Mes derniers avis ROMANS:






Mes derniers avis BD & Mangas

  Mes derniers avis BD et MANGAS:  

 

mercredi 5 novembre 2025

Bilan Octobre 2025

Bilan de OCTOBRE : 10 romans (3 558 pages) + 1 BD (160 pages)


Romans:


A l’hôtel Bertram (Agatha Christie)

La honte (Arttu Tuominen)

Le chien d’Ulysse et autre récits (Baptiste Beaulieu & Laure de Chantal)

La maison des silences (Donato Carrisi)

Il en faut peu pour être heureux (Marilyse Trécourt)

Une histoire d’amour sans caribou (Charlie Wat)

Mort au château : Un mystère de Noël (Collectif)

Monsieur Brown (Agatha Christie)

Les ombres du monde (Michel Bussi)


Séries:


Le club des amateurs de romans policiers, tome 6 : Meurtre en famille (Christina Larmer)


BD:


Marcel et Monsieur Pagnol


Challenges:


Challenge des 12 thèmes : 8/12

Challenge 120 mots pour 120 livres : 76/120

Challenge XYZ: 16/26

Expédition Livresque: 46/50

Case ta Lecture 2025 : 87/100


La ballerine de Kiev (Stéphanie Pérez)




Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Pocket (4 Septembre 2025)

240 pages

ISBN-10:226635115X

ISBN-13:978-2266351157

Genre: Contemporain

Lu le: 9 Septembre 2025

Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

Février 2022, comme toute l'Ukraine, aux premiers jours du conflit, les danseurs du ballet de l'Opéra national de Kiev sont happés par la guerre. Dmytro, danseur étoile, s'engage dans l'armée sans hésiter. Une fois la terreur dépassée, Svitlana, sa femme également étoile, devient secouriste. Eux qui menaient une existence centrée sur leur corps et leur art découvrent la solidarité, la résistance, mais aussi la peur et la mort. Les corps parfaits sont mutilés, les amitiés qui semblaient solides sont brisées par la trahison.

La guerre bouleverse les certitudes et pousse à faire des choix impossibles. Comment remonter sur scène ? Danser a-t-il encore du sens face à la barbarie ? L'art est-il un moyen de résister et de se reconstruire ?

Une seule certitude : Svitlana ne dansera plus jamais comme avant...

Mon avis:


        J'avoue que j'avais passé mon tour lorsque ce livre était sorti en grand format, lorsque j'ai vu que cette histoire parlait de la guerre en Ukraine, et que je n'avais pas envie de me divertir avec une fiction qui rejoignait la réalité. Or, ce livre a immédiatement suscité un engouement certain et je me suis dit que j'étais peut-être passée à côté d'une pépite. Heureusement, le format poche m'a permis de rattraper ce lapsus et j'ai effectivement passé un très bon moment avec l'histoire de Svitlana et Dmytro qui peut refléter celle de milliers d'autres Ukrainiens. On plonge certes au coeur de la guerre comme je m'y attendais, mais l'autrice fait en sorte de surtout s'intéresser aux personnages en eux-mêmes et il s'en dégage une histoire profondément humaine et bouleversante. Par différentes actions, le peuple Ukrainien fait preuve d'une grande résilience et chacun des protagonistes va dévoiler son vrai visage. En plus de mettre en avant les différents destins tourmentés, Stéphanie Perez pose aussi la question de l'utilité de l'art (ici la danse) en temps de guerre. C'est un très joli texte qui met en lumière la jolie humanité des résistants et des résilients en tant de guerre, sans que se soit celle-ci que l'on retienne dans l'ensemble. 


Points de vue/Critiques:


        Je n'étais pas emballée pour découvrir cette histoire lorsque j'ai vu le livre paraître l'année dernière, n'ayant pas envie de lire et de me divertir avec une histoire de fiction qui reprenait le conflit Russo-Ukrainien, une réalité quotidienne anxiogène. Face aux retours dithyrambiques et aux prix remportés, je me suis tout de même laissée tentée et j'ai été agréablement par cette histoire, que je n'imaginais pas du tout comme telle. Stéphanie Perez concentre avant tout son histoire sur les personnages, sur ces personnes lambda du quotidien contraintes de voir leur vie quotidienne chamboulée du jour au lendemain par l'arrivée de la guerre. Cette dernière n'est pas donc véritablement au centre de l'histoire ce qui permet d'avoir un récit véritablement humain et assez bouleversant.


        Avec Svitlana et Dmytro, ce couple et personnages principaux, l'autrice offre deux visions, deux axes différents pour illustrer comment est vécu la guerre. Tous les deux sont danseurs étoiles et ne vivent que de leur métier-passion jusqu'à ce que la guerre éclate et qu'ils deviennent du jour au lendemain, l'archétype des victimes collatérales. Dmytro se déclare alors comme soldat volontaire et va partir au front, sans être un guerrier dans l'âme et sans véritablement d'entrainement militaire. Il est seulement porté par sa volonté farouche de défendre sa patrie, sa nation, ses valeurs et sa liberté. Les chapitres s'intéressant au jeune home sont les moins nombreux mais sûrement les plus difficile à vivre puisqu'on le suivre sur les lignes de front. Svitlana est celle que l'on va le plus suivre, car la jeune femme fait tout pour continuer à danser durant la guerre. Non pas pour ignorer ce qu'il se passe dans son pays, et ne pouvant pas combattre avec les armes, c'est dans l'art et dans la danse que Svitlana et d'autres danseurs font tout pour que cette mécanique artistique perdure, afin qu'un peu de bonheur, de la joie soient toujours présents et tout simplement pour montrer que la vie doit reprendre ses droits. On suit également d'autres personnages secondaires, afin de montrer que chaque personne qui subit cette guerre va agir différemment, selon ses convictions, ses envies, et ses possibilités; chacun montrant ainsi son véritable visage.


        Stéphanie Perez met donc en lumière cette génération d'Ukrainiens, fauchés dans leur vie par l'arrivée de cette guerre et qui va avoir le courage de sacrifier bon nombre de choses pour ne pas abandonner leur pays et leur liberté. Elle apporte également une vision pour la génération suivante par le biais de ces lettres/journaux qui ponctue le récit et qui sont très mystérieux tout le long du roman. Si le récit en lui-même est très beau et humain, ces retranscriptions manuscrites apportent énormément d'émotions en plus et ont su me toucher.


En bref:


        Si j'avais peur de lire une fiction autour de la guerre en Ukraine, "La ballerine de Kiev" est bien plus complexe que cela et a su me surprendre. On plonge certes au coeur de la guerre mais l'autrice fait en sorte de surtout s'intéresser aux personnages en eux-mêmes, ces personnes lambda du quotidien contraintes de voir leur vie quotidienne chamboulée du jour au lendemain par l'arrivée de la guerre. On rencontre notamment Svitlana et Dmytro, un couple de danseurs de ballet, contraints de voir leur vie quotidienne chamboulée du jour au lendemain par l'arrivée de la guerre. Par leurs différentes actions et réactions, ils sont l'archétype des victimes collatérales et peuvent refléter les vies le de milliers d'autres Ukrainiens. Stéphanie Perez met donc en lumière cette génération d'Ukrainiens qui va avoir le courage de sacrifier bon nombre de choses pour ne pas abandonner leur pays et leur liberté.

En plus de mettre en avant les différents destins tourmentés, elle pose aussi la question de l'utilité de l'art (ici la danse) en temps de guerre. Cette dernière n'est pas donc véritablement au centre de l'histoire ce qui permet d'avoir une histoire profondément humaine et bouleversante. 

lundi 27 octobre 2025

La tête de mort venue de Suède




Scénario & Illustrations: Daria Schmitt

Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Dupuis (29 Août 2025)

Collection Aire Libre

120 pages

ISBN-10:2808502664

ISBN-13:978-2808502665

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 10 Septembre 2025

Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

Notre histoire débute dans les années 1930, période de crise et de « vaches maigres », lorsque le crâne de René Descartes, trésor de la collection de Georges Cuvier, déambule parmi les squelettes de la galerie d'Anatomie comparée au Jardin des Plantes, en attendant son transfert au musée de l'Homme. Mais après sa trop longue histoire, il est en proie à une grave crise d'identité : le doute dont il avait fait un outil infaillible le ronge, et il n'est même plus sûr d'être qui il est.

Autour de lui, les reliques animales s'animent elles aussi et, pour solder un contentieux vieux de trois siècles, entrent en dialogue avec le théoricien de l'« animal-machine », chacune selon sa personnalité. C'est donc une enquête qui commence, ou plutôt une maïeutique conduite de main de maître par la grande baleine bleue. Il faut aider le crâne à y voir clair, reconstruire son passé et, pourquoi pas, le faire revenir sur certaines théories erronées !

Mon avis:


   Je n'étais pas sûre de tout bien comprendre à cette histoire assez particulière et onirique malgré ses magnifiques illustrations, mais elle s'est révélées finalement assez claire et très intéressante. Le récit nous est conté par René Descartes lui-même qui raconte son histoire et surtout son voyage, depuis la Suède, jusqu'en France, une fois mort. En effet, il a vécu un véritable périple post-mortem, et notamment son crâne, et ce que l'on peut conclure, c'est que l'on n'est sûr de rien concernant ce crâne qui n'est peut-être pas véritablement le sien, tant il est passé par de nombreuses mains, sans compter sa disparition, l'absence de précautions ou encore les possibilités de vol ou de substitution! On rencontre ainsi d'autres grands naturalistes et anatomistes et le texte est régulièrement ponctué des théories, d'allusions, de phrases ou de références développées par Descartes. C'est sûrement là le côté le plus exigeant de l'histoire, qui ne parlera pas forcément à tout le monde et aux moins initiés, mais cela montre le joli travail de recherches de l'autrice. L'ouvrage possède un caractère spectaculaire assez indéniable par ses illustrations qui sont magnifiques à regarder. On y retrouve énormément de finesse dans les traits et donc une infinie richesse, porté merveilleusement par le noir et blanc  qui est réhaussé de couleurs dés qu'il est question de rêves et de fantasmagories. Un très bel ouvrage qui permet de mettre la lumière sur le vivant, mais surtout sur la mort, du célèbre mathématicien et philosophe. 

Jungle Book


TOME 1 : LA MEUTE



Scénario et Illustrations: Anne Quenton

Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Dupuis (5 janvier 2024)

64 pages

ISBN-10: 2258208408

ISBN-13:979-1034767076

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 21 Janvier 2024

Ma note: 16/20 




Résumé/4ème de couverture:


Dans un monde où les animaux ont pris le dessus sur les hommes, Moogli est une jeune orpheline recueillie par une famille de loups. Elle va grandir à leurs côtés et partager leurs repas, leurs jeux et leurs rêves de liberté. Car si Raksha et les siens se sont émancipés de leur mode de vie passé, Moogli étouffe sous leur protection. Taquinée pour son absence de pelage et son caractère un peu craintif, elle a du mal à trouver sa place au sein de la fratrie. L'adolescence est pour elle l'occasion de s'affirmer et de chercher à comprendre d'où elle vient. Mais l'ombre de Shere Khan plane et la menace qu'il fait courir sur Moogli et les siens va l'obliger à se confronter aux événements qui ont causé la disparition des hommes. Pourra-t-elle compter sur ses frères loups et sur Baloo, vieux gardien bienveillant mais préférant sa solitude à la vie en meute ?


Une réécriture audacieuse du Livre de la jungle. Les animaux anthropomorphisés sont plongés dans un monde post-apocalyptique dont les humains ont pratiquement disparu.


Mon avis:

    Cette réécriture du Livre de la Jungle est très réussie puisqu'elle est aussi originale que fidèle à l'œuvre originale. C'est un joli tour de maître réussi de la part de l'autrice qui a su se réapproprier l'œuvre, sans la dénaturer. 

    Dans cette histoire, on plonge dans un univers dystopique où les rôles ont été inversés puisque se sont maintenant les chasseurs qui sont devenues proies. Pour cela, on retrouve donc des animaux qui pourchassent les hommes et qui ont des traits anthropomorphiques : ils marchent sur leurs membres antérieurs uniquement, portent des vêtements, sont doués de parole et conduisent des voitures. C'est finalement tout ce décor qui constitue principalement toute l'originalité de cette réécriture mais l'autrice a su pleinement garder toute l'âme de l'histoire avec ses enjeux et ses tenants et aboutissants. J'ai donc été totalement charmée et happée par cette transposition du Livre de la Jungle dans ce monde post-apocalyptique.

        L'histoire du livre de la Jungle comme on l'a connait est parfaitement respectée puisque l'on retrouve bien ce bébé humain abandonné en pleine jungle et recueilli et élevé par une famille de loups. Les autres personnages phares sont bien présents tels que l'ours Baloo comme vieil ami protecteur de la famille ou encore le tigre Shere Khan toujours menaçant. L'autrice a seulement instauré une petite touche d'originalité dans ce scénario original respecté: celui de faire de Moogli un personnage féminin. J'ai été pleinement surprise de cette touche de modernisme qui fonctionne à merveille. 

        Il est assez rare de voir des réécritures d'œuvres originales très connues aussi bien réussies et mêlant parfaitement le modernisme et l'originalité tout en gardant cette fidélité et les caractéristiques de l'œuvre. J'ai adoré ce premier tome surprenant et ultra dynamique d'une trilogie qui s'annonce très prometteuse.




TOME 2 : BANDAR


Scénario et Illustrations: Anne Quenton

Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Dupuis (14 Février 2025)

64 pages

ISBN-10:2808504160

ISBN-13:978-2808504164

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 23 Janvier 2025

Ma note: 16/20 


Résumé/4ème de couverture:

Fuyant sa famille loup, Mowgli va trouver refuge auprès de Kâ, un serpent bipède dont la transformation n'est cependant pas complète. Elle va trouver en lui un compagnon mais surtout un mentor qui va l'accompagner dans sa quête d'identité. Lors d'une sortie solitaire, Mowgli va rencontrer les bandar-logs, rongeurs rongés par la drogue et la violence. À défaut de pouvoir se servir d'elle pour créer la « pâte » à laquelle ils sont accros, ils décident de la livrer à Shere Khan... Mowgli va devoir faire confiance à son instinct d'humaine autant qu'à ses nouveaux amis pour s'en sortir.

Mon avis:

    Je me rappelle parfaitement du premier tome de cette série, tant il avait été un petit coup de coeur auquel je ne m'attendais pas du tout : une réécriture du Livre de la Jungle dans un monde post-apocalyptique où les animaux anthropomorphisés ont pris le pouvoir sur les hommes. J'avais hâte de découvrir la suite des aventures de la jeune Mowgli. L'histoire de ce deuxième tome dévie forcément un peu de l'histoire originale même si elle repose sur le même but de Mowgli. Entre actions et moments plus calmes, on retrouve une dynamique parfaite dans le récit, dans lequel on fait cette fois-ci la connaissance de Kâ. Tout étant un tome de transition, l'histoire reste accrocheuse et intéressante et se termine en ouvrant de jolies perspectives pour le final en introduisant un nouveau personnage plein de mystères...



TOME 3 : SHERE KHAN


Scénario et Illustrations: Anne Quenton

Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Dupuis (22 Août 2025)

64 pages

ISBN-10:2808509898

ISBN-13:978-2808509893

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 7 Septembre 2025

Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

Alors sur la piste des derniers hommes, Moogli et ses amis sont capturés par les sbires de Shere Khan. Ce dernier réserve un accueil étonnamment chaleureux à la jeune humaine. Sa volonté est claire : il veut se battre à armes égales. Mais Moogli refuse de jouer le jeu du monstre qui a plusieurs fois détruit sa famille. Ce qu'elle désire avant tout, ce sont des réponses. Les questions sur le monde qui l'entoure et la haine que porte le tigre aux humains sont nombreuses et il est le seul à pouvoir y répondre.

Le face-à-face final peut commencer... Qui de l'homme ou de l'animal triomphera ?

Mon avis:

    C'est le clap de fin de cette audacieuse réécriture du Livre de la Jungle, avec des animaux anthropomorphisés et même le genre de la science-fiction n'est pas vraiment fait pour moi, j'ai tout de suite adoré cette réécriture, tant elle était bien faite et tant elle respecte bien les grandes lignes du conte. Accompagnée de Baloo l'ours, de Kâ le serpent et de Bagheera la panthère, Mowgli est aux portes de la découverte d'autres humains comme elle, mais le tigre Shere Khan est son dernier obstacle et il est ainsi question de leur confrontation dans ce troisième et dernier tome. On apprend certaines choses sur le tigre malfaisant et pourquoi il souhaite capturer Moogli. A travers cette quête et cette histoire en général, on retrouve bien l'idée d'inverser le rapport de domination entre humains et animaux afin d'en tirer quelques morales. Tous les codes ont été échangés et on rencontre, par le biais d'une sorte de miroir, le mépris et la maltraitance de l'humanité sur le genre animal sous oublier parfois la torture avec l'élevage intensif ou la chasse. Les problématiques environnementaux et les enjeux sociétaux actuels sont donc très bien retranscrits dans cette ambiance post-apocalyptique et dans ce monde où humains et animaux ne font parfois plus qu'un. Cette série est graphiquement et scénaristiquement très bien réalisée, une jolie réinterprétation du conte qui en respecte les fondements mais qui a aussi des aspects modernes surprenants qui fonctionnent très bien et qui véhiculent sa propre morale.

Merci aux éditions Dupuis pour l'envoi de ces livres!

Angor (Franck Thilliez)





Nationalité de l’auteur: Française

Éditions Pocket (8 Octobre 2015)

637 pages

ISBN-10:2266262319

ISBN-13:978-2266262316

Genre: Thriller

Lu le: 7 Septembre 2025

Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:


Une femme séquestrée l'appelle au secours. Un rêve tellement vrai, comme un souvenir... celui de son donneur ?

Alors qu'elle est en plein rejet de greffe et qu'elle sait qu'elle va mourir, Camille n'a plus qu'une obsession : savoir qui lui a donné son cœur et quel drame son donneur a vécu...

Au même moment, à une centaine de kilomètres de là, deux employés de l'Office National des Forêts constatent les dégâts des orages violents survenus en ce mois d'août. Dans une cavité mise à jour par un arbre déraciné, ils croient apercevoir une ombre. L'un d'eux s'approche. Deux yeux presque blancs, dépourvus d'iris. C'est tout ce qu'il aura le temps de voir avant qu'une main venue du fond du trou lui agrippe les cheveux et tire de toutes ses forces.

Lucie et Sharko sont en train de donner le biberon à leurs jumeaux âgés d'un mois quand Franck est appelé sur une nouvelle affaire.

Une femme semble avoir été victime d'une longue séquestration.

Presque aveugle, tant elle est restée dans le noir. Retrouvée... sous un arbre. Lucie est inquiète " Plus jamais en première ligne " lui a promis le père de ses enfants. Mais elle-même parviendra-t-elle à laisser son homme enquêter seul pendant qu'elle termine son congé maternité ? D'autant que l'enquête prend des proportions inhabituelles lorsque Sharko s'aperçoit qu'à chacune de ses découvertes il a été devancé : par une jeune femme, gendarme dans le nord...

Mon avis:


        Malgré toutes les horreurs que l'on peut retrouver dans une histoire imaginée par Franck Thilliez, ses livres sont toujours de vraies madeleines de Proust et encore plus quand il s'agit d'un livre de la série Sharko et Hennebelle. Si ces deux là nous entraîne en premier lieu dans un semblant de vie familiale classique, ils sont vite rattrapés par leur soif et leur amour pour leur métier à haut risque. Leur enquête nous fait retrouver les ingrédients habituels que l'on adore et que l'on attend : de l'horreur, du sadisme, de la violence et des détails glauques qui s'insèrent dans une intrigue extrêmement bien ficelée dont seul Franck Thilliez a véritablement les clés. Cette fois-ci l'auteur s'intéresse au sujet des greffes médicales et du trafic et des enjeux qui en découlent. J'ai beaucoup aimé l'apparition d'un nouveau personnage annexe qui est intéressant et qui s'insère très bien dans notre duo et dans l'équipe de choc, en apportant un vent d'air frais. Le tout est addictif dés le début, c'est palpitant, c'est prenant avec plein de suspense, bref les pages se tournent quasiment toutes seules comme d'habitude. 


Points de vue/Critiques:


        Le début de ce roman nous fait retrouver notre duo d'enquêteurs de choc, Lucie Hennebelle et Franck Sharko, mais dans un rôle auquel on ne s'attends pas forcément : celui de parents de bébés jumeaux. C'est donc par un semblant de vie familiale lambda qu'on les retrouve tous les deux et il faut avouer que l'on a tout de même un peu de mal à les imaginer profiter de ces instants là. Et ce début d'histoire plutôt tranquille est tout de suite contrebalancé par Camille, une gendarme Lilloise, récemment greffée du coeur et qui se met en  tête de découvrir absolument qui est donneur suite à des visions cauchemardesques récurrentes. Si l'on suit Camille d'un côté et de l'autre, Lucie et Sharko, rattrapés par leur élan, leur besoin et leur passion pour leur métier qui les poussent à reprendre très vite le travail par une affaire qui les happe tout de suite, les deux affaires vont rapidement se retrouver liées et les personnages vont enquêter ensemble, de concert. J'ai beaucoup aimé le faits que les deux affaires ne restent pas distinctes l'une de l'autre et qu'au premier point commun, le tout fusionne. De plus, Camille est un personnages très intéressant à suivre et encore plus avec l'équipe de Sharko, car son insertion est parfaite, elle comble quelque chose que l'on ne voyait pas forcément de manquant avant et elle permet de mettre un peu plus en lumière Nicolas Bellanger, qui se révèle quelque peu. 


        Comme dans ses précédents livres, Franck Thilliez va construire son histoire autour d'un sujet, scientifique, particulier et on s'intéresse ici à un aspect médical qu'est celui des dons et des greffes d'organes. Mais exploité par l'auteur et à la noirceur de l'âme humaine qui est une constante dans toutes ses histoires, cela évolue vers le trafic d'organes, d'êtres humains, vers l'exploitation, les dictatures et j'en passe. Si l'on navigue vraiment dans certaines horreurs avec du sadisme, de la violence et des détails glauques, l'auteur ne surenchérie jamais dans ces aspects et il contrebalance ce côté par des considérations et des informations purement médicales et scientifiques très intéressantes. On apprendra ainsi ce qu'est réellement l'Angor ou la mémoire cellulaire. Entre tous les personnages qui vivent et enquêtent à cent à l'heure, les nombreux rebondissements et découvertes, et toutes les thématiques abordées, il est difficile de ne pas lâcher cette enquête palpitante et prenante. Tout est addictif et pris par la richesse de cette histoire, il nous est difficile de prendre le temps d'essayer de faire des hypothèses pour tenter de démêler tous les fils inextricables de cette histoire, d'autant plus que cela s'avère être mission impossible tant le tout est complexe. 


En bref:


        Quatrième tome des aventures réunissant Franck Sharko et Lucie Hennebelle, "Angor" nous entraîne en premier lieu dans un semblant de vie familiale classique pour notre duo de choc. Un début d'histoire plutôt tranquille mais tout de suite contrebalancé par l'arrivée d'un nouveau personnage annexe qui est intéressant et qui s'insère très bien dans le duo et dans l'équipe, en apportant un vent d'air frais. Vite rattrapés par leur soif et leur amour pour leur métier à haut risque, Sharko et Hennebelle vont plonger dans une enquête qui nous fait retrouver les ingrédients habituels que l'on adore et que l'on attend : de l'horreur, du sadisme, de la violence et des détails glauques qui s'insèrent dans une intrigue extrêmement bien ficelée dont seul Franck Thilliez a véritablement les clés. Cette fois-ci l'auteur s'intéresse au sujet des dons et des greffes d'organes, mais associé à la noirceur de l'âme humaine cela évolue vers le trafic d'organes, d'êtres humains, vers l'exploitation, les dictatures, etc... Sans oublier de distiller des informations purement médicales et scientifiques très intéressantes, le tout est addictif dés le début, c'est palpitant, c'est prenant avec plein de suspense, bref les pages se tournent quasiment toutes seules comme d'habitude.