Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (13 janvier 2022)
Collection Thriller
numéro 18382
329 pages
ISBN-13: 9782266320221
Genre: Thriller
Lu le: 6 Mars 2022
Ma note: 18/20
Résumé/4ème de couverture:
Ils vivent dans un « terrier ». Les enfants, la mère. Protégés de la lumière extérieure qu’ils redoutent. Sales et affamés, ils survivent grâce à l’amour qui les réchauffe et surtout grâce à Aleph, l’immense, le père, qui les ravitaille, les éduque et les prépare patiemment au jour où ils pourront sortir. Parce que, dehors, il y a des humains.
Parce qu’eux sont des monstres et que, tant qu’ils ne seront pas assez forts pour les affronter, ils n’ont aucune chance.
Mais un jour Aleph ne revient pas, un jour les humains prédateurs viennent cogner à leur porte. Alors, prêts ou pas, il va falloir faire front, sortir, survivre.
Pendant ce temps, dans une chambre d’hôpital, un homme reprend conscience. Une catastrophe naturelle sème la panique dans la région. La police, tous les secours, sont sur les dents. Dans ce chaos, l’homme ne connaît qu’une urgence : regagner au plus vite la maison où on l’attend.
Mon avis:
Il me tardait de pouvoir enfin découvrir "les monstres" dont j'avais entendu beaucoup de bien et dont je savais qu'il envoyait du lourd. Et effectivement, ce fut une lecture coup de poing, terrifiante et réellement monstrueuse. On aborde la noirceur profonde de l'âme de certaines personnes et l'on a du mal à imaginer et constater les monstruosités tant elles sont terribles. Le récit est hyper prenant et comme Maud Mayeras ne prend pas de gants, il est difficile de ressortir pleinement de cette horreur. Le texte se dévore donc très rapidement pour que l'on sache ce qu'il advient de ces monstres et qui sont-ils réellement!
Points de vue/Critiques:
Avec son titre "les monstres" on sait à quoi s'attendre au niveau du récit, surtout lorsque l'on connaît la plume de Maud Mayeras, qui ne fait pas de dentelle et qui va à l'essentiel en exposant les faits sans détours, sans édulcorants, de façon clinique et "simple". Mais ces monstres ne sont pas si facile à déterminer... Car on découvre une famille, une femme et ses deux enfants, vivant séquestrés dans une cave par un homme qui est leur unique contact et qui les protège du monde extérieur en leur bourrant le crâne sur la grande dangerosité des hommes et du dehors. Si les premières pages sont axées sur la découverte de ces personnages, on va peu à peu entrer dans leur psychologie respective et permettre de mieux les cerner et les comprendre lorsque les bribes de leur histoire sont dévoilées. Ces révélations chocs sont assez nombreuses et sont à chaque fois plus terrifiante et effroyable les unes que les autres, vous étonne et vous assomme toujours plus. Et c'est en en dévoilant petit à petit que les monstres se dessinent et que l'on se rend compte qu'ils sont nombreux et qu'ils ont différents visages. Qui sont-ils réellement? Cette question reste en toile de fond tout le long du roman.
Afin de mieux comprendre aussi cet endoctrinement de la dangerosité du danger extérieur véhiculé par le séquestrateur, le récit est entrecoupé de contes, écrits par ce dernier et qui seront un support de vérité pour les enfants qui n'ont assez qu'à ces textes. Ces contes sont indépendants des uns et des autres, mais ils permettent de boucler le boucle puisque qu'ils parlent de monstres, qu'ils ont été crées par un monstre à destination de ses monstres. J'avoue que ces textes ont ralenti et ont haché ma lecture et que je les ai finalement sautés.
Dans la première partie du récit, l'accent est vraiment mis sur la psychologie des personnages et les horreurs que l'on découvre s’enchaînent avec surprise, mais ce n'est pas pour autant que ces horreurs sont uniquement faites pour créer de l'horreur. Ce glauque n'est pas de la surenchère juste pour en faire. Non seulement les réflexions sont permanentes, et force est de constater que de tels faits divers se sont révélés effroyablement réels... A partir du moment où Aleph ne revient pas, le roman prend un certain virage et l'on sera alors plus dans l'action, avec l'apparition d'un autre genre de monstre. Après l'effroi et la découverte des horreurs, on continue alors dans le malsain. Notre cœur et nos tripes se serrent d'angoisse y compris jusque dans les dernières pages qui restent aussi qualitatives et surprenantes que l'intégralité de cette histoire. Elle est tellement immersive et effroyable qu'il est difficile dans ressortir, le livre se dévore très rapidement et en le terminant, il laisse une empreinte indéniable dans l'esprit du lecteur
En bref:
Maud Mayeras réussit encore un tour de force avec "Les monstres" qui est une histoire glaçante, effroyable et terrifiante qui nous plonge dans l'horreur humaine et dans les noirceurs de l'âme de certains hommes. La découverte d'une famille séquestrée dans la première partie du roman permet d'axer le récit sur la psychologie des personnages. Les révélations progressives des bribes de leur histoire permet de mieux les cerner. Les horreurs que l'on découvre s’enchaînent avec surprise et ces révélations chocs sont à chaque fois plus terrifiantes et effroyables les unes que les autres. Mais cette noirceur et ce glauque ne sont uniquement faites pour créer de l'horreur. Les réflexions sont permanentes et s'accentuent lorsque le roman prend ensuite un virage où l'action est plus présente. Notre cœur et nos tripes se serrent d'angoisse et l'on ne cesse de se demander qui sont vraiment les monstres tout au long du récit. L'histoire est tellement immersive et effroyable qu'il est difficile dans ressortir. Une lecture coup de poing qui envoie du lourd et qui laisse son empreinte!
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