Titre original: Rattle
Traduction: Jean Esch
Nationalité de l’auteur: Anglaise
Editions Slatkine et Cie (18 Octobre 2018)
516 pages
ISBN-10: 2889440427
ISBN-13: 978-2889440429
Genre: Thriller
Lu le: 11 Novembre 2018
Ma
note: 16/20
Résumé/4ème de couverture:
Le
Collectionneur mène une double vie. Monsieur Tout-le-monde dans l’une, il est,
dans l’autre, le gardien d’un musée secret qu’ont constitué son père et son
grand-père avant lui, une collection d’ossements humains.
Les
collectionneurs cherchent toujours la rareté, l’objet unique. Et il y a à
Londres deux enfants atteints d’une maladie génétique orpheline qui fait se
dédoubler les cartilages puis pousser les os jusqu’à l’étouffement, la maladie
de l’homme de pierre.
Mon avis:
Merci infiniment aux éditions Slatkine pour m’avoir
envoyé « le collectionneur » que je voyais partout, avec des avis
toujours très positifs et qui me faisait de plus en plus envie! En effet, avec
son histoire de collectionneur de squelettes hors du commun, elle avait cette
notion atypique et un peu scientifique qui éveillait ma curiosité!
Après lecture,
ce livre est vraiment à la hauteur de ce que l’on peut en attendre: c’est froid, c’est fascinant, c’est
chirurgical, bref c’est prenant et ça
vous glace le sang tout le long du livre offrant un bel page-turner. La fin est peut-être un poil plus longue à
partir du moment où tout est terminé, mais cela n’est là que pour mieux amener
une fin ouverte…!
Points de vue/Critiques:
« Le collectionneur « est
un thriller véritablement bien construit
et c’est dans sa construction que vient son originalité ». En effet, il
s’articule autour de trois axes de
manière assez équilibrée entre l’enquête afin de retrouver les enfants
disparus, le collectionneur en lui-même, et les parents dévastés et désemparés
attendant que l’on retrouve leur enfant.
Une des
particularités de ce nouveau thriller vient donc du « Collectionneur » en lui-même et comment l’autrice l’a
pleinement intégré dans l’histoire. En effet, dés le début, malgré les multiples
noms et identités qu’il peut revêtir (L’Homme de la Nuit, le
croque-mitaine), c’est avant tout un Monsieur-tout-le-monde, dont nous suivons,
le jour et de temps en temps, le quotidien classique. Mais avec lui, nous
sommes aussi, côté nuit, au coeur de sa folie, sa passion, sa collection: celle
des squelettes hors normes qui a débuté avec son grand-père et qui se transmet
comme un héritage familial de génération en génération. Et parce que nous le
suivons de manière classique comme les autres personnages, avec une vie comme
presque tout le monde, on devient proche de lui, en comprenant presque ses
exactions. D’ailleurs, savoir son identité n’est pas un but ultime, car nous
découvrons son nom au cours de la lecture et cela n’arrête en rien l’enquête et
le suspense, car les interrogations vont au-delà de l’identité de ce
collectionneur. Il n’y a donc pas de grandes révélations, pas de scènes
horribles, pas de descriptions sanglantes: tout est dans l’angoisse et
dans l’inquiétude, accentués par des personnages normaux
et « fragiles ».
Grâce
à l’enquête commanditée par l’inspectrice Etta
Fitzroy, l’autrice a su mettre en évidence le côté familles des victimes, leur désarroi, leur attente, leur
vie chamboulée, leur descente aux enfers et leur reconstruction. Car derrière
des différences d’éducation, de mode de vie et de classe sociale, Fiona
Cummings nous montre que dans ce genre de situation de disparitions d’enfants,
les parents deviennent égaux les uns aux autres. Derrière une façade de couple
et de famille parfaite, certains vont voler en éclats alors que pour
d’autres où le quotidien semble moins lisse, ce genre de drame va
au contraire, renforcer les liens. Quoiqu’il en soit, les problèmes de
couples, leur détresse et leur attente sont un rappel constant
de leur faiblesse et de leur inertie, les rendant d’autant plus humains.
A la
fin, une fois que l’histoire semble finie, le roman lui ne l’est pas. J’aime
avoir quelques pages supplémentaires pour savoir ce qu’est devenu tout le monde
après que tout soit fini, mais ici, après cette mise au point, l’histoire
ne s’arrête toujours pas. Cela m’a donc semblé un peu long jusqu’au moment où
l’on constate que finalement, l’histoire ne semble pas terminée.
Cette fin ouverte est donc
prometteuse, puisque Fiona Cummins a déjà écrit la suite!
En bref:
Pour
son premier livre « Le collectionneur », Fiona Cummings nous offre un
thriller hors du commun et atypique. Le fait d’intégrer pleinement le
collectionneur dans l’histoire en le suivant normalement dans sa vie de tous
les jours (et accessoirement dans sa partie sombre) est terrifiant mais aussi
fascinant, et nous glace le sang tout le long du roman. Les rebondissements et
les révélations ne sont pas de mises puisque l’on est ici plutôt axé sur les
interrogations, les enjeux, l’angoisse et l’inquiétude, formidablement mis en
lumière grâce aux familles des victimes dont leur psychologie est aussi un des
axes principaux de l’histoire.
Oh il a l'air vraiment sympa :O Merci pour la découverte!
RépondreSupprimerAvec plaisir! ;)
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