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mardi 23 janvier 2018

Une journée particulière (Anne-Dauphine Julliand)



Nationalité de l’auteur: Française
Editions J’ai Lu (12 Novembre 2014)
numéro 10933
Collection Témoignage
222 pages
ISBN-10: 2290088501
ISBN-13: 978-2290088500
Genre: Témoignage
Lu le: 15 Janvier 2018
Ma note: 14/20





Résumé/4ème de couverture:

Le 29 février est une date qui n'existe que tous les quatre ans. C'est aussi le jour de naissance de Thaïs - la petite princesse d'Anne-Dauphine Julliand -, atteinte d'une maladie génétique orpheline. Thaïs a vécu trois ans trois quarts. Elle a eu une courte vie, mais une belle vie.
Le jour où le 29 février réapparaît sur le calendrier, Anne-Dauphine s'offre une parenthèse, sans travail ni obligations. Elle veut vivre pleinement cette journée particulière: Thaïs aurait eu huit ans ! Le passé se mêle au présent. Chaque geste, chaque parole prend une couleur unique, évoque un souvenir enfoui, suscite le rire ou les larmes.

Anne-Dauphine Julliand aime à penser qu'il est possible de gravir des montagnes en talons hauts. Elle a le talent de croquer les émotions de tous les jours. Elle nous raconte sa vie, Loïc, ses fils Gaspard et Arthur, mais aussi Azylis, son autre princesse, malade elle aussi.
C'est une leçon de bonheur et une merveilleuse histoire d'amour, qui se lit d'un souffle, le coeur au bord des larmes.

Mon avis:

            Après avoir découvert l’histoire de la famille de Anne-Dauphine Julliand à travers son premier livre émouvant, j’attendais avec impatience de connaître cette suite. Malheureusement, ce deuxième opus m’a beaucoup déçu! En effet, non seulement on ne retrouve pas ce que j’attendais au niveau du sujet principal de conversation, mais il n’y a pas non plus de réelle émotion retranscrite étant donné que l’auteure nous raconte plutôt des sortes de petites anecdotes qui semblent avoir été retranscrites dans ce livre afin juste de broder et d’apporter de la matière pour faire une suite. 

Points de vue/Critiques:

            « Deux petits pas sur le sable mouillé » apportait un témoignage extrêmement émouvant sur la maladie génétique touchant et condamnant le deuxième enfant d’Anne-Dauphine Julliand, la petite Thaïs. Cette dernière étant née un 29 février, Anne-Dauphine Julliand nous raconte dans cette suite, cette journée particulière qui arrive au calendrier sans que la petite Thaïs soit toujours de ce monde. L’auteur nous raconte donc comment la petite famille a vécu cette journée singulière. Et pour « combler » toute l’évocation de cette journée, Anne-Dauphine Julliand revient sur des points particuliers que l’on a vu passés dans le premier livre mais sans grande importance, qui sont ici retranscrits avec une foule de détails. Ainsi, nous prenons connaissance d’une simple déjeuner entre Anne-Dauphine et son mari avec de nombreuses précisions, ou encore la sortie des classes, etc… Ces éléments qui ne sont pas vraiment importants dans la compréhension de la gestion de la famille face à la maladie et au deuil ont plutôt tendance à nous penser qu’ils sont là pour constituer, broder et étoffer une deuxième tome qui s’est avéré obligatoire. Dommage, car non seulement, cela apporte tout de même un certain ennui au lecteur, mais en plus, ces détails intimes et personnels concernant le couple ou les habitudes apportent une certaine gêne (le fait de dévoiler comment la famille a vécu et vit avec une petite fille malade et condamnée est déjà suffisamment intrusif et intimiste comme çà). 

En commençant ce livre, je m’attendais à ce que Anne-Dauphine Julliand nous centre ce nouveau témoignage sur Azylis, son autre petite fille atteinte par cette même maladie et qui a reçu une greffe de moelle osseuse lorsqu’elle était encore qu’un bébé. Au final, l’auteure n’aborde pas vraiment ce sujet même si bien sûr la petite fille est évoquée. Et même si Azylis montre des signes de l’avancement de la maladie, on ne sait pas vraiment où elle en est, comment cela est géré etc…
Et puis, je dois avouer que dés le début du livre, nous apprenons que Anne-Dauphine Julliand et son mari ont décidé d’avoir un nouvel enfant à la mort de Thaïs. En sachant qu’ils ont une chance sur deux de transmettre cette maladie au destin tragique et en sachant que leur troisième fille est également atteinte, comment et pourquoi prendre un tel risque? N’ont-il pas assez souffert de la maladie et de la mort de Thaïs? Ont-ils consciences que cela va se renouveler avec Azylis? Leur bonheur en tant que parents ne peut-il pas « suffire » avec la courte vie des deux petites filles et surtout avec leur fils ainé?
Bref, cela m’a totalement énervée et révoltée!

En bref:

            Avec beaucoup de simplicité, d’amour et de coeur, Anne-Dauhpine Julliand nous raconte comment elle et sa famille ont vécu cette journée du 29 février, jour d’anniversaire de la petite Thaïs, décédée de la leucodystrophie métachromatique. Néanmoins, il est dommage de ne pas avoir une suite de ce témoignage en se focalisant sur Azylis, elle aussi atteinte de la maladie. De plus, pour raconter cette journée particulière, l’auteure use et raconte en de multiples détails de petits anecdotes qui procure plus un sentiment d’inutilité afin de combler et broder pour en faire un livre. 

Autour du livre:

  • Tome 1: Deux petits pas sur le sable mouillé (<— chronique à retrouver ici)

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