L'île des oubliés (BD)

Scénario: Roger Seiter d’après l’oeuvre de Victoria Hislop

Illustrations: Fred Vervisch

Nationalité des auteurs: Française

Editions Philéas (26 août 2021)

128 pages

ISBN-10:‎ 2491467186

ISBN-13:‎ 978-2491467180

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 5 Octobre 2021

Ma note: 17/20

Résumé/4^ème de couverture:

A la recherche de son histoire familiale, Alexis, une jeune Anglaise, se rend en Crète dans le village natal de sa mère. Elle y apprend que son arrière-grand-mère est morte à Spinalonga, une colonie de lépreux proche du village. Elle décide de percer le secret de ses ancêtres et de découvrir les raisons pour lesquelles sa mère a rompu avec son passé. Adaptation en bande dessinée du roman.  

Mon avis:

        J'ai lu et adoré le roman doc quel plaisir de retrouver cette histoire adaptée en bande-dessinée, surtout lorsqu'elle est si bien adaptée, c'est un vrai plaisir de lire, et de redécouvrir d'une autre façon, cette histoire, une nouvelle fois. J'ai tout de suite accrochée à cette lecture et tout revenait progressivement en tête au fur et à mesure, preuve que cette adaptation est réussie.

        Je me rappelle du roman où l'on apprenait quantité de choses à propos de la lèvre, de la maladie en elle-même et de ses méthodes de traitements ou des méthodes employées à l'époque (pas si lointaine) pour endiguer la propagation de la maladie (pas toujours contagieuse suivant la forme déclarée) par le biais des léproseries. C'est ainsi que l'île de Spinalonga fut le lieu d'une léproserie où quantité de personnes a dû quitter sa vie pour venir y vivre une nouvelle vie. La bande-dessinée retranscrit parfaitement le tout, même si il y a évidemment plus d'impasses et moins d'explications notamment sur les traitements, les formes et les méthodes de propagation de la lèpre. 

        L'histoire nous fait rencontrer quelques personnages mais c'est surtout une histoire de famille, donc il est question de remonter le temps et de filiation. Il n'est donc pas toujours aisé d'avoir les liens en tête, savoir qui a fait quoi etc, d'autant plus quand les personnages ont des prénoms avec des consonances similaires. C'est là que l'adaptation graphique prend tout son sens et qu'elle s'y prête parfaitement. En faisant la comparaison avec le roman, j'ai ainsi pu pleinement profiter de l'histoire, sans m'interroger sur les personnages ou sur autre chose, parce que tout est visuel. 

        Les illustrations sont de style assez simples. Sans être fan, il ne m'ont pas déplu pour autant. Je trouve par contre que le style s'adapte bien à l'ambiance chaude et insulaire de l'histoire. Le jeu d'ombre est assez simple et pauvre et le style dessert notamment le rendu visuel de la lèpre: les plaies sont difficiles à identifier, tout comme les visages qui en ont les marques. 

En bref:

            Cette adaptation de roman est encore une nouvelle fois une jolie réussite. Ayant lu le roman, on peut facilement s'y replonger et on le fait avec ravissement. On retrouve peu à peu tous les éléments de l'intrigue, ce qui prouve que l'adaptation est réussie et on peut même apprécier cette relecture d'une nouvelle façon, avec un regard différent. Mettre un visuel sur les personnages ou les paysages permet véritablement de mieux s'imprégner et s'immerger dans l'histoire sans se poser de questions. Même si des précisions plus détaillées ne sont pas logiquement retranscrites concernant la lèpre, les auteurs n'ont pas oublié le côté pédagogique concernant la maladie, ses traitements et son fonctionnement, sans oublier bien sûr, cette méthode d'isolement strict des patients. Le style des illustrations est simple et s'accorde bien à l'ambiance chaud et insulaire mais il dessert l'illustration physique de la maladie sur les gens. Que l'on ait lu ou pas le roman, cette adaptation est une franche réussite et permet de découvrir ou découvrir la superbe histoire de Victoria Hislop.