Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pygmalion (27 Avril 2016)
238 pages
ISBN-10: 2756419176
ISBN-13: 978-2756419176
Genre: Contemporain
Lu le: 9 Avril 2017
Ma
note: 17/20
Résumé/4ème de couverture:
On m’a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire
ce que je ressens lorsque je m’enfonce une épine dans le pied, décrire
l’échauffement d’une brûlure, parler des nœuds dans mon estomac quand j’ai trop
mangé, de l’élancement lancinant d’une carie, mais je suis incapable
d’expliquer ce qui me ronge de l’intérieur et qui me fait mal au-delà de toute
souffrance que je connais déjà.
La dépression.
Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et
personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même
l’amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis
franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016.
Par
euthanasie volontaire assistée.
Mon avis…:
Voici une lecture pas facile!
Il ne s'agit en rien d'une quelconque mauvaise écriture ou mise en page, mais
on aborde ici un thème très difficile et
hors du commun, à savoir l’euthanasie
volontaire. Et quoique l'on ait pense de cette lecture, je pense que le
sentiment général et unanime est le fait que cette histoire ne peut pas laisser indifférent.
Au début de cette lecture, par
le prologue qui nous plonge dans le bain immédiatement sans passer part le
pédiluve pour pouvoir prendre la température, j'ai cru que je n'allais pas
vraiment apprécier cette histoire et je commencer à douter des avis disant que
l'on assistait là a quelque chose de renversant. Puis le ton pris après cette
toute première partie nous montre quelque chose de plus doux, de plus apaisant
et plus optimiste aussi, qui fait en sorte que je peux dorénavant me ranger
auprès des avis positifs et unanimes pour ce livre "coup de poing".
Points de vue/Critiques:
Un livre traitant du thème de l'euthanasie volontaire, voila quelque
chose d'assez peu courant! A l'image du résume de 4eme de couverture qui semble
nous montrer tout le tranchant de la
situation, le chapitre d'introduction du livre l'est tout autant. Dans ces
quelques pages, toute la vie de Camille est résumée allant de sa vie d'enfant
ou elle ne se sentait déjà pas normale et a sa place, en passant par sa vie de
jeune fille étudiante engluée de plus en plus dans ses problèmes
d'identification incluant la boulimie et l'anorexie, jusqu’à sa vie de jeune
femme ayant pris sa décision d'en finir avec tout son mal-être. En y ajoutant
scarification, dépression, fibromyalgie, et j'en passe, on comprend que sa vie
n'est qu'une lente et inexorable descente aux enfers.
Autant être
franche et vous dire que ces pages sont vraiment difficiles puisque l'on ressent tout le désespoir de Camille qui
semble accuser tous les maux de la terre, qui n'arrive pas à sortir la tête de
l'eau ni a voir le moindre petit bonheur de la vie comme n'importe qui pourrait
le voir dans un restaurant, une sortie entre amis, des vacances, un cinéma,
etc... En étant personne "saine", on a du mal a réellement comprendre
la dépression extrême et ultime dans
laquelle est plongée Camille et c'est, je pense, ce que l'auteur veut nous
faire ressentir évidemment à ce moment-la. Et pour cela, on a envie de hurler et de secouer Camille puisque
l'on devine qu'elle a "tout simplement" besoin qu'on lui insuffle le
gout de la vie et besoin d'une vraie aide et surtout d'amour.
A la fin de cette
partie, qui ne représente que 30 pages du livre, Camille nous dit que voila,
elle rentre désormais dans un institut qui fera que dans X jours tout sera
terminé pour elle. Et à partir de là, on se demande bien à quoi corresponde
toutes les autres pages du livre!!!
L'histoire se
déroule donc dans une structure
médicalisée en Belgique ou Camille recevra les soins et l’accompagnement
nécessaire jusqu’à son euthanasie
programmée. Entourée de personnel soignant aux petits soins avec elle, elle
verra en eux toute leur humanité et leur bienveillance qui sont bien au-dessus
de leur nécessite professionnelle. Camille verra grâce à eux, ses barrières
tombées progressivement pour enfin s'ouvrir au monde et aux personnes qui
l'entoure, notamment ses parents avec qui elle va pouvoir parler et expliquer....
Sans changer quoique se soit a sa décision d'en finir, au fur et a mesure
qu'elle semble sortir la tête de l'eau, on est amené a mieux la comprendre et
l’apprécier.
Je ne dirais rien
de plus concernant le final pour ne surtout pas spoiler, seulement que le titre du livre ne devient révélateur
qu'a ce moment la et que j'ai beaucoup aime cette fin.
« Être libre de mourir comme on le souhaite, c’est aussi être libre de vivre comme on l’entend. »
Même avec un sujet
difficile, douloureux et triste, j'ai vraiment apprécier cette lecture a
l’issue de laquelle on peut en ressortir grandi
et plein d'optimisme (situation paradoxale ou situation voulue et rondement
bien amenée par l'auteur?). Néanmoins, je me demande, sans réellement avoir la
réponse a cette question, si une personne ayant quelques problèmes
psychologiques (de dépression, de troubles alimentaires, etc) devrait lire ou
non ce livre?
En bref:
Avec un récit fictif, Sophie Jomain réussi
parfaitement, avec justesse et habileté, a nous interpeller sur des sujets
douloureux comme le suicide assiste, la dépression et les souffrances
psychiques tout en nous menant par divers états d'esprit allant de la gêne a
l’espoir et l'optimisme en passant par la colère et l'empathie, le tout, nous
passionnant du début a la fin. Quelque soit son ressenti final, cette lecture
ne peut en aucun laisser de marbre!
Autour du livre:
- Livre emprunté à la bibliothèque
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