Titre original: The Lost Letter
Nationalité de l’auteur: Américaine
Editions Préludes (4 Avril 2018)
384 pages
ISBN-10: 2253107913
ISBN-13: 978-2253107910
Genre: Historique
Lu le: 28 Avril 2018
Ma note: 16/20
Résumé/4ème de couverture:
Autriche,
1938. Kristoff, jeune orphelin viennois, est apprenti chez Frederick Faber, un
maître graveur, créateur de timbres, lorsqu'éclate la nuit de cristal. Après la
disparition de son professeur, Kristoff commence à travailler pour la
résistance autrichienne avec la belle et intransigeante Elena, la fille de
Frederick dont il est tombé amoureux. Mais tous deux sont bientôt pris dans le
chaos de la guerre. Parviendront-ils à échapper au pire ?
Los Angeles,
1989. Katie Nelson découvre dans la maison familiale une riche collection de
timbre appartenant à son père. Parmi ceux-ci, une mystérieuse lettre scellée
datant de la Seconde Guerre mondiale et ornée d'un élégant timbre attire son
attention. Troublée, Katie décide de mener l'enquête, aidée de Benjamin, un
expert un peu rêveur...
Mon avis:
Merci à Maud et aux éditions Préludes pour m’avoir proposé
ce livre, que je me suis empressée d’accepter, vu le résumé de 4ème de
couverture où il est question de Seconde Guerre Mondiale, de deux époques
différentes, dans une histoire parlant de timbres et se passant en Autriche,
ces deux derniers points étant quelque chose d’original pour moi.
J’ai toujours
beaucoup les livres se référant à cette époque de l’histoire, et ce livre là ne
déroge pas à la règle, il m’a bien
régalé! On y parle de famille, de guerre qui s’intensifie, de combat, de
résistance, de privation, d’espoir, de résilience et de mort: l’histoire est
donc riche, intense, avec son propre suspense et un final à la hauteur de nos
espérances.
Points de vue/Critiques:
J’aime toujours beaucoup les livres
dans lesquels on alterne l’histoire sur
deux époques. Et quand l’une d’elle concerne la Seconde Guerre Mondiale,
tout est réuni pour offrir un super moment. « La
vie secrète d’Elena Faber » ne m’a absolument pas déçu pour cela, et
même mieux, car on retrouve dans l’histoire un côté pédagogique avec quelque chose qui est je pense assez
méconnu: les timbres servant la
résistance afin de faire passer des messages. J’ai beaucoup aimé retrouvé et
connaître cet art, totalement inconnu et disparu aujourd’hui, de maître graveur de timbres. Ces graveurs
de 1938-1939 vont façonner un timbre particulier, en cachette de ceux fabriqués
obligatoirement pour le Fürher, qui va permettre de faire de réunir de
nombreuses personnes en 1989, de part et d’autre de l’Océan Atlantique.
Le fait
d’alterner et surtout de choisir les deux époques en question est véritablement
judicieux. En effet, l’époque la plus lointaine correspond au tout début de la
guerre. Contrairement au fait de se retrouver tout de suite vers les années 40
comme dans de nombreux autres livres du genre, ici, en commençant par 1938 et
la Nuit de Cristal, cela permet vraiment de voir la montée progressive du
nazisme et l’entrée de plus en plus franche en guerre des différents pays,
d’autant plus que l’histoire se situe en Autriche, un pays dont on a peut-être
pas l’habitude de penser et d’associer à la Seconde Guerre Mondiale. Et pour la
période plus contemporaine, l’auteure n’a pas choisi une nouvelle fois la
facilité en prenant les années actuelles, puisqu’elle a choisi 1989, permettant
de nous faire vivre la chute du Mur de Berlin.
Ces périodes choisies sont très originales,
elles nous permettent d’avoir une vision différente ou tout du moins peu
habituelle et l’on peut observer l’évolution sur ces 50 années.
Avec le côté historique de ces deux
périodes, les personnages de ces
deux dernières sont tous très intéressants et attachants, faisant en sorte que
je n’ai pas préféré suivre certains plutôt que d’autres. Les psychologies sont
bien travaillés et l’on discerne très bien les choix difficiles et imposés que
chacun a fait, notamment pour Kristoff et Elena. La relation entre Katie et son
père est belle et complexe et il n’est d’ailleurs par surprenant d’apprendre
que l’auteure s’est largement inspirée de son propre vécu.
L’intrigue du roman tient ses
promesses tout le long de la lecture. Même si l’on se doute d’un lien évident
entre les deux époques, je n’ai jamais réussi à trouver quel était ce lien,
jusqu’aux révélations finales. Le dénouement
espéré et attendu dans ce genre d’histoire est tel quel: émouvant et l’on
se laisse agréablement avoir!
En bref:
En
surface, « La vie secrète d’Elena Faber » semble être un roman
historique classique, alternant deux époques différents et traitant de secrets
de famille durant la Seconde Guerre Mondiale. Néanmoins, Jilian Cantor maîtrise
non seulement parfaitement le genre en nouant une intrigue au suspense
permanent avec des personnages tous très intéressants, mais elle met en plus sa
touche d’originalité en traitant d’un pan de l’Histoire peu connu: celui de
l’art de la gravure de timbres comme moyen de communication et se résistance
durant cette période. Une très belle réussite pour un premier roman!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire