Scénario et Illustrations: Enrique
Fernandez
Nationalité de l’auteur: Espagnole
Editions Drugstore
56 pages
ISBN-10: 2356260552
ISBN-13: 978-2356260550
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 12 Février 2107
Ma
note: 17/20
Résumé/4ème de couverture :
C’est une
terre isolée par les flots, par les embruns.
En son sein se
dissimule le plus étrange des mystères…
Un homme hanté
par le passé va s’y perdre… et renaître.
L’histoire:
Yulkukany,
l'île aux baleiniers. Un morceau de
terre battu par les embruns, majoritairement occupé par une nature sauvage et
grandiose, et ponctué de masures éparses habitées par des autochtones taciturnes et méfiants. Car nombreux sont les marins
que la mer n’a pas rendus à leurs foyers… Milander
Dean, géologue, débarque à Yulkukany en mission de recherche. Mais Dean
cherche aussi et surtout un havre de
tranquillité pour passer le temps. Seul. Un temps devenu abominablement
long depuis la perte d'être chers. Un temps dont il n'a finalement plus que
faire… Elianor, native de l’île, est
au contraire la joie de vie incarnée. Une
petite fille rêveuse, sensible, adorable comme tout, à l’imagination vive et
sans limites, à la bonne humeur contagieuse. Si ce n'est que pour Dean la bonne
humeur est justement une maladie. Et qu'il n'a pas l'intention de se laisser
contaminer…
Mon avis:
Voici une très jolie histoire. Comment qualifier « L’île sans sourire »? A la
fois conte, fable, rêve, fantasy, réel, aventure, tout est là sans se mélanger
complètement au point de perdre pied. Ce mélange est savamment distillé pour
nous montrer que les contraires
s’attirent et que chacun peut apporter quelque chose à l’autre.
Alors
que le géologue est un modèle de mélancolie et de raisonnable, la mignonne
demoiselle vit dans un fantasme permanent, empli de créatures fantastiques. En
s'apprivoisant, chacun va contaminer l'autre à sa façon : le pragmatisme de l'un n'est rien sans l'espoir que suscitent les
rêves ; et l'onirisme n'a de cesse
de se heurter à la dure réalité. Les protagonistes sont magnifiques, leur
caractère -fort- est bien transcrit par les diverses émotions lisibles sur leur
visage. L'ombre et la lumière, qu'ils semblent symboliser, les entourent en
permanence et sont sublimées chacune par son contraire. Cette maîtrise de la lumière est incroyable
au point d’avoir vraiment l’impression que certaines vignettes
illuminaient et scintillaient!
Les thèmes abordés me tiennent à coeur
comme la joie de vivre, le courage de surmonter ses
peines et de croire en tout le positif que la vie peut nous apporter, malgré
tout. Se
laisser envahir par la tristesse est certes la voie la plus facile mais la
récompense qui nous attend après toutes les difficultés d'une reconstruction
est bien plus belle.
Ce livre
respire donc la joie de vivre grâce
à l'harmonie entre l'histoire et les graphismes. Le dynamisme ambiant rappelle
par bien des aspects les dessins animés, notamment ceux de Miyazaki où les
charmes sont omniprésents.
En bref:
La
lecture de L'île sans sourire est enchanteresse. Elle rappelle
que chacun peut trouver en son contraire quelque chose qui lui manque pour
s’épanouir pleinement et rappelle également à ceux qui l'ont oublié que les
créatures fabuleuses existent, pour peu qu'ils sachent les faire vivre. Une
magnifique histoire touch Miyazaki.
Autour du livre:
- Livre emprunté à la bibliothèque
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