Nationalité de l’auteur: Belge
Editions Le Livre de Poche (2001) numéro 15071
186 pages
ISBN-10: 2253150711
ISBN-13: 9782253150718
Genre: Contemporain, Autobiographie
Lu le: 27 Avril 2016
Ma
note: 14/20
Adaptation: Stupeurs et Tremblements (2003)
d’Alain Corneau
Résumé/4ème
de couverture:
Au début des années 90, la narratrice est embauchée
par Yumimoto, une puissante firme
japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de
conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie, sociale au pays du Soleil levant. D'erreurs en
maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve,
la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu'au rang de
surveillante des toilettes, celui de l'humiliation dernière.
L’histoire:
Amélie,
ayant vécu au Japon durant son
enfance, rêve de débuter sa vie professionnelle dans ce pays dont elle admire
l’art de vivre. Engagée pendant un an dans une grande entreprise
d’import-export, elle se rend rapidement compte que ses aptitudes professionnelles
n’auront aucune influence sur son parcours au sein de la société. Seuls
compteront ses habitudes occidentales et
qui la mèneront au bas de l’échelle sociale japonaise.
Mon
avis...:
… Général:
Amélie Nothomb est une
auteure contemporaine à succès que je n’aidais encore jamais lu. En échangeant
avec plusieurs lecteurs, je me suis aperçue que les critiques à son égard
étaient assez controversées: soit on était adepte, soit on aimé pas du tout.
Autant dire que rien de particulier ne me décidait à me lancer pour connaître cette
auteure. Et puis j’ai sauté le pas avec « Stupeur
et tremblements », trouvé à 1 euro chez les bouquinistes et qui est un
des titres les plus connus d’Amélie Nothomb.
Au final de ma
lecture, je ne sais pas trop quoi en penser. Ni un coup de coeur, ni une
déception. Une bonne lecture
cependant, mais qui ne m’a pas permis de savoir si tel était le style
d’écriture d’Amélie Nothomb.
Sylvie Testud dans le film "Stupeur et tremblements" |
Point
de vue - Critiques:
Pour un texte autobiographique, j’ai trouvé que le point fort de ce livre
étant le fait que l’auteure va droit au but. Aucun détour, on va à l’essentiel.
Des dialogues qui s’enchaînent, aucune
descriptions paysagères, physiques et psychiques des personnages. Il n’y a
ainsi pas de longueurs, pas de temps mort dans la vie de l’auteure, ce qui en
fait plus un « récit de vie » ou
un « épisode de vie » plutôt
qu’une vraie autobiographie.
J’ai beaucoup
aimé voir comment un Occiental peut (essayer de) s’insérer dans la vie Nippone,
suivant des conceptions, des modes de vie et des cultures différentes.
Néanmoins, l’auteure étant passionnée par la culture japonaise, tout dans le
livre est fait pour que le lecteur ne partage pas cette passion et cet
engouement pour la culture Nippone. En effet, Amélie est vraiment un bouc émissaire (d’ailleurs toutes les
femmes ne sont bonnes qu’a être une épouse et une mère de famille, en société
rare sont celles qui font carrière), ne pouvant pas s’exprimer. Les propos
extrêmement durs de ces supérieurs m’a révolté: elle n’est qu’une moins que
rien, bonne à rien faire, nulle et idiote, victime de nombreux préjugés. Le
pire est que tout cela est normal pour la société japonaise, qui a une
mentalité très particulière où le principal est le travail et c’est tout. Cela
m’a vraiment fait penser à un endoctrinement
comme on peut encore aujourd’hui le constater en Corée du Nord.
Il est certain
que dans la culture Occidentale,
tout ce qu’à endurer Amélie ainsi que la philosophie des Japonnais est
totalement impensable et répréhensible, et atterrirait directement dans les affaires des prud’hommes, ce
qui montre que les pratiques professionnelles du Japon dans les années 1990,
sont à des années lumières des nôtres.
Cependant,
devant ce tableau peu flatteur,
Amélie Nothomb prend la situation avec humour
et se tourne elle-même en dérision, plutôt que de désespérer (ou de se
suicider comme il est coutume de la flaire au Japon). Et ce trait humoristique est une bouffée
d’oxygène dans la lecture de ce livre.
Je tire mon chapeau à l'auteure qui a eu le courage
de parler de la véritable tyrannie qu'elle a subi dans ce pays, sans avoir peur
par la suite de s'en attirer les foudres.
Fubuki et Amélie-San |
En
bref:
Bonne lecture, qui ne m’a fait ni chaud, ni
froid, où je retiendrais comme dictat: comment concilier deux mondes aux
codes culturels si différents? On peut en conclure que la culture Occidentale
et la culture Nippone ne peuvent a priori pas cohabiter… tout du moins en ce
début des années 90. Ce qui est appréciable dans ce livre, c’est que l’auteure
ne met aucun modèle de société en avant; l’un n’est pas mieux que l’autre.
Autour
du livre:
-
Ce livre remporte en 1999 le Grand prix du roman de l'Académie française.
- Une adaptation
au cinéma est sortie le 12 Mars 2003: « Stupeurs et tremblements »
d’Alain Corneau avec Sylvie Testud dans le rôle d’Amelie
- L’auteure:
Née sous le nom de Fabienne Claire Nothomb le 9 juillet
1966
à Etterbeek,
Bruxelles,
c’est une femme de lettres belge
francophone.
Auteur médiatisé depuis son premier
ouvrage Hygiène de l'assassin, ses romans font
partie des meilleures ventes littéraires. En effet, depuis 1992, elle publie chez Albin Michel un livre par an
soit 24 romans à ce
jour. Ses écrits sont traduits dans trente-sept langues à travers le monde.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire