Titre original: Reunion
Traduction: Léo
Lack
Nationalité de l’auteur: Anglaise
Editions Folio (3 Mai 1983)
122 pages
ISBN-10: 2070374637
ISBN-13: 978-2070374632
Genre: Historique, Drame
Lu le: 2 Mars 2017
Ma
note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
Agé de seize ans, Hans Schwarz, fils unique d'un médecin
juif, fréquente le lycée de Stuttgart.
Il est encore seul et sans ami véritable lorsque l'arrivée dans sa classe d'un
garçon d'une famille protestante d'illustre ascendance lui permet de réaliser
son exigeant idéal de l'amitié, tel que le lui fait concevoir l'exaltation
romantique qui est souvent le propre de l'adolescence.
C'est en 1932
qu'a lieu cette rencontre, qui sera de courte durée, les troubles déclenchés
par la venue de Hitler ayant fini
par gagner la paisible ville de Stuttgart. Les parents de Hans, qui soupçonnent
les vexations que subit le jeune homme au lycée, décident de l'envoyer en
Amérique, où il fera sa carrière et s'efforcera de rayer de sa vie et d'oublier
l'enfer de son passé. Ce passé qui
se rappellera un jour à lui de façon tragique.
Mon avis…:
Je suis ravie d’avoir découvert ce
presque « classique ». C’est un beau
témoignage, une belle version et vision de l’amitié religieusement
différente durant la montée au pouvoir d’Hitler. En revanche, je n’ai pas été
pour autant transcendée et touchée émotionnellement, puisque je pense que ce
petit livre est trop court,
s’apparentant davantage à une
nouvelle.
Points de vue/Critiques:
Fred Uhlman
est un vieil homme aguerri, vivant en Angleterre et qui manie la langue
anglaise à la perfection comme si elle était sa langue maternelle. Car Fred
Uhlman est né et a grandit en Allemagne et retrace ce qu’il a pu vivre durant
son enfance à travers le personnage de Hans Schwartz. A travers de petit livre,
il va donc nous raconter son enfance et notamment son amitié avec le nouveau
venu dans son école, Conrad, de confession protestante alors que lui est Juif.
Il va alors se retrouver confronté à la montée
des idéaux d’Hitler et être très vite obligé d’abandonner cette nouvelle
amitié, sa vie et sa famille.
Et puisque
c’est l’homme âgé et sage qui nous conte son enfance, on retrouve beaucoup le côté intimiste et presque nostalgique
dans son récit, nous englobant dans sa très petite bulle de confiance.
En revanche,
il est vrai que cette histoire est très
courte, ce qui m’a sûrement empêchée de ressentir plus d’émotions et d’attachements. Comme nous le dit Arthur
Koestler dans son introduction, et à juste titre, cet ouvrage, de par son
format, n’est ni un roman, ni une nouvelle, mais un récit de vie, une sorte de
roman en miniature. J’aime beaucoup cette idée que je trouve percutante.
L’amitié, sujet central de ce livre, entre
Hans et Conrad, manque de profondeur, de force et de relief qui nous font
s’attacher à eux et à leur amitié. Du coup, celle-ci ne semble pas vraiment
réelle et intense. Ils ont quelques bons moments de partagent, mais sans plus,
faisant d’eux plus des copains que des amis.
Tout comme
dans « Le garçon au pyjama
rayé », on retrouve toute l’innocence
de l’enfance face à la montée du nazisme, même si ici, Hans n’est plus un
enfant, mais un adolescent. Il n’a pas conscience de l’ampleur des idéaux
d’Hitler et de ses conséquences. Comme si cela se passait loin et que jamais
cela ne le touchera personnellement. Un peu comme quand on se dit « cela
n’arrive qu’aux autres ».
J’ai beaucoup
aimé les parents de Hans qui ont une
très belle philosophie et une largeur d’esprit assez hors du commun pour
l’époque.
En bref:
Une
histoire simple et courte, avec un fond autobiographique, sur une amitié entre
deux garçons de confessions différentes qui verront les destins chamboulés par
la montée du nazisme. Un petit récit de vie qui n’est pas porté par des
personnages attachants mais qui se conclu de façon percutante.
Mon prof de français nous l'avait fait lire au collège et j'avais adoré cette histoire qui m'avait beaucoup émue (je me souviens d'avoir pleuré lorsqu'il découvre... ce qu'il découvre à la fin, je ne veux pas spoiler pour ceux qui ne l'auraient pas lu ^^). Je n'avais jamais réfléchi au format mais il est vrai que ça s'apparente plus à une novella.
RépondreSupprimerJe n'ai malheureusement jamais eu de profs qui ont faire lire et découvrir ce genre de livre, ce qui est vraiment dommage, car effectivement c'est vraiment l'idéal pour soutenir le programme que l'on nous fait apprendre pour avoir une réelle vision des choses!
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