Titre original : Shiro ga Ite
Traduction: Sebastien
Ludmann
Scénario et Illustrations: Keiko Nishi
Nationalité de l’auteur: Japonaise
Editions Akata (14 Novembre 2019)
192 pages
ISBN-10: 2369747765
ISBN-13: 978-2369747765
Genre: Manga
Lu le: 20 Mars 2020
Ma
note: 16/20
Résumé/4ème de couverture :
Quand
Wataru, alors âgé de cinq ans, décide de recueillir un chat errant, il se doute
bien que son terrible père refusera de le garder au sein de son foyer.
Pourtant, devant la détresse et la solitude de son fils, mais aussi la
détermination du chaton, ce salarié d'ordinaire impassible finit par céder...
Au fil des années, Shirô, chat de gouttière sauvé in-extremis, deviendra un
membre incontournable de cette famille japonaise comme les autres.
Mon avis:
Un manga
one-shot où l’on parle de chat, il ne m’en fallut pas plus pour craquer. Et
j’ai bien aimé cette histoire mais je n’ai pas été pleinement touché. En effet,
si la toile de fond m’a totalement convaincue, à savoir celle de suivre la vie
de toute une famille à travers les années au fil du vieillissement de leur chat,
certaines petites choses m’ont dérangé.
Tout commence,
quand Wataru
le petit frère, recueille un petit chat, Shiro. Et au fil des années passants
et donc aux différents âge de Shiro, c’est Mami qui nous parle de sa famille à
ces instants clés (on suit la famille sur prés de 20 ans en ayant 7 moments
clés). Ce qui est touchant dans cette histoire, c’est de constater que les
années passent et qu’elles laissent une trace sur tout: la famille entière, les
individus, le chat et même la maison. C’est une jolie manière de mettre en
image les effets du temps, pas toujours facile à voir sur le moment, sans
recul.
Parmi les petites
choses que je n’ai pas aimé dans ce manga, il y a le père de famille que
j’ai littéralement détesté du début à la fin. Cynique à souhait, à aucun moment
il ne fait preuve d’une qualité particulière, quelqu’elle soit. Il est
d’ailleurs constamment représenté avec une boue boudeuse, l’air renfrogné,
les sourcils froncés. Même auprès de sa famille, il est désagréable, n’hésitant
pas à insulter et à fustiger sa femme et ses enfants (on ne parle même pas
sa réaction avec Shiro le chat…!). Il est donc l’archétype de l’homme
malveillant en allant au bout de cette image: celle de tromper sa femme avec
une collègue, beaucoup plus jeune que lui, qu’il fait miroiter et qu’il
installe dans un appartement menant ainsi une double vie, en ayant deux
familles…
Et sa femme n’est
pas à prendre partie pour elle, puisque lorsqu’elle se rend compte que le
tromperie de son mari, celle-ci agit à peine, reste mariée et vivre dans la
maison familial, en cherchant presque des excuses à son mari…
Il n’y a donc que
Wataru et Mami qui sont des personnages intéressants à suivre.
Mais graphiquement
parlant, c’est aussi là que ça pèche. On n’est pas dut tout dans une
ambiance de mignonnerie. En effet, les traits sont accentués, plutôt dans la
négativité, assez simplistes avec un manque cruel de détails. Par
exemple, le pelage du chat est représenté de manière simple par des petits
traits et toujours avec une tête et un regard emprunt
de méchanceté (il n’est d’ailleurs à aucun moment représenté
comme un chat aimant et câlin). Et dans les gros plans de face de Wataru,
on retrouve jusque une tête orné de deux ronds plein représentant les yeux,
et des petits traits montrant sa chevelure.
« Avec
toi » est donc globalement une bonne lecture qui met en lumière l’effet du
temps sur toute une famille, en prenant de façon poétique, différents âges du
chat de la famille comme marqueur temporel pour suivre tout ce petit monde.
Et Keiko Nishi nous montre donc les effets que peuvent produire un
mauvais modèle parental et toutes les conséquences que cela peut avoir.
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