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dimanche 11 octobre 2020

Les dédicaces (Cyril Massarotto)





Nationalité de l’auteur: Française 
Editions Flammarion (9 Septembre 2020) 
262 pages
ISBN-10: 2281519615 
ISBN-13: 978-2081519619
Genre: Contemporain
Lu le: 11 Septembre 2020
Ma note: 13/20 



Résumé/4ème de couverture:

De Claire, on ne sait pas grand-chose, sinon qu'elle vit à Paris et collectionne les livres dédicacés. Son plus grand plaisir est d'écumer les librairies à la recherche de ces trésors qui font de chaque livre un objet unique et précieux, « parce que la dédicace ajoute une histoire à l'histoire ». Chez un bouquiniste, elle tombe sur un livre dont la dédicace lui laisse une désagréable impression de vulgarité. L'auteur, Frédéric Hermelage, laisse son numéro de téléphone à une certaine Salomé, assorti d'un compliment outrancier. Seulement, à la lecture, le roman est à l'opposé de la dédicace. Subtil, élégant. Comment expliquer un tel contraste ? De librairies en Salons du livre, Claire va alors se lancer sur les traces de cet écrivain discret, jusqu'à franchir les règles de la fiction.

Mon avis:

            Recevoir le dernier livre de Cyril Massarotto fut une très belle surprise puisque j’aime beaucoup lire de temps en temps les livres de cet auteur, qui sont toujours de sympathiques histoires, pleinement ancrées dans le registre contemporain, mais qui ont bien souvent une (fausse) petite touche de fantastique/mysticisme. Pour ce nouvel ouvrage où il est question de livres dédicacés, de collections, de bouquinistes et d’auteur, on plonge donc dans l’univers du livre qui n’est pas pour déplaire les lecteurs les plus fervents. Mais la petite touche de l’auteur dans ce nouveau livre, c’est le second degré. Et il est vrai que sur le moment et parce que l’histoire reste crédible, j’ai eu du mal à ne pas prendre certaines choses au premier degré et donc à être soit choqué, soit à grincer des dents…


Points de vue/Critiques:

            Pour les amoureux des livres et de la lecture, l’histoire de ce livres résonnera forcément à leurs oreilles. En effet, nous découvrons une jeune parisienne qui collectionne les livres dédicacés. Mais pas n’importe lesquelles: les « vraies » dédicaces, celles qui sont particulières, qui racontent quelque chose et qui vont plus loin que « agréable lecture » ou « amitiés ». Et elle ne s’intéresse aussi à pas n’importe quels livres: ne lui parlez pas des livres commerciaux et bons publics, Claire cherche les livres de la « vraie littérature ». 

            En tombant sur une dédicace, elle va rencontrer un auteur et découvrir ce que racontait vraiment cette étrange dédicace. Il est intéressant de découvrir en même temps que Claire les choses et l’on s’interroge également avec tendresse sur les raisons et les motivations de la jeune femme à faire une telle collection. Quoiqu’il en soit, avec Frédéric Hermelga, Claire trouve son alter ego en terme de littérature. Et c’est là que le second degré apparaît puisque toute la littérature en prend pour son grade: les auteurs, les éditeurs, les prix littéraires, les bloggeurs, les lecteurs et les libraires. Et tout le monde est assommé par les clichés: la vraie et grande littérature contre la littérature familière et bon public des ménagères, les éditeurs pompeux, les bloggeurs qui donnent (et crachent) leurs avis personnels dont les auteurs s’en foutent, etc… Ainsi, Lévy, Musso, Grimaldi, Valognes ou encore Despentes et Gavalda en prennent plein les mirettes!! (J’espère que l’auteur assume bien son humour et qu’il entretient en fait de bonnes relations avec ces auteurs, car cela risque d’être un peu tendu non…?lol). Mais évidemment, Cyril Massarotto retranscrit tout ceci dans son histoire selon le second degré. Je pense qu’au contraire, c’est plutôt un moyen de dénoncer ce milieu parfois et encore pompeux, avec toujours certains de ses clichés assumés et redits par certains auteurs et éditeurs. L’auteur met donc un coup de pied dans cette fourmilière.

    En revanche, du point de vue personnel, puisque l’histoire reste contemporaine et tout à fait crédible, lorsque je lisais ces passages coup de poing et second degré, je les ai pris au premier degré: ahurissement, colère et choc ont d’abord été mes réactions. J’ai donc été régulièrement ébranlé durant ma lecture et cela est dommage car si l’histoire était totalement loufoque dés le début, je serais restée tout le long de ma lecture sur ce second degré, je l’aurais su dés le départ et je n’aurais pas eu besoin de switcher mon cerveau.


En bref:

            Le nouveau roman de Cyril Massarotto parlera forcément à tous les amoureux de la lecture et des livres puisqu’il est question de livres dédicacés (comme son nom l’indique), d’auteur et de littérature. Mais sachez que l’auteur nous offre là un roman vraiment caustique et ironique et vaut mieux le savoir avant de commencer cette lecture. En effet, l’auteur donne un coup de pied dans la grande et foisonnante fourmilière qu’est la littérature au sens large, avec tous les clichés et idées qu’elle peut encore véhiculés à propos des auteurs, des lecteurs, des éditeurs, des bloggeurs et des libraires. Chacun va alors en prendre (parfois durement) pour son grade. C’est donc un roman qui va dénoncer, par l’intermédiaire du second degré, certaines choses dans ce milieu. J’ai personnellement été régulièrement ébranlée par certains aspects que j’ai pris au premier degré puisque nous sommes dans une histoire contemporaines et crédible, donc vous êtes prévenu de l’angle avec lequel attaquer ce livre!



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