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lundi 6 août 2018

Le soleil des rebelles (Luca Di Fulvio)




Traduction: Françoise Brun
Nationalité de l’auteur: Italienne
Editions Slatkine (5 Avril 2018)
640 pages
ISBN-10: 2889440486
ISBN-13: 978-2889440481
Genre: Contemporain
Lu le: 26 Juillet 2018
Ma note: 16/20





Résumé/4ème de couverture:

«-Un jour, ma mère et le vieux Raphael parlaient des rebelles. Ils ont dit que c’était des hommes qui trouvaient le soleil la nuit. Mikael fronça les sourcils.
– Qu’est-ce que ça veut dire ?
– J’en sais rien, répondit Eloisa en haussant les épaules. »

L’histoire:

Le jeune prince Marcus est encore un enfant lorsqu'il assiste impuissant au massacre de toute sa famille. 
Seul rescapé de cette boucherie ennemi héréditaire de la famille de Marcus qui va s'asseoir sur le trône, Marcus ne doit son salut qu'à la jeune Héloïse, fille d'Agnès, la lavandière du village qui l'accueillera sous son toit pour l'élever comme s'il était son fils.

Mon avis:

Après avoir lu, dévoré et adoré, « Le gang des rêves », évidemment, on ne peut pas s’arrêter là, et on veut continuer à apprécier la plume et les histoires de Luca Di Fulvio. « Les enfants de Venise » a récemment fait son apparition dans ma PAL, mais c’est les éditions Slatkine qui m’ont contacté pour savoir si je voulais bien lire le dernier opus de l’auteur. Bien entendu, cela ne se refuse pas, et je remercie donc chaleureusement Louis pour sa gentillesse et cet envoi qui a apporté son petit soleil supplémentaire durant mon été. En effet, cela a été une bonne lecture, qui se démarque encore une fois de toutes les autres lectures que vous pouvez avoir, par le fait que l’on retrouve ce côté très cinématographique dans la manière d’écrire de Luca. J’ai aussi passé un bon moment avec l’histoire en elle-même, mais gros bémol pour moi : j’ai eu l’impression de lire une partie de Game of Thrones !! Beaucoup trop de similitudes !!!

Points de vue/Critiques:

            La plume de Luca Di Fulvio est vraiment incroyable et se démarque nettement de tout ce que l’on peut trouver jusque-là. En effet, il n’use pas de chichis, de complications, il ne se casse pas la tête, mais sa manière d’écrire est telle qu’elle vous transporte littéralement dans un autre monde, dans lequel il vous est aisé de l’imaginer et d’y entrer et donc il est difficile d’en sortir au point d’y penser lorsque vous n’avez plus le livre entre les mains et sous les yeux ! Pour cela, Luca Di Fulvio décrit parfaitement toute son histoire, que ce soit ses personnages ou son décor. Mais il ne va pas user de descriptions « descriptives », très détaillées et à rallonge, non, il va simplement mettre des mots justes pour décrire posément un paysage, une odeur, une texture, une sensation ou un ressenti. Cela donne quelque chose de vraiment magique. On a l’impression d’être hors du temps durant notre lecture et c’est peut-être aussi la raison pour laquelle, on ne cesse d’y penser en dehors avec cette volonté d’y retourner au plus vite.

Concernant le scénario, j’ai beaucoup aimé l’histoire pour suivre Mikael et son destin. Néanmoins, dès les premiers chapitres, j’y ai vu beaucoup de ressemblances avec Game of Thrones et malheureusement ces similarités ont été présentes jusqu’à la fin de roman. Ce n’est pas vraiment pour me déplaire puisque j’aime suivre GOT, simplement je trouve que c’est dommage étant donné que cela nous donne l’impression de ça a été pompé… Pour donner quelques exemples, au début, notre héros voit sa famille décimée devant ses yeux d’enfant par un paria s’emparant ainsi du trône et obligeant l’enfant à fuir et à rester caché pour sa survie (cette la base de toute l’histoire du livre et ce n’est pas sans rappeler le début de la famille Stark avec Aria dans GOT). Ensuite, durant toute l’histoire, on assiste à l’asservissement du sous-peuple pour ce roi tyrannique auto-proclamé, les manigances de ce dernier pour s’assurer une descendance afin de toujours détenir le pouvoir sans les innombrables brimades, humiliations, combats, viols, sacrifices, et exécutions (par pendaison, décapitation et écorchés vifs) pour assouvir sa tyrannie (dans ces cas-là on pense à la famille Lannister). Et enfin, vers la fin du livre, notre héros Mikael va entreprendre un voyage afin de rejoindre les rebelles (les exclus de la société) avec lesquels il va parcourir une longue route notamment à travers des montagnes de neige (et là on pense aux Marcheurs Blancs et au Mur de Westeros). Les analogies sont donc nombreuses et récurrentes tout au long de la lecture, dommage d’avoir ce sentiment permanent de copiage et de déjà-vu.

Comme dans « Le gang des rêves » on retrouve une palette de personnages, cette fois tous plus attachants les uns que les autres, qui va nous offrir une véritable fresque sociale. A travers le jeune Mikael, c’est énormément de sentiments qui sont successivement mis en avant : on commence par l’horreur, la peur, le doute, l’effroi, l’incompréhension et la dureté de la vie pour progressivement aller vers l’amitié, l’amour, la famille, le courage, l’endurance, les convictions, la justice et la liberté. Contrairement au « Gang des rêves », où certains personnages me paraissaient moins attachants et moins « importants », ici, les bons comme les mauvais apportent quelque chose à l’histoire à travers leurs actes quelqu’ils soient.

En bref:

Avec « Le soleil des rebelles », Luca Di Fulvio nous entraine une nouvelle fois, pour notre plus grand plaisir, dans les méandres doux, délicats et grandioses de sa plume nous donnant l’impression de lire un très grand film ! L’histoire dépeint une fresque sociale d’un autre temps, d’une autre époque, mais la large palette d’émotions et de sentiments est au rendez-vous, servis par des personnages tous attachants et importants. Pour ma part, dommage qu’il y ait trop de similitudes dans l’histoire avec Game of Thrones qui a un peu gâché mon plaisir…

Autour du livre:
  • Du même auteur:
    • Le gang des rêves (<— chronique à retrouver ici)

4 commentaires:

  1. Je n'ai jamais lu cet auteur. Je commencerai sans doute par le Gang des rêves. Très chouette chronique. Bravo et merci !

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    1. Merci beaucoup à toi c'est gentil! Bon par contre, tu ne peux pas ne pas connaître Luca Di Fulvio et le gang des rêves....!!!! lool Il faut absolument que tu lises ce livre, tu ne le regretteras pas (ou seulement de ne pas l'avoir lu avant) et tu pourras alors faire officiellement partie du gang des Diamond Dogs! J'attends ton retour dessus! ;)

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  2. J'ai terminé ce roman la semaine dernière. :) Ce fut une très bonne surprise ! J'avais aimé Le gang des rêves mais je n'avais pas eu de coup de cœur et il m'a manqué quelque chose pour aimer totalement ce roman, par ailleurs, extrêmement bien écrit (l'un n'empêche pas l'autre). J'ai attendu un peu pour lire un deuxième roman de Luca Di Fulvio et j'ai préféré Le soleil des rebelles...contrairement à toi, je n'ai vu aucune comparaison avec Le Trône de Fer dans la mesure où je n'ai pas lu cette fameuse saga. Mais une chose est sûre, j'ai découvert des personnages intéressants, un duo universel, formé par Eloise et Mikael et auquel je me suis attachée très rapidement à chacun d'entre eux. Et j'ai retrouvé avec plaisir le style poétique et porteur d'espoir de l'auteur. :)

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    1. Oui quelque soit le livre, on retrouve toujours cette belle plume de l'auteur et ce style trés cinématographique et emprunt de liberté. Après, pour l'histoire, chacun va être plus touché sur un récit plutôt qu'un autre et tant mieux si tu n'as pas vu Game of Thrones (quoique c'est à voir!!!;) ) comme ça tu n'as pas vu les petites similitudes et tu as pu prendre totalement t'immerger dans l'histoire.

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