Titre original: Zurück aus Afrika
Traduction: Gemma
d’ Urso
Nationalité de l’auteur: Suisse
Editions Presses du Belvédère (2 Mars 2007)
200 pages
ISBN-10: 2884190988
ISBN-13: 978-2884190985
Genre: Autobiographie
Lu le: 6 Avril 2020
Ma
note: 17/20
Résumé/4ème de couverture:
"
Retour d'Afrique " est la suite du best-seller mondial " La Massaï
blanche ". Il a été écrit, comme l'explique Corinne Hofmann elle-même, sur
les insistances des lecteurs du premier livre qui souhaitaient savoir ce que
cette ex-épouse d'un guerrier Samburu était devenue après son retour à la
" civilisation ". Corinne et sa fille Napiraï, alors âgée de 15 mois,
arrivent en Europe. C'est le 6 octobre 1990, une " froide " journée
d'automne. Corinne pèse moins de 50 kilos pour 1.80 mètre. Elle est malade,
désemparée et n'ose pas dire à sa mère qu'elle est rentrée pour ne plus
repartir. Après sa vie chez les Massaïs, le retour en Suisse n'est pas exempt
de difficultés. Grâce à la volonté, au courage et à l'optimisme qui l'ont aidée
à survivre au Kenya, Corinne et Napiraï doivent apprendre ou réapprendre à
vivre au rythme frénétique d'un Occident stressé et peu tolérant face à qui a
osé être différent.
Mon avis:
Il y a plusieurs années, je
découvrais le témoignage et la vie
incroyable de Corinne Hofmann, cette femme qui a tout plaqué pour vivre
auprès des massaïs, après être
tombée amoureuse de l’un d’entre eux. Seule blanche au milieu d’une culture
africaine très particulière, Corinne y a décrit sa vie hors norme et courageuse, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus
supporter les difficultés et la jalousie de son mari. C’est en emmenant sa
fille qu’elle a quitté définitivement le Kenya. Mais après cette vie et ce
retour, nous n’avions plus de nouvelles de Corinne Hofmann pour savoir comment
s’était passé ce retour d’Afrique.
Dans cette suite, elle raconte comment elle a retrouvé une vie normale avec sa
fille auprès des siens, tout en ayant le coeur et l’esprit en Afrique.
Points de vue/Critiques:
Dans « Retour d’Afrique »,
Corinne Hofmann nous raconte sa vie d’après, avec sa fille Napirai, depuis le
moment à l’aéroport en Afrique où elle présente son passeport et l’autorisation
de sortie de son mari, jusqu’au jour où elle a bouclé la boucle avec sa vie
Africaine.
La sortie du continent Africain n’a pas
été simple comme première étape. A la fois savamment préparé et réfléchi, en
ayant sa fille et le papier d’autorisation signé de son mari, Corinne se
présente à l’aéroport en ayant laissé toutes ses affaires, son magasin et son
argent sur place pour ne pas faire croise à un départ définitif. Mais dans sa
tête, elle est certaine de ne jamais retourner auprès de la famille de son
mari, pour son bien moral et physique mais aussi pour Napirai, à qui elle veut
offrir une éducation et une vie loin de l’excision et du mariage à
l’adolescence.
C’est donc
sans ressources, faible, extrêmement amaigrie et malade qu’elle peut compter
sur ses parents qui l’attende en Suisse et qui seront là pour subvenir à ses
besoins. En effet, elle se retrouve non seulement sans ressources, mais
également sans identité nationale puisque son droit avait été déchu lors de son
installation au Kenya. Heureusement que Corinne a pu compter sur le soutien de
sa famille, car sans toits ni ressources élémentaires elle n’aurait pas eu de
base pour retrouver une identité et des papiers, afin ensuite de vivre une vie
normale. Et ce retour à la réalité s’est déroulé de manière progressive puisque
les premiers temps, il a fallu que Corinne « réapprenne » à manger,
psychiquement et physiquement, et à se réhabituer à toutes les commodités et
technologies modernes comme l’accès à l’eau potable…
Il faut avouer que Corinne a eu
énormément de chance dans toutes les
étapes qui ont accompagnés son retour. En effet, ses démarches administratives
n’ont déjà pas été entravé pour retrouver sa nationalité. Ensuite, parce
qu’elle est une personne qualifiée et du fait que l’on se situe dans les années
90, elle a pu rapidement trouver un emploi, et même successivement plusieurs,
chacun étant meilleur que le précédent. Une fois le pied mis a l’étrier, tout
peut alors se dérouler avec une relative simplicité et logique: Corinne a pu
bien gagner sa vie en grimpant les échelons, trouver un appartement, et faire
vivre sa fille dans les meilleures conditions comme elle l’espérait.
Sa vie de retour d’Afrique a été
rendu moins compliquée que ce que l’on aurait pu imaginer, pour la simple et
bonne raison, qu’elle a toujours entretenu une belle et saine relation avec sa famille restée en Afrique. En
effet, le courrier entre Corinne et l’Afrique n’a jamais cessé. C’est par le
biais de son beau-frère, lettré et enseignant que Corinne a pu avoir toujours
des nouvelles de son mari, de sa famille Africaine et aussi leur donner à eux
des nouvelles. Que se soit son mari ou toute la famille, attachée aux valeurs
Massaï, on se rend vite compte que Corinne était largement appréciée et faisant
partie intégrante de la famille puisque aucun d’entre eux n’a eu de rancoeur ou
de griefs envers elle. La compréhension et l’acceptation ont étaient de mise.
C’est grâce à leur soutien qu’elle a pu maintenir le lien pour sa fille et
surtout avoir toutes les informations et papiers nécessaires pour obtenir son
identité et le divorce d’avec son mari. Dans l’autre sens, Corinne a été un énorme
soutien financier pour toute la famille Africaine: en ouvrant un compte
bancaire spécialement pour eux, elle alimentait régulièrement ce compte afin de
faire vivre et sortir de la misère, suivant les différentes crises, l’ensemble
de la famille de son ex-mari.
En bref:
On
avait découvert Corinne Hofmann il y a quelques années, durant sa nouvelle vie
au coeur de la savane Africaine du Kenya, parmi les guerriers massaïs, après
avoir épouser l’un d’entre eux. Mais face à l’adversité et pour la protection
de sa fille, le retour en Europe sonnait le glas de cette vie Africaine. C’est
donc dans cette suite qu’elle revient sur son retour difficile, entre
réadaptation au confort moderne, que se soit au niveau psychologique ou
physique, et réinsertion dans la société avec la quête d’une identité nationale
et la recherche de travail et de logement. Mais face à ce retour d’Afrique,
Corinne et sa fille n’ont jamais coupé les liens avec leur famille africaine,
avec qui les échanges ont été constants. Encore un joli témoignage et une belle
suite après « La Massaï blanche » qui permet de boucler la
boucle.
Le livre « la Massaï Blanche « est le meilleur livre que j’ai lu à ce jour.
RépondreSupprimerJ’espère pouvoir lire la suite !!
Mme Hoffman , j’admire votre parcours, votre force mentale , votre courage et votre altruisme exemplaire.Merci Merci