Scénario: Wilfried Lupano
Illustrations: Xavier
Fourquemin
Nationalité des auteurs: Française
Editions Vents d’Ouest (23 Février 2016)
56 pages
ISBN-10: 2749307988
ISBN-13: 978-2749307985
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 13 Avril 2018
Ma
note: 16/20
Résumé/4ème de couverture:
Marie n’est pas une intellectuelle,
ni une aristocrate, encore moins une militante. La Commune, elle aurait pu ne
pas la vivre, et continuer à accumuler de la rancœur et de l’amertume dans sa
vie de servante, d’ouvrière à la journée. Seulement, la Commune est là et, avec
elle, une occasion en or de régler les comptes, de laisser sortir enfin cette
froide colère qui lui tord le ventre, de redresser la tête, de faire payer ceux
qui ont fait de sa meilleure amie Eugénie : un fantôme dont le rire dément
résonne dans une crypte de damnées. La Commune promet que les lâches et les
oppresseurs d’hier vont payer. Ça tombe bien, Marie en connaît quelques-uns. Et
elle est prête à se salir les mains...
Mon avis:
Dans ce nouveau parcours individuel, Wilfried Lupano s’intéresse à Marie,
jeune domestique au service de Eugénie, la fille du colonel et chef de famille.
Entre les deux jeunes femmes, l’amitié et la complicité ont remplacé la
hiérarchie et la domesticité. A travers Marie et Eugénie, non seulement le
scénario est irréprochable en étant subtilement mené et découpé par des témoignages et des documents
historiques qui ne peuvent qu’apporter du poids et de la véracité à ces
faits historiques, mais en plus, on peut voir ce qu’on dû endurer les femmes à
l’époque qu’elle soit du côté des barricades à combattre ou du côté caché et
déshumanisé du fait de ne pas avoir été dans les rangs dictés par les codes
sociaux.
Ainsi, Lupano
dit à nouveau combien ce siècle français a pu être contradictoire. Le positivisme économique et scientifique a côtoyé
l’obscurantisme religieux et social. Ce siècle a été dramatiquement machiste et
anti-féministe.
En bref:
Sans
avoir à consulter de documentaires, quelque soit le tome indépendant de
« Communardes! », les choses à apprendre et à retirer de la Commune
de Paris sont là. A côté des faits historiques, ce sont vraiment les femmes et
leurs actions de l’époque qui y sont peintes, mais on n’oublie pas les
différences de classes sociales, l’obscurantisme de certains milieux et la
machisme ambiant. Quoiqu’il en soit, on se dit que le féminisme n’est pas
quelque chose d’actuel, « à la mode », que beaucoup de femmes ont
combattus pour avoir ce que nous avons aujourd’hui et que le combat doit
continuer.
Autour du livre:
- Tome 1: Les éléphants rouges (<— chronique à retrouver ici)
- Tome 2: L’aristocrate fantôme (<— chronique à retrouver ici)
- Livre emprunté à la bibliothèque
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