Scénario et Illustrations: Thomas Gilbert
Nationalité de l’auteur: Française
Editions Dargaud (21 Septembre 2018)
200 pages
ISBN-10: 2205077023
ISBN-13: 978-2205077025
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 2 Octobre 2020
Ma note: 15/20
Résumé/4ème de couverture:
1692. Salem, en Nouvelle-Angleterre. Abigail, 17 ans, raconte
l'histoire des sorcières de Salem dont elle fut l'une des victimes. Suspectées
d'être possédées par le démon, des jeunes filles de ce village puritain
dénoncent d'autres membres de la communauté de les avoir ensorcelées. La
psychose s'emballe, donnant lieu à des procès en sorcellerie et à de nombreuses
exécutions.
Mon avis:
Sans détailler de quoi il était réellement question dans cette bande-dessinée, je l’avais souvent vu passé avec des commentaires qui la qualifier d’émouvante, mais aussi sombre, voire dérangeante. J’ai donc intrigué par cette histoire avec une pointe d’appréhension sur le côté noirceur de cet ouvrage.
Même si l’on connait Salem de nom par sa réputation passée « à cause de » ses sorcières, on ne sait pas véritablement ce qui s’est passé là-bas en 1692. Et c’est donc le récit de cette chasse aux sorcières qu’aborde cette bande-dessinée. Je ressors de cette lecture totalement déboussolée puisque l’on « connaît » cet évènement mais qui est finalement méconnu puisque totalement à l’opposé de l’idée que l’on s’en faisait. Il est donc grand temps de rétablir la vérité et de lever le voile sur ce pan de l’Histoire et sur les idées reçues que l’on a dessus !
L’auteur reprend donc le déroulement des événements qui ont conduit au tristement célèbre procès des Sorcières de Salem dans le Massachusetts en 1692. Et on se rend compte qu’à cause de presque un seul homme et sur la bases de préjugés, d’excuses et de manipulations, la tension monte crescendo, jusqu’à atteindre son paroxysme et cette tuerie de masse. Lorsque le procès arrive, on se dit et on espère (même si l’on connaît la destinée de ces femmes) qu’il y a peut-être un espoir, mais la folie des hommes qui veulent suivent la bienséance et montrer l’exemple, abusent de leur pouvoir, profitent de la crainte, de l’ignorance et de la lâcheté d’autrui, et n’hésitent pas alors à condamner innocemment les plus faibles.
C’est donc effectivement un récit noir et très sombre, dans lequel il y a une sorte de malaise constant à la lecture mais dans laquelle nous ne sommes pas capables de nous détacher. On retrouve véritablement un épisode d'hystérie collective et d'emprise masculine résonne étrangement dans l'actualité et qui fait naître aisément un sentiment de compassion et d'impuissance chez le lecteur révolté.
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