Traduction: Judith Vernant
Nationalité de l’auteur: Espagnole
Editions Plon (26 septembre 2019)
343 pages
ISBN-10: 2259277667
ISBN-13: 978-2259277662
Genre: Thriller
Lu le: 11 Novembre 2019
Ma
note: 16/20
Résumé/4ème de couverture:
Il suffit de
trente secondes pour qu'une vie tourne au cauchemar.
Un enfant
disparaît dans un centre commercial de Madrid le 24 décembre.
Même lieu et
même mode opératoire qu'une ancienne affaire, l'enlèvement de Nicolás Acosta
deux ans plus tôt. Et si tout recommençait ?
L'inspectrice
Ana Arén, qui a failli lors de cette précédente enquête, se lance à corps perdu
pour retrouver ce petit garçon. Mais certains journalistes viennent contrarier
son enquête, avides de scoops et d'audience.
Les fausses
pistes s'enchaînent, les rumeurs enflent et les politiques s'en mêlent. La
ville tremble devant la menace d'un tueur en série. La reporter Inés Grau,
proche d'Ana, couvre l'affaire mais la pression est telle qu'elle est prête à
tout pour une révélation, quitte à trahir son amie et mettre en danger sa
famille.
Alors que la
vérité est sur le point d'éclater, l'inspectrice se retrouve face à une
effroyable réalité qui pourrait la consumer.
Mon avis:
Ce polar récemment sorti chez les éditions Plon et qui est un premier roman pour l’autrice espagnole m’a très
agréablement surprise et m’a totalement conquise. Non seulement l’histoire est
ultra prenante offrant ainsi un véritable page-turner mais en plus, la plume de
l’autrice est à la fois travaillée et d’une fluidité certaine, qui met
nettement en lumière son travail de journaliste.
Points de vue/Critiques:
La construction du roman nous permet
de nous plonger directement et facilement dans l’histoire afin de faire défiler
les pages rapidement les unes après les autres. En effet, les chapitres sont
très courts et on les alterne entre le point de vue de l’inspectrice Ana et
celui de la reporter Inés. De plus, la plume de l’autrice est très plaisante et
assez étonnante puisque ce n’est pas le genre de plume assez simple que l’on
peut habituellement retrouver lorsque l’on est en présence d’un premier roman,
comme ici, il s’agit plutôt d’une écriture qui allie très bien la fluidité et
la simplicité avec suffisamment de travail et de construction pour la rendue un
minimum soutenue et pas simpliste. Et lorsque l’on sait que l’autrice est
elle-même journaliste, on comprend mieux cette écriture travaillée et
agréable.
Carme Chapparo
utilise également son métier de journaliste à travers son personnage, la
reporter Inés. Le monde du journalisme en lien avec les actualités et ce que
veut le public est parfaitement reflété dans l’histoire. Car les médias que
nous jugeons parfois trop invasifs, répondent aussi tout simplement à notre
volonté de voyeurisme: nous « aimons » les faits divers sordides et
presque surréalistes, nous pensons que le malheur n’est pas contagieux et que
cela n’arrive qu’aux autres et le fait de constater le malheur chez autrui
fourni une sorte de répulsif à ce qui pourrait nous toucher.
Avec cette
plume et ce côté journalistique, j’ai été totalement prise par l’histoire qui
m’a littéralement embarquée. On a petit à petit des pistes qui se creusent, des
indices révélés progressivement jusqu’à arriver au dénouement final que je
n’avais pas vu venir et qui m’a étonné.
En ayant vu
quelques critiques et avis, certains on pu relevés que certains chapitres et
certains faits étaient largement développés,ou d’autres assez grotesques (comme
la couleur de cheveux de Ana, ou encore la petite vieille voisine très
perspicace) sans avoir finalement un rapport avec l’enquête ou sans qu’ils
soient pertinents et constructifs pour la suite. Avec le recul, je donne raison
à ces détails auxquels je n’avais pas vraiment prêté attention, preuve en est
que j’étais happé par l’histoire et que ces éléments ne m’ont pas gênée durant
ma lecture.
En bref:
Pour
un premier roman, Carme Chapparo maîtrise le genre du thriller dans « Je
ne suis pas un monstre ». Avec une construction bien pensée et une
écriture maîtrisée qui allie parfaitement à la fois la simplicité et le
travail, le récit est rapidement immersif et haletant offrant un véritable
page-turner. L’enquête est menée du côté policier mais aussi du côté
journalistique, un élément clé et très intéressant, lié à la carrière de
l’autrice. S’il est vrai que certains détails ne sont pas percutants ou si certains
faits paraissent grossiers, ces éléments ne m’ont pas gênée pour vivre de
manière presque suffocante cette histoire de disparition d’enfants qui flirte
avec un côté serial killer.
Autour du livre:
A propos de
l’autrice:
•
María del Carmen Martínez Chaparro est connu sous le nom Carme
Chaparro est née en 1973 à Barlecone. Elle mène une carrière de
journaliste, présentatrice et rédactrice en chef à la télévision.
Elle a
combiné son travail à la télévision avec des collaborations en tant que
chroniqueuse pour les magazines Yo Dona – dans lesquels il a un espace
hebdomadaire – GQ et Woman Today. « Je ne suis pas un monstre »
est son premier roman.
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