et comment il s’y prend pour parfois le maîtriser ou parfois en
« jouer ». Dans ce dernier cas, son violon lui permet de rêver plus
intensément, d’avoir de profondes réflexions, d’avoir un sentiment de liberté
et de spontanéité hors du commun et enfin, il lui permet notamment d’avoir la
chance privilégiée de pouvoir parler aux oiseaux… Il est vrai, qu’à l’image de
cette dernière « capacité », de nombreux autres petits cas
« paranormaux » sont évoqués, et heureusement qu’ils ne sont pas
majoritaires et qu’ils apparaissent surtout en fin d’ouvrage, parce que là mon
esprit cartésien s’éveillait tout de même, et donc ça m’agaçait un peu…
Je pensais au
début du livre, que l’on progresserait petit à petit vers une explication « logique » à la présence du violon dans
le cerveau de Stradi, mais au fur et à mesure de la tournure que prenait
l’histoire, je savais qu’il n’y aurait pas d’explications et étonnement pour
moi, je dirais tant mieux, puisqu’au final, à la fin, de la douceur et de l’espoir sont au rendez-vous pour apporter une belle touche finale!
Le rapport des autres face au handicap est
bien abordé et cela de différentes manières. En effet, avec Lélie, on va voir le bon côté des
choses, puisque la jeune femme va voir en Stradi un jeune homme à apprivoiser
dont les cordes va la faire vibrer et va en tomber amoureuse. L’handicap de
Stradi est alors à ses yeux un petit truc en plus, touchant et charmant. Avec
le meilleur ami de Stradi, Max, c’est
tout le contraire. Contrairement à Stradi, Max a lui, un handicap physique qui
se voit. C’est cette différence entre les deux garçons qui va faire en sorte de
parfois les séparer ou faire diverger leurs points de vue sur certaines
questions.
En bref:
Avec
une plume singulière et caractéristique, Gilles Marchand nous offre une jolie
histoire avec « Un funambule sur le sable », elle-aussi tout aussi
singulière puisqu’elle est à mi-chemin entre réalité et imaginaire. Cette
histoire s’inscrit dans une réalité poétisée afin de mettre en scène l’originalité
et la différence qui est décrite au quotidien, à travers Stradi, ce petit
garçon qui est né littéralement avec un violon dans la tête et qui deviendra un
jeune homme vivant sa vie de manière normale mais un peu hors norme. On peut
donc dire que Gilles Marchand a plus d’une corde à son violon!
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