Résumé/4ème de couverture:
Jorge vit en Equateur. Tous les jours il
plante des graines de kapokier là où une compagnie forestière américaine a eu
l’autorisation d’exploiter l’or vert d’Amazonie. Pour chaque arbre déraciné,
Jorge dépose une graine dans l’espoir de combattre la déforestation massive de
son pays, mais un jour, le couperet tombe. Jorge et son père sont contraints de
quitter leur maison en plein cœur de la forêt. Commencent alors trois histoires
:
Julien Sandrel, Laure Manel, Gavin’s Clemente-Ruiz et Sophie Tal Men ont projeté Jorge trente ans plus tard, en France ; Aurélie Valognes, Lena Walker, Romain Puertolas et Lorraine Fouchet ont pris le chemin de l’exil avec le petit planteur de kapokier, le faisant traverser l’Equateur avec pour destination le volcan Cotopaxi ; quant à Baptiste Beaulieu, Serena Giuliano, Sophie Astrabie et Virginie Grimaldi, ils ont réveillé l’Esprit du Fleuve Napo et confronté Jorge à son destin.
Mon avis:
Quel que soit le but ou la cause soutenue, à chaque fois qu’il est question de la parution d’un livre dans un but humanitaire ou associatif afin de récolter des fonds et de faire une bonne action, je ne me pose pas la question et je me procure le livre. Pour « graines de héros », lorsqu’un livre est acheté, il y a 1,50€ qui est reversé à l’UNICEF. Et pour une fois, on ne retrouve pas des nouvelles dans cet ouvrage mais un tout autre exercice de style qui m’a beaucoup plu. En effet, le premier chapitre est écrit par le lauréat du concours d’écriture organisé dans le cadre du prix UNICEF sur le thème Héroïnes et héros du quotidien : change le monde avec tes mots, Mathias Tripard, et lance ainsi le début d’une histoire. A partir de là, 3 équipes de 4 auteurs ont écrit trois suites alternatives à ce premier chapitre à la manière d’un cadavre exquis avec à chaque fois, un auteur par chapitre. Le concept est donc super innovant et intéressant et on accroche beaucoup plus par rapport à un recueil de nouvelles.
Points de vue - Critiques:
A partir d’un point de départ commun, il est super intéressant de
découvrir dans quelles différentes
directions l’histoire va partir. On peut ainsi sauter directement des
années et aller tout de suite dans le futur (équipe 1 avec Julien Sandrel, Laure Manel, Gavin’s
Clemente-Ruiz et Sophie Tal Men), on peut poursuivre juste après les
évènements du premier chapitre mais quitter la géographie initiale et partir en
exil (équipe 2 avec Aurélie
Valognes, Lena Walker, Romain Puertolas et Lorraine Fouchet) ou alors on peut
partir dans une aventure assez mystique (équipe 3 avec Baptiste Beaulieu,
Serena Giuliano, Sophie Astrabie et Virginie Grimaldi).
Pour chaque équipe, les chapitres s’enchaînent parfaitement bien avec une logique dans la suite des évènements et des détails mentionnés qui sont bien repris par l’auteur suivant. Le travail de passation de témoin est remarquablement bien exécuté par chacune des équipes d’auteurs, et si l’on ne sait pas qu’un auteur différent a écrit chaque chapitre, on le remarque à peine. A peine, car tout de même, en ayant plus ou moins l’habitude de connaître tous ces auteurs pour avoir lu quasiment tous leurs livres, on arrive à retrouver leur plume et leur manière caractéristique d’écrire. On retrouve par exemple dans l’histoire de la dernière équipe, la touche d’humour commune de Serena Giuliano et de Virginie Grimaldi. Mais même en étant fan de ces autrices et de leur humour, je dois avouer que pour cet exercice et dans le cadre de la thématique, j’ai trouvé cet humour malvenu et pas adapté à l’histoire. C’était lourd et pas drôle finalement. En revanche, il est drôle de constater qu’entre les différentes équipes, malgré les divers chemins pris, on retrouve des similitudes dans l’histoire avec notamment le fait de faire intervenir une touche de mysticisme avec les esprits propres aux clans ou encore le fait l’accent sur la destinée hors du commun de Jorge.
En bref:
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