Nationalité de l’auteur: Française
Editions Seuil (19 Septembre 2017)
Collection Documents
160 pages
ISBN-10: 2021363023
ISBN-13: 978-2021363029
Genre: Contemporain
Lu le: 15 Février 2018
Ma
note: 17/20
Résumé/4ème de couverture:
De 2012 à
2016, la banlieue rebelle de Daraya a subi un siège implacable imposé par
Damas. Quatre années de descente aux enfers, rythmées par les bombardements au
baril d’explosifs, les attaques au gaz chimique, la soumission par la faim.
Face à la violence du régime de Bachar al-Assad, une quarantaine de jeunes
révolutionnaires syriens a fait le pari insolite d’exhumer des milliers
d’ouvrages ensevelis sous les ruines pour les rassembler dans une bibliothèque
clandestine, calfeutrée dans un sous-sol de la ville.
Leur
résistance par les livres est une allégorie : celle du refus absolu de toute
forme de domination politique ou religieuse. Elle incarne cette troisième voix,
entre Damas et Daech, née des manifestations pacifiques du début du soulèvement
anti-Assad de 2011, que la guerre menace aujourd'hui d'étouffer. Ce récit,
fruit d'une correspondance menée par Skype entre une journaliste française et
ces activistes insoumis, est un hymne à la liberté individuelle, à la tolérance
et au pouvoir de la littérature.
Mon avis:
Je remercie chaleureusement ma belle et généreuse copine Stéphanie (un
immense bisou si tu passes par là!!) pour m’avoir offert (et découvrir) ce
livre, car non seulement il m’a beaucoup plu et marqué mais en plus, je suis
assez fière d’avoir pu découvrir ce témoignage-reportage et de participer à la
diffusion de ce magnifique élan de
résistance à la barbarie et à la dictature avec quoi? avec des livres!!!!
Il est vrai
que spontanément je n’aurais jamais été vers ce livre afin de la découvrir, non
pas parce qu’il n’est pas en version poche, mais « simplement » dans
le sens où ce qui se passe au Moyen-Orient, ici en Syrie en l’occurrence, me
m’intéresse pas plus que çà. C’est assez horrible et dur de dire cela, j’écoute
et y prête oreille, mais essayer de mettre de la distance entre ces évènements
et sa propre vie permet peut-être, égoïstement, de nous protéger.
Points de vue/Critiques:
Face aux bombardements, à la faim,
aux attaques chimiques et au fait d’être coupés du monde, la ville de Daraya va
trouver en son coeur quelques hommes qui, non seulement s’opposent ouvertement
au régime de dictature et d’oppression de Bachar al-Assad, mais en plus vont le
faire en action. Pour cela, ils vont récolter des centaines de milliers de
livres pour les regrouper dans un sous-sol qui deviendra rapidement une bibliothèque. Avec ses plus de 15000
livres qu’elle abritera, cette bibliothèque sera plus que cela, ce sera un lieu
aussi un lieu de rassemblement,
d’échanges, de partages, d’instructions mais aussi de
« mieux-être » comme une réelle échappatoire à tout ce qui se passe
en surface. Réunions, films, débats, témoignages vont donc rythmer les allées
de cette bibliothèque.
Sans donner de
multiples détails et fioritures, Delphine Minoui a su parfaitement et
rapidement retranscrire cette ambiance
qui n’est pas si particulière et singulière que cela, puisque c’est exactement
ce que l’on peut nous-mêmes retrouver dans nos bibliothèques occidentales. On
prendre donc conscience que les livres, quelque soit leur langue ou leur thème,
sont parfaitement universels.
L’auteure a très bien su construire son livre afin de retranscrire au passif
tout ce qu’on lui transmettait, en nous expliquant très bien sans s’égarer et
en restant dans les barrières de la compréhension, tous les problèmes majeurs
qu’elle et Ahmad et ses amis ont pu rencontrer afin de pouvoir communiquer ou
juste survivre…
Tout au long
de la lecture, on est frappé, touché,
ému, révolté, d’autant plus que l’on se dit que tout cela est vrai et que
cela s’est passé il y a à peine 2 ans (tout en sachant que la situation ne
s’est pas amélioré depuis!)! De petits détails qui pourraient semblait
insignifiants m’on particulièrement marqué comme le fait que Ahmad et ses
acolytes ont pris le temps de noter la provenance de chaque livre pour pouvoir
les restituer ou encore le fait qu’il faut ouvertement dire et affirmer que
2+2=4 et non pas 5, comme autre moyen de résistance.
En fermant le
livre, on a réellement envie de les rencontrer, de leur parler et de leur remercier
de s’être accrocher, d’avoir étaient forts et d’avoir rendu aux livres la place
qu’ils méritent.
En bref:
Delphine
Minoui a fait un travail extraordinaire pour recueillir et retranscrire le
combat de ces héros ordinaires de notre temps, ces passeurs de livres, qui
combattent et résistent fermement le régime d’oppression et de dictature imposé
par Bachar al-Assad en Syrie, et ils le font d’une belle et magnifique manière:
par celle des livres en offrant une bibliothèque à tous. Un super
reportage/témoignage où l’on prend conscience que les livres peuvent être
universels et remplis d'un pouvoir extraordinaire de paix, de liberté et de
connaissances et bien plus encore…
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