Nationalité de l’auteur: Française
Editions Le Livre de Poche (24 août 2022)
numéro 36570
570 pages
ISBN-10: 2253937703
ISBN-13: 978-2253937708
Genre: Contemporain, Historique
Lu le: 11 Septembre 2022
Ma note: 16/20
Résumé/4ème de couverture:
C’était en janvier 2003.
Dans notre boîte aux lettres, au milieu des traditionnelles cartes de voeux, se trouvait une carte postale étrange.
Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme.
L’Opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942.
Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale. J’ai mené l’enquête, avec l’aide de ma mère. En explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi. Avec l’aide d’un détective privé, d’un criminologue, j’ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée, j’ai remué ciel et terre. Et j’y suis arrivée.
Cette enquête m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.
J’ai essayé de comprendre comment ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. J’ai dû m’imprégner de l’histoire de mes ancêtres, comme je l’avais fait avec ma sœur Claire pour mon livre précédent, Gabriële.
Ce livre est à la fois une enquête, le roman de mes ancêtres, et une quête initiatique sur la signification du mot « Juif » dans une vie laïque.
Mon avis:
J'attendais avec grande impatience de découvrir ce livre lorsqu'il sortira en format poche tant il a fait l'unanimité partout dès sa sortie lors de la rentrée littéraire. J'aime toujours les histoires qui se passent ou qui sont liées à la Seconde Guerre Mondiale, ainsi que les histoires de famille. Lorsque les deux sont réunis et qu'il est en plus question d'une lettre comme point de départ, tout était réuni pour que ce roman me parle et me passionne. Est-ce que mes attentes étaient trop hautes? Quoiqu'il en soit, j'ai passé un bon moment de lecture mais loin du coup de cœur que j'attendais. J'y ai trouvé quelques longueurs, j'ai mis beaucoup de temps à le terminer. Malgré l'intimité du récit, je n'ai pas été plus touché que ça et le procédé narratif du confident m'a mis plus de distance qu'autre chose.
Points de vue/Critiques:
"La carte postale "c'est tout simplement l'histoire véridique de la famille de l'autrice, que cette dernière a retracé grâce à cette fameuse carte postale qu'elle a reçu un jour. Cet objet est le véritable point de départ d'un périple aussi romanesque que tragique pour la famille de l'autrice, anéantie par l'antisémitisme. Seule Myriam, sa grand-mère, réchappera des camps et pourra transmettre l'histoire de sa famille à travers sa fille et sa petite-fille. Cette dernière va ainsi remonter le temps pour découvrir ce qu'il s'est réellement passé, pour honorer son devoir de mémoire et pour connaître l'expéditeur et le véritable message qui se cache derrière cette fameuse et étrange carte postale.
Parce que l'on navigue donc dans une histoire vraie, celle de l'autrice, on se laisse happer par le récit, dès le début. De plus, on ressent toutes les émotions véhiculées, souvent bien douloureuses, mais surtout juste. J'ai particulièrement aimé découvrir la première partie du roman consacré à la vie de la famille Rabinovitch. Mais plus j'avançais dans ma lecture, plus j'ai trouvé des longueurs, notamment sur cette enquête sur l'expéditeur de la carte postale. Je m'attendais également à plus de surprises de ce côté-là. Et les émotions du récit ne m'ont pas vraiment atteintes, car j'ai trouvé que l'autrice en faisait trop, de manière trop explicite, pas assez naturel et fluide. D'ailleurs, on retrouve cet aspect dans sa manière de construire le roman, où le fait d'avoir un confident pour rythmer le récit m'a en fait créer de la distance et m'a donné l'impression d'une lecture hachée. Cela manquait cruellement de continuité, de fluidité et de proximité naturelle, et non surjouée, avec le lecteur. Si c'était une manière de créer du lien, cela a créer une certaine distance avec moi.
En bref:
Si pour beaucoup de personnes, ce livre a été un coup de cœur, je vais aller à contre-courant et dire que j'ai passé un bon moment de lecture et que j'en attendais beaucoup plus. Dans ce récit familial historique et surtout très intimiste, j'ai beaucoup aimé partir dans le passé avec l'autrice, à la découverte de l'histoire de sa famille, celle des Rabinovtivh, confronté à l'antisémitisme. Mais une fois cette partie terminée, j'ai trouvé plus de longueurs dans ma lecture avec cette enquête pour découvrir l'expéditeur et le véritable message qui se cache derrière cette fameuse et étrange carte postale qui est assez longue et qui n'apporte pas de grandes surprises. L'autrice véhicule tout un panel d'émotions véhiculées, souvent bien douloureuses, mais surtout justes, à travers son récit. En revanche, avec ce procédé narratif du confident, je n'ai pas été plus touché que ça et ce concept m'a mis plus de distance qu'autre chose. Si c'était une manière de créer du lien et du rythme au récit, cela manquait cruellement de continuité, de fluidité et de proximité naturelle, et non surjouée, avec le lecteur.
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